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OPTIMISATION DU DISQUE DUR

Le disque dur est un élément essentiel de la productivité de votre système. Les disques récents ont beau avoir des capacités dépassant très largement le gigaoctet et des temps d’accès moyen toujours plus faibles (environ 10 ms), leur gestion mérite quand même d’être optimisée.

Rappelons d'abord quelques éléments essentiels pour comprendre le problème : c'est quoi un disque dur?

Cette appellation sous-entendrait qu'il existe des disques pas durs. En fait, au tout début de l'informatique (dans les années 70) il y a eu une tentative de réalisation de disques audio 45 tours en plastique de très faible épaisseur ce qui leur conférait une certaine souplesse et de faux prophètes ont alors prédit que cette technologie viendrait se substituer aux unités de disques qui venaient tout juste de faire leur apparition en informatique et qu'on a alors appelées hard-disk par opposition à ces disques souples, qui ont d'ailleurs disparu très vite du marché car c'était une très mauvaise idée. Le disque de stockage informatique est donc resté sous l'appellation disque dur mais il a beaucoup évolué puisque le premier disque d'IBM en 1965 faisait 1 Méga-octets de capacité (et pesait près d'une tonne) et celui du premier PC en 1981 avait 5Mo pour un volume sensiblement double de nos disques actuels et aujourd'hui on ne vend plus de PC sans un disque d'au moins 120000 Méga-octets de capacité lequel a en outre un volume sensiblement très réduit (10x7x2cm3 environ dans votre portable), ce qui montre bien la formidable miniaturisation obtenue en moins de 30 ans. Mais le principe de stockage d'information et l'organisation du disque dur n'ont pas fondamentalement changé.

Fig: plateau d'un disque dur (sur un vrai disque le nombre de cylindres et de secteurs est évidemment bien plus élevé
que sur ce modèle pédagogique) ainsi à titre d'exemple un disque de 4.3 Goctets comporte 8912 cylindres et 63 secteurs.

Un disque dur c'est en fait un ensemble de plateaux circulaires de 6.35cm (2.5 pouces) ou 8.9 cm (3.5 pouces) de diamètre recouverts d'une fine couche de matériau magnétique dont l'orientation à l'échelle microscopique sera significative des chiffres 1 ou 0. Lors du formatage d'un disque dur on découpe artificiellement chaque plateau en secteurs (un peu comme on découpe une tarte en parts identiques) et le disque comporte un certain nombre de pistes concentriques. Il en résulte que chaque piste est découpée en portions qu'on appelle secteur (cluster en anglais) et qu'un secteur sur une piste extérieure aura une bien plus grande longueur qu'un secteur sur une piste centrale mais chacun comportera la même quantité d'information (2048 octets par ex.). Un secteur est en fait la plus petite unité de stockage associable à un fichier. Lorsqu'on sauvegarde un fichier celui-ci va donc être découpé en morceaux de la taille d'un secteur. Bien évidemment il en résulte qu'un fichier de taille non multiple entier de la taille d'un secteur ne remplira pas entièrement le dernier secteur qui lui sera consacré. C'est une perte de capacité inévitable, mais il est exclu de procéder autrement. En effet les fichiers ont des tailles quelconques et pour les retrouver rapidement sur le disque on doit nécessairement procéder à un rangement respectant une certaine organisation. Pour cela chaque cluster possède une adresse définie et lors de l'enregistrement d'un fichier le système va identifier tous les clusters occupés par ce fichier et mémoriser cette information sur une piste particulière du disque dur, piste qui va être réservée à la mémorisation des noms des fichiers enregistrés sur le disque et, pour chacun d'eux, la localisation des clusters qui lui sont consacrés. Cette table des matières s'appelle la FAT (file allocation table). Précisons que pour des raisons évidentes de sécurité cette FAT est dupliquée sur une autre piste du disque.

Et l'un des grands problèmes a toujours été de trouver la taille de secteur optimale qui permettent de réduire au maximum la surface perdue sachant qu'une partie de la surface d'un secteur correspond à son adresse et l'on est donc soumis à deux exigences contradictoires : réduire la taille des secteurs pour perdre le minimum de place dans des zones non occupées par des données et réduire le nombre de secteurs (donc augmenter leur taille) pour réduire la surface occupée par les zones adresse.

La première chose est d'abord d'avoir choisi un système de gestion de fichiers optimal. En effet sous Windows98 on a pu être tenté d'exploiter le système FAT32 plutôt que l'ancien système FAT16. Il faut savoir que le passage d'un système à l'autre n'est pas réversible et il était alors exclu de disposer d'une possibilité de faire cohabiter Win98 et un autre système d'exploitation plus ancien d'origine Microsoft (par contre la cohabitation Windows98/Linux a toujours été parfaitement possible car Linux sait lire aussi bien la FAT32 que la FAT16, mais l'inverse n'est pas vrai : Windows ne sait pas lire Linux). Le système FAT32 présente l'avantage d'avoir une taille de clusters plus petite que le système FAT16, mais il ne peut pas gérer de disques inférieurs à 512Mo et n'est réellement intéressant que pour les disques de plus de 2Go. Mais certains utilitaires écrits pour des disques en FAT16 peuvent ne pas fonctionner en FAT32 (Norton utilities pour Win95 par ex).

Sous Windows XP, qui se veut plus professionnel, le système retenu est NTFS ce qui présente un avantage en terme de rapidité de lecture, mais c'est totalement incompatible avec les autres systèmes (un disque tournant sous Win98 ne pourra être lu par XP et vice versa!). Notez qu'il est possible de transformer un disque tournant sous FAT16 ou 32 en disque dynamique au standard NTFS, mais que cette opération est irréversible sauf si vous disposez d'une version de Partition Magic (8.0 ou au delà) qui permet toutes les transformations.

Le second point à considérer, et qui constitue souvent la principale cause de problèmes pour l'utilisateur non averti, est la fragmentation des fichiers. En effet, l’expérience montre que l’on enregistre beaucoup de fichiers sur un disque de façon plus ou moins temporaire (consciemment ou inconsciemment) et que simultanément on va effacer aussi très souvent des fichiers (tout aussi consciemment et inconsciemment). Lors de l’emploi de nombreux logiciels il y a en effet très souvent création de fichiers temporaires par ledit logiciel et suppression desdits fichiers temporaires en fin de session normale. Si en outre pendant cette session vous enregistrez un ou plusieurs fichiers, vous pouvez imaginer que le système d’exploitation ignore vos intentions et qu’il va donc gérer vos enregistrements selon une procédure forcément arbitraire.

En pratique, il va enregistrer tout fichier dans les zones vides du disque, mais comme il ne peut présumer, lorsque vous écrivez un texte par exemple, quelle sera sa taille finale, et donc lui réserver un espace ad hoc, il se borne à utiliser le premier espace libre ayant une taille supérieure à votre fichier dans son état actuel. Et s’il n’en trouve plus il va couper votre fichier en tranches de taille correspondant aux tailles des zones libres jusqu’à avoir tout enregistré. En d'autres termes votre fichier va donc être enregistré par fractions en divers points du disque non contigus. Cette procédure se traduit bien sûr au bout de quelques temps par une fragmentation excessive de tout votre espace disque, et par une perte de surface non négligeable puisque un morceau de fichier utilise automatiquement un nombre entier de clusters, mais ne les remplit pas toujours complètement. La conséquence première c’est que lors d’une relecture de votre fichier le temps d’accès va être augmenté d’autant plus que le fichier sera fragmenté en de nombreux morceaux. Ce qui se traduit par une perte de productivité non négligeable d’une part, et surtout un vieillissement accru de la mécanique du disque d’autre part, avec donc un risque de scratchage prématuré. En outre on peut atteindre un niveau de fragmentation tel que le système se plante presque systématiquement dès qu'il veut enregistrer.

Notons qu'aujourd'hui on dispose de disques durs de très grande capacité (plus de 100 Go) qui sont bufferisés (c'est à dire comportant une mémoire classique de 1 ou 2 Mo, voire plus, dans laquelle seront temporairement enregistrés les fichiers qui sont le plus utilisés pendant la session) et qui présentent donc moins de risques sur le plan mécanique puisque l'emploi d'un buffer de capacité relativement importante permet de limiter les lectures sur le disque. Pensez à vérifier quand vous achetez un nouveau disque qu'il est effectivement bufferisé.

Scandisk et Defrag

Que faire pour limiter au mieux les inconvénients précités. On dispose de deux procédés pour gérer intelligemment un disque: d’une part, la défragmentation et, d’autre part, la compression. Notez qu'après avoir lu ce chapitre si vous utilisez en 2014 un PC récent je viens d'ajouter un chapitre consacré aux outils utiles pour améliorer le fonctionnement de votre machine au cours du temps : outils à connaitre.

Il est bon de procéder à un examen hebdomadaire de son disque avec l’utilitaire scandisk.exe dont la fonction est de vérifier qu’il n’y a pas d’anomalies dans les enregistrements (correspondance entre les deux FAT, recherche de clusters occupés par des bouts de fichiers non répertoriés dans la FAT, recherche des défauts physique du disque). Sous windows vous avez toujours un répertoire accessible dans le menu démarrage qui s'appelle accessoires et un sous répertoire outils systèmes permettant d'accéder au scanneur et au défragmenteur d'un simple clic de souris

Un incident qui se produit fréquemment et qui remplit lentement mais sûrement votre disque est le plantage d’un logiciel. Dans ce cas on est contraint de faire un RESET, et tous les fichiers temporaires créés sur le disque sont alors perdus (ouverts mais non fermés normalement, leur taille ne correspond généralement pas à ce qui a été enregistré dans la FAT préalablement au plantage) et donc non re-lisibles, mais la place qu’ils occupaient sur le disque reste inaccessible. Seul scandisk va permettre de récupérer ces morceaux de fichier perdus en les enregistrant dans des fichiers *.dsk qu’il vous reviendra d’essayer ensuite d’identifier ou au contraire d’effacer normalement.

Après avoir laissé scandisk récupérer les bouts de fichiers perdus et réparer les anomalies de FAT, il convient de passer à l’optimisation au moyen de l’utilitaire defrag.exe. La syntaxe est simplement defrag (ou l'emploi d'un simple clic sur l'icône correspondante) et la fenêtre de dialogue qui s’ouvre alors vous permet de sélectionner le disque à défragmenter (qui peut être une disquette zip aussi bien qu’un disque dur fixe, voire maintenant une clé USB).

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Fig: l'utilitaire defrag affiche l'état de défragmentation du disque sélectionné. Ici il s'agit d'un disque de 230Go installé dans une machine vieille de 2 mois et n'ayant jamais été défragmenté. Il est évident que le disque dur est loin d'être saturé puisque 91% de l'espace est libre. Cependant la fragmentation des fichiers est déjà importante ainsi que le montre l'image de l'occupation du disque (l'agrandissement est encore plus parlant) et la défragmentation serait déjà bénéfique..

Je recommande la procédure suivante qui n’est pas forcément celle qui vous sera proposée par défaut par le logiciel. En effet le logiciel defrag vous propose le plus souvent de ne rien faire en disant que moins de x% de votre disque est fragmenté et qu’en conséquence il n’a pas besoin d’être défragmenté. Il faut défragmenter au moins une fois par mois complètement. Après vous avoir dit que c’était inutile defrag vous laisse quand même le choix entre deux options actives, l’une s’appelle optimiser et l’autre configurer (dans les versions antérieures à XP). Si vous choisissez optimiser, defrag se contentera de regrouper en un seul morceau les fichiers qui sont fragmentés. Mais la structure de votre disque dur continuera à ressembler à un gruyère avec des fichiers certes en un seul bloc, mais éparpillés sur l’ensemble du disque. Ce qui fera que les prochains gros fichiers que vous allez enregistrer seront forcément fragmentés car il n’y a pas de zone monobloc de grande taille de libre. Donc si vous voyez que votre disque est un gruyère (defrag vous affiche une image de la surface de votre disque visualisant les clusters occupés) il faudra cliquer sur configurer ce qui vous donnera accès à un nouveau menu dans lequel vous avez la fonction optimiser qui ouvre une nouvelle fenêtre de dialogue dans laquelle il convient de cocher la case optimisation complète (si ce n’est déjà fait par défaut). Fermer cette fenêtre et cliquer sur démarrer l’optimisation dans le menu. Vous constatez alors que defrag va véritablement optimiser les emplacements de vos répertoires et fichiers en début de disque ce qui vous permet alors d’une part de mieux vous rendre compte de la place qui reste et surtout de pouvoir ajouter de nouveaux fichiers qui seront enregistrés en un seul bloc.

Note complémentaire : Actuellement, en 32 bits, c'est l'optimisation complète qui est effectuée par défaut. Sous Windows XP cette opération de scannage et de défragmentation doit être planifiée manuellement. Précisons que de nombreux éditeurs ont imaginé des logiciels facilitant la défragmentation. Personnellement j'utilise le logiciel gratuit SmartDefrag que l'on peut aisément récupérer sur le site CNET qui est l'un des plus efficients et d'un emploi intuitif.

Enfin last but not least : vous êtes passionné par internet et surfez beaucoup, alors n'oubliez pas ceci. Votre navigateur crée un répertoire cache dans votre machine pour y sauvegarder temporairement les pages que vous lisez. Il s'agit essentiellement de petits fichiers Gif, JPEG ou HTML qui vont être enregistrés là où il y a de la place sur votre disque, puis être dynamiquement effacés dès lors que la place réservée par le navigateur dans votre mémoire est remplie. Le résultat est un "saucissonnage" de votre disque ou si vous préférez une image plus parlante encore la transformation de l'image de votre disque en emmenthal (ce faux gruyère plein de trous) et progressivement une augmentation des temps d'accès et le risque d'aboutir à un blocage pour manque de mémoire (ou manque de suffisamment de mémoire contigüe sur votre disque pour sauvegarder un fichier qui ne doit pas être morcelé) et même à l'impossibilité de faire une défragmentation. Donc n'attendez pas la catastrophe et faites une défragmentation hebdomadaire ou au moins bimensuelle après avoir effacé tous les fichiers temporaires du répertoire cache, des répertoires temp et tmp. Attention n'oubliez pas après les avoir effacés de... vider la corbeille, sinon vous ne gagnerez pas grand chose. Je recommande aussi d'exécuter cette défragmentation en début de session. Donc vous mettez en route votre machine, vous n'ouvrez aucun logiciel, vous ne vous connectez pas à internet, vous effacez tout ce que vous voulez effacer et ensuite vous défragmentez, et vous obtenez alors le meilleur résultat possible.

En outre je conseille de configurer le navigateur de telle sorte que le cache soit automatiquement effacé en fin de session, surtout si vous disposez de l'ADSL. Cela vous évitera la fois suivante de croire surfer sur internet alors que vous ne faites que relire ce qui a été antérieurement enregistré dans le cache et qui est peut-être obsolète. Par défaut Internet Explorer conserve le contenu du cache pendant 20 jours, mais il peut être terriblement mal configuré et conserver le contenu du cache jusqu'à 99 jours. Cette possibilité avait été inventée à l'époque des modems à 28Kbits/s et du coût à la minute de la liaison internet, elle n'a évidemment plus d'intérêt avec une ligne à haut débit.

Pensez aussi que la défragmentation d'un disque de grande capacité (60 giga-octets! ou plus) si vous ne le faites pas régulièrement ça nécessite beaucoup de temps, même si votre disque n'est pas excessivement fragmenté : prévoyez plusieurs heures d'inactivité forcée, donc faites cela la nuit par exemple.

Petite remarque pour les fans d'internet qui ont choisi de se faire payer par la pub leurs heures de surf. Les "providers" qui vous paient à 0.5€ de l'heure chargent généralement sur votre machine, dans un répertoire ad hoc, un certain nombre de fichiers, gif animés en particuliers, qui vont animer une bannière en haut ou en bas de votre écran lorsque vous êtes sous internet, mais aussi lorsque vous n'y êtes pas car le logiciel de gestion est automatiquement lancé dès que vous démarrez votre machine (dans presque tous les cas). Conséquence pratique : outre l'exaspération que peut à la longue provoquer ce défilement ininterrompu de pub américaine, la conséquence majeure est qu'en permanence des fichiers temporaires sont lus dans votre machine ce qui modifie en continu le contenu de la fat de votre disque dur (via un ou des fichiers temporaires) et interdit l'exécution de scandisk. Donc avant de faire un scandisk pensez à désactiver la barre animée qui de toutes façons ne vous rapporte rien tant que vous ne surfez pas sur internet (le compteur n'est activé qu'après un coup de souris activant une liaison internet, et seulement dans ce cas, et se désactive automatiquement si au bout de cinq minutes -ou parfois moins- vous n'avez pas activé à nouveau la souris : donc ne comptez pas gagner de l'argent en allumant votre PC, le connectant sur internet et allant tout simplement vous coucher).

Du bon usage de la fonction ZIP

Un bon moyen d’optimiser le remplissage de votre disque est de compresser les fichiers qui ne sont pas utilisés fréquemment, mais que vous souhaitez cependant conserver en archive sur le disque dur. Ceci présente en effet un double avantage que beaucoup d’utilisateurs ignorent. Un fichier compressé sous pkzip.exe (ou winzip.exe sous windows) occupe au minimum deux fois moins de place sur le disque dur, ce qui est loin d’être négligeable, mais parfois le gain est sensiblement plus élevé. J'ai ainsi récemment compressé un fichier Word de 8Mo en un fichier zip de 600Ko soit un gain d'un facteur supérieur à 13, afin de l'envoyer par mail à une étudiante tunisienne.

Mais on peut encore améliorer ce score en intégrant plusieurs fichiers dans le même fichier archive zip. En effet, ainsi qu’il a été dit ci-avant, un fichier occupe physiquement un nombre entier de clusters. La taille réelle du fichier n’est pratiquement jamais un multiple entier de la taille d’un cluster ce qui signifie que le dernier cluster occupé n’est pas rempli. Si par contre vous avez intégré plusieurs fichiers dans la même archive zip ces fichiers seront rangés bout à bout puisque pour la FAT ils sont alors considérés comme un seul et même fichier. Ainsi par ex un fichier icône en seize couleurs a une taille de 766 octets, si votre cluster est de 2048 octets ce fichier ico occupe un cluster, si vous le compressez il va être ramené à moins de 100 octets, mais il utilisera toujours un cluster et vous n'aurez donc strictement rien gagné. Par contre si vous compressez 20 fichiers icônes de même type dans un unique fichier zip vous gagnez alors effectivement un facteur d’utilisation réelle de la surface du disque de 20.

Notez que dans certains disques récents de grande taille on peut avoir des clusters eux aussi de grande taille lorsqu’on travaille en 32 bits, cela accélère la rapidité de lecture (on lit un cluster à la fois et la lecture d'un cluster de 32Ko ne prend guère plus de temps que celle d'un cluster de 4Ko). Ainsi avec le système FAT32 qui autorise les disques de plus de 2 Go (mais pas les partitions inférieures à 512Mo) la taille de cluster typique est de 4 Ko pour un disque de <7Go mais de 32Ko pour un disque de >32Go. Mais si vous rangez un fichier de 766 octets dans un cluster de 32K voyez le gaspillage en résultant, et l’intérêt potentiel du zippage de plusieurs fichiers dans le même fichier zip. Personnellement sur un disque de 525 Mo, qui était exclusivement utilisé en archive, j’ai récupéré un tiers de sa capacité en procédant à un tel zippage multiple.

Mais attention utilisez une version du logiciel de compression compatible avec le système de fichier utilisé dans votre PC (FAT16 , FAT32 ou NTFS).

Sous XP ou Vista l'accès au fichier zip et sa décompression sont extrêmement rapides et ne nécessitent aucune manipulation particulière, la fonction dossier compressé étant intégrée dans le menu, ce qui justifie doublement l'emploi de cette technique.

Faire le Ménage

Une autre façon de récupérer de la place sur un disque consiste à faire le ménage en effaçant les fichiers réellement inutiles. Deux répertoires sont à vérifier systématiquement en raison de bugs logiciels fréquents : DOS (sur les machines anciennes) et TMP (sur toutes les machines).

En effet lors de l’installation classique de MSDOS, en raison du manque de discernement d’un programmeur de chez Microsoft, il arrivait fréquemment que le répertoire DOS soit utilisé comme répertoire temporaire (vérifier qu’il n’y a pas dans votre autoexec.bat une ligne du type set tmp= c:\dos qu’il faudra évidemment éliminer) ce qui entraine des conséquences désastreuses. En effet on "fréquente" très peu ce répertoire et la majorité des utilisateurs ne vont jamais voir ce qu’il y a dedans. Comme les fichiers TMP qui s’y glissent ne sont jamais effacés, on remplit progressivement le disque sans le savoir.

Le (ou les) répertoire(s) TMP (ou TEMP selon les versions) doit lui aussi être surveillé de très près et on doit effacer régulièrement les fichiers temporaires qui s’y glissent et qui n’ont pas été effacés parce que soit la fermeture du logiciel qui les a créés a été inopinée (reset), soit ce logiciel est bogué ou mal conçu et n’efface pas les tmp qu’il crée. Il faut donc le faire manuellement. Mais attention n’effacez pas tout et n’importe quoi!

Dans les versions récentes de Windows où les répertoires se sont multipliés d'une manière absolument gigantesque le risque de remplissage progressif du disque par des fichiers temporaires est accru. Je recommande donc une vigilance elle aussi accrue. En particulier, puisqu'il est très difficile de passer en revue tous les répertoires, le conseil est de vérifier avant chaque fin de session la place occupée sur le disque dur afin de se rendre compte si la variation correspond au travail sauvegardé ou s'il y a manifestement un hiatus et donc un (ou des) fichier temporaire supplémentaire (et inutile). Bien évidemment on peut confier ce travail de nettoyage à un logiciel spécialisé. Glary Utilities a été conçu pour cela et bien d'autres choses, et lui aussi peut être chargé gratuitement sur de nombreux sites tel 01net par exemple.

Installer un logiciel intelligemment.

Une procédure qui peut se révéler fort utile consiste à ne pas installer de logiciels nouveaux n’importe comment, comme beaucoup trop de novices le font. Un logiciel nouveau doit être le plus possible dans un répertoire qui lui est spécifique. Il arrive cependant fréquemment que lors de l’installation d’un logiciel sous windows, divers fichiers indispensables au fonctionnement de ce logiciel sont rangés dans le répertoire windows, voire dans un sous-répertoire tel system. Que faire ?

L’objectif est de connaître ces fichiers afin de pouvoir les éliminer dès lors que ce logiciel n’a plus d’utilité pour vous. Pour cela on dispose de plusieurs moyens : examiner la liste des fichiers sur la disquette d’installation et vérifier ensuite s’ils sont copiés dans les répertoires windows ou system. Ca peut suffire, mais souvent l’installation consiste à créer un ou des fichiers spécifiques de votre configuration et dont les noms ne figurent pas sur la disquette. On peut les repérer à leur date de création. Mais il arrive aussi que les fichiers soient seulement extraits d’un fichier compressé (avec un compresseur non classique) et dans ce cas il n’est pas évident de les repérer. J’utilise une procédure simple qui consiste à disposer d’une liste du contenu de mon fichier windows et du sous répertoire system, mise à jour après chaque nouvelle installation. Cette liste sous forme d’un fichier texte sous word est organisée par logiciel, il m’est ainsi possible de savoir quels sont les fichiers exe com ini vbx ou dll qui ont été ajoutés lors d’une nouvelle installation et de les supprimer tous lors d’une désinstallation manuelle de ce logiciel. C’est contraignant mais indispensable. Cela veut dire que vous avez un classeur dans lequel vous avez une sauvegarde papier de tout ce qu'il est indispensable de se rappeler, et croyez en mon expérience de plus de quarante ans on ne se souvient pas au dela de 3 semaines de ce genre d'informations, donc la seule solution pour éviter de mauvaises surprises c'est la sauvegarde papier!

Comment faire lorsqu’on dispose déjà d’une base importante de logiciels installés sans précautions pour savoir quels fichiers sont affectés spécifiquement à un logiciel et donc pouvoir faire du ménage correctement ? La réponse se trouve dans un certain nombre d’utilitaires sharewares qui sont capables de vous lister tout ce qui sert à un logiciel donné lorsqu’il fonctionne. En particulier le logiciel WLCHECK.EXE était autrefois particulièrement efficace pour cela (et bien d’autres choses). Personnellement j'utilise un freeware français du nom de dtective. Vous n’avez plus alors qu’à noter d’une façon ou d’une autre cette liste, puis, lors de la suppression de ce logiciel, il vous suffira de supprimer les fichiers qui lui sont spécifiquement liés. Mais ATTENTION ne supprimez pas des fichiers qui sont utilisés aussi par d’autres logiciels que vous conservez. Ainsi par exemple VBRUN300.DLL est sans doute présent dans votre répertoire windows et il sert à peut-être dix ou quinze logiciels différents de votre bibliothèque personnelle. Donc si vous voulez savoir qui sert à qui il faut prendre le temps d’ouvrir l’un après l’autre tous vos logiciels et de noter pour chacun d’eux ce qu’il utilise afin de savoir ce qui est généraliste (et donc à conserver impérativement) et ce qui est spécifique (et qu'on peut supprimer si le logiciel associé ne nous sert plus). Ca peut se révéler très long et fastidieux mais c’est indispensable si vous voulez éviter de très mauvaises surprises. Notez que DTECTIVE faisait cela pour vous automatiquement mais son concepteur a disparu de la toile.

Notez qu’en cas de virus amené par un nouveau logiciel il n’est pas forcément idiot de savoir ce qui est arrivé avec ce nouveau logiciel. Méfiez-vous des CD-ROM publicitaires de certains journaux informatique souvent bogués et bien évidemment des logiciels téléchargés sur internet à partir de sites inconnus.

Enfin sachez qu'il existe des logiciels parfois en freeware ou peu coûteux qui sont capables de faire le ménage à votre place. J'utilise deux d'entre eux complémentairement pour optimiser mon disque dur. L'un s'appelle Errorkiller et va tout particulièrement identifier les fichiers orphelins ainsi que les lignes de code inutiles tout particulièrement dans la base de registre (on y reviendra au chapitre suivant à la rubrique utilitaires).

ne pensez pas que les conseils que je vous donne sont pour les autres, je pourrais vous fournir une liste considérable de noms d'utilisateurs qui croyaient être à l'abri et n'avoir pas besoin de ces conseils et ont eu des déboires souvent fort génants/coûteux dont ils ne se vantent certes pas facilement, mais qui les ont sérieusement handicapés.

Partitionner un disque dur:

ce problème est suffisamment important pour qu'on lui consacre un sous-chapitre dans la section Windows

optimisation du disque dur	limiter les plantages, gagner de la place
scandisk et defrag	une opération régulière
du bon usage de la fonction zip	compresser efficacement à bon escient
faire le ménage	les répertoires cachés
installer un logiciel	et pouvoir le désinstaller
		une collection d'icônes pour visiter tout le site

	© 2000-2015 LHERBAUDIERE 8 pages à l'impression		dernière mise à jour 23 février 2014