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4 pages à l'impression

dernière mise à jour
22 mars 2013
Hit-Parade

chapitre 2 première partie
le système d'exploitation MSDOS, ses dérivés et compléments

IO.SYS, MSDOS.SYS
une analyse détaillée
autoexec.bat
les commandes essentielles
memmaker
comment optimiser la mémoire
edit
utilité d'un éditeur
une collection d'icônes pour visiter tout le site

avertissement

Les éléments ci-dessus rappelés, nous allons pouvoir examiner le bon vieux système d’exploitation MS-DOS et ses fichiers principaux. Le lecteur peut être surpris, à l'époque de Windows 7 et des interfaces graphiques, de trouver ici un chapitre détaillé sur le vieux MS-DOS. La raison en est la suivante : Windows98 (voire 2000 ou XP), toujours employé, est une simple surcouche de MS-DOS et il arrive encore fréquemment que pour résoudre un problème inédit la solution passe par le chargement de MS-DOS seul. Il est donc indispensable d'en comprendre les bases. En outre, dans la suite de ce chapitre nous présenterons un certain nombre d'outils exploitables sous les diverses versions de Windows, outils destinés à nous faciliter la vie et à mieux gérer notre machine.


IO.SYS, MSDOS.SYS et les autres

Le fichier IO.SYS est le plus orienté hardware. C’est lui qui comporte les routines d’accès au BIOS et aux registres. Les interfaces utiles pour les programmeurs telles l’ouverture d’un fichier, la sortie vers l’imprimante sont intégrées dans le fichier MSDOS.SYS, tandis que l’interprétation des commandes se fait via COMMAND.COM. C’est en effet ce dernier qui accepte et comprend les commandes telles DIR, COPY, etc. Notons que si IO.SYS et MSDOS.SYS sont résidents en mémoire, le fichier COMMAND.COM n’est qu’en partie résident, sa partie non résidente se trouve dans la partie haute de la mémoire programme (juste en dessous de la limite des 640K) et interfère avec les programmes d’application.

Notons que cette limitation à 640K pour les programmes d’application ne vaut que pour les programmes DOS qui impliquent le fonctionnement du processeur en mode dit réel, par contre sous windows 3.1 et plus encore sous windows 95/../XP le processeur fonctionne en mode dit protégé et dans ce cas la mémoire au delà du premier mégaoctet (mémoire étendue XMS) peut être atteinte par les programmes. Une solution intermédiaire, développée à l’époque du 80286, a consisté à utiliser 64K de la zone comprise entre 640K et 1M, c’est ce qu’on appellait la mémoire EMS ou expansée. Dans ce cas on recopiait des fenêtres de 64K issues de la mémoire haute au delà du mégaoctet, bien sûr il faut un gestionnaire spécifique pour cette contorsion des mémoires, c’était le rôle du fichier EMM386.EXE et de son compère HIMEM.SYS qui lui permet de transférer 64K de la partie résidente de DOS en mémoire haute ainsi que quelques drivers dans la mesure de la place disponible entre 640K et 1M.

Notons que si l’on place dans cette zone mémoire une carte d’extension qui possède elle-même un peu de RAM il faudra informer le système de cette présence et exclure de la zone de mémoire haute la plage réservée à la mémoire interne de cette carte d’extension sinon celle-ci ne pourra être installée au lancement du système. Attention à ne pas confondre l’adresse de la carte 300-308 en hexadécimal par exemple et la position définie pour sa mémoire interne CC000-CCFFF par exemple.

En conséquence au démarrage de votre PC le système de base va venir exécuter les instructions de configuration matérielle qui sont rassemblées dans le fichier CONFIG.SYS, puis il pourra charger les divers programmes résidents indispensables dans la mémoire, c’est à dire outre MSDOS.SYS et IO.SYS ainsi que la partie résidente de COMMAND.COM, les divers drivers que vous avez spécifiés dans le fichier BATCH qui s’exécute automatiquement au démarrage et qui porte le nom d’autoexec.bat. Précisons que sous Windows 2000 ou XP ces fichiers sont toujours présents, mais vides a priori, et vous permettrons éventuellement d'exploiter MS-Dos comme en 1990.

Nous allons donc examiner, à titre pédagogique, ces deux fichiers développés pour un PC ancien ayant de multiples possibilités. Notons qu'en 2007 la complexification voulue par Microsoft ne nous permet plus de maîtriser aisément ces fichiers de configuration dans les dernières versions de Windows, ce qui en pratique constitue une régression.

CONFIG.SYS

      • [menu]
      • menuitem=dshell, dosshell et cdrom
      • menuitem=wincd, windows avec cdrom
      • menucolor=15,1
      • menudefault=wincd,10
      • [common]
      • DEVICE=HIMEM.SYS
      • DEVICE=EMM386.EXE NOEMS x=D400-D7FF i=E000-ECFF
      • BUFFERS=12,0
      • FILES=20
      • DOS=HIGH,UMB
      • LASTDRIVE=F

      • [dshell]
      • BREAK=ON
      • DEVICEHIGH /L:1,12368 =C:\DOS\SETVER.EXE
      • COUNTRY=33,,C:\DOS\COUNTRY.SYS
      • DEVICEHIGH /L:1,11856 =C:\SBPRO\DRV\SBPCD.SYS /D:MSCD001 /P:220
      • SHELL=C:\DOS\COMMAND.COM C:\DOS\ /E:800 /p
      • DevICEHIGH /L:3,15856 =C:\DOS\DISPLAY.SYS CON=(EGA,437,1)
      • STACKS=9,256
      • [wincd]
      • BREAK=ON
      • DEVICEHIGH /L:1,12368 =C:\DOS\SETVER.EXE
      • COUNTRY=33,,C:\DOS\COUNTRY.SYS
      • SHELL=C:\DOS\COMMAND.COM C:\DOS\ /E:512 /p
      • DEVICEHIGH /L:1,11856 =c:\SBPRO\DRV\SBPCD.SYS /D:MSCD001 /P:220
      • DEVICEHIGH /L:2,15856 =C:\DOS\DISPLAY.SYS CON=(EGA,437,1)
      • DEVICEHIGH /L:2,9088 =C:\DOS\ANSI.SYS
      • INSTALL=C:\DOS\share.exe /l:500 /f:5100
      • DEVICEhigh=c:\WINDOWS\IFSHLP.SYS
      • STACKS=9,256

MENU


Examinons ligne par ligne ce fichier de configuration. Ici on a défini plusieurs configurations possibles afin d’optimiser le fonctionnement du PC selon l’objectif du moment. On trouve donc une section [menu] qui comporte les divers noms des menus possibles. Ainsi la ligne deux menuitem=dshell, doshell avec cdrom s’interprète ainsi : le menu qui sera repéré pour MSDOS par l’appellation DSHELL, et qui apparaitra pour vous dans la liste des choix sous le vocable DOSSHELL AVEC CDROM est le premier de la liste. Les deux dernières lignes de cette section menu précisent d’une part la couleur de l’écran de démarrage, en l’occurrence bleu avec des caractères blancs, et enfin que, si vous n’avez pas choisi avant 10 secondes, c’est le menu wincd qui sera automatiquement lancé au bout de cet intervalle de temps.

common

La section suivante s’appelle [common] et comme son nom l’indique comporte des éléments d’information qui sont communs à l’ensemble des menus et qu’il vaut mieux traiter en premier.

  • DEVICE=HIMEM.SYS
  • DEVICE=EMM386.EXE NOEMS x=D400-D7FF i=E000-ECFF
  • BUFFERS=12,0
  • FILES=20
  • DOS=HIGH,UMB
  • LASTDRIVE=F
  • rem FCBS=16,0

La ligne device=himem.sys indique qu’on va pouvoir utiliser la mémoire haute

La ligne suivante précise le mode d’action de emm386.exe on indique noems ce qui signifie qu’on n'utilisera pas de programme d’application utilisant de la mémoire expansée, on exclus la zone mémoire D400-D7FF réservée à la carte son du PC et par contre on signale que la zone E000-ECFF est disponible et doit donc être incluse dans la mémoire haute gérée par EMM386.exe.

On précise ensuite le nombre de buffers réservés (12), ainsi que ceux réservés au cache secondaire si on en utilise un (0 ici, 8 en général) et le nombre de fichiers qui pourront être ouverts simultanément, on précise que l’on souhaite que 64K de DOS soient transférés en mémoire haute (dos=high) et que les programmes d’application soient eux aussi exécutés en mémoire supérieure (dos=UMB upper memory blocks). Notons que ce type d'information n'a plus aucun sens pour un pentium qui utilise toujours un cache lequel lui est associé directement sur son support, ce qui n'était pas le cas des processeurs anciens pour lesquels la mémoire cache n'était pas spécifique mais simplement une zone définie de la mémoire RAM globale du PC qu'il fallait donc définir au démarrage.

On indique ensuite le nombre maxi de disques. Ceci est souhaitable car sinon le système suppose qu’il y en a autant que de lettres dans l’alphabet et leur préaffecte de la mémoire pour leur adresse. Il est donc utile de préciser leur nombre réel ce qui réduit d’autant la mémoire réservée pour rien et qui sera plus utile pour l’exécution des programmes. De même il ne faut pas réserver trop de buffers ni trop de possibilités d’ouverture de fichiers car cela réduit d’autant la mémoire programme. Un buffer occupe 512 octets ou plus selon la taille d’un secteur du disque dur tandis que MSDOS réserve 2K par fichier. Donc si vous précisez files=20 cela signifie environ 40K de mémoire basse réservée pour l’ouverture éventuelle de 20 fichiers.

Ici la ligne FCBS=16,0 a été mise en remarque ce qui signifie qu’elle a été utile dans une version antérieure mais qu’elle ne sert plus à rien maintenant car les logiciels récents n’utilisent plus cette commande : FCBS file control blocks, nombre de blocs de contrôle de fichiers que MSDOS peut ouvrir simultanément.

DOSSHELL

      • [dshell]
      • BREAK=ON
      • DEVICEHIGH /L:1,12368 =C:\DOS\SETVER.EXE
      • COUNTRY=33,,C:\DOS\COUNTRY.SYS
      • DEVICEHIGH /L:1,11856 =C:\SBPRO\DRV\SBPCD.SYS /D:MSCD001 /P:220
      • SHELL=C:\DOS\COMMAND.COM C:\DOS\ /E:800 /p
      • DevICEHIGH /L:3,15856 =C:\DOS\DISPLAY.SYS CON=(EGA,437,1)
      • STACKS=9,256

La section DSHELL définit les options spécifiques à ce menu. La commande SETVER renvoie à une table dans laquelle figure une liste de logiciels compatibles avec certaines versions de MSDOS. Cela permet d’éviter de planter le système en lançant un logiciel incompatible avec la version de MSDOS utilisée car chaque programme lancé sera contrôlé si SETVER a été mis en programme résident en mémoire.

On indiquera simplement la région par COUNTRY=33 ce qui permet de sélectionner le rôle de la virgule dans les nombres et la présentation de l’heure et de la date à la française par exemple. On définit dans la ligne suivante le driver du CDROM et l’adresse du port sur la carte son qui gère l’interface du CDROM (P :220). Enfin on précise que le shell (l’interpréteur de commande) est command.com, où il se trouve, et que la taille de l’environnement qui lui est réservé est de 800 octets.

Enfin la commande display précise que votre moniteur accepte le mode EGA/VGA avec le code 437 ce qui correspond à la page de codes de caractères anglais. Notez que ce driver a été placé en mémoire haute dans la zone 3 de cette mémoire haute et qu’on lui réserve 15856 octets. Les diverses zones accessibles de la mémoire haute sont délimitées par les zones interdites (occupées par la carte vidéo, une rom ou que vous avez exclues dans la ligne emm386.exe) en les numérotant à partir de 1 pour celle la plus basse après 640K. Ici on a donc 3 zones de mémoire haute compte tenu qu’on a deux zones interdites.

WINDOWS AVEC CD

      • [wincd]
      • BREAK=ON
      • DEVICEHIGH /L:1,12368 =C:\DOS\SETVER.EXE
      • COUNTRY=33,,C:\DOS\COUNTRY.SYS
      • SHELL=C:\DOS\COMMAND.COM C:\DOS\ /E:512 /p
      • DEVICEHIGH /L:1,11856 =c:\SBPRO\DRV\SBPCD.SYS /D:MSCD001 /P:220
      • DEVICEHIGH /L:2,15856 =C:\DOS\DISPLAY.SYS CON=(EGA,437,1)
      • DEVICEHIGH /L:2,9088 =C:\DOS\ANSI.SYS
      • INSTALL=C:\DOS\share.exe /l:500 /f:5100
      • DEVICEhigh=c:\WINDOWS\IFSHLP.SYS
      • STACKS=9,256

Dans la section wincd on va retrouver un certain nombre de lignes identiques au cas précédent, mais aussi plusieurs nouvelles spécifiques de windows telle la commande ANSI.SYS qui permet d’avoir les caractères ansi affichés sous windows, la commande share qui permet le partage de fichiers entre plusieurs logiciels. Dans cette commande on précise généralement la taille de la zone allouée aux noms de fichiers partagés ici f :5100 octets ce qui correspond à 25 noms de fichiers ( on comptait alors 20 octets par fichier, path compris en moyenne, aujourd'hui avec des noms de fichiers limités à 256 caractères il faudrait réserver beaucoup plus de place, mais à l'époque les noms de fichier étaient limités à 8 caractères) ; l :500 signifie que l’on autorise le verrouillage simultané de 500 fichiers ce qui est considérable.

IFSHLP.SYS est un driver spécifique lié au scanner. Notez que l’on n’a pas défini ni la taille qu’il occupe en mémoire ni dans quelle zone on va le placer, MSDOS se débrouillera tout seul.

REMarque

Les autres sections de ce fichier config.sys ne présentent pas d’intérêt particulier aussi nous ne les avons pas éditées. Notons simplement qu’il y a plusieurs lignes débutant par REM, c’est à dire des lignes de commande qui ont servi un jour, et qui ne sont plus utiles actuellement mais que l’on a préféré conserver en les laissant en REMarque plutôt que de les supprimer définitivement. Il est ainsi possible en cas de besoin en supprimant simplement les trois lettres REM de les rendre à nouveau opérationnelles.

On emploie généralement cette procédure pour déclarer des périphériques utilisés temporairement et aléatoirement tels par exemple un lecteur portable de CD Rom ou un lecteur ZIP. Quand de tels dispositifs ne sont pas connectés il est inutile de charger la ligne de commande correspondante car il ne faut jamais oublier qu’il lui correspond un fichier TSR, c’est à dire résident permanent en mémoire s’il est chargé et donc occupant inutilement de la place en mémoire, place qui pourrait éventuellement faire défaut pendant le traitement d’un programme.

Examinons maintenant le fichier autoexec.bat correspondant.


AUTOEXEC.BAT

    @echo off

    goto %config%

    goto done

    dshell

    @LH /L:0;1,2208 /S C:\FLOPTIC\FMTFLOPT.EXE

    VERIFY OFF

    SET BLASTER=A220 I5 D1 T4

    rem SET SOUND=c:\SBPRO

    LH /L:3,46544 MSCDEX.EXE /S /V /D:MSCD001 /M:15

    rem LH /L:3,46544 c:\WINDOWS\MSCDEX.EXE /S /V /D:MSCD001 /M:15

    rem c:\SBPRO\SBP-SET /M:12 /VOC:12 /CD:12 /FM:12

    SBP-SET /M:12 /VOC:12 /CD:12 /FM:12

    PATH c:\WINDOWS;C:\DOS;C:\;d:\WINWORD6;d:\wincat;d:\;c:\sbpro;e:\;

    PROMPT $P$G

    LH /L:1,7824 C:\DOS\nlsfunc.exe c:\dos\country.sys

    C:\DOS\MODE CON CP PREP=((850) C:\DOS\EGA.CPI)

    C:\DOS\MODE LPT1 CP PREP=((850) C:\DOS\4208.CPI)

    LH /L:1,17184 C:\DOS\KEYB FR,,C:\DOS\KEYBOARD.SYS /ID:189

    CHCP 437

    rem LH /L:3,16672 C:\DOS\PRINT /D:LPT1

    set TEMP=C:\tmp

    del C:\tmp\*.*

    LH /L:1,12912 amouse

    goto done

    wincd

    LH /L:0;3,42896 /S c:\WINDOWS\SMARTDRV.EXE /L /V 2048 128

    @echo off

    SET BLASTER=A220 I5 D1 T4

    SET SOUND=c:\SBPRO

    LH /L:3,46544 C:\DOS\MSCDEX.EXE /V /D:MSCD001 /M:15

    c:\SBPRO\SBP-SET /M:12 /VOC:12 /CD:12 /FM:12

    @LH /L:0;2,2208 /S C:\FLOPTIC\FMTFLOPT.EXE

    VERIFY OFF

    PATH C:\DOS;c:\WINDOWS;C:\;d:\WINWORD6;d:\wincat;d:\;c:\tmp;

    PROMPT $P$G

    C:\DOS\MODE CON CP PREP=((850) C:\DOS\EGA.CPI)

    LH /L:1,17184 C:\DOS\KEYB FR,,C:\DOS\KEYBOARD.SYS /ID:189

    CHCP 437

    rem C:\DOS\PRINT /D:LPT1

    set TMP=c:\tmp

    set TEMP=c:\tmp

    rem del c:\tmp\*.*

    LH /L:1,12912 amouse

    :done


Les trois premières lignes que nous rappelons ci-dessous permettent de ne pas afficher les commandes pendant leur exécution (echo off) puis en fonction du choix qui aura été frappé pendant l’exécution de config.sys, d’aller exécuter la portion correspondante de l’autoexec (goto%config%). Notons qu’on a ajouté un goto done destiné à permettre d’aller directement en fin d’exécution , en particulier si, lors d’une mise au point on exécute les deux fichiers config et autoexec en mode pas à pas

  • @echo off
  • goto %config%
  • goto done

Rappelons que pour activer le mode pas à pas il convient, avant d’activer le choix du menu du config.sys à exécuter, d’appuyer la touche F8. En pratique on positionne le curseur sur le nom du menu choisi qui est alors en surbrillance, puis on appuie sur F8, puis on enclenche la touche ENTER. Cette procédure pas à pas était bien pratique pour identifier une anomalie.

  • :dshell
  • @LH /L:0;1,2208 /S C:\FLOPTIC\FMTFLOPT.EXE
  • VERIFY OFF
  • SET BLASTER=A220 I5 D1 T4
  • rem SET SOUND=c:\SBPRO
  • LH /L:3,46544 MSCDEX.EXE /S /V /D:MSCD001 /M:15
  • rem LH /L:3,46544 c:\WINDOWS\MSCDEX.EXE /S /V /D:MSCD001 /M:15
  • SBP-SET /M:12 /VOC:12 /CD:12 /FM:12
  • PATH c:\WINDOWS;C:\DOS;C:\;d:\WINWORD6;d:\wincat;d:\;c:\sbpro;e:\;
  • PROMPT $P$G
  • LH /L:1,7824 C:\DOS\nlsfunc.exe c:\dos\country.sys
  • C:\DOS\MODE CON CP PREP=((850) C:\DOS\EGA.CPI)
  • C:\DOS\MODE LPT1 CP PREP=((850) C:\DOS\4208.CPI)
  • LH /L:1,17184 C:\DOS\KEYB FR,,C:\DOS\KEYBOARD.SYS /ID:189
  • CHCP 437
  • rem LH /L:3,16672 C:\DOS\PRINT /D:LPT1
  • set TEMP=C:\tmp
  • del C:\tmp\*.*
  • LH /L:1,12912 amouse
  • goto done

commandes

L’ensemble ci-dessus correspond à l’exécution des commandes de lancement du menu dosshell (rappelons que dosshell était l'antécédent de notre explorateur actuel). Un certain nombre d’entre elles chargent en mémoire haute divers exécutables, tel FMTFLOPT.EXE qui est chargé de gérer le floppy disk Iomega de 21Moctets.

On va rencontrer un certain nombre de commandes SET qui sont chargées de définir les paramètres de dispositifs qui ne sont pas d’origine dans le PC, tels la carte son SET BLASTER=A220 I5 D1 T4 qui précise l’adresse de la carte son 220, l’interruption utilisée 5, la possibilité d’emploi du canal DMA 1 (direct memory adress). La ligne SBP-SET définit les paramètres logiciels de la carte son lorsqu’elle joue des fichiers de type .VOC (pour vocal), un CD audio ou un synthétiseur FM.

On trouve une section MSCDEX qui charge le logiciel de gestion du lecteur CD en définissant ses paramètres.

La commande SET TEMP = c:\TMP précise pour les logiciels qui utilisent TEMP au lieu de TMP pour le nom de répertoire temporaire que c’est TMP qui existe sur votre PC et que c’est équivalent.

La section path est importante car elle précise les chemins qu’un logiciel pourra utiliser. Notez que si vous chargez un logiciel qui utilise, ce qui est généralement le cas, plusieurs fichiers associés, il ne pourra les trouver que dans deux cas : ou ils sont dans un répertoire précisé dans le path, ou bien ils se trouvent dans le même répertoire que le fichier principal.



PROMPT

La commande prompt définit la forme du prompt. Ici on a retenu le plus classique $p$g qui permet d’afficher en début de ligne le symbole > et de lui ajouter le nom du répertoire dans lequel on se trouve.

On peut rajouter la date et l’heure en ajoutant dans la ligne prompt les commandes $d et $h. Notez que cette commande peut vous permettre de changer la couleur de l’écran, en effet $e est équivalent à ESC et permet d’exécuter les commandes ANSI ESC quelque chose. Ainsi $e[31 ;42m permet d’obtenir un avant plan rouge (31) et un fond d’écran vert(42). Ne pas oublier le caractère m qui termine la commande de couleur. Pour positionner le curseur non en début de ligne mais à une position différente avec les commandes ABCD qui déplacent le curseur vers le haut, le bas, la droite ou la gauche ainsi prompt $e[3C$p$g place le curseur dans la quatrième colonne de la ligne, tandis que la commande prompt $e[10 ;1H permet de placer le curseur à la dixième ligne. Les possibilités sont multiples et précisées aux pages 286 et suivantes du manuel MSDOS 5.0 (le plus complet).


PAGES DE CODE

On trouve ensuite les commandes indispensables country.sys et les commandes MODE dont le but est de définir le mode d’affichage de l’écran en mode DOS. C’est le but de la fonction EGA.CPI qui définit que votre écran est du type EGA/VGA et le jeu de caractère qui sera affiché est le jeu 850 c’est à dire le jeu multilingue. 

On aurait pu charger le jeu 437 c’est à dire anglais dont la plupart des caractères sont identiques (au moins les 154 premiers sur les 255 que compte la table, entre 156 et 255 certains caractères sont différents dans les deux tables et cela peut expliquer que parfois les caractères spéciaux imprimés ne coincident pas avec ceux affichés. C’est tout simplement que l’imprimante utilise une page de code différente de celle que vous avez chargée pour l’écran. Ici on a pris la précaution de choisir la même table pour LPT1 en précisant l’interface 4208.CPI qui correspond à un standard IBM utilisé par l’imprimante qui était connectée à ce PC.

Quand on travaille sous windows avec une imprimante récente qui utilise le driver windows et les caractères windows on n’a pas cette obligation de préciser ce que l’on va envoyer sur LPT1. Mais avec un logiciel sous DOS, fonctionnant dans une fenêtre DOS, il peut y avoir des gags.

La ligne de commande KEYB FR est évidemment indispensable pour spécifier l’organisation de votre clavier, en son absence le système suppose par défaut un clavier QWERTY et non AZERTY. Notez que l’on doit préciser le chemin complet pour accéder au fichier KEYB bien que la ligne PATH soit placée avant car la lecture de cette ligne ne la rend effective qu’après exécution complète de l’autoexec.bat, c’est à dire après goto done.


DEL C :\TMP\*.*

La ligne del c :\tmp\*.* est utile mais à double tranchant. En effet de nombreux logiciels créent des fichiers temporaires qui ne sont pas toujours effacés après la fin de l’exécution et il est bon de les effacer régulièrement si l’on ne veut pas remplir le disque dur. Rappelez vous que selon le type de disque dur à votre disposition la taille minimale occupée par un fichier ne correspond pas à la taille du fichier mais à un nombre entier de secteurs. Si un secteur fait 1024 octets, même un fichier vide occupera 1024 octets sur le disque outre la place occupée par défaut sur la FAT par son nom.

Il arrive parfois qu’on soit obligé de faire un RESET, dans ce cas les fichiers temporaires ne seront évidemment pas effacés par le logiciel qui les a créés. Deux cas se présentent : ou ils n’ont plus d’utilité et vous pouvez les effacer, ou ils sont encore utiles, et c’est le cas d’un fichier temporaire word, et il ne faut pas les effacer. Word crée en effet automatiquement un fichier temporaire qui peut être très volumineux et qu’il utilise lors des sauvegardes automatiques. En cas d’interruption brutale ce fichier n’est pas perdu et word au relancement rechargera automatiquement ce fichier qui apparaîtra dans le titre comme “  fichier récupéré ”.

Notez que lorsque vous cliquez sur enregistrer vous ne modifiez pas ce fichier temporaire et vous sauvegardez un fichier final en .doc, les deux sont complètement différents tant dans leur organisation que dans leur contenu. Le fichier temporaire comporte en effet tout ce que vous avez fait dans l’ordre où cela a été fait, ainsi si vous avez tapé le paragraphe 1 après le paragraphe 3 il seront effectivement dans cet ordre dans le fichier temporaire, tandis que dans le fichier final word rétablit effectivement le paragraphe 1 à sa place. Il y a donc dans le fichier temporaire des codes supplémentaires pour préciser l’emplacement final des divers éléments de votre texte, ce qui explique la longueur des fichiers temporaires qui peuvent être plus de trois fois plus gros que le fichier final si vous faites beaucoup de modifications. En effet vous avez noté que vous pouvez annuler une modification et même les précédentes, puis changer d’avis et replacer les modifications que vous venez de supprimer, cela signifie que word n’a pas effacé mais seulement enregistré vos actions et que ce n’est qu’à la sauvegarde dernière avant fermeture de votre fichier que tout sera rendu définitif dans le fichier .doc. En conséquence il apparaît indispensable de réfléchir avant de répondre par O(ui) ou par N(on) à la question voulez-vous vraiment effacer le contenu du répertoire temporaire.

Cependant la commande del*.* est intéressante car vous pouvez répondre non, puis ayant été par ce rappel sensibilisé au problème de l'encombrement du disque dur, effectuer un effacement sélectif de fichiers typiquement inutiles (cookies par ex.).


AMOUSE

La commande amouse charge le logiciel de gestion de la souris. Attention il existe plusieurs types de souris et plusieurs logiciels de gestion qui ne font pas tous la même chose. Amouse est l’un des plus puissants sous DOS pour les souris montées sur un port série COM1 par défaut. Amouse/h vous permet d’accéder au fichier help et de choisir en connaissance de cause les paramètres complémentaires à préciser pour obtenir un fonctionnement optimal. Le fichier MOUSE.COM fourni par microsoft n’a pas tout à fait les mêmes fonctionnalités, de même que le MOUSE.SYS qui est lancé par windows. Notez que si vous ne mettez pas de commande mouse dans l’autoexec votre souris sera inactive sous dos, mais sur certains PC (pas tous) le lancement de windows activera votre souris (sous windows exclusivement et pas sous dos, ni même dans une fenêtre dos ouverte sous windows).

Pensez en outre que certains logiciels utilisent les 3 boutons et d’autres non et qu’il faut généralement positionner le commutateur 2/3 boutons de la souris avant de charger le logiciel.


MEMMAKER

Les autres menus n’apportent pas d’éléments d’intérêt supplémentaire. Notez cependant que l’ordre des commandes à lancer n’est pas anodin car un fichier driver au démarrage nécessite une certaine place en mémoire, puis lorsqu’il est chargé en mode résident la place occupée est généralement inférieure. Si la taille mémoire initiale est supérieure à la place restante en mémoire haute il ne pourra être chargé en mémoire haute, même si sa taille finale est inférieure à ladite place restante. On doit donc bien gérer l’ordre des chargements pour optimiser l’utilisation de la mémoire haute et libérer le maximum de place en mémoire basse pour l’exécution des programmes. ET C'EST TOUJOURS VRAI AVEC les dernières versions de WINDOWS ce qui signifie que vous devez optimiser le fichier de démarrage (nous y reviendrons).

Memmaker peut le faire à votre place dit Microsoft. En fait ce n’est pas tout à fait vrai, Memmaker se borne à calculer la taille mémoire nécessaire au chargement en mémoire haute mais en respectant l’ordre de votre fichier autoexec.bat et de votre config.sys son optimisation n’est donc que partielle.

Par contre, il crée un fichier memmaker.sts qui est un fichier texte en clair dans lequel sont indiqués pour chacun des fichiers que vous avez inclus dans l’autoexec.bat et le config.sys leur taille initiale et finale. Il vous est alors possible d’en tenir compte pour les ranger dans l’ordre le plus futé (on peut facilement gagner des dizaines de Koctets sur la mémoire basse libérée ce qui est parfois bien utile pour lancer des programmes gourmands en mémoire et incapables de fonctionner en mode protégé (et il y en a encore beaucoup). Bien sûr avec un pentium et windows ces problèmes sont relativement obsolètes car au chargement windows s'occupe en théorie de tout, c'est d'ailleurs pour cela qu'il prend tant de temps à charger, mais il n'empêche que l'ordre dans lequel vous aurez placé vos commandes de logiciel n'est pas anodin et que même avec 256Moctets de mémoire RAM il peut vous arriver de bloquer votre système par manque de mémoire...basse !


EDIT Utilisation d’un éditeur

Pour optimiser votre fichier de lancement il convient d’utiliser un éditeur en mode texte. Microsoft vous fournit EDIT.COM qui convient parfaitement, mais nécessite que QBASIC.EXE soit installé dans le répertoire DOS (ne l’effacez pas) pour fonctionner. Cet éditeur comporte les fonctions couper/coller classiques, on peut effacer une zone en surbrillance, la touche ESCAPE permet de sortir de la plupart des sous menus et en cas d’absence de souris la touche ALT permet d’accéder à la barre des menus et les touches de déplacement du curseur permettent alors d’atteindre la fonction souhaitée.

Nous préciserons la fonction RECHERCHE. Dans ce menu après avoir sélectionné la fonction chercher, vous devez indiquer quel est le texte à chercher ce peut être un simple caractère ou une phrase entière ; une fois le texte trouvé, le curseur se positionne dessus et il vous est possible d’éditer cette portion de texte, puis de poursuivre la recherche pour retrouver une autre occurrence éventuelle de ce même texte. Si vous avez à remplacer un caractère (ou un ensemble) n fois dans tout votre texte la fonction remplacer peut le faire automatiquement. Il suffit de préciser dans la zone ad hoc le texte à remplacer et le texte de remplacement, puis spécifier l’option tout remplacer ou chercher et vérifier. La première option est plus rapide mais plus dangereuse, la seconde vous laisse le choix à chaque fois de remplacer ou non

Notez l’existence d’un menu options/affichage qui vous permet de personnaliser l’éditeur comme bon vous semble, en particulier en ce qui concerne les couleurs.

Edit ne peut malheureusement pas ouvrir plusieurs fichiers à la fois, ce qui ne permet pas le coupé/collé entre plusieurs fichiers. L' éditeur VEDIT, développé par des universitaires du Minnesota possède cette fonctionnalité et n’est pas non plus limité en taille de fichier ce qui lorsqu’on écrit un fichier en assembleur peut être utile.