![]() |
©
2000-2015 LHERBAUDIERE |
![]() |
dernière
mise à jour 22 mars 2013 |
![]() |
écrire et conserver des documents, grâce à un logiciel de traitement de texte,Cette liste est loin d'être exhaustive, mais toutes ces fonctions ont en commun un certain nombre d'opérations élémentaires que l'utilisateur effectue souvent sans savoir à quoi elles correspondent exactement. C'est ce que l'on va tenter d'expliciter simplement.
effectuer des calculs comptables à l'aide d'un tableur le plus souvent,
stocker, visualiser et parfois modifier des images,
effectuer des recherches diverses sur internet,
échanger du courrier instantanément par voie électronique,
réaliser des programmes d'application, créer des sites web,
jouer de la musique, écouter des web radios
créer une base de données bibliographiques, etc...
Ainsi, lorsque vous appuyez sur une touche du clavier que va-t-il
se passer ?
Avant de répondre à cette question nous allons préciser quelques notions essentielles concernant l'échange d'information. Quand vous discutez avec un autre humain, vous utilisez un langage et lorsque vous écrivez ce langage vous utilisez un code particulier : chaque mot écrit est constitué d'une succession de caractères et votre cerveau va décoder cette suite de caractères et restituer le sens du texte écrit. L'informatique fonctionne sur le même principe de base, elle emploie des langages, des suites de caractères et le microprocesseur (qui est sensiblement le cerveau de l'ordinateur) va être capable de décoder ces suites de caractères et de leur donner du sens et mieux encore il va être capable de réaliser une véritable traduction pour que ce sens soit affiché dans notre langage courant sur un écran. La grande différence entre l'homme et la machine résulte de deux éléments contradictoires : En premier lieu la machine est basée sur l'emploi du courant électrique et de ce fait l'information élémentaire qui en résulte est le passage ou non d'un courant. Alors que le langage humain est basé sur un alphabet de 26 lettres (pour les langues occidentales), celui de l'ordinateur est basé sur seulement 1 élément basique à 2 états (on parle de système binaire): il ya ou non courant (ce qu'on symbolise dans notre propre langage par les chiffres 1 et 0). Cet élément binaire d'information s'appelle, dans le langage courant, un bit (ce qui est la contraction de l'américain binary digit). Pour réaliser des fonctions et des commandes complexes on a très vite imaginé d'associer ces bits par groupe afin de former des suites en nombre suffisant pour leur attribuer des significations multiples. Après quelques errements il a été admis internationalement d'associer ces bits par groupes de huit pour former ce qu'on appelle des octets (Bytes en américain) et d'attribuer ainsi à chaque octet la signification d'un caractère d'imprimerie utilisé dans notre langage. Ainsi un octet représenté pour notre confort de lecture par une suite unique de huit 0 et 1 va signifier l'un des caractères qui figure sur le clavier de votre ordinateur. Il faut des codes pour les minuscules, les majuscules, les caractères accentués, les signes de ponctuation et les signes mathématiques, auxquels on a rajouté quelques codes correspondant à des fonctions indispensables telles le "retour chariot", l'effacement d'un caractère, le décalage vers la droite ou la gauche...et quelques fonctions graphiques. Avec une combinaison de 8 bits on dispose de 256 combinaisons possibles donc on peut réaliser des claviers très complexes. L'essentiel est que tout le monde utilise impérativement le même codage.
La seconde différence entre l'homme et la machine c'est la synchronisation absolue entre 2 "interlocuteurs" dans la machine. Lorsqu'un homme parle à un autre c'est un processus relativement lent, et il y aura compréhension si celui qui écoute est capable de décoder ce que dit son vis à vis, ce qui prend plus ou moins de temps selon la rapidité de son cerveau. Chez l'homme le rythme de la parole a en gros pour échelle la seconde, mais il n'est pas interdit, pour une personne donnée, parfois de parler plus vite ou au contraire plus lentement selon les circonstances. Dans la machine on a défini qu'un bit serait non seulement un niveau de tension électrique (par ex un niveau de 5Volts va représenter un chiffre 1 et le niveau 0 Volt sera le zéro) mais que ce niveau doit durer un temps bien précis toujours le même pour une machine donnée. La durée est contrôlée par ce qu'on appelle une horloge et depuis les débuts de l'informatique la période des horloges électroniques contrôlant les ordinateurs n'a cessé de diminuer. Ou si l'on préfère la vitesse d'échanges d'information qui en résulte augmente sans cesse. Ainsi sur ma première machine en 1978 la fréquence de l'horloge (l'inverse de la période) était de 16 millions de battements par seconde (16 MHz = 16 Mégahertz), en 1989 j'avais un PC à 275 MHz, aujourd'hui toutes les machines tournent à plus de 2000MHz (ou 2GHz). Cela ne signifie pas que pour le même travail votre ordinateur va aller 133 fois plus vite que ma machine de 1978 car depuis cette date on a sérieusement compliqué le fonctionnement des ordinateurs et le gain en rapidité n'est que de 30 à 40. L'intérêt d'une durée fixe du bit c'est qu'on pourra ainsi envoyer sur une ligne de transmission (comme sur une ligne téléphonique) une succession de chiffres qui pourront être reconnus à l'autre bout sans difficulté. Retenons qu'un caractère du clavier est donc codé par une suite de huit chiffres. Comme avec 8 chiffres 0 ou 1 il y a 256 combinaisons possibles, on a ainsi normalisé 256 codes possibles, ce qui dépasse d'ailleurs les possibilités de la plupart des claviers.
Alors revenons à
notre clavier que se passe-t-il quand on appuie sur l'une des touches?
Le déplacement de la touche va fermer temporairement (environ 2/10
de seconde) un contact (fermer est le plus souvent un abus de langage car
dans de nombreux cas appuyer sur une touche entraine simplement une variation
de capacité comme lorsque vous posez le doigt sur la touche d'appel
de l'ascenseur, mais le résultat final est identique), ce qui va déclencher
la génération d'un code numérique ( un octet spécifique)
correspondant à la lettre que vous avez frappée.
procédure
Donc lorsque vous enfoncez une touche du clavier un code de huit chiffres
est généré. Il va d'abord être mémorisé
dans une petite mémoire temporaire intégrée à
votre clavier (dans un module dit interface d'entrée/sortie
ou coupleur d'interface) et simultanément un avertissement
va être envoyé au µP sur une ligne spécialisée
(un peu comme la sonnette de votre porte d'entrée) pour l'informer
de votre action (cette ligne s'appelle une ligne d'interruption et le signal
transmis une interruption). Le µP va terminer la tâche qu'il était
en train d'accomplir, ce qui lui prend quelques microsecondes tout au plus,
puis il va s'occuper de votre caractère (exactement comme lorsque le
facteur sonne à votre porte et que vous arrêtez l'aspirateur
avant d'aller lui ouvrir la porte). Il va d'abord le récupérer
au moyen d'une autre liaison (qu'on appelle bus de données) pour l'identifier
(un peu comme vous lorsque vous regardez la lettre que le facteur vous a remise
pour savoir qui vous écrit), puis il va le renvoyer, via ce même
bus, vers un circuit électronique spécialisé (comme vous
allez donner la lettre à votre fille car elle lui était destinée)
qui s'occupe de votre écran (on l'appelle une carte graphique)
pour cela le microprocesseur va devoir utiliser tout d'abord un autre réseau
de liaison qu'on appelle bus d'adresses qui relie tous les éléments
du PC, sur lequel il va envoyer un code bien précis qui est une adresse,
en l'occurence celle de la carte graphique (pour continuer la comparaison
vous connaissez votre maison et donc dans quelle chambre se trouve votre fille).
Ainsi la carte graphique va être informée que le caractère
qui est présent sur le bus de données lui est destiné,
et simultanément les autres éléments (disque dur, imprimante,
carte audio, mémoires, etc..) présents sur ce réseau
d'adresses sauront que le caractère ne leur est pas destiné.
Le caractère va donc entrer dans la carte graphique qui à son
tour grâce à un code adresse va pouvoir l'envoyer vers l'écran
qu'elle pilote et où il va s'afficher au bon endroit, c'est à
dire (par exemple) juste après le précédent caractère
que vous avez frappé. En fait si vous utilisez un traitement de texte
lorsque le caractère va être récupéré par
le µP celui-ci va calculer en exploitant le programme de traitement
de texte où ce caractère doit être placé dans le
texte en récupérant la position du curseur clignotant affiché
systématiquement après le dernier caractère frappé,
curseur que l'on peut d'ailleurs aussi déplacer avec la souris. Cette
position se caractérise par une adresse ( énième caractère
de la péième ligne) laquelle est transmise à la carte
écran en même temps que le caractère et cette carte écran
recalcule alors la position non plus dans le texte mais sur l'écran
avant de transmettre ledit caractère à l'écran en lui
rajoutant tous les attributs définis par le traitement de texte à
savoir la taille, la couleur, la police... Tout ceci s'effectue évidemment
en quelques microsecondes ce qui fait que vous avez une impression d'immédiateté
et pas du tout le sentiment qu'entre l'instant où vous avez tapé
le caractère et celui où il s'affiche, il y a eu plusieurs dizaines
d'opérations qui ont été effectuées tant par le
µP que par la carte écran et les circuits électroniques
de l'écran lui-même.
On va retrouver des procédures semblables pour les opérations
d'enregistrement sur le disque dur, d'impression ou de gestion audio.
le système d'exploitation
Examinons maintenant à quoi servent, d'une part, le système
d'exploitation et, d'autre part, les logiciels dans votre PC. Le µP,
par construction, ne connait et ne sait donc exécuter qu'un nombre
d'instructions très élémentaires en nombre limité
et un logiciel va donc être un intermédiaire entre vous
et le µP, destiné à traduire, dans le langage simplifié
que connait le processeur, l'ensemble des opérations sophistiquées
que vous souhaitez réaliser. Ainsi, à chaque action, définie
dans le logiciel, va correspondre une succession d'instructions
en "langage machine" et, quelquefois, à
une unique opération prévue dans le logiciel, correspondent
en pratique plusieurs centaines d'instructions élémentaires
successives. Et, de même, à une instruction élémentaire
engendrée par le µP vers l'un des dispositifs périphériques
qui lui sont liés à l'intérieur ou à l'extérieur
du PC, va quelquefois correspondre à nouveau toute une kyrielle d'opérations
élémentaires gérées par le circuit spécialisé
ad hoc du périphérique.
le BIOS
A la mise en route de votre machine que va-t-il se passer pendant la minute,
voire les deux minutes, que dure le processus de démarrage?
En fait, à la mise sous tension, votre machine est parfaitement inopérationnelle.
Elle ne peut et ne sait rien faire. Le processus d'initialisation va imposer
au processeur d'aller lire le contenu d'une mémoire particulière,
une EEPROM, qui contient un programme minimal dont une partie est modifiable
et l'autre non. Ce programme que l'on appelle le BIOS (Basic Input Output
System) liste en fait les divers éléments d'entrée/sortie
intégrés dans la machine et précise certains éléments
de configuration (en gros c'est un annuaire). On y trouvera donc la description
codée des disques durs, des lecteurs de disquettes, lecteur de CDRom
ou DVD, type d'écran... qui constituent votre PC. Le µP saura
alors en consultant ce BIOS où se trouve le programme principal de
lancement de votre machine, ce qu'on appelle couramment le système
d'exploitation. Aussi après avoir identifié les éléments
de votre machine en lisant le BIOS (et parfois en les affichant alors très
rapidement sur votre écran) le µP va aller lire le programme
de démarrage, c'est à dire par exemple Windows XP,
qui est stocké dans un répertoire du disque dur à une
adresse bien précise qui a été enregistrée dans
le BIOS lors de l'installation de ce système d'exploitation sur votre
machine. Ce programme de démarrage comporte 2 séries d'éléments
: d'une part un ensemble de commandes spécifiques du système
d'exploitation (et qui seront identiques pour 2 machines équipées
du même système) et d'autre part un ensemble de commandes qui
sont spécifiques de votre machine (et dépendent des logiciels
qui y sont installés et dont on a spécifié le démarrage
dès le début de la session, via des informations qui sont stockées
en général dans un (ou plusieurs) répertoire(s)
dit de démarrage).
Cette étape de chargement du système d'exploitation consiste
donc à transférer dans la mémoire RAM de votre machine
un ensemble d'éléments de définitions qui vont permettre
la traduction en actions élémentaires de vos actions futures
à partir du clavier ou de la souris. Cet ensemble devient gigantesque
au fur et a mesure que de nouvelles fonctionnalités sont imaginées.
Ainsi en 1978 le système d'exploitation de ma première machine
tenait sur une minicassette de durée inférieure à 5 minutes,
aujourd'hui si l'on utilisait encore le magnétophone à cassettes
pour stocker le programme d'exploitation il faudrait plus d'une dizaine d'heures
pour le charger.
les utilitaires
Parmi les éléments que l'on va charger à l'initialisation
il va y avoir un certain nombre d'utilitaires dont en particulier ce
qu'on appelle la base
de registre, c'est à dire une véritable base de données
dans laquelle figurent cinq catégories d'information :
accès à des menus de configuration générale (panneau de configuration),L'un des utilitaires parmi les plus employés est l'explorateur (ou Explorer à ne pas confondre avec Internet Explorer) dont la finalité essentielle est de visualiser le contenu de vos disques et de vous permettre d'effectuer les opérations de gestion de vos fichiers et logiciels (ouverture, déplacement, effacement, création de dossiers, etc...). Il faut savoir que de nombreux éditeurs et programmeurs indépendants ont réalisé des logiciels équivalents en y incorporant quelques fonctionnalités supplémentaires. De la même façon pour naviguer sur internet Microsoft vous propose son Internet Explorer, mais il a de nombreux concurrents souvent gratuits et parfois plus pertinents tels Firefox ( attention la version 2 de Firefox est géniale, mais la version 3.6 et les suivantes comportent des anomalies telle la méconnaissance de certaines polices de caractère en particulier la police symbol utilisée paar les scientifiques et de ce fait affichant des équations erronées et j'en déconseille donc l'emploi aux scientifiques) ou Safari (la version 6 est excellente). On précise les caractéristiques de l'explorer dans le chapitre 3 de ce module.
à la liste des logiciels installés dans votre machine (ce qui permet de les lancer),
affichage de l'ensemble des logiciels chargés au démarrage sous forme de mini-icônes (ce qui permet souvent en cliquant dessus d'y accéder pour modifier leur état),
et affichage des logiciels que vous avez ouverts sous forme dorénavant de listes déroulantes ce qui permet de s'y retrouver lorsqu'on a plusieurs logiciels ouverts simultanément.
![]() |
![]() |
![]() |