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première version décembre 2006
dernière mise à jour
31 décembre 2013

Ecologie Sciences de l'environnement

"Si nous ne sommes pas coupables de ce que l’on à fait de notre monde, il en va de notre responsabilité de le rendre meilleur pour nos descendants. Et un jour l’amour que nous portent nos enfants se mesurera peut-être à la fierté qu’ils tireront de notre courage" Simtof.

« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, c’est de mettre la plume dans la plaie. » Albert Londres.

Préambule ci-dessous
à lire impérativement
quelques exemples
une vérité qui dérange
contre-vérités?
comment fait-on et qui fait quoi
quelques données
pour ne pas tout mélanger
que faire pour la maintenir
beaucoup d'erreurs à corriger d'urgence
un tour d'horizon
un concept hyper dangereux et irresponsable
la pire des solutions
les difficultés du solaire
vraies et fausses solutions
un exemple réussi en Normandie dès 1980
quelques pistes citoyennes
l'actualité écologique commentée au quotidien
les liens, les rapports, les assos, les revues
"Je préfère la réussite solidaire à l'exploit solitaire" une anonyme, citée par Albert Jacquard

"Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors, il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible."

Préambule

Il peut sembler étonnant dans un site majoritairement consacré à l'électronique et l'instrumentation, écrit par un scientifique fondamentalement physicien, de parler d'écologie et des problèmes d'environnement de notre planète. C'est que notre planète va mal, et que, contrairement à beaucoup d'écolos de la dernière heure, dès 1968 j'avais pris conscience de la gravité des problèmes du futur à moyen terme et qu'une grande partie des travaux de recherche que j'ai tenté de mener avec mes divers étudiants a concerné des problèmes environnementaux ou, lorsqu'il s'agissait de recherches dans le domaine de l'aide au diagnostic médical, des problèmes souvent consécutifs à des désordres environnementaux, et, en outre j'ai, à la demande de mes collègues, enseigné pendant près de 18 ans en Maitrise de Sciences et Techniques de l'Environnement à l'Université de Rouen (jusqu'à la supression stupide de celle-ci à la faveur de la réforme de l'enseignement supérieur dite LMD initiée en 2004).

Avant de poursuivre je voudrais vous faire lire quelques lignes fondamentales du prix Nobel Belge Christian de Duve, décédé en mai 2013 :

"Il y a 30 ans, je me suis intéressé à l’origine et à l’histoire de la vie, à l’avènement de l’humanité, au développement du cerveau humain : cela m’a passionné. Arrivé au but, j’ai bien dû poser la question de savoir « où allons-nous » ? Et c’est là que je suis inquiet. J’ai reconstitué cette longue histoire dans un cadre darwinien, en faisant intervenir la sélection naturelle, qui avantage uniquement ce qui est utile, au moment et à l’endroit mêmes. Nos ancêtres ont acquis un certain nombre de traits et propriétés génétiques, parce que ces propriétés étaient utiles à leur survie et à leur reproduction, à l’époque et l’endroit où ils vivaient. Ce qui a été privilégié alors, c’étaient des traits utiles à ce moment-là, mais pas à l’avenir. La sélection naturelle ne regarde pas en avant. J’en suis arrivé à la conclusion que les traits génétiques privilégiés par la sélection naturelle étaient utiles à nos ancêtres mais sont devenus néfastes pour nous. Le résultat, dans l’histoire de la vie, a été un succès extraordinaire. L’espèce humaine, si vous la comparez à tout ce qui vit et a vécu dans le monde, a réussi d’une manière exceptionnelle. On était quelques milliers dans le coeur de l’Afrique il y a 100.000 ans, et on est presque 8 milliards à occuper tous les endroits habitables de la Terre, à utiliser toutes les ressources disponibles, à épuiser ses ressources, à vider des océans de poissons, polluer l’environnement, le rendre inhabitable, à transformer les forêts en désert. Et en plus, nous avons créé des mégapoles – je suis allé à São Paulo, Tokyo, Mexico City – où les gens s’entassent et qui sont des nids de discorde. Je le vois d’une manière objective et je lance un cri d’alarme. Si on continue dans cette direction, ce sera la catastrophe, l’apocalypse.
L’homme ne réfléchit pas à l’avenir, ne s’en préoccupe pas. Même pas les dirigeants politiques, pour qui, ce qui compte, est la date des prochaines élections, dans deux ou trois ans maximum. Lorsque j’étais enfant, on vivait un peu comme si le monde nous était donné, sans préoccupation : le monde était là pour nous servir et être exploité par l’homme. Ce n’est vraiment qu’à la fin de la dernière guerre qu’on s’est rendu compte brusquement que les ressources naturelles étaient finies, qu’elles risquaient d’être épuisées rapidement par le développement de l’humanité et que les conditions de vie allaient être fort diminuées.
Les scientifiques n’ont pas de pouvoir. Ils essayent d’étudier, de comprendre, éventuellement de créer du neuf mais le pouvoir, c’est les politiques qui l’ont. Ils consultent peu les scientifiques.
J’ai fait partie de multiples commissions d’experts, mais je n’ai pas eu le sentiment que les scientifiques étaient fort écoutés dans le monde d’aujourd’hui.
Le monde a besoin de guides mais encore faut-il les suivre ! Gandhi, Bouddha, Jésus, Socrate : il y a eu un certain nombre de sages mais on les a tués, on ne les a pas suivis. Ce qu’on demande à ces sages, c’est d’utiliser le cerveau que nous avons reçu de la sélection naturelle, pour faire quelque chose qu’elle ne peut pas faire : prévoir l’avenir. Et si ce résultat est néfaste, prendre des décisions.
Mon message est simpliste : Pas besoin de regarder la télé ou de lire les journaux pour connaître ces menaces : perte de biodiversité, épuisement des ressources, des sources d’énergie, pollution de l’environnement, etc
Quelle est la cause de tout cela ?
C’est nous, les hommes, les femmes, les vivants, les humains ! Nous avons trop bien réussi dans la course pour la vie, et aujourd’hui nous avons créé une situation telle, que l’avenir de l’humanité est menacé.
La science peut faire quelque chose ?
Elle ne peut pas augmenter la surface de la terre ou ses ressources. Elle peut simplement donner des conseils. « Le » problème, c’est la démographie.
Il faut un contrôle des naissances très strict ?
Quand j’étais enfant, on nous disait qu’on approchait des deux milliards d’humains sur la terre. Aujourd’hui, on a dépassé les 7 milliards. De mon vivant, la population du monde a quadruplé, dépassant les possibilités naturelles. Donc nous sommes en train, par notre nombre croissant, de rendre le monde invivable.
Ce ne sont pas ces problèmes-là qui nous occupent. Les gens sont égoïstes ?
Ils sont surtout aveugles. Les dirigeants se préoccupent trop peu de l’avenir éloigné de l’humanité dans le monde. Et je parle de 50 à 100 ans, pas dans des millénaires !
Le regain des religions vous inquiète ?
La religion musulmane, je la trouve inquiétante, parce qu’elle est à mon point de vue particulièrement obscurantiste. Mais les chrétiens sont aussi terriblement doctrinaires. Je ne sais pas comment le nouveau pape va agir, mais jusqu’à présent, la contraception, la limitation des naissances a été condamnée par le Vatican. C’est scandaleux, car le seul espoir pour l’humanité de survivre, est de ne pas continuer son expansion."
citation extraite d'une interview du journal belge Le Soir en avril 2013.
J'ai donc décidé de rassembler dans ce module Ecologie diverses contributions présentes de longue date sur ce site, mais jusqu'alors éparpillées, et d'y ajouter nombre d'informations récentes concernant, d'une part, le dérèglement climatique et ses conséquences telles que les scientifiques les perçoivent depuis plusieurs décennies, mais que le grand public ne sait toujours pas correctement aujourd'hui, ainsi que, d'autre part, les grands problèmes environnementaux de la planète qui sont tous interdépendants. En conséquence ce module est appelé à croitre au fur et à mesure de l'écriture des divers chapitres qui vont en constituer la substance, avec la volonté d'expliquer mais aussi de montrer quelles sont les pistes viables à court et moyen terme et celles qui vont droit dans le mur.
Il est clair que nombre des informations scientifiquement contrôlées qui figurent et figureront dans ce module sont et seront politiquement incorrectes et étonneront plus d'un lecteur, conditionné par les médias au mythe de la croissance économique illimitée. Et pour reprendre ce que dit si bien Albert Jacquard "je n'arrive pas à comprendre que l'on nous parle de croissance tous les jours : une croissance de 3% par an conduit à une multiplication par 20 au bout d'un siècle, ce qui est évidemment impossible dans le cadre limité de notre planète". Et nous n'avons pas et n'auront jamais de planète de rechange (les voyages intersidéraux sont une totale ineptie et ceux qui véhiculent cette idée que l'on pourrait émigrer ailleurs sont de purs crétins). Au lieu de s'agiter frénétiquement sans aucun autre effet que d'aggraver les émissions de CO2 résultant de leurs déplacements en avion, nos gouvernants dont le manque de clairvoyance est patent, feraient mieux de réfléchir à l'organisation d'une décroissance intelligente, plutôt que d'être les premiers à généraliser le gaspillage. La décroissance n'est plus un choix idéologique mais une obligation et ce n'est pas lorsque le baril de pétrole sera à 1000 dollars qu'il faudra s'en soucier. D'ailleurs, et malheureusement pour tous ceux qui ne sont pas émirs du Moyen Orient, tous les experts sont maintenant d'accord pour admettre que la production pétrolière a atteint son maximum en 2006 et que dorénavant elle va diminuer (ou plus exactement pour maintenir nos approvisionnements il va falloir exploiter des ressources très difficiles à atteindre et potentiellement très dangereuses pour l'environnement et dont le coût d'exploitation va devenir prohibitif), alors que la consommation ne cesse d'augmenter. Il n'est guère besoin d'être économiste pour comprendre que dans un système ultralibéral (c'est à dire ultra-individualiste) "où la prise de décision se fait au jour le jour en fonction des achats et des ventes de produits sans aucune vision d'avenir" et avec le seul objectif d'augmenter les seuls dividendes à court terme, les prix vont continuer à croître de manière immodérée et, qu'on le veuille ou non, nous serons contraints à une mutation très dure. Mais si elle est intelligemment pensée elle n'en sera que plus aisée à mettre en oeuvre. En outre décroissance ne signifie pas retour au Moyen Âge mais sans doute vie plus responsable, plus heureuse, plus solidaire et donc moins individualiste.

Mais, comme le dit si bien le film d'Al Gore, c'est "une vérité qui dérange".

Info pratique : certains chapitres étant accessibles à partir de plusieurs menus différents, pour revenir au menu d'origine il faut cliquer sur le bon bouton. Ainsi pour revenir au menu écologie il faudra cliquer en bas de page sur le bouton

En outre dans tous les chapitres de ce module écologie, comme d'ailleurs dans tout le site, un mot en bleu et de taille plus grande est un lien vers un complément situé fréquemment dans un autre module, n'hésitez pas à utiliser ces liens.