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14 pages à l'impression

dernière mise à jour
18 mars 2013


GLOSSAIRE ENCYCLOPEDIQUE
A L'USAGE DU NON ELECTRONICIEN
DEFG


D
décibel : Il s'agit d'une notion très employée en électronique, en particulier dans les amplificateurs. Cette unité a été inventée à l'époque où les calculatrices n'existaient pas pour simplifier les calculs, alors faits manuellement.

Soit un amplificateur que nous allons schématiser par une boite noire comporrtant une résistance d'entrée (supposée réelle) Re et une charge (elle aussi réelle et qui peut éventuellement être la résistance d'entrée d'un étage en cascade) Ru


Le gain en puissance d'un tel étage s'exprime par
En décibels ce gain va s'exprimer par gp = 10log GP

de la même façon on va exprimer le gain en tension GV rapport de Vs/Ve et le gain en intensité GI = Is/Ie
et en décibels cela donnera gv = 20logGV et gi = 20logGI

or en utilisant l'expression de GP on voit que gp = 20log(Vs/Ve) + 10log(Re/Ru) et dans la pratique il est fréquent et souvent souhaitable de réaliser Re = Ru ce qui annule le second terme, il en résulte dans ce cas particulier que le gain en puissance, celui en tension de même que celui en intensité s'expriment en décibels par le même nombre.

Le second intérêt du décibel c'est que lorsqu'on a des étages en cascade le gain g de l'ensemble s'exprime par la somme des gains de chaque étage (exprimés en décibels) et manuellement c'est plus immédiat de faire une addition.


dérivateur (ou différentiateur): par opposition au montage intégrateur, l'amplificateur opérationnel peut être configuré de telle sorte qu'à sa sortie la tension évolue proprortionnellement à la dérivée de la tension d'entrée. Nous donnons ci-dessous le schéma de principe du dérivateur et sa transmittance.

...

diffusion (lois de Fick) : D'une façon générale dès qu'il y a quelque part accumulation d'éléments mobiles induisant une perturbation de l'équilibre local, le retour à la normale va s'effectuer selon un processus de diffusion régi par les lois de Fick. Cela peut s'appliquer aussi bien à la diffusion de la chaleur à partir d'une source de chauffage, qu'à la diffusion de charges électriques ou la diffusion d'atomes étrangers dans un matériau dont la température est suffisamment élevée pour que le processus soit quantifiable. Une image communément utilisée pour illustrer ce qu'est un phénomène de diffusion consiste à regarder ce qui se passe à la porte d'une salle de spectacle à la fin de celui-ci : les spectateurs sortent selon un rythme sensiblement constant et s'égaient dans la nature dans diverses directions et il est clair que leur densité diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne dans la rue. C'est exactement la même chose avec les électrons.

Supposons que dans une tranche de semiconducteur on génère des paires électrons trous en quantité sensiblement indépendante du temps (par exemple en éclairant avec une source de lumière ultra violette stable la face du matériau), ceux-ci plus nombreux localement qu'ailleurs dans le matériau vont diffuser dans celui-ci en s'éloignant de fait de la surface et si l'on examine leur répartition à un instant donné on constatera qu'elle évolue selon une loi exponentielle décroissante dont Fick a donné l'expression.

Dans ce cas de l'électron dans le silicium deux processus vont se combiner pour expliquer cette décroissance statistique : D'où il résulte qu'en un point donné le nombre d'électrons en excès ne va pas augmenter indéfiniment, mais atteindre au bout d'un certain temps une valeur d'équilibre entre ceux qui proviennent de la source et ceux qui sont recombinés, et par suite une allure exponentielle décroissante de leur concentration en fonction de leur distance à la source génératrice. Ce phénomène de diffusion est l'un des processus fondamentaux à la base du fonctionnement des semi conducteurs (voir physique du solide)


E
épitaxie : l'épitaxie est un procédé de dépôt de couche mince permettant d'assurer la continuation quasi parfaite du réseau cristallin du support dans la couche mince. Ce n'est évidemment possible que si les deux matériaux constituant le support et la couche mince sont de nature très proche (même structure cristalline et taille des mailles cristallines semblables) ce qui réserve presque exclusivement cette procédure à la réalisation de jonctions semiconductrices abruptes, c'est à dire un monocristal de silicium comportant une zone dopée avec des éléments donneurs d'électrons et une zone à l'inverse dopée avec des accepteurs, séparées par une frontière d'une extrême finesse (quelques nanomètres). Le processus de dépôt est alors un processus très lent effectué sur un substrat porté à très haute température afin de permettre aux atomes se déposant une mobilité superficielle importante garante de leur possibilité de positionnement correct vis à vis du réseau cristallin préexistant du support et donc une continuité parfaite sans défauts.


extrinsèque : un semi conducteur tel le silicium est dit extrinsèque pour signifier qu'il comporte dans son réseau cristallin des atomes étrangers, en nombre très faible et contrôlé, constituant ce qu'on appelle le dopage. Ce terme est employé par opposition au mot intrinsèque qui caractérise le semi conducteur absolument pur.


F
filtrage : Le filtrage est une des fonctions clés en électronique. En effet toute source de signal électrique se trouve par définition dans un environnement soumis à divers champs électromagnétiques dont la plupart sont inévitables mais indésirables et donc perturbateurs du signal utile qui nous intéresse. L'objectif du filtrage sera donc généralement de nettoyer un signal de ses parasitesà des fréquences indésirables. On va ainsi trouver des filtres passe-bas éliminant tout ce qui se trouve au delà d'une certaine fréquence, des filtres passe-haut qui au contraire éliminent ce qui est en deçà d'une certaine fréquence, des filtres passe-bande qui laissent passer une plage de fréquence plus ou moins étroite et inversement des filtres coupe-bande qui éliminent une bande de fréquence définie.

Au cours de l'histoire de l'électronique les techniques de filtrage se sont complexifiées. On peut découper le domaine en deux grandes catégories: les filtres analogiques continus et les filtres numériques discrets.

Dans une première étape on ne distinguait que les filtres passifs ne comportant que des éléments passifs (R,L,C) peu sélectifs et atténuant toujours un peu le signal utile, puis les filtres actifs se sont beaucoup développés.

Ces filtres actifs, dans un passé relativement proche, ont le plus souvent été réalisés à l'aide d'amplificateurs opérationnels, mais de plus en plus fréquemment ils sont obtenus par des procédés numériques faisant appel à des algorithmes très sophistiqués et parfaitement adaptés à des problèmes spécifiques. Les premiers ont la particularité d'opérer en temps continu sans pertubation temporelle du signal et sont particulièrement adaptés aux processus temps réel, tandis que les techniques numériques travaillent en temps discret sur des échantillons du signal et, sauf cas particulier, sont plus adaptées à l'analyse en temps différé.

Notons qu'un filtre analogique basé sur un amplificateur opérationnel a le mérite de la simplicité, mais ne permet pas une coupure abrupte. Il a une action graduelle sur les signaux à partir d'une certaine limite, action qui s'amplifie lorsqu'on s'éloigne de cette limite. A l'inverse un filtrage numérique est basé sur une décomposition spectrale de l'échantillon de signal traité, l'élimination dans ce spectre des fréquences indésirables puis la reconstitution du signal débarassé de ses composantes parasites. Cette procédure pourra aisément permettre l'élimination quasi totale d'une fréquence sans perturber sa plus proche voisine dans le signal original et donc permettre un filtrage extrêmement sélectif, mais il sera évidemment bien plus complexe à réaliser. Il faudra en effet d'abord échantillonner le signal, c'est à dire définir une période d'échantillonnage qui soit pertinente, puis mettre en oeuvre des algorithmes de décomposition spectrale, des procédés d'élimination des indésirables, puis un procédé de recombinaison. Ceci fait appel à des méthodes informatiques et, malgré les progrès en terme de rapidité des processeurs, la complexité des calculs implique une durée qui n'est pas toujours compatible avec le temps réel, malgré l'existence sur le marché de composants spécialisés dans l'analyse spectrale (composants pour la FFT) qui sont très rapides (mais encore pas assez pour être utilisables dans tous les cas).

Il n'est évidemment pas interdit de mixer les deux procédés analogique et numérique de filtrage. Précisons ici que nous avons introduit respectivement le filtrage analogique et les techniques numériques, mais que pour être exhaustif il faudrait écrire un ouvrage de plusieurs centaines de pages.

filtre anti-repliement : c'est un filtre passe-bas analogique que l'on retrouve fréquemment dans les dispositifs de numérisation, et dont l'objectif est de nettoyer le signal, avant d'effectuer une conversion analogique-numérique, de toutes les fréquences supérieures à la demi fréquence d'échantillonnage. Rappelons que Shannon a montré que la fréquence d'échantillonnage d'un signal doit être égale ou supérieure au double de la fréquence maximale utile contenue dans ce signal, afin de convertir ce signal d'une forme continue à une forme discrète. Ainsi il est licite d'éliminer d'un signal les fréquences parasites très élevées non significatives du signal étudié avant de procéder à son échantillonnage, ce qu'on fera donc avec un filtre dit anti-repliement.


fonction de transfert (ou transmittance) : l'électronicien est friand de modélisation lui permettant de se simplifier la vie et de mieux apprécier le comportement d'un système. La fonction de transfert est l'un des outils très utilisé à cette fin. On considère souvent un dispositif comme un ensemble de boites noires, appelées quadripôles, possédant chacune une entrée et une sortie et reliées linéairement les unes aux autres. La fonction de transfert de l'un de ces quadripôles traduit la relation entre les signaux d'entrée et de sortie de celui-ci.

La description dynamique des systèmes de commande à réaction peut généralement se faire en écrivant les équations différentielles qui indiquent sous forme mathématique le comportement des dispositifs. Moyennant certaines approximations, il est souvent possible de représenter le fonctionnement du système par une équation différentielle linéaire à coefficients constants. La résolution de ces équations différentielles peut être simplifiée par l'emploi de la transformée de Laplace et de son inverse. A toute fonction du temps f(t) nulle pour t < 0, on fait correspondre une fonction F(p) de la variable complexe p qu'on appelle transformée de Laplace de f(t) telle que .

Soit un système dans lequel à une grandeur physique d'entrée e(t) correspond une grandeur de sortie s(t). Si la relation qui lie ces deux grandeurs est une équation différentielle linéaire à coefficients constants on peut en appliquant la méthode de Laplace écrire que la transformée de Laplace de s(t) est S(p) = T(p) E(p) où E(p) est la transformée de e(t). On définit ainsi un opérateur de multiplication T(p) caractéristique du système et que l'on appelle la fonction de transfert du système. Dans le cas de plusieurs éléments en cascade on voit tout l'intérêt de cette procédure qui s'applique à n'importe quels types de grandeurs (pas forcément électriques).

...
la transmittance globale sera donc

Précisons quelques propriétés intéressantes: Si un système de fonction de transfert T(p) est soumis en entrée à une impulsion unitaire, on aura E(p) = 1 et alors S(p) = T(p), c'est à dire que la fonction de transfert d'un système est la transformée de Laplace de sa réponse à une impulsion unité.

De même si l'on applique un échelon unité à l'entrée soit E(p) = 1/p la sortie sera donc T(p)/p ce qui revient à dire que la fonction de transfert d'un système est la transformée de Laplace de la dérivée de sa réponse unitaire. La considération de la fonction de transfert d'un système permet donc de simplifier considérablement le calcul de ses régimes transitoires à partir du repos.


G
gain en boucle ouverte : De nombreux dispositifs fonctionnent en boucle dite fermée, c'est à dire que le signal de sortie est réinjecté à l'entrée via le plus souvent un module passif, c'est le cas de tous les asservissements. On peut les représenter par un schéma simplifié tel celui ci-dessous à gauche.


fig. boucle ouverte ou fermée

Pour analyser le fonctionnement du système complet on devra connaitre le gain en boucle dite ouverte de l'amplificateur soit s/e. Le gain en boucle fermée du système représente le rapport S/E et l'atténuation du module B s'exprime par b/S < 1. La connaissance de la fonction de transfert (telle que définie dans l'article juste précédent) des différents blocs se révélera très utile pour analyser le fonctionnement.

Lorsque l'asservissement fonctionne de manière optimale on doit évidemment avoir e = 0


gain en boucle fermée : voir ci-dessus gain en boucle ouverte


gélule électronique :

Depuis quelques années certains laboratoires japonais et américains se sont lancés dans le développement de systèmes micro-électroniques destinés au domaine médical et intégrés dans un dispositif en forme et dimension d'une gélule pharmaceutique à usage unique. L'objectif est d'obtenir une meilleure utilisation des médicaments. En effet la majeure partie de ceux-ci sont ingérés par voie orale et transitent donc dans l'estomac, où la plus grande partie en est détruite par le milieu très agressif qui y règne, puis dans les intestins où ce qui en reste est susceptible d'avoir une certaine efficacité en traversant la paroi intestinale pour être véhiculé dans le sang et atteindre éventuellement les cellules destinataires. L'idée est donc de réaliser un véritable laboratoire d'analyse, intégré au sein de la gélule, pour identifier certains constituants et leurs concentration en tout point du tube digestif, en relation avec la pathologie concernée, puis en fonction du résultat de cette analyse de mettre en action un micro-distributeur diffusant la quantité adaptée du médicament, exactement là où ce dernier sera le plus efficace. Pour cela des microcapteurs chimiques sont intégrés sur un substrat de silicium, ainsi qu'une micropompe doseuse et des réservoirs de médicaments, l'ensemble devant être inclus dans le volume d'une gélule. L'intérêt d'un tel dispositif est multiple : d'une part, on utilise moins de médicament pour un meilleur résultat, d'autre part on évite la décomposition dans l'estomac génératrice de sous produits plus ou moins néfastes. L'intégration dans la gélule d'un module de transmission radio permet de piloter de l'extérieur la micropompe doseuse et de suivre en temps réel l'efficience du traitement. Parfois le trajet de la gelule peut être suivi grâce à un examen aux rayons X, le praticien sait alors très exactement où le médicament a été injecté.

La FDA (Federal Drug Agency) a donné son accord pour l'expérimentation des premiers prototypes, et leur commercialisation a commencé en fin 2000 aux USA. Le coût d'une telle gélule devrait atteindre sous peu environ 2 $ et sans doute à terme environ 1$.


générateur de courant : un générateur de courant idéal est un dispositif générant un courant I quelle que soit la charge à ses bornes , mais en pratique un générateur de courant possède toujours une résistance interne Zo qu'on figure en parallèle sur le générateur idéal et une partie de I est donc perdue dans cette résistance.


générateur de tension : un générateur de tension idéal possède une résistance interne nulle et donc quelle que soit la charge à ses bornes la tension fournie sera invariante , mais la réalité est moins parfaite et le générateur réel possède une résistance interne Zo, certes faible mais non nulle, qu'on figure en série sur le schéma et par conséquent la tension fournie à la charge dépendra de celle-ci.

Précisons que très souvent on modélisera l'ensemble d'un dispositif alimentant entre ses bornes A et B un récepteur (charge Z) par un générateur de tension dit générateur de Thévenin équivalent, ou par un générateur de courant dit générateur de Norton. Selon le cas on choisira l'un ou l'autre procédé en se rappelant qu'il est aisé de passer de l'une à l'autre représentation, ainsi qu'on peut le comprendre sur la figure ci-dessous.


Entre les points A et B dans les deux cas circule un courant Io et par conséquent la ddp entre A et B s'exprime par ZIo. On montre aisément en appliquant la loi d'Ohm sur la figure de gauche que Io = Uo/(Zo+Z) et sur la figure de droite que I = (1+Z/Zo)Io soit I = Uo/(Zo+Z)


générateur de thévenin : voir ci dessus


générateur de norton : voir ci-dessus

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