© 2000-2015 LHERBAUDIERE

5 pages à l'impression

dernière mise à jour
22 septembre 2013
Hit-Parade

chapitre 1 Architecture matérielle d'un PC

première partie (1/4)

regarder un PC
la mère de tous nos maux
et ses fils!
afficher du texte et des images
communiquer
une collection d'icônes pour visiter tout le site

Introduction
Il convient de regarder comment est organisé le PC. Pour cela nous allons prendre pour exemple un vieux PC de bureau à base de 486 en remarquant qu’un PC à base de pentium 1 2 3 4 ou au delà comportera sensiblement les mêmes éléments mais disposés différemment parce qu’intégrés, dans leur majorité, sous forme d'un ou deux chips sur la carte mère alors que le 486 conserve l’architecture du premier PC de 1978. Notons que le PC de bureau est une machine ouverte, c'est à dire qu'elle dispose de la possibilité d'être modifiée. Selon vos besoins il sera ainsi possible de lui rajouter certains éléments tels un ou plusieurs disques durs (j'en ai ainsi eu jusqu'à 4 sur une machine, ainsi que deux lecteurs enregistreurs de DVD,etc...) dans des emplacements disponibles prévus à cet effet dans l'unité centrale.

Nous conservons cette analyse basée sur l'architecture 486 car elle permet de mieux comprendre l'organisation matérielle du PC, d'une part, et pourquoi une carte récente pour un pentium itanium possède certains éléments, d'autre part. Nous donnerons en fin de chapitre un exemple de carte utilisée aujourd'hui afin de permettre au lecteur de s'y retrouver.

En ce qui concerne les PC portables leur organisation est semblable, mais, étant donné qu'à la différence des machines de bureau, il s'agit de machines fermées, c'est à dire figées par construction, il est impossible de les modifier et nous n'en parlerons pas dans l'immédiat. En fait, sur un seul circuit imprimé très dense on y retrouve l'ensemble carte mère et cartes filles d'une machine de bureau et c'est la qualité technique et la topologie de ce circuit imprimé qui expliqueront l'essentiel des différences constatables, en terme de performances, d'une machine portable à une autre équipée des mêmes chips.

Rappelons que la plupart des mots nouveaux en bleu (ou violet) sont expliqués dans le glossaire, il suffit de cliquer dessus.

Carte mère


Fig. carte mère typique pour processeur 486

Sur cette carte figurent uniquement les éléments clés, à savoir le processeur 486, l’eprom contenant le bios, les RAM, un chip contrôleur DMA (Direct Memory Access) ainsi qu’un timer et les slots dans lesquels viendront s’enficher les cartes d’adaptateur graphique et celle spécialisée dans l’interfaçage des entrées sorties, mais aussi d’autres laissées au libre choix de l’utilisateur en fonction de l’emploi qu’il fera de son outil informatique.

Quelques mots sur le rôle des divers composants: Le processeur lorsqu'il dialogue avec les éléments périphériques (mémoire, clavier, disque..) réclame les données octet par octet (ou mot par mot). Si le seul travail à effectuer est de transférer une donnée d'un périphérique extérieur vers la mémoire, il est stupide de monopoliser le processeur pour cela et ce sera le rôle du contrôleur DMA (qui ne sait faire que transférer des données vers une mémoire). Accessoirement dans les PC modernes celui-ci joue aussi un rôle dans le rafraichissement de la mémoire DRAM. Il est donc chargé de tâches indispensables mais peu "nobles".

Le contrôleur d'interruption 8259 va jouer vis à vis du clavier (mais aussi d'autres périphériques non représentés sur ce schéma minimaliste) un rôle central. En effet le clavier informe le processeur qu'une touche a été frappée, mais comme le rythme de frappe et celui de travail du processeur sont sans commune mesure, le circuit 8259 sert de relais et n'informe le processeur que lorsque celui-ci peut effectivement prendre en compte cette interruption matérielle de son travail en cours. Bien entendu le processeur travaille si vite que vous ne risquez pas de frapper un caractère avant que le précédent ne soit pris en compte.

Le timer va jouer un double rôle de cadencement des opérations du contrôleur DMA, mais aussi comme générateur de sons élémentaires à destination du haut-parleur du PC (en effet dans les premiers temps de l'informatique personnelle les concepteurs du système windows ont imaginé associer des sons spécifiques à certaines actions importantes mises en oeuvre par l'utilisateur. Ceci laissant clairement supposer que l'utilisateur est débile et qu'il faut lui rappeler par des bruits plus ou moins désagréables ce qu'il est en train de faire. Aujourd'hui on peut supprimer la majeure partie de ces sons).

La ROM (Read Only Memory) contenant le BIOS est la mémoire conservant toute l'organisation des relations entre les divers composants, c'est à dire fondamentalement les procédures d'entrées-sorties, tandis que la RAM (Random Access Memory) est la mémoire de travail principale.

Notons que le processeur 486 (appelé aussi CPU, c'est à dire Central Processing Unit, dans la suite) comporte dans son boitier une unité centrale (x86) de gestion, une unité spécialisée de calcul arithmétique (x87), une mémoire cache et son contrôleur pour mémoriser au plus près les données souvent utilisées (et donc gagner du temps).


LES ADAPTATEURS indispensables

Dans un ordinateur de bureau, outre la carte-mère support du processeur, figurent le plus souvent un certain nombre de cartes adaptateurs (dites cartes filles). L’évolution technologique récente (hyper miniaturisation des composants) a permis d’intégrer certaines d’entre elles sur la carte mère, mais certains adaptateurs ne seront pas intégrés pour laisser à l’utilisateur le choix d’une configuration personnalisée. Par contre nous noterons que dans un microordinateur portable, en raison de la miniaturisation indispensable tous les adaptateurs seront figés sur l'unique circuit imprimé constituant la carte mère et, de facto, la personnalisation sera exclue (ou ne concernera que des périphériques externes à la machine, ce qui ne relève pas du concept de "portable").

Dans tous les cas un adaptateur est caractérisé par trois éléments de configuration, généralement plus ou moins programmables :
  • l’adresse du port PC qui lui est lié, c’est à dire l’adresse par laquelle cette carte (ou son circuit équivalent dans une machine récente) est reconnue par le processeur
  • la zone adresse qui est réservée dans le plan mémoire du système à leur mémoire interne lorsqu’ils en possèdent
  • l’interruption qui leur sera affectée
  • enfin pour certains le canal DMA qu’ils utilisent
adaptateur graphique

L’adaptateur graphique possède deux fonctions distinctes : textes et graphiques. Les caractères sont affichés en mode texte selon un réseau figé de points, alors qu'en mode graphique c’est libre. Pour afficher un caractère il suffit d’envoyer un code au chip contrôleur d’écran et c’est le générateur de caractères qui a la tâche de convertir ce code en un ensemble de pixels affichés par le contrôleur sur l’écran, tandis que la ram vidéo se contente de sauvegarder le code du caractère. Le mode graphique est quasiment le seul exploité aujourd'hui.

En mode graphique, la ram vidéo est lue directement et c’est le CPU qui vient écrire directement dans la ram vidéo. Inversement il arrive que le CPU lise la ram vidéo, pour identifier un caractère affiché en un certain point de l’écran par exemple. De plus le CPU peut relire la RAM vidéo et sauvegarder son contenu en DRAM avant de charger une nouvelle page, ce qui permettra de restorer rapidement la page précédente en cas de besoin.

Récemment, en raison de la diminution du coût des mémoires et des besoins d'affichage en pseudo 3 dimensions, les concepteurs d'adaptateurs graphiques ont été amenés à modifier sensiblement ce schéma. D'une part, la carte embarque assez de mémoire pour sauvegarder plusieurs pages et, d'autre part, le processeur graphique dispose de capacités très accrues de calcul (en terme de complexité et de rapidité) lui permettant de décharger le processeur principal du PC d'un certain nombre de tâches liées à l'affichage. Ainsi les jeux en 3-D semblent beaucoup plus réalistes. Lorsque vous déplacez une fenêtre à l'écran, dans les premiers PC c'était le CPU qui devait recalculer toutes les nouvelles positions de tous les points déplacés, de même si vous vouliez en changer la dimension, aujourd'hui le processeur transmet simplement la valeur x et y du déplacement d'un seul point et c'est la carte vidéo qui se charge du reste, et comme elle a été optimisée pour ce travail elle le fait plus vite que ne le ferait le processeur.


Fig: structure d’un adaptateur graphique typique

contrôleur multifonction

La seconde carte identifiable sur un microordinateur était la carte contrôleur d’interface multifonction, sur laquelle on rencontrera à la fois les interfaces floppy disk et les 2 interfaces IDE. Quatre disques durs (ou assimilés tel un lecteur de Cd/Dvd) peuvent être connectés sur cette carte. Soit des disques standard de capacité maximale de 512 Mégaoctets, soit des disques pouvant atteindre 2 gigaoctets si l’interface est de type E IDE et qu’en outre un gestionnaire spécifique est chargé au boot du système afin de tromper le bios et de lui faire croire qu’il s’agit de disque 512Mo. Cette limitation du bios a été portée à 2 gigaoctets sur le pentium 1 sous win95, et dans les versions plus récentes de windows (à partir de la version 98 SE), et pour les pentium 2 et au delà, on peut même transgresser cette limite et avoir des disques de plusieurs centaines de gigaoctets (2 To max).


Fig. contrôleur de disque

Sur la carte contrôleur de disques figurent aussi les circuits d’interface vers l’imprimante (LPT1) ainsi que l’UART 8250 ou 16450 (ou 16550) qui pilote la liaison série (COM1 et COM2). Précisons que sur cette carte d’interface on dispose de la possibilité, d’une part, de désactiver une interface non utilisée, et d’autre part parfois d’en changer l’adresse par le biais d’une série de cavaliers. On peut ainsi mettre deux cartes d’interface sur un même PC à condition de changer les adresses des éléments qui seront actifs : ainsi le port parallèle sera LPT1 à l’adresse 378 sur une carte et LPT2 à l’adresse 278 sur l’autre.

Dans les systèmes récents, à base de pentium, ce contrôleur multifonction est intégré sur la carte mère, mais les principes en sont inchangés et les cavaliers sont maintenus (mais on peut aussi très souvent intervenir sur la configuration au démarrage via le bios, c'est à dire en agissant sur le contenu d'une mémoire spécifique qui génère les codes appliqués à des circuits de décodage d'adresse). En outre, il gère de nouveaux types d'interface série plus rapide (USB, IEEE 1394) dont on parlera plus loin.