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création sept 2007
dernier ajout
20 février 2015
l'environnement dans tous ses états
 
LES INFOS NATIONALES

ll nous a paru indispensable de créer cette rubrique en raison de la multiplication des mauvaises nouvelles concernant l'environnement en France et dans le monde. Chaque semaine nous apporte son lot de catastrophes provoquées par l'inconscience de l'homme, son égoïsme, sa bétise et celle des gouvernants, aussi nous vous en ferons part en vous expliquant ce qu'on ne vous dit jamais à la télé.
Attention : en descendant dans cette page vous remontez dans le temps. L'info la plus récente est toujours en haut de page et la plus ancienne en bas de page. N'oubliez pas qu'un mot en bleu est un lien vers un site où vous trouverez un complément d'information qu'il faut connaitre, car en règle générale ça concerne votre avenir.

connaissez-vous Fréquence Terre la Radio Nature?
N'hésitez pas à l'écouter et à lire le site : une multitude d'infos et de reportages vous attendent et sur la web-radio la musique est variée et les chroniques fort intéressantes.

et vous y retrouverez de temps en temps mes chroniques


Le bio en forte hausse

Le marché des produits bio a atteint les 5 milliards d'euros en 2014, soit une hausse de 10% par rapport à 2013. Selon le dernier sondage de l'institut CSA, 62% des Français ont déclaré consommer régulièrement du bio en 2014, c'est-à-dire au moins une fois par mois contre 49% en 2013. Ils sont 33% à en acheter au moins une fois par semaine contre 28% en 2013. Seuls 12% des sondés ont indiqué ne jamais consommer bio alors qu'ils étaient 25% en 2013. Pour 39% des Français, consommer bio fait évoluer leurs comportements alimentaires. L'arrivée d'un enfant dans une famille est un acte déclencheur d'achat de produits bio. Tandis que 62% des consommateurs réguliers invoquent des questions de santé et qu'ils sont 57% à vouloir préserver l'environnement .Le panier bio continue de s'élargir. Les fruits et légumes bio restent les produits les plus achetéspar les consommateurs en 2014 (79%), suivis des produits laitiers (58%), des produits d'épicerie (huiles, pâtes, riz) (48%) mais aussi des œufs et des boissons (45%), de la viande (33%) et du pain (30%).

Actu-environnement 20 février 2015


Petite hydroélectricité, bientôt des appels d'offres

Interpellée par le sénateur communiste Michel Le Scouarnec (Bretagne) sur le potentiel des moulins ("42 MW à moyen terme en Bretagne"), Ségolène Royal a indiqué que des appels d'offres pour les petits projets hydroélectriques "seront bientôt publiés". Selon elle, "il faut trouver un juste équilibre entre les différents impératifs écologiques, y compris celui de la biodiversité. Les règles du jeu doivent être revues, pour encourager la petite hydroélectricité et la remise en état des moulins".

Actu-environnement 19 février 2015


En 2014 la consommation d'électricité a chuté de 6% en raison du climat et des mesures d'économie essentiellement, tandis que les énergies renouvelables ont atteint 19,5% de l'ensemble de la production, contre 19,3% en 2013. La production des énergies renouvelables, hors hydraulique, devance la part de la production thermique fossile, avec 28 TWh d'électricité produite .Le parc éolien français atteint maintenant 9.120 MW pour une production de 17 TWh. La puissance totale du parc photovoltaïque français progresse de 926 MW pour atteindre 5.292 MW de puissance installée et 5,9 TWh de production.

Actu-environnement 28 janvier 2015


Adaptation au changement climatique : le gros du travail reste à faire

92% des actions du Plan national d'adaptation sont lancées. Cependant, la plupart des actions entreprises l'ont été au titre d'autres politiques ou du fait d'obligations européennes. Par contre, des actions centrales pour l'adaptation sont reportées. Le 16 janvier, le Conseil national de la transition écologique (CNTE) s'est penché sur le Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc) et plus particulièrement sur son évaluation à mi-parcours. Un premier bilan, achevé en décembre 2013, a été présenté au CNTE et rendu public.

Le document, rédigé par la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), passe en revue l'état d'avancement des différentes actions inscrites au Pnacc pour la période 2011-2015. Ces actions, adoptées en juillet 2011, sont classées en 20 fiches thématiques abordant des thèmes aussi divers que l'adaptation en matière de santé, de biodiversité, de risques naturels, de gestion du littoral, de stratégie forestière ou encore d'agriculture.

21 janvier 2014 | lire la suite sur Actu-Environnement.com

Alors que le gouvernement français n'a toujours pas publié l'appel d'offre de 3 GW pour l'éolien offshore, la société spécialisée dans l'éolien La Compagnie du Vent a annoncé qu'elle poursuivait les études pour son projet éolien offshore en cours de développement en mer des Deux-Côtes. Ces études porteront plus précisément sur la compatibilité du parc avec la pêche et sur son intégration paysagère.

lire la suite sur Actu-Environnement

04 janvier 2011


Incinérateur d'Ivry-sur-Seine : une concertation sans fin
La réflexion sur l'avenir du centre de traitement des déchets d'Ivry-Paris XIII, s'éternise. Au cœur des débats, le remplacement de l'actuel incinérateur et sa capacité de traitement. Débutée en 2004, à la demande des élus d'Ivry-sur-Seine, les différentes phases de débat n'ont toujours pas permis de convergence entre les défenseurs du maintient d'un incinérateur sur le site et les opposants. D'un côté le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l'agglomération parisienne (Syctom) propose un projet visant à construire une unité de méthanisation et à diviser par deux la taille du futur incinérateur. D'une capacité d'incinération d'un peu plus de 700.000 tonnes par an, l'équipement envisagé par le Syndicat passerait à 350.000 tonnes annuelles. De l'autre côté les opposants, notamment les associations Passerelles, Attac Ivry Charenton et les Amis de la Terre, regroupés au sein du Collectif réduire réutiliser recycler (Collectif 3R) maintiennent une opposition forte à la reconstruction d'un incinérateur sur le site d'Ivry-sur-Seine.

source Actu-Environnement


A quelques jours de la Semaine Européenne des Alternatives aux Pesticides (du 13 au 20 mars) qui doit montrer qu'il y a des alternatives non polluantes et efficaces à l'emploi des pesticides, Nicolas Sarkozy a dit: "Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que, là aussi, ça commence à bien faire" - même s'il avait préalablement assuré "croire en une agriculture durable". Ces propos, tenus sur le Salon de l'agriculture en présence des personnalités du monde agricole, sont vécus comme une trahison des engagements du Grenelle et de la "révolution verte" promise en 2007.

Pour en savoir plus

10 mars 2010

L'apiculture en grand danger, c'est toute l'agriculture qui va souffrir

Depuis plusieurs années on assiste à des destructions massives d'abeilles en relation directe avec des insecticides de la famille des néocotinoïdes comme le Gaucho et le Cruiser. Ce dernier, malgré des études sérieuses de l'INRA montrant sa toxicité pour les abeilles, a été réautorisé en France. Mais comme les industriels de l'agro-empoisonnement sont toujours en avance, ils viennent de sortir un nouvel insecticide de la même famille des néocotinoïdes appelé Proteus et qui sera utilisé pour la première fois en France au printemps 2010 par pulvérisation sur céréales, pommes de terre, betteraves et surtout sur le colza, dont les fleurs jaunes sont particulièrement appréciées par les abeilles. Les apiculteurs envisagent par conséquent de déposer un recours juridique pour annuler l'autorisation de mise sur le marché accordée pour 10 ans à ce nouveau produit. Mais les tenants de l'agro-empoisonnement sont bien implantés et l'information n'a été diffusée que suffisamment tardivement pour éviter un tel recours. En effet la juridiction française ne permet d'effectuer un recours contre une autorisation de mise sur le marché d'un produit (toxique) que dans un délai de 2 mois après la date de cette autorisation, ce qui est évidemment une ineptie juridique certainement pas due au hasard.

Rappelons simplement que plus de 80% des plantes cultivées ont besoin d'être pollinisées par des insectes de la famille des hyménoptères pour donner leurs fruits et permettre leur reproduction. Sans abeilles l'agriculture industrielle est donc en danger et à terme c'est notre approvisionnement en produit alimentaire qui est compromise. Au début de l'année de la Biodiversité cela ne semble pas de très bon augure. Y a-t-il un pilote aux Ministères de l'Environnement et/ou de l'Agriculture, on a tout lieu de s'interroger.
en savoir plus

26 février 2010

Retour des chasses présidentielles ...
Il est des pratiques moyennageuses que l'on pouvait espérer disparues à jamais, à l'instar des chasses présidentielles. Cependant, abandonnées sous l'ère de Jacques Chirac, qui était (et est toujours) réellement sensible à l'environnement, elles refont une apparition très discrète sous celle de Nicolas Sarkozy.

Selon un article de l'Express, en date du 8 février dernier, une trentaine de privilégiés seraient régulièrement conviés aux Battues de l'Etat, dans le cadre du château de Chambord et de sa forêt domaniale de 5315 hectares classée réserve nationale de chasse (ça veut dire quoi réserve nationale?). Pierre Charon, nommé le 16 décembre dernier, Président de l'Etablissement de Chambord, officie aux commandes et au carnet d'invitation de la quinzaine de journées de chasse offertes au nom du président de la république, chaque année (notez que Chambord n'appartient pas au Président mais à la France). Parmi les invités, des parlementaires, des préfets (des valets?), des dirigeants des plus grandes entreprises (lesquelles?), des ministres (français, on aimerait savoir lesquels ou étrangers), etc. Bref, que du 'beau monde' (la France d'en haut?) à qui l'on promet la plus grande discrétion et les fastes de la République (café-croissant autour d'un brasero entre deux traques, déjeuner, vin chaud lors de la présentation du tableau de chasse, garde républicaine avec flambeaux, dîner aux frais des contribuables...ces malheureux n'ayant évidemment pas les moyens de se payer un repas dans un restaurant local. Est-ce un repas au même coût que ceux servis lors d'une réunion de soenit-disant responsables internationaux?).

Suite à la publication de cette information, Brigitte Bardot a adressé une lettre ouverte au Président de la République, pour l'appeler à mettre fin à ces chasses présidentielles, soulignant au passage que 'Cette débauche de moyens publics au service de quelques privilégiés invités à flinguer à tout-va est indigne et profondément choquante'. C'est le moins que l'on puisse dire...Heureusement qu'il reste Brigitte pour rappeler quelques "évidences" !
lire l'article original ça mérite le détour et laisse rêveur sur notre "République"

19 février 2010


RAPPEL : Le MDRGF ouvre les vergers biologiques de Fontaine Lavaganne (60690) au public. Ces vergers, conduits sans pesticides par son Président d’Honneur, Georges Toutain, ingénieur Agronome de l’INRA à la retraite, sont visitables par le public lors de journées portes ouvertes organisées chaque année au mois d’octobre (dates en ligne sur le site du MDRGF quelques mois avant) ou sur demande de groupes de personnes intéressées (Tel G Toutain : 03 44 46 20 92). Des jardins ou manses conduits suivant les principes de l’agriculture biologique, donc sans pesticides de synthèse, peuvent également être visités.

11 février 2010


 Aidez nos amis pyrénéens à sauver l'ours en France, rejoignez les milliers de signataires de la pétition en faveur d'un véritable plan de restauration de l'ours dans les Pyrénées sur le site http://www.ours2010.org/

08 février 2010


Le magazine Terra eco vient de lancer une idée originale : faire de ses lecteurs non seulement des citoyens responsables et correctement informés, ce qu'il fait depuis toujours, mais en plus d'en faire des éco-citoyens testeurs qui feront part de leurs essais pour améliorer autant que faire se peut la situation de notre planète. N'hésitez plus et rejoignez les et en premier lieu allez faire un tour sur le site de Terra eco : Êtes-vous prêt à devenir un lecteur « responsable » ?
Vous avez été dégoûté(e) par Copenhague ? Pour autant, vous refusez de baisser les bras ? Alors ceci est pour vous : « Terra eco » fait appel à ses lecteurs pour changer le monde dès aujourd’hui et construire un média original et collaboratif.

04 février 2010

Plan d’action pour la sauvegarde des zones humides :

A la veille de la Journée mondiale des zones humides, Chantal Jouanno, Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, a présenté le nouveau Plan d’action pour la sauvegarde de ces zones, doté d’un budget global de 20 millions d’euros sur trois ans.

Ce plan identifie 29 actions à mettre en œuvre dès cette année parmi lesquelles on retiendra le lancement d’un parc national de zone humide, un appel à projets pour l’acquisition et la gestion de zones humides participant à la lutte contre les inondations qui serait doté d'un budget de 10 millions d’euros, la proposition de 10 nouveaux sites Ramsar en 2010 (rappelons que La Convention sur les zones humides d’importance internationale, appelée Convention de Ramsar, est un traité intergouvernemental entré en application en 1975 qui sert de cadre à l’action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources et qui avait été négocié dès 1971 par divers Etats conscients de la dégradation croissante des zones humides qui servaient d’habitats aux oiseaux d’eau migrateurs), le lancement d’ici juillet d’une mission d’inspection en vue d'améliorer les dispositifs d’aide à l’agriculture dans les zones humides, et enfin l’ouverture d’un portail Internet spécialisé sur les zones humides.
01 février 2010


Incohérence ou opération poudre aux yeux pré-électorale

L'ONU a déclaré 2010 année de la biodiversité, et effectivement celle-ci est engrand danger. Ainsi depuis quelques années les abeilles subissent des dommages particulièrement inquiétants (voir chapitre biodiversité) dus à la conjonction de plusieurs facteurs que l'on aurait pu éviter. L'un de ceux-ci est lié à l'agriculture ultra-chimique industrielle, c'est l'enrobage des semences dans des pesticides qui se répandent dans la plante et tout particulièrement le pollen que les abeilles rapportent à la ruche et de ce fait empoisonnent l'ensemble de leurs congénères.
De nombreux travaux ont montré, par ailleurs, que les abeilles sont plus résistantes si leurs sources d'approvisionnement sont multiples.
Aujourd'hui, la Secrétaire d'Etat à l'Ecologie vient d'annoncer la mise en place d'une expérience susceptible d'apporter un petit mieux (sans être la panacée comme le signale l'Union Nationale de l"Apiculture Française qui demande une véritable réorientation de l'agriculture pour redévelopper des cultures mellifères sur l'ensemble du territoire.). Dominique Bussereau et Chantal Jouanno, respectivement secrétaires d'Etat chargé des transports et de l'écologie, ont, en effet annoncé, la mise en place, au printemps 2010, d'une action de fleurissement des accotements routiers afin d'offrir aux abeilles de nouvelles ressources florales. L'idée serait de planter le long des routes un ensemble de plantes mellifères qui ne seraient évidemment pas traitées. 250 kilomètres vont ainsi être ensemencés et si l'expérience se révèle bénéfique elle pourrait être étendue aux milliers de kilomètres de nationales françaises.
En tant qu'habitant de longue date en milieu rural une question me vient immédiatement à l'esprit : les agriculteurs disposant de parcelles le long de ces routes fleuries respecteront ils l'objectif et s'abstiendront-ils de traiter leur champ pour ne pas que le vent transporte leurs pesticides et autres insecticides sur les parcelles réservées aux abeilles. J'ai de bonnes raisons d'en douter.
Une deuxième remarque : simultanément le ministère vient de réautoriser (en France) l'emploi agricole de l'insecticide CRUISER, le produit le plus nocif vis à vis des abeilles. Alors on peut raisonnablement douter du sérieux de la prise en compte du problème abeilles en "haut lieu". Et pourtant 40% de nos plantes alimentaires dépendent de la pollinisation par les abeilles et autres hyménoptères.

28 janvier 2010


À l'occasion du 14e festival "Les Hivernales", Pays de l'Ours - Adet sera présente à Puydarrieux (65) pour une projection-discussion le 30 janvier à 20H30 :
"Quel avenir pour l’Ours dans les Pyrénées ?"
pour tout renseignement sur le programme du festival cliquez ici


L'ULTIMATUM CLIMATIQUE

Le changement climatique, tout le monde en parle. Ce qu'on dit moins, c'est que ses conséquences sont d'ores et déjà dévastatrices : écosystèmes ravagés, variabilité climatique extrême, hausse du niveau des océans... Plus de 250 millions de personnes en sont dès à présent victimes dans les pays les plus pauvres : inondations, sècheresses ravageant les récoltes, propagation des maladies tropicales, pénuries d'eau, migrations forcées...
Il est urgent d'agir. Sans action forte et rapide de la communauté internationale, et de la France en particulier, lors de la conférence de l'Onu sur le climat qui se tiendra à Copenhague, en décembre prochain, nous allons droit dans le mur...

Je vous propose d'agir maintenant ! Rejoignez les centaines de milliers de citoyens réunis autour de l'Ultimatum climatique par une coalition de 11 ONG françaises, pour demander au président de la République Nicolas Sarkozy de s'engager en faveur d'un accord historique à Copenhague, qui soit contraignant et juste pour sauver l'avenir de la planète.

Signez l'appel sur http://www.copenhague-2009.com et faites passer le message autour de vous !

18 novembre 09


Un labo innovant dans la banlieue rouennaise

Renouvelab, structure associative, se définit comme un Laboratoire de Conception et de Réalisation de Projets dans le domaine des Energies Renouvelables.

Renouvelab a été créé par Bruno Croquette, ingénieur et professeur agrégé, au milieu de l’année 2008. Avec le soutien financier de la Région Haute Normandie, Renouvelab est en mesure de salarier Bruno Croquette comme chef de projet depuis janvier 2009. Et dès le 25 juin dernier Renouvelab présentait à Rouen son premier véhicule utilitaire solaire réalisé en partenariat avec l'entreprise "la petite reine".

Pour toute info complémentaire contactez Bruno Croquette ou visitez le site http://www.renouvelab.fr/


Ras le bol

Depuis que j'ai créé ce site, j'ai essayé de garder mon sang froid et de vous fournir des infos contrôlées avec un minimum de commentaires personnels car j'estime qu'un CITOYEN doit ABSOLUMENT se former son opinion personnelle sans être influencé par Pierre ou Paul. Mais depuis la dernière élection présidentielle française la bétise, érigée en système de gestion de la France, a atteint des sommets inimaginés par la grande majorité des Français, et vraiment il y en a ras le bol de ce système qui bafoue jusqu'à ses propres soutiens. Les écologistes (dont je ne suis pas, même si j'ai sans doute des compétences sensiblement plus étendues dans ce domaine que nombre d'animateure et d'agitateurs écolos) se sont fait rouler par "le Grenelle de l'environnement". Je l'avais prévu. Mais aujourd'hui c'est Jean François Copé lui-même, un soutien pourtant infaillible du Président, qui se fait rouler dans la farine et ridiculiser avec sa pseudo commission concernant la réforme de la télé. Toutes les propositions modérées que ladite commission avait pu faire ont été, en quelques MINUTES, réduites à néant. Et pour tous les problèmes actuels que peut rencontrer la France (et il y en a quasiment dans tous les domaines) quels que soient les "experts", quels que soient leurs propositions, quelles que soient les réactions des Français, les décisions sont prises, sans aucun lien avec lesdites propositions, par une seule personne qui se prend pour un démiurge mais n'en a malheureusement pas les dimensions. Ce qui se passe en France est malheureusement une caricature de ce qui se passe dans nombre de pays. La Commission Européenne elle-même semble incapable de prendre des initiatives intelligentes, seul son Commissaire à l'Environnement semble VOLONTARISTE et COMPETENT, mais il est bien seul face aux lobbies et peu d'européens le soutiennent. Il y a pourtant urgence. Et je ne parle pas de l'ONU où le secrétaire général, que j'ai eu la chance de rencontrer il y a fort longtemps, est encore plus isolé.

Dans ces conditions il est très difficile de soutenir des idées intelligentes et novatrices concernant le devenir de notre planète. Ca fait plus de trente ans que je crie dans le désert, mes amis sont convaincus, mes étudiants l'ont été, mais les décideurs (soit-disant intelligents) continuent à prendre les pires des initiatives et l'homme de la rue continue à fermer les yeux (au plus à dire en privé son désaccord) ...est-ce que ça vaut la peine de continuer à se battre pour la planète? N'est-il pas préférable de laisser la bétise aller jusqu'à la destruction de la planète? Puisque les hommes dans leur ensemble s'en foutent!

Si vous avez une opinion à ce sujet ne la gardez pas pour vous, dites le moi, et si vous avez le courage de vous engager (quel que soit le sens de votre engagement), ça pourra servir à d'autres. Une association se bat depuis 2 ou 3 ans sur tous les fronts, elle s'appelle cyberacteurs et a obtenu quelques succès mais je rêve qu'elle multiplie par 10, par 100 ou plus ses soutiens.


On n'a pas de pétrole, mais des idées pleines de bon sens.

Alors que certains s'apprêtent sans états d'âme à cultiver des céréales OGM dont certaines études, effectuées dans les labos mêmes du groupe agrochimique qui les commercialise (études peu diffusées il est vrai), montrent pourtant l'énorme dangerosité, d'autres agriculteurs, plus respectueux de l'environnement, innovent intelligemment dans notre pays. Ainsi, après d'autres expérimentateurs en divers points de France, deux agriculteurs de Saint-Martin-de-Boscherville et de Quevillon (en Seine Maritime) jusqu’alors essentiellement producteurs de lait, se lancent dans la culture du miscanthus. Le miscanthus, encore appelé herbe à éléphant, est une sorte de bambou, originaire d’Asie, qui présente un fort potentiel calorifique et dont la culture ne nécessite que peu ou pas de pesticide ou d’engrais pour des rendements de l'ordre de 15 à 25t de matière sèche à l'hectare. Ce printemps, Frédéric Berlan et Sylvain Bernard plantent 5 hectares de miscanthus chacun. Leur méthode est d’autant plus respectueuse de l’environnement que l’intégralité de la récolte servira à chauffer les serres d’un horticulteur du village voisin de Saint-Pierre-de-Manneville. Ainsi, même les coûts et les nuisances du transport seront limités. Notons en outre qu'il s'agit d'une plante très pratique puisqu'il suffit de la laisser se dessécher l'hiver et de la couper en mars-avril. Elle repartira seule à partir du rhizome, les feuilles tombées lors de l'hiver précédent constituant une couche empêchant la pousse de mauvaises herbes, c'est donc une plantation quasi sans entretien.

Je tenais à relayer cette initiative car elle est audacieuse écologiquement et courageuse économiquement. En effet, les deux agriculteurs auraient pu être davantage tentés par la culture du blé, dont les prix flambent actuellement. Bien sûr il importera de suivre avec vigilance (et non béatement) cette initiative et en particulier de voir si ce bambou miracle n'a pas tendance à occuper non seulement le terrain prévu mais, très vite, les alentours, se révélant alors catastrophique pour la biodiversité.

20 mai 2008



Déterrage de blaireaux : le championnat de l’inacceptable
ASPAS - AVES France – MELES – RAC - APIE

Le Grenelle de l’Environnement tourne véritablement à la mascarade. Les 16,17 et 18 mai prochains, la ville de Cluny (Saône-et-Loire) va être le théâtre d’un bien triste et cruel spectacle, celui d’un championnat de déterrage de blaireaux. Comment un gouvernement qui s’était engagé à protéger la biodiversité peut-il cautionner une pratique aussi barbare sur une espèce en mauvais état de conservation ?

Le déterrage ou vénerie sous terre consiste à arracher violemment blaireaux ou renards de leur terrier avant de les abattre. Sans aucune possibilité de fuite, l’animal traqué par les chiens est restreint à sortir par l’unique issue qui n’a pas été obturée. Il est alors extirpé à l’aide de longues tenailles métalliques avant une mise à mort à l’arme blanche. Ces agissements d’une autre époque sont autorisés pratiquement toute l’année, même lors des périodes de reproduction et d’élevage des petits. Alors que les populations de blaireaux sont en chute libre en France et que cette espèce est protégée dans la plupart des autres pays de l’Europe, le Gouvernement français continue de cautionner cette pratique moyenâgeuse et inutile pour le loisir de quelques-uns.

Organiser une compétition sportive autour d’une espèce menacée est tout simplement stupide, en dehors de toute éthique ! Autoriser et encourager le sacrifice de nombreux blaireaux pour le divertissement de quelques individus indifférents à la souffrance n’est qu’une nouvelle preuve de l’irresponsabilité de nos dirigeants.

L’argument de « traditions ancestrales » ne peut et ne doit pas légitimer des actes aussi barbares Les victimes du déterrage agonisent dans d’atroces souffrances. Dans le cadre du championnat, les déterreurs affirment relâcher leurs victimes, mais combien survivront aux blessures infligées à cause des multiples morsures, et au stress intense ? Un phénomène de "myopathie de la capture", a en outre été constaté, se caractérisant par une dégradation des tissus musculaires, causée par l'effort et le stress intenses et souvent suivie de dégâts cérébraux pouvant entraîner la paralysie et la mort.

L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS), MELES, AVES France, le Rassemblement Anti-Chasse (RAC) et l’APIE (Association de Protection et d’Initiation à l’Environnement) s’allient pour dénoncer une atteinte programmée à la biodiversité et le désengagement de l’Etat suite aux « bonnes intentions » du Grenelle de l’Environnement. Au-delà de l’annulation du championnat de Cluny et de ces pratiques primitives, nos associations demandent l’interdiction pure et simple du déterrage et de la vénerie sous terre.

HALTE AU DÉTERRAGE DE BLAIREAUX !

Contact presse : Rémi Collange- Chargé de communication ASPAS
Tél : 04 75 25 10 00 Mail : info@aspas-nature.org
en savoir plus :http://www.abolition-deterrage.com/

22 avril 2008

L’ASPAS, le RAC et Cyber acteurs s’associent pour éviter
un massacre de renards en Seine et Marne.


La municipalité de Champs-sur-Marne (77) a l’intention de signer une convention avec l’Association des Piégeurs agréés de Seine-et-Marne en vue d’éradiquer les renards de la commune. Le canidé est une nouvelle fois victime d’une persécution autant acharnée qu’injustifiée.

« Atteinte à la santé publique », c’est l’argument qu’avance la mairie de Champs-sur-Marne pour justifier ce piégeage. L’échinococcose alvéolaire est mise sur le devant de la scène, le prétexte de cette maladie autoriserait l’abattage massif de ce soi-disant « nuisible ».

Ne contestant aucunement la dangerosité de cette maladie sur l'homme malgré le nombre extrêmement réduit de cas humains (une vingtaine par an en France), il est important de souligner que le renard n'est pas le seul vecteur de l’échinococcose alvéolaire. Il suffit qu'un chien ou un chat mange un campagnol infesté pour qu'il devienne à son tour vecteur de ce ténia. Or chiens et chats sont des vecteurs très proches de l'homme, bien plus que le renard, et on ne propose pas de les tuer, heureusement ! Par ailleurs, l’extermination est le meilleur moyen de faire migrer les populations vulpines et de faire progresser la maladie car les renards détruits seront remplacés par d’autres venus de plus loin. De plus il existe des gestes simples de prévention, alors pourquoi maintenir cette paranoïa autour du renard ?

Tout simplement parce que cette soi-disant menace sur la santé publique permet de légitimer la destruction massive de cette espèce. En réalité le renard est jugé coupable d’être le prédateur de petits gibiers élevés et relâchés par et pour les chasseurs. L’arrêté préfectoral qui déclare le renard « nuisible » est pris sur l’avis des chasseurs et piégeurs qui sont majoritaires dans la commission départementale. Cet arrêté précise qu’il faut détruire les renards en vue de protéger les élevages de gibier. Il y a en effet plus de 600 élevages de gibier en Seine-et-Marne... On en arrive donc à vouloir détruire la faune sauvage pour protéger des animaux qui n’en sont que des ersatz !

L’ASPAS et le RAC tirent la sonnette d’alarme à l’heure où un bilan préoccupant sur la biodiversité française a été dressé à l’occasion du Grenelle de l’Environnement. Le renard est indispensable au bon fonctionnement de l’écosystème : il régule les populations de rongeurs en se nourrissant de plusieurs milliers de campagnols par an ! Afin de lutter contre cette hypocrisie meurtrière pour le simple loisir d’une poignée de chasseurs, l’ASPAS, le RAC et Cyber acteurs engagent ensemble une action de protestation auprès de la municipalité de Champs-sur-Marne, de la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt et de la Préfecture de Seine-et-Marne. Faites part de votre désaccord et de votre mécontentement en envoyant massivement des mails d’opposition à ce projet scandaleux !

NON À LA DESTRUCTION DE RENARDS A CHAMPS-SUR-MARNE !

Comment agir ?

Allez sur : http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=212 ou choisissez l'action 254 dans la rubrique actions sur www.cyberacteurs.org pour envoyer une lettre de protestation aux trois destinataires concernés en un seul click de souris.


Les lignes à très haute tension

Actuellement, en France, sans tenir compte de l'avis des populations, la construction d'une nouvelle centrale nucléaire dite EPR est prévue à Flamanville dans la Manche. Ce principe n'a jamais été réellement testé et sa mise au point par AREVA semble problématique. (voir à ce sujet les nombreux aléas de la construction du réacteur suédois). L'électricité produite ne servira pratiquement pas régionalement puisqu'elle est prévue pour alimenter la région parisienne. Il faudra donc la transporter ce qui dans l'état actuel des choses et malgré l'opposition de toutes les communes concernées du bocage normand va se faire avec des lignes aériennes à très haute tension de 400KV.
Le rayonnement électromagnétique d'une telle source de tension est évidemment sensiblement plus élevé que celui de votre téléphone portable et pourtant, alors qu'on vous recommande de ne pas abuser du téléphone mobile, cette ligne jouxtera de nombreuses habitations tout au long de son parcours, mais bien sûr s'il y a des conséquences sur la santé ce n'est pas EdF qui paiera mais la sécurité sociale, c'est à dire le français moyen...et pourtant il est possible d'enterrer ces lignes haute tension ce qui réduit presque totalement les nuisances et assure une plus grande fiabilité du fonctionnement et sur le long terme c'est rentable. Mais la Bourse ne fonctionne qu'à court terme et sans la moindre conscience, sans le moindre civisme et les actionnaires d'EdF et de ses partenaires nucléaires se fichent pas mal des habitants de ce pays. Une association Respecter le Bocage (Mairie de St Sever-Calvados) se bat pour faire entendre raison à ces inciviques inconscients, allez lire leurs arguments techniques et soutenez leur action. Nous sommes tous concernés par les lignes à haute tension qui défigurent le paysage et vieillissent très mal (chaque tempête en fournit la démonstration)..

Notons que le même problème se pose dans les Pyrénées où un telle ligne est prévue pour alimenter l'Espagne. Suite au Sommet franco-espagnol du 10 janvier 2008, la société française Réseau de Transport d’Electricité (RTE) et son homologue espagnole Red Electrica de Espana (REE) se sont engagées à créer une société commune afin de mettre en place une nouvelle liaison électrique entre les deux pays. Là aussi les communes et les populations se battent et se battront pour sauvegarder leur environnement.

25 mars 2008

Sortir du nucléaire, mais oui c'est possible

La France est l'un des promoteurs du nucléaire. Chacun sait que ce n'est pourtant pas la panacée puisque une centrale n'est pas éternelle et que son démantèlement coûtera une véritable fortune. Le problème des déchets n'est pas réglé (ou plus exactement l'industrie du nucléaire refuse de s'en préoccuper car des solutions existent mais d'un coût prodigieux) et les ressources d'uranium vont être épuisées dans quelques décennies. Il est donc urgent de réfléchir aux possibilités d'exploitation d'énergies renouvelables et de réduction de consommation afin de sortir du nucléaire tranquillement. En s'inspirant de toutes les expériences européennes réussies et prometteuses, un ensemble associatif, réunissant des experts, bureau d'études et divers scientifiques Virage Energie Nord-Pas de Calais, vient d'étudier de manière approfondie un scénario intelligent pour la région Nord-Pas de Calais qui montre chiffres à l'appui comment on peut effectivement y arriver. Le document complet de 258 pages peut-être téléchargé sur le site de l'association Sortir du Nucléaire. C'est la première étude sérieuse publiée en France, ne vous en privez pas.

22 mars 2008

Kokopelli comdamné

Au mépris des actuelles directives européennes CEE 98/95, en opposition avec l'avis de l'avocat général, l'association Kokopelli a été condamnée en appel sous le prétexte qu'elle vend des semences anciennes, patrimoine de l'humanité, et non des hybrides et OGM brevetés par les multinationales américaines. Pourtant le traité de Rome et la FAO recommandent expressément de constituer un répertoire de la diversité biologique cultivée existante pour lequel l’inscription doit être libre, gratuite et facultative.
en savoir plus sur cette iniquité : cliquez
06 février 08

Un SOS de Terre d'Abeilles

L'autorisation du pesticide CRUISER un danger pour l'humanité au seul profit du lobby agro-chimique. Lire l'article paru dans le Monde en date du 16 janvier 2008

signer la pétition sur le site de cyberacteurs

18 janvier 08


Simtof sur le sentier de la guerre écologique

Pour une fois nous n'allons pas vous abreuver de mauvaises nouvelles venant de France ou d'ailleurs, mais vous parler d'un petit coin de Normandie à découvrir absolument et de son animateur. Effectivement il y a parfois des trésors ignorés du grand public, dont les médias parlent peu et qui pourtant sont passionnants. C'est le cas de notre ami Simtof, bien connu des seinomarins pour son réel engagement écologique, qui, après avoir en 2004 passé cinq mois, seul, dormant sous la tente, à nettoyer une à une l'ensemble des plages entre Etretat et Veulettes sur Mer, parcouru 5000km à pied, usé 3 paires de chaussures et récupéré 25m3 de déchets, a recommencé l'opération en janvier 2007. Mais cette fois plus de 80 personnes lui ont apporté leur aide et 11m3 de déchets divers ont été ramassés.

Il est par ailleurs l'initiateur d'éco-randonnées gratuites dès 2004 ( la marche est le meilleur moyen d’apprécier les paysages sauvages et magnifiques que nous offre toute l’année le GR 21, 2ème sentier de grande randonnée de France, en plein coeur du Pays des Hautes-Falaises) et le créateur de l’Espace Simohé, aux Grandes Dalles, il expose ses photographies, mais aussi où il présente de nombreux artistes peintres, sculpteurs ou photographes dans un cadre de nature (chaque mois, des artistes souhaitant apporter leur soutien à la protection de l’environnement exposent leurs œuvres à l’espace Simohé). L'espace Simohé ne dépend d'aucun organisme ou association et n'est pas subventionné (Simtof ayant refusé de perdre son âme et son indépendance), il est uniquement financé par la vente des photos que Simtof y expose à longueur d'année, et je peux ajouter que Simtof est un sacré photographe de nature. Mais l'espace Simohé c'est bien plus, il a vocation à montrer les attraits et atouts de la nature, ainsi que les dangers de notre indifférence pour l'avenir de nos enfants. C'est aussi un lieu de rendez-vous où amoureux de la nature et amateurs d'art peuvent se cotoyer en toute simplicité.

Simtof, l'éclaireur planétien comme il se définit lui-même, a pour beaucoup contribué au développement des initiatives de nettoyage des plages en Haute-Normandie, et à la prise de conscience environnementale, notamment auprès des écoliers (photo ci-contre : un groupe d'écoliers, aux Grandes Dalles, venant s'informer à l'espace Simohé).

Aujourd'hui Simtof repart, non plus sur les plages du département, mais, accompagné par « Ybo » sa fidèle mascotte, et par sa pouliche nommée « Shewaa », de villes en villages pour lancer une grande pétition afin de faire voter une loi obligeant les industriels à changer de comportement et à supprimer les suremballages et à n'utiliser que des emballages réellement biodégradables. De janvier à mars, Simtof retourne dormir sous une tente, poursuivant son objectif, la lutte contre les déchets et les pollutions qui empoisonnent la seule terre de l’homme. Et je ne résiste pas au plaisir de le citer :

« Il faut aller bien plus loin vers l’évolution que le Grenelle de l’environnement, qui pour certains est satisfaisant ou mieux que rien. Il y a bien plus, et plus urgent, à faire que d’établir des séries de mesurettes inutiles, même si cela semble réjouir quelques écologistes dont l’intégrité et les valeurs restent à prouver. Ils dénigrent la décroissance car ils sont au service des lobbies, ils font un tas de compost pour relativiser les voyages en avion et leurs ballades en hélico, ce qui est loin de suffire pour susciter mon admiration. Pour être honnête, ces faussaires commencent même à m’énerver, alors je déterre ma hache de guerre, au service des esprits de la terre. »
Pour en savoir plus sur son expédition visitez son site web : http://pagesperso-orange.fr/simtof/ vous ne serez pas déçus.

voir et signer la pétition c'est ici

08/01/08

L’éthanol, une menace pour l’environnement ? Le cas de la Bassée et du village de Marnay sur Seine

Je tiens à vous alerter sur la menace qui pèse sur la Bassée, l’un des derniers grands milieux naturels humides d’Europe, inscrite sur le plan de sauvegarde national des milieux humides, dont le glas risque de sonner bientôt en raison de son industrialisation galopante et de son bétonnage progressif, au mépris de la richesse et de la diversité de sa faune et de sa flore, ainsi que de sa ressource précieuse en eau.

Cette menace pèse par la même occasion sur le village de Marnay sur Seine, charmant village de l'Aube en bordure de Seine, encore miraculeusement préservé, dont les richesses naturelles, culturelles, artistiques et historiques méritent d’être protégées. Cette richesse risque d’être réduite à néant en raison de la décision unilatérale de la commune voisine de Pont sur Seine de créer à partir d’une zone agricole une zone industrielle de 48 hectares qui doit se déployer aussi sur la commune de Marnay (alors qu’elle y est farouchement opposée), ceci afin d’y construire une usine de production d’éthanol à base de blé et sa desserte routière.

Comme il a été montré par ailleurs la production d'éthanol à partir du blé est une totale ineptie tant sur le plan de la lutte contre l'effet de serre, que de la rentabilité énergétique et entraine des conséquences dommageables pour l'environnement, outre le fait qu'elle conduit à une raréfaction du blé en tant que produit alimentaire générant hausse des prix et aggravant le problème mondial de la malnutrition.
Pour en savoir plus et aider la fondation Frank Tenot (sous l'égide de la Fondation de France) à lutter contre cette ineptie lire la suite
05 janvier 08

La question du maintien de subventions publiques aux hydrocarbures

Le débat actuel autour du prix de l'essence et de la TIPP (Taxe Intérieure de consommation sur les Produits Pétroliers) flottante est en réalité un faux débat, et constitue tout au plus un leurre pour éviter la vraie question : celle de l'affectation de la rente pétrolière, qu'elle soit publique ou privée. Lire la suite de la chronique de Corinne Lepage sur actu-environnement. Une mise au point très instructive sur les superbénéfices des compagnies pétrolières.

21 novembre 07

le gaz naturel à la pompe

Gaz de France et l'enseigne de grande distribution Carrefour ont inauguré, le 9 novembre à Toulouse, la première station-service en France délivrant du carburant gaz naturel. Elles sont en nombre de 800 en Allemagne et 700 en Italie… lire la suite

19 novembre 07

Y aura-t-il une révolution environnementale?
Rappel : L'UICN déplorait dans son rapport de mars dernier l'insuffisance d'action en faveur de la biodiversité en France. Il semble bien qu'elle n'ait pas encore été véritablement entendue.

Pour connaitre le détail des propositions faites lors du Grenelle de l'Environnement, les points de désaccord important cliquez ici mais n'oubliez pas que proposition ne signifie pas "décision" et que décision ne signifie pas "application".

Et si vous avez envie d'en savoir plus sur la relation proposition/décision/application lisez le blog de Corinne Lepage du 29/10 c'est très instructif.

01/11/07

Christian Moullec
Comme chacun a pu le constater la grand'messe de l'environnement est terminée et si quelques naïfs, tel Nicolas Hulot, semblent satisfaits, la grande majorité des ONG sont plutôt dubitatives voire franchement déçues. Ainsi on a beaucoup parlé d'économie mais la nature une fois de plus a été complètement occultée et le lobby des chasseurs, qui ne représente pourtant que moins de 1.5% de nos concitoyens, pourra en toute impunité continuer à tirailler sur tout ce qui bouge (y compris d'autres chasseurs), les préfets continueront à prendre des arrêtés illégaux contre les soit-disant nuisibles (voir le site de l'ASPAS pour plus de détails) et la France restera le mauvais élève de l'Europe qui ne respecte toujours pas la majorité des directives concernant l'environnement et la protection de la nature en dépit des paroles présidentielles.

Cependant, certains optimistes avaient voulu clore ce débat sur une note pleine d'espoir et c'est ainsi que Christian Moullec, l'homme qui vole avec les oies, devait à partir de l'héliport d'Issy les Moulineaux effectuer un survol de la capitale avec son ULM précédé de ses volatiles préférés. L'envol eut bien lieu, mais un problème de carburateur contraignit Christian à un atterrissage quasi immédiat tandis que ses oies, dans le vacarme de la capitale, n'entendaient pas ses ordres d'atterrissage et disparaissaient dans le ciel parisien devant les caméras de la télé. Vous imaginez l'angoisse de Christian s'attendant déjà à ce que ses oies ne servent de cible à un quelconque tireur, affrétant en catastrophe un hélicoptère pour tenter de les retrouver ...La télé en parla bien sûr quelques minutes et puis ce n'était plus "vendable" et le silence revint sur les ondes. Qu'était-il advenu de l'escadrille? Heureusement un mail de Christian de cet après-midi m'apprenait qu'il avait retrouvé ses oies sagement posées sur un plan d'eau à 70km à l'est de Paris...au milieu d'une zone naturelle protégée. Ce qui montre que les oies sont plus futées qu'on ne le croit.


Christian Moullec et son escadrille

31/10/07

Grenelle de l'Environnement

Peu d'infos nationales intéressantes ces jours-ci tout est concentré autour du "Grenelle de l'Environnement" dont la grande presse s'est emparée sans beaucoup de discernement le plus souvent. Quelques commentaires : dès le départ la simple appellation de "Grenelle de l'Environnement" laissait entendre que ce serait un coup médiatique qui déboucherait sur une souris. Beaucoup de nos compatriotes n'ont pas vécu les événements de mai 68 sinon ils auraient immédiatement compris que les ONG allaient se faire avoir. En effet les négociations dites de Grenelle de 1968 ont effectivement accouché d'une souris : un mois de grève générale pour aboutir à une hausse du SMIC rattrappée en quelques mois par l'inflation. J'ai bien peur qu'il en soit de même aujourd'hui et que les multiples propositions des uns et des autres, lancées dans la précipitation, n'aboutissent qu'à des mesures plus ou moins illusoires et absolument sans commune mesure avec les nécessités urgentes.

Un exemple parmi d'autres : on parle d'une taxe sur l'achat de voitures polluantes qui servirait à réduire le coût d'achat de voitures moins polluantes. C'est une escroquerie intellectuelle car si plus personnes n'achète les grosses voitures polluantes il n'en résultera pas un centime de disponible pour les autres, donc une mesure sans effet réel. Deuxième exemple : on parle de réduire la vitesse limite autorisée des voitures de 10 ou 20km/h. Premièrement tout observateur attentif constate qu'actuellement très peu d'automobilistes respectent les limitations actuelles, les Ministres et le Président de la République étant d'ailleurs les premiers à rouler n'importe comment (voir le magazine automobile qui a récemment suivi tous ces "responsables"), j'y rajouterai maints préfets et nombre de policiers et même de gendarmes (en mission de routine j'en ai même vu griller des stops!). Deuxièmement les voiture circulant en France actuellement ont des moteurs thermiques dont le rendement est optimisé pour les régimes élevés c'est -à dire autour de 130km/h en cinquième et 90 en quatrième, réduire la vitesse limite sans changer les moteurs ne réduira donc pas sensiblement la pollution. A faible vitesse chacun sait que la consommation est plus importante (c'est pourquoi l'une des solutions parmi les plus intéressantes n'est pas de réduire n'importe comment la vitesse, mais plutôt de développer le concept de véhicule hybride, d'une part, ET d'apprendre à conduire intelligemment aux automobilistes, d'autre part).

26/10/07

une EXPOSITION VIRTUELLE : LE CLIMAT, LA VILLE ET LES ARBRES

Le Festival des Utopiales, a retenu, pour son édition 2008, le thème « Climats », ce qui permettra, tout au long de la manifestation, de s’interroger sur le devenir de la planète. Ce rendez-vous qui fera la part belle à l’architecte Luc Schuiten, se déroulera à Nantes du 31 octobre au 4 novembre.

On connaissait les maisons dans les arbres. Voici les maisons construites 'en arbres'. En un clic de souris, Terra Economica vous emmène en préambule à ce Festival dans une exposition virtuelle consacrée au pays des rêves du brillant architecte belge Luc Schuiten. Attention aux yeux :

http://www.terra-economica.info/a3522.htm

07/10/07

Un pneu écologique?
Au salon de l’automobile de Francfort, la star a été un pneumatique, le nouveau Michelin Energy Saver. Monté actuellement en exclusivité sur la nouvelle Peugeot 308, ce pneu grâce à une diminution de 20% de sa résistance au roulement, sans diminution de ses qualités d'adhérence, permet d’économiser près de 4 g de CO2 par kilomètre parcouru, ce qui représente environ une tonne de CO2 économisée durant la vie d’un véhicule de catégorie moyenne.

22/09/07

un plan "agriculture biologique"
Le ministre de l'agriculture et de la pêche, Michel Barnier, a annoncé la mise en place d'un plan d'action intitulé «Agriculture biologique : horizon 2012». L'objectif : amener l'offre française en agriculture biologique à un niveau permettant de satisfaire la demande des consommateurs en 2012.

Alors que l'agriculture biologique française était en tête des pays européens dans les années 80, elle était en 2004 au treizième rang, loin derrière l'Autriche ou l'Allemagne. Il faut constater que la demande progresse alors que l'offre française stagne, a reconnu Michel Barnier. En effet, l'agriculture biologique en France reste encore marginale avec seulement 2% des terres cultivées ! Résultat : la moitié du bio consommé en France est importé.

Pour faire face à cette situation devenue aberrante, le plan proposé intègre la recherche, le développement et la formation, ainsi que les outils de structuration des filières, la consommation de produits bio, la réglementation adaptée et la conversion et la pérennité des exploitations biologiques. Le plan répond donc d'ores et déjà à plusieurs demandes exprimées dans le cadre du Grenelle de l'environnement : stimuler la demande en encourageant l'introduction de produits biologiques dans la restauration collective, développer l'offre par un accroissement des surfaces consacrées à l'agriculture biologique et développer la recherche agronomique sur les techniques biologiques. L'agriculture biologique doit pouvoir compter sur l'ensemble de l'organisation de recherche publique, notamment sur l'Institut National de Recherche Agronomique et les instituts techniques, pour soutenir ses progrès, a prôné le ministre de l'agriculture.

Avec ce plan, le secteur de l'agriculture bio est donc désormais en droit d'espérer qu'il (re)trouvera enfin sa place dans l'agriculture française. Rendez-vous est d'ores et déjà pris le 2 octobre prochain aux Assises nationales de l'agriculture biologique où les aspects recherche, développement et formation seront plus particulièrement approfondis.

lire l'article complet sur Actu-Environnement 20/09/07

Un communiqué du MDRGF

Vous vous interrogez sur les biocarburants ? Cela tombe bien. Je publie le 3 octobre, chez Fayard, un livre intitulé : La faim, la bagnole, le blé et nous. Sous-titre : une dénonciation des biocarburants. Je n’ai aucune raison de le cacher : c’est un livre de combat, car les biocarburants, arme de guerre et de mort, sont d’ores et déjà une tragédie planétaire.

En France, un lobby surpuissant, caché au coeur même du ministère de l’Écologie, défend l’indéfendable : faire rouler des bagnoles avec des plantes alimentaires. Pour complaire à l’agriculture industrielle, le gouvernement s’apprête à sacrifier un million d’hectares de jachères, refuge pour l’heure de la biodiversité ordinaire, celle des oiseaux des champs et des petits mammifères. À quelques semaines du Grenelle de l’environnement, cette question est simplement explosive. Que pourra dire M.Borloo du rôle de l’Ademe et d’Agrice, tous deux abrités par son ministère ? Les discours sur la nature et la biodiversité sont justement cela : des discours. Pour les gogos.

Ailleurs dans le monde, c’est pire, infiniment. Le déferlement de plantations industrielles - palmier à huile, soja, canne à sucre - s’attaque aux ultimes forêts tropicales de la planète. L’Indonésie trucide ses derniers orangs-outans en faveur des biocarburants, sur des millions d’hectares. Des millions d’hectares. Le bassin du Congo, en Afrique, est gravement touché. L’Amazonie - le cerrado comme la forêt -, la Patagonie et sa pampa, se couvrent de soja, de canne à sucre industrielle et même d’arbres transgéniques, plus mous que ceux que nous connaissons. Pour en extraire plus facilement la cellulose,
matière première de choix pour les biocarburants.

Plus dramatique que tout : la faim menace des dizaines de millions d’humains supplémentaires. Par une sinistre contagion, les prix des denrées alimentaires de base flambent. Tout a commencé aux États-Unis, premier producteur mondial de maïs. Le quart - le quart, oui !
- de cette production part dans des gigantesques bioraffineries, avant de rejoindre le moteur des 4X4. Un plein de bioarburants, dans ces énormes engins, représente la ration alimentaire annuelle de maïs
pour un homme du Sud. Toute l’existence de base des paysans pauvres est déstabilisée par cette saloperie.

Et le plus inouï, c’est qu’à coup d’études tronquées, ou truquées, la propagande fait croire que les biocarburants seraient bons pour le climat. Je démontre dans mon livre, sans grande difficulté, que c’est tout le contraire. À qui profite ce crime écologique et social majeur ? À l’agriculture industrielle, qui a pris le pouvoir en Occident après 1945. Mais aussi à nous, qui ne parvenons pas à remettre en cause la place démentielle de la voiture individuelle dans nos vies. Au reste, de nombreux “écologistes”, que je m’autorise à critiquer sans hésiter, soutiennent cette grande manipulation de l’opinion.

Je vous l’assure, et vous prie de me croire : ce livre a besoin de vous tous. Car il est un appel au secours en même temps qu’une invite à la révolte. Il faut tout de suite, tout de suite, arrêter l’infernal mécanisme. Pour ma part, bien au-delà de ce livre, je suis prêt. Et vous?

Le 13 septembre 2007, Fabrice Nicolino

Consultation
	des étudiants sur leurs attentes de formation aux enjeux énergétiques et climatiques

L'association Avenir Climatique s'adresse à l'ensemble des étudiants, en leur demandant de répondre avant le terme de l'enquête début octobre 2007. Les résultats de cette enquète seront exploités lors du "Grenelle de l'Environnement".
Rappel : Avenir Climatique est une association citoyenne indépendante de tout parti politique et de toute ONG créée en 2007 et initiée par Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil et membre du Comité de Veille Ecologique de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Elle est principalement constituée d’ingénieurs, d’universitaires, et d’étudiants.


Nous reprenons une tribune de Corinne Lepage qui nous a semblé particulièrement intéressante pour ceux de nos lecteurs qui veulent comprendre le monde dans lequel ils vivent (mal)
Le développement durable, seule réponse aux trois crises de l'été
Tribune parue dans Les Echos du 23 août 2007
La hausse du prix des matières premières agricoles, la controverse sur les conséquences en termes de santé et de pollution de la croissance chinoise, la crise financière liée aux crédits hypothécaires à risque américains (dont les crédits immobiliers) dite crise du « subprime », constituent les trois événements phares de l'été. Ils illustrent trois facettes du caractère non soutenable des orientations économiques et financières planétaires qui refusent de sortir d'un court-termisme suicidaire. lire la suite

06/09/07

Ca se passe en France: des bergers pris en flagrant délit d'assassinat d'un agneau pour faire croire à une attaque de loup ou d'ours, heureusement des randonneurs passaient par là et ont filmé la scène. Cette horreur indigne d'un être dit "humain" est visible sur le site de loup org. Le webmaster préfère ne pas faire de commentaires.


La mort des abeilles met la planète en danger

Nous reprenons in extenso en raison de son immense gravité un article paru avant-hier dans Les Echos (20/08/07) sous la plume de Paul Molga.

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.
C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.

En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.

En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé « phénomène «Marie-Céleste» », du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.

« Syndrome d'effondrement »
Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le « syndrome d'effondrement » - ou « colony collapse disorder ». Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. « Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent », résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.

Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? « Plutôt une combinaison de tous ces agents », assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que « des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles ». Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.

Butineuses apathiques
Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.

La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.

C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. « Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. » Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.

L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. « Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs », accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin.

Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine.
Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : « Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. »

les effets des pesticides combinés au dérèglement climatique: Une des principales nappes d'eau potable d'Ile-de-France est dans un état critique

lu dans LE MONDE du 16.07.07 sous la plume de Gaelle Dupont
Dans le département rural et verdoyant de Seine-et-Marne, la crise de l'eau ne se voit pas. Pourtant, les habitants de ce département en pleine explosion démographique ont dû s'habituer aux économies. L'état de la nappe souterraine du Champigny figure parmi les plus préoccupants de France. Depuis février 2006, des restrictions d'usage de l'eau sont imposées sans interruption dans plus du tiers des communes du département. Malgré les pluies récentes, l'état de crise renforcé, qui déclenche les mesures d'économies les plus sévères, devrait être déclaré fin juillet.
La nappe, qui alimente un million de personnes en Ile-de-France, atteint son plus bas niveau historique. Les habitants du département ne sont pas les seuls concernés : si la moitié des consommateurs habite la Seine-et-Marne, l'autre loge à Paris et dans la petite couronne, héritage de l'époque où la capitale a construit son réseau d'approvisionnement en puisant aux meilleures sources et où la grande banlieue n'existait pas.

Non seulement la quantité d'eau est insuffisante, mais sa qualité est très dégradée. Peu profonde, la nappe est particulièrement vulnérable aux pollutions d'origine agricole. Dans ce département céréalier, les résidus de pesticides et de nitrates présents dans l'eau souterraine crèvent les plafonds réglementaires. Depuis dix ans, 15 % des habitants du département sont alimentés en permanence par une eau dépassant ces seuils et 80 % connaissent régulièrement des interdictions de consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons. Les collectivités locales doivent donc aujourd'hui se battre en même temps sur deux fronts, pour préserver à la fois la quantité et la qualité de l'eau.

Les marges de manoeuvre pour économiser sont limitées. 90 % des volumes prélevés sont utilisés pour l'eau potable. Or l'efficacité des restrictions imposées aux particuliers est "très difficile à mesurer", relève Cécile Rousseau, responsable du service de la police de l'eau à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt. Malgré tout, évolution plutôt satisfaisante, la courbe de consommation baisse de 1 % à 2 % par an, tandis que la population augmente dans les mêmes proportions.

La solution la plus efficace pour préserver la nappe consiste à diversifier l'approvisionnement. Déjà, 10 000 m3 d'eau sont prélevés chaque jour dans la Seine. Cette quantité passera à 30 000 m3 quand l'état de crise renforcé sera déclaré. Cependant, la potabilisation de l'eau de la Seine revient plus cher. Le prix à la production passe de 0,25 à 0,50 euro par m3. Autant dire que les collectivités de Seine-et-Marne voient d'un oeil de plus en plus critique l'exportation de l'eau du Champigny hors du département.

Pour améliorer la qualité de l'eau, les communes doivent aménager de nouvelles infrastructures. L'agglomération de Melun vient d'ouvrir une unité de production d'eau potable qui permettra d'éliminer les pesticides. De son côté, le conseil général tente, dans le cadre du plan départemental de l'eau lancé en septembre 2006, de mener une action préventive. La méthode peut donner des résultats spectaculaires. La petite commune de Verneuil-l'Etang a, par exemple, réussi à diviser par dix les quantités de produits chimiques employées, grâce à la formation de son personnel, au désherbage thermique ou au paillage des massifs de fleurs.

Le conseil général tente également d'agir auprès des industriels, et surtout des agriculteurs, qui restent les principaux utilisateurs de produits polluants. Selon Hervé Durand, directeur départemental de l'agriculture et de la forêt, quelque 350 agriculteurs, sur 2 600, emploient des méthodes moins gourmandes en pesticides, "dans une trop grande discrétion".

Hubert Huygue en fait partie. Depuis qu'il a adopté ces techniques (allongement des rotations, abandon des labours), ses rendements ont légèrement chuté, mais ses marges, elles, ont augmenté, grâce aux économies sur les produits. "Cela demande une bonne maîtrise technique, une prise de risque plus grande, explique M. Huygue. Et il faut être prêt, psychologiquement, à faire dix quintaux de moins que ses voisins." La plupart n'ont pas encore passé ce cap.

17/07/07

Les récoltes précoces, catastrophe pour les oiseaux qui nichent au sol
La pratique de couvaison de certains oiseaux, au sol dans les champs, compromet nombre de nichées. Pour les espèces les plus sensibles, comme le busard cendré, un rapace migrateur qui passe l’hiver dans la savane africaine, l’évolution des milieux et des usages de l’environnement peut s’avérer catastrophique. Ce rapace, qui historiquement faisait son nid au sol dans les marais, a vu l’assèchement des zones humides le conduire à modifier ses habitudes de nidification. Aussi, depuis quelques années, on voit de plus en plus de busards cendrés s’installer dans les champs de céréales, avec le risque de voir leur couvée être détruite lors du passage de la moissonneuse batteuse.

Pour éviter cela, il convient de repérer les nids avant la moisson et de les protéger en accord avec le cultivateur (1). En 1999, en France, sur les 1 600 jeunes busards cendrés suivis par les ornithologues, 690 auraient péri sous la moissonneuse sans intervention humaine. En cas de météo très clémente, facteur de récolte avancée, la détection puis protection des nids apparaît encore plus indispensable comme le montre l’année 2003, en Champagne-Ardenne, où 84 % des jeunes envolés (128 sur 153) n’ont dû la vie qu’à l’action des bénévoles sur le terrain. Malheureusement ce type d'action implique la participation de l'agriculteur...et ce n'est pas toujours le cas. Et le dérèglement climatique va encore aggraver cette situation.

11/07/07

Le Hérisson : Sauve piqueux

La Salamandre a publié un dossier sur le hérisson dans son dernier numéro (juin-juillet 2007). Ce dossier est absolument remarquable et devrait figurer dans la bibliothèque de tous ceux qui s'intéressent à la protection de ce petit mammifère auxiliaire des jardiniers et qui souhaitent faire de leur jardin un paradis pour hérissons.
Pour mémoire La Salamandre, BP 275, 25304 Pontarlier Cedex ou info@salamandre.net et sur le web www.salamandre.net
10/07/07

Pour mémoire, un rapport très intéressant de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (disponible sur le site de Loup.org) fait le point sur les loups en France et en Italie et j'y ai lu qu'on avait repéré un loup dans les Pyrénées. Pauvre loup qui lui non plus n'a pas été à l'école et ne sait pas que les moutons non surveillés c'est tabou. Attendez-vous à ce qu'une polémique sur les loups démarre prochainement en Pyrénées, et puis ensuite ce sera le tour du Cantal et de la Lozère...

4 juillet 07

Le risque sanitaire des pesticides

Les pesticides, un risque sanitaire avéré mais encore mal pris en compte : extrait du journal LE MONDE 11.06.07
Les paysans, fortement exposés aux pesticides, mais aussi les personnes qui les utilisent pour leurs plantes d'intérieur, ont statistiquement deux fois plus de chances de développer des tumeurs au cerveau, d'après une étude française publiée par la revue Occupational and Environmental Medicine le 5 juin. Menés sur plus de cinq cents patients, ces travaux s'ajoutent à une littérature scientifique déjà fournie, montrant que l'exposition aux pesticides augmente les risques de plusieurs types de cancer (gliomes, sarcomes, cancers de la prostate) ainsi que des pathologies neuro-dégénératives, des hémopathies et des troubles de la reproduction.

L'un des auteurs principaux de cette nouvelle enquête épidémiologique, Isabelle Baldi, maître de conférence à l'Université Bordeaux 2, souligne la nécessité de poursuivre la recherche, pour tenter d'associer les risques à telle ou telle famille de pesticides. Elle insiste également sur le manque de résultats scientifiques concernant d'éventuels dangers liés à l'ingestion de pesticides présents dans l'alimentation. Malgré ces incertitudes, Mme Baldi dresse un bilan sans équivoque : "Il existe dans le monde une trentaine d'études qui montrent toutes une élévation du risque de tumeurs cérébrales, et des dizaines d'autres qui témoignent d'une hausse de la fréquence des autres pathologies."

François Veillerette préside le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF) et milite pour une forte diminution de l'usage des pesticides, dont la France est l'un des plus gros consommateurs mondiaux. Le co-auteur de Pesticides, révélations sur un scandale français (Fayard, 2007) avance : "Près de neuf cents molécules pesticides sont utilisées en France. On les retrouve partout, tout le monde en mange quotidiennement. En raison de cette omniprésence, il est difficile pour les scientifiques de pointer les sources précises du risque – à la différence d'un problème circonscrit comme l'amiante." Un état de fait qui explique "en partie" la lenteur de la mobilisation des pouvoirs publics, juge M. Veillerette.

DES CONSÉQUENCES SANITAIRES ENCORE À VENIR ?

Depuis 2006, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) est chargée de tester les pesticides mis sur le marché, avant leur homologation. Thierry Mercier, directeur adjoint du végétal et de l'environnement à l'Afssa, défend le sérieux des procédures d'évaluation du risque mises en place en France et en Europe. Il se félicite de l'interdiction en 2001 du traitement des vignes à l'arsenic, après la découverte de pathologies suspectes. Il reconnaît toutefois : "Il est impossible de conclure que seuls des agriculteurs qui ne respectent pas les précautions d'emploi tombent malades à cause des pesticides, et vice versa."

L'épidémiologiste Isabelle Baldi prévient : "Il faut vingt à trente ans pour qu'apparaissent les maladies générées par l'introduction d'un produit cancérigène. L'usage des pesticides a explosé dans les années 1970. On pourrait donc voir apparaître les conséquences maintenant." L'AFSSA confirme qu'une "dizaine" de substances pesticides classées cancérigènes "possibles" ou "probables" restent autorisées en France. Une future réglementation européenne sur les pesticides devrait imposer à l'industrie chimique de trouver des substituts à ces produits d'ici à 2009.
Pour moi le rôle très néfaste des pesticides n'est pas une nouveauté, de très nombreux oiseaux en sont aussi les victimes, en se nourrissant soit avec des graines traitées, soit en attrapant des insectes qui véhiculent des pollens bourrés de pesticides et autres molécules hyperdangereuses de l'agro-chimie. Et votre chat tout heureux d'avoir découvert une tourterelle turque inanimée dans votre jardin ne sait pas qu'elle est empoisonnée et que lui aussi dans quelques heures dormira de son dernier sommeil s'il a le malheur de vouloir la croquer.

Profitons en pour rappeler que les semences OGM ont aussi une énorme responsabilité dans ces problèmes. Une véritable hécatombe chez les abeilles vient d'être signalée aux USA. Parallèlement, en France, la culture de 3 nouveaux colzas OGM tolérants à certains herbicides est autorisée pour l'alimentation animale, et non pour l'alimentation humaine (en raison manifeste de sa dangerosité potentielle). Quel est l'imbécile qui a décidé que les abeilles n'iraient pas mélanger les pollens de ces colzas transgéniques potentiellement dangereux avec ceux d'autres cultures, comment pourrez-vous dorénavant certifier qu'un miel ne contient que des composés naturels inoffensifs? Tout promeneur ayant des yeux pour voir a pu constater avec quelle facilité les semences de colza envahissent les bas-côtés des routes et les autres cultures. Il faut sans doute avoir fait de très hautes études de type énarchiques pour ne pas savoir cela.

Et pourtant la FAO (organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) plébiscite l'agriculture bio dans son dernier rapport, en insistant sur son impact mineur sur l'environnement, son intérêt économique pour les agriculteurs et la santé. Mais quel ministre lit les rapports de la FAO? Et, répétons-le, quel ministre de l'agriculture saura prôner une agriculture raisonnée, quel ministre de la santé rappellera le gigantesque surcoût sur le budget de la sécurité sociale que font peser toutes les pathologies graves en croissance permanente depuis 1945, pathologies dont le développement accompagne celui de la malbouffe et des produits multipollués? Quel ministre de la santé saura convaincre ses collègues de l'environnement et de l'agriculture de prendre d'urgence les mesures qui s'imposent au lieu de toujours se plier aux exigences des multinationales de l'agro-chimie?

12/06/07

A propos des pesticides un nouveau rapport montre leur énorme dangerosité pour la santé, nous sommes tous concernés.

Les pesticides sont utilisés en quantités considérable depuis plus d’un demi siècle par l’agriculture intensive. On retrouve des résidus de pesticides partout: dans l’eau bien sûr, mais aussi dans l’air, les brouillards et l’eau de pluie !
Les pesticides sont présents dans nos aliments également : plus de 50% des fruits et des légumes produits par l’agriculture intensive en contiennent. Ils finissent finalement dans nos organismes, apportés là par l’eau et les aliments consommés. Nos organismes hébergent ainsi des centaines de molécules toxiques dont de très nombreux pesticides.

Ces pesticides posent un véritable problème de santé publique, et pas seulement pour les utilisateurs qui sont les plus exposés, mais aussi pour la population générale. En effet, les effets de faibles quantités de pesticides , en mélange, pendant des périodes longues posent de nombreux problèmes de santé. L’épidémiologie nous montre ainsi que les personnes exposées aux pesticides ont plus de risque de développer de nombreuses maladies que les autres : cancer, malformations congénitales, problèmes d’infertilité, problèmes neurologiques ou encore système immunitaire affaibli sont plus fréquent chez eux !

Lisez le dossier complet sur le site du

http://www.mdrgf.org/2sommpestos.html

07/06/07

Que deviennent nos hirondelles en 2007

Avec le printemps, les hirondelles sont de retour…. notre grande enquête régionale sur le recensement de ces emblèmes de la liberté aussi.
Haute-Normandie Nature Environnement et trois de ses associations fédérées (la LPO, le CHENE et les CPN Haute-Normandie) reconduisent en cette année 2007 le projet « Que deviennent nos hirondelles ? ». Comprendre le déclin constant et inquiétant des hirondelles dans notre région et proposer des solutions pour l’enrayer, tel est l’objet de ce projet scientifique et éducatif, désormais étendu à l’ensemble du territoire haut-normand.
Après trois années d’enquête et la formation d’un réseau d’environ 1500 observateurs, nous avons pu tirer un premier bilan de cette expérience, si important soit-il, mais encore insuffisant pour produire une étude scientifiquement valable. C’est pourquoi, nous poursuivons cette belle aventure en 2007 et nous comptons vivement sur la collaboration fidèle et durable des participants pour continuer ces observations, grâce auxquelles vit notre projet.
Pour participer, rien de plus simple : il suffit de compter, une fois par an, les nids occupés près de chez vous et remplir une fiche de relevé, disponible gratuitement dans les mairies ou auprès de HNNE et de la renvoyer au siège de la fédération.
Pour aller plus loin, « Que deviennent nos hirondelles », c’est aussi la mise à disposition gratuite, dans les mairies, les écoles et les associations, d’une exposition sur les hirondelles et l’organisation de conférences animées par des ornithologues passionnés, pour mieux connaître les différentes espèces.

05/06/07

Un communiqué de l'ASPAS : des barbares en Seine Maritime

Des chasseurs massacrent huit renards pour intimider des habitants

Parce qu’ils ont eu le courage de dénoncer un acte d’empoisonnement illégal, M. et Mme H., domiciliés à Saint-Ouen-du-Breuil (76), ont retrouvé dans la nuit du 14 au 15 mai 2007, une renarde mutilée et 5 renardeaux ensanglantés devant leur propriété. Une autre renarde et un renardeau avaient déjà été déposés au même endroit deux semaines auparavant.

Passionnés de photographie, M. et Mme H. ont passé des heures à observer ces renards près de chez eux. C’est lors de ces temps d'observations naturalistes, fin mars, qu’ils avaient surpris 2 chasseurs - piégeurs déposants des boulettes de viande dans de multiples terriers. Intrigués, ils avaient fait appel à l’ONCFS. Les agents avaient confirmé la présence d’un poison très dangereux dont l’utilisation est strictement interdite. Interpellés par les agents, les 2 individus repérés par M. et Mme H. avaient reconnu les faits. L’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ainsi que le CHENE et d'autres ONG) avait immédiatement porté plainte devant le Tribunal de Grande Instance de Rouen (76). Précisons que le poison utilisé était du TEMIK et qu'une personne (enfant mais aussi adulte) aussi bien qu'un animal (ou votre chien par ex) qui toucherait ces boulettes de viande empoisonnée et mettrait ensuite ses doigts à la bouche serait mortellement atteint, c'est pourquoi le maire de St Ouen du Breuil a aussitôt déposé plainte pour mise en danger de la population.

Le 30 avril, M. et Mme H. avaient retrouvé devant leur barrière une renarde et un renardeau, tous deux tués par dague et mutilés. Choqués, ils avaient fait part à l’ASPAS de ce premier acte de vengeance dont ils ont été victimes.
Aujourd’hui, le cauchemar recommence. Cette fois-ci, ce sont une renarde et 5 renardeaux mutilés et ensanglantés qui ont été lâchement déposés devant leur portail.

Le lien entre l’affaire en cours au tribunal de Rouen et ces actes cruels semble évident. Ces barbares tentent vraisemblablement d’impressionner M. et Mme H. en abusant de leur sensibilité et de leur dévouement pour la nature et les animaux sauvages. Cette attitude est scandaleuse. Que cherchent ces personnes ? Comptent-elles ainsi dissuader M. et Mme H. de les poursuivre en justice ? Qu’elles sachent que ces agissements sanctionnés pénalement motivent plus que jamais l’ASPAS à les faire condamner.

L’ASPAS s’étonne que la fédération de chasse de Seine-Maritime ne se soit pas encore portée partie civile dans cette affaire compte tenu de l’image déplorable que donnent ces deux individus au monde de la chasse.
NDLR : pour ménager la sensibilité des enfants (et de certains adultes) nous ne publions pas les photos particulièrement insoutenables de ces actes de barbarie (elles sont sur le site du RAC).

En outre, il faut rappeler que ces barbares se doublent de parfaits idiots. En effet, et contrairement aux assertions qui viennent du début du Moyen Age à une époque où le sol français était encore couvert à plus de 90% de forêts primaires et où les habitants 6 fois moins nombreux qu'aujourd'hui vivaient donc au milieu des forêts (qu'ils commençaient à défricher) avec des animaux domestiques vivant en pleine liberté, aujourd'hui le renard est l'un des plus importants auxiliaires naturels de l'agriculteur. On ne le rappellera jamais assez, mais un renard sur une zone agricole c'est environ 60000 (oui vous avez bien lu soixante mille) souris et mulots en moins chaque année (c'est à dire 60000 ravageurs des cultures en moins). Cela veut dire qu'un renard remplace avantageusement et gratuitement les traitements chimiques (pesticides) dont abusent les agriculteurs, pesticides dont nous retrouvons de multiples traces dans TOUS les aliments issus de cette agro-industrie, pesticides et autres produits chimiques utilisés en agriculture dont on sait (mais dont nos gouvernants ne veulent rien savoir) qu'ils sont responsables à plus de 80% de la croissance PHENOMENALE depuis 1945 de pathologies graves dans notre pays et, in fine, du déficit de la sécurité sociale (il serait grand temps que l'on arrête de fermer les yeux sur cette évidence, même si elle ne plait pas aux agriculteurs). Il y a quelques mois, la compagnie Monsanto était condamnée pour publicité mensongère à propos du Round up qu'elle présentait comme un produit respectueux de l'environnement ce qu'il n'est absolument pas, mais ce produit éminemment toxique et reconnu comme tel par les tribunaux (dans de nombreux pays) est toujours en vente libre dans notre pays (sous plusieurs conditionnements) et continue à empoisonner nos aliments et nos rivières. Quel ministre de l'Environnement saura enfin prendre les décisions de bon sens qui s'imposent, plutôt que de toujours augmenter les cotisations de Sécurité Sociale et réduire la qualité des soins et les remboursements? Quel ministre de l'agriculture saura promouvoir une agriculture de bon sens? Quel ministre de la Santé saura rappeller à ses collègues leurs responsabilités?

Jean Louis Etienne
Comme vous l'avez peut-être vu à la télé notre toubib marcheur sur les glaces est reparti vers le pôle pour y mener une nouvelle mission scientifique en vue de mieux comprendre les conséquences catastrophiques pour la banquise du réchauffement climatique. En 1986, l'explorateur français fut le premier homme à atteindre le pôle Nord en solitaire, après avoir tiré lui-même son traîneau pendant soixante-trois jours. En 2002, il avait dérivé sur la banquise pendant trois mois à bord d'une capsule. Mais, pour sa nouvelle expédition, il a choisi la voie des airs : avec son Pole Airship, un dirigeable, il avait pour objectif de mesurer, en ce printemps 2007, l'épaisseur de la glace autour du pôle Nord. Pour en savoir plus je vous conseille d'aller jeter un oeil sur le site passionnant de Jean Louis Etienne.

Cette mission a inspiré à notre amie écrivaine Simone Arèse un texte dont elle a le secret et je ne résiste pas au plaisir de vous le faire découvrir : Hallucination.


Une nouvelle décision gouvernementale stupide

En date du 11 mai, un décret qui autorise l'abattage de 6 loups en France. Rappelons une fois de plus que le loup est une espèce protégée (sic) et qu'en outre son abattage ne sert strictement à rien. Un loup isolé abattu sera rapidement remplacé par un autre et on continuera à dépenser des sommes considérables pour indemniser les éleveurs qui ne font rien et laissent divaguer leurs troupeaux (au détriment de ceux qui prennent des précautions). lire l'article complet de Pascal Farcy sur Univers-Nature.


Les hérissons victimes de la malbouffe: une pétition à signer d'urgence

Le hérisson est une espèce protégée, il n'en demeure pas moins qu'il est bel et bien menacé de disparition. Les hérissons se nourissent de limaces et d'escargots. Il est donc plutôt conseillé d'en avoir dans son jardin. Hélas le jardin ne constitue pas une garantie de survie. Outre la sélection naturelle auquel il doit faire face (20 % des bébés meurent avant d'avoir quitté le nid), le jeune hérisson qui quitte le nid a désormais une espérance de vie inférieure à 2 ans. On estime actuellement que seuls quatre individus sur mille atteindront l'âge de 10 ans !
26 % d'entre eux meurent intoxiqués par les pesticides (Métaldéhyde) tue-limaces toujours utilisés par les jardiniers
24 % sont éliminés par le trafic automobile
18 % sont décimés par le parasitisme (asticots, tiques, puces)
13 % meurent d'épuisement et de faim
10 % décèdent noyés dans les piscines, blessés par les débroussailleuses, brûlés dans les tas de feuilles, prisonniers dans des filets
9 % seulement sont victimes de leurs prédateurs naturels, fouines, blaireaux, putois et renards<
et aujourd'hui un nouveau péril les guette : les pots de Mc Flurry le dessert glacé si prisé chez Mc Donald. En effet, nombre de consommateurs n'ont aucun sens civique et balancent les pots vides le long des routes. Ceux-ci se transforment alors en piège pour nos hérissons qui viennentlécher le fond du pot et se coincent dedans et finissent par mourir asphyxiés. En Grande Bretagne, suite à une action de la Société Britannique de Préservation des Hérissons, le géant américain du fast-food a changé ses emballages. Mais en France, McDo continue à diffuser ce type de pot. Une pétition, à laquelle le CHENE s'associe, a donc été lancée sur le site www.cyberacteurs.org.

Nous comptons sur vous pour contraindre McDo à changer et n'oubliez pas non plus d'essayer d'éduquer vos enfants : on ne jette pas n'importe quoi sur le bord de la route. Récemment un ami vivant en Suisse est venu en Normandie me rendre visite avec Thierry, son fils adolescent. Je leur ai fait visiter mon village et ses alentours et Thierry m'a confié être extrêmement choqué par le nombre de cannettes de bière ou de coca, de pots de yaourts et d'ordures diverses qu'il voyait sur le bord des routes françaises (et qu'on ne trouve pas en Suisse où le civisme semble être une vertu infiniment mieux pratiquée).

Je lance donc un appel aux parents et aux enseignants pour que la France ne soit plus le pays le plus souillé d'Europe (peut-être à égalité avec l'Espagne) par les emballages balancés dans la nature.


Une bonne nouvelle (communiquée par nos amis de Fréquence Terre)

Les opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées vont sans doute faire grise mine, mais c'est bien un heureux événement qui vient de se produire. On vient d'apprendre que l'ourse Hvala venait de donner naissance à deux petits oursons. Ils ont pu être observés à bonne distance en train de jouer à côté de leur mère, près de leur tanière, par des membres de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. C'est en janvier dernier que les petits plantigrades ont dû voir le jour. lire l'article complet



Même en Normandie la bêtise sévit, pour vous en convaincre lisez cet article paru dans Paris-Normandie du 2 avril dernier

et notez bien que l'éducation nationale était partie prenante de cette stupidité, heureusement tous les instits de France n'ont pas ce comportement aberrant.

Sur le front des OGM (une info transmise par Univers-Nature)

Katia Kanas et Pascal Husting, respectivement présidente et directeur général de Greenpeace France, ont été mis en examen jeudi par la juge d’instruction Nathalie Turquey pour 'incitation ou provocation directe à la commission d’un crime ou d’un délit, en l’occurrence la destruction d’un champ OGM'.
Les faits reprochés remontent à juillet 2006 avec la publication par Greeenpeace d’une carte de France mentionnant les emplacements de champs d’OGM (ce qui est conforme à la réglementation européenne) et au dépôt d’une plainte par 2 agriculteurs qui avaient vu leurs cultures de maïs transgénique fauchées au cours de l’été.
A l’époque, un jugement en référé avait obligé Greenpeace à retirer ces informations de son site Internet, en estimant que ces données constituaient une atteinte à la vie privée (oui vous avez bien lu, le ridicule ne tue plus manifestement) et un risque de dommage imminent (bien sûr le juge ne s'est pas posé la question du dommage imminent que pouvaient faire courir ces plantations aux populations!) . L’association s’était alors exécutée, tandis que d’autres organisations prenaient immédiatement le relais (dont le WWF et Greenpeace International).


La non-transposition dans le Droit français de la directive européenne 2001/18 relative aux OGM (oui vous avez bien lu 2001 cela fait 6 ans que la France refuse sous l'action du lobby des empoisonneurs d'appliquer la législation européenne), laquelle impose de rendre publics les emplacements de cultures d’OGM en plein champ, est à l’origine de ce conflit entre les anti OGM et l’Etat. A cause de cette non-transposition, cette année encore plusieurs milliers d’hectares de maïs transgénique ont pu être cultivés en France à des fins commerciales (et vous les retrouvez dans votre assiette! et c'est la Sécu - donc vous par vos cotisations toujours en hausse - qui paie les pots cassés), sans contrôle de l’Etat (risque de dissémination et de contamination des semences traditionnelles).

Ainsi en France les associations qui suppléent aux carences de l'Etat sont elles susceptibles d'être condamnées par une justice qui pourtant se plaint d'être débordée et aurait sans doute mieux à faire que de trainer devant les tribunaux des dirigeants d'association qui n'ont fait qu'un travail de SALUT PUBLIC. Mais dans un pays où l'on n'hésite plus à gazer les enfants à la sortie d'une école maternelle on peut effectivement s'attendre à tout!


Sur le front des pesticides (suite)

Savez vous que, où que vous viviez, en ville ou à la campagne, la pluie qui vous tombe dessus contient des pesticides ? Et que les brumes, les brouillards et la rosée sont en moyenne de trente à soixante fois plus chargés en pesticides que la pluie ? Savez vous que les pommiers reçoivent en moyenne pas moins de 27 traitements chimiques par an ? Que la France, troisième championne du monde d'utilisation des pesticides, est aussi championne en matière de contamination ? Que la moitié de nos aliments sont contaminés, et que 7 % dépassent la limite légale ? Savez-vous qu'on trouve dans les gènes de foetus humains plus de 400 polluants, hydrocarbures, dioxines, pesticides, résidus de plastique, de colles, d'encre d'imprimerie ?
Oui, oui, nous le savons, ou du moins on en a déjà vaguement entendu parler, et alors, on n'est pas morts pour autant... Savez-vous que 100 000 agriculteurs se plaignent chaque année, après avoir tout arrosé aux phytosanitaires, de nausées, problèmes neurologiques, éruptions cutanées ? Que des études de plus en plus nombreuses démontrent les liens entre pesticides et cancers, anomalies congénitales, perturbations de la reproduction, troubles neurologiques et cognitifs, dysfonctionnements du système immunitaire ?
Allons... l'Etat veille au grain, ne venez pas nous dire qu'un scandale pareil à celui de l'amiante (100 000 morts à venir) ou du sang contaminé nous pend au nez, ça se saurait, voyons... lisez la suite http://www.mdrgf.org/

Au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage du CHENE (en Normandie) on reçoit régulièrement des animaux malades, bizarrement malades, mais les observateurs attentifs de la nature observent que bien plus d'animaux n'arrivent jamais au CHENE car ils meurent tout simplement, empoisonnés, comme la chatte de mon voisin qui a eu la mauvaise idée d'aller chasser dans un champ voisin juste après un traitement...le veto n'a pu que constater que c'était le même produit qui avait tué les tourterelles turques qui vivaient dans mon jardin, elles aussi avaient eu envie de visiter le champ à proximité.


Les « nuisibles » réhabilités grâce à l'ASPAS : Le renard et la belette gagnent leur procès contre les Préfets !
Sur les 9 arrêtés préfectoraux classant certaines espèces animales « nuisibles » attaqués en référé par l’ASPAS, 6 viennent d’être suspendus par la justice française, compte tenu de leur illégalité flagrante.

Début janvier, l’ASPAS a attaqué en référé les arrêtés « nuisibles » de plusieurs départements. Cette procédure judiciaire d’urgence permet de faire suspendre immédiatement l’application de l’arrêté et de sauver les vies de ces animaux.
La plupart des tribunaux ont ainsi reconnu le caractère illégal des arrêtés pris par les préfets, notamment dans les Bouches-du-Rhône où le classement du renard, de la fouine, de la belette, du putois, de la corneille, de la pie et de l’étourneau a aussitôt été suspendu par le Tribunal Administratif de Marseille.
Chargé du dossier du Maine-et-Loire (49), le Tribunal Administratif de Nantes s’est également montré sensible aux arguments de l’ASPAS en suspendant le classement de la fouine, de la martre, de la belette et du putois.
Trois autres ordonnances ont sanctionné le classement de la belette dans la Drôme (26), de la pie bavarde dans le Rhône (69) et la Loire (42) et de la martre en Isère (38).

Grâce à l’ASPAS, ces espèces ne pourront donc plus être "détruites" dans les départements concernés, il est désormais formellement interdit de les piéger ou de les tirer en dehors des périodes de chasse.
En effet, les soi-disant "nuisibles" peuvent être piégés toute l'année et détruits par tir toute l’année pour certains, sans qu'aucun quota ne soit précisé. Dorénavant, ces animaux seront traités comme toute espèce de gibier (chevreuil, lièvre,…) et chassables uniquement en période de chasse.

Ces décisions juridiques représentent un pas important vers la réhabilitation des soi-disant "nuisibles". La lutte menée par l'ASPAS depuis plus de 25 ans en faveur de ces espèces animales qui font partie intégrante de notre patrimoine naturel national, contribue ainsi à la reconnaissance de leur rôle prépondérant dans l'équilibre biologique. Une évolution relativement lente comparée à de nombreux pays européens !
La multiplication des procès incitera peut-être les dirigeants de notre pays à ne plus céder aux pressions de quelques électeurs-chasseurs pour concéder aux animaux sauvages la place qu'ils méritent dans notre société.

Sans commentaires

Alors qu'aucun des principaux candidats à l'élection présidentielle ne semble se préoccuper de l'empoisonnement des sols de France (et de ses habitants quels qu'ils soient par contrecoup) par les pesticides et bientôt les OGM, ils se sont par contre couchés devant les chasseurs pour accepter de faire gérer la chasse par le ministère de l'agriculture et non plus par celui de l'environnement...Que sont devenues les belles promesses faites devant Nicolas Hulot? Visitez le site d'aspas-nature.org pour être informé. C'est édifiant! Bien sûr les infos que vous y trouverez ne sont pas diffusées par les chaines de télévision ni la grande majorité des radios...c'est sans doute ce qu'on appelle la démocratie (mais pas en France, du moins dans celle de 1789 ou de Jules Ferry).


Sur le front des OGM : la flore, la faune et l'homme en danger? Une nouvelle preuve.

Nos amis du MDRGF nous invitent à visionner ce site. (attention il s'agit d'une vidéo de 23 mn dont le résumé est ci-dessous. Pensez à la télécharger en heure creuse avant de la visionner. Ce reportage est impressionnant et mérite d'être visionné plusieurs fois pour remarquer une multitude de détails qui n'apparaissent pas forcément à première vue).
Depuis 1996, le soja transgénique est en train d'envahir l'Argentine, et de là, arrive en Europe et en Chine (huiles pour la consommation humaine et aliments pour le bétail). L'Argentine est le 1er exportateur au monde de produits issus du soja. 37 millions de tonnes, 10 milliards de dollars, 30% des exportations nationales.

14 millions d'hectares, soit la moitié des terres cultivables argentines sont accaparées pour le soja. Et la déforestation explose.

Le soja transgénique, c'est Monsanto (le même qui vend du maïs transgénique toxique). Un soja résistant au glyphosate (le round up). Les graines sont vendues avec le désherbant qui tue tout le reste, sauf ce soja, et qui est répandu par avion. Avec ca, promis, des rendements énormes (et au début, ce fut exact). Tant pis si le vent est défavorable pour le paysan voisin.

Sauf que ...

Apparaissent des mauvaises herbes tolérantes au glyphosate et il a fallu augmenter les doses de poison (35 litres à l'hectare au lieu de 2 - soit 150 millions de litres de glyphosate épandus aujourd'hui au lieu de 1 million de litres il y a une dizaine d'années). Un cercle vicieux. Les cultures vivrières à proximité sont détruites et abandonnées. Les animaux et les hommes sont malades. Un cauchemar sanitaire.

Le soja "round up ready" détruit la terre, pollue l'environnement, développe les maladies...

Un puissant mouvement populaire paysan s'organise en Argentine pour lutter contre ce fléau américain, mais chez nous? Que fait la FNSEA? avec quoi nourrit-on nos vaches ? Qu'y a-t-il comme résidus dans votre pack de lait? Quel candidat à la présidentielle parle de ce problème? Pourquoi la S.S. est en déficit?...


et un super scandale de plus!

Hier je vous annonçais une excellente nouvelle, il existe un maraîcher bio à Rouen, aujourd'hui c'est un énorme scandale. Les soi-disants experts du ministère de l'agriculture ont accepté la commercialisation de maïs OGM toxique en France. Qui en parle? qui en a parlé? Pour vous en convaincre Regardez vite la vidéo ci-dessous, pendant qu'on peut encore.
Voici le lien vers un documentaire d'investigation très instructif... Sans doute trop aux yeux de certains. Il a été produit et diffusé par Canal + mais n'a pas bénéficié du moindre battage médiatique lors de son passage à la télé. Sa diffusion sur le net est sans doute provisoire. Il faut donc le visionner et le faire circuler rapidement.

http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

Ne mangez plus de maïs si vous n'avez pas la certitude absolue qu'il est sans OGM, votre santé risque gros, très gros.


Des légumes bio à Rouen?

Des légumes bio produits à Rouen, mais oui c'est possible. Connaissez vous le Potager de Repainville, le dernier maraîcher rouennais et en même temps une entreprise d'insertion qui couvre actuellement 1.6 ha et va tripler prochainement sa surface pour pouvoir vous offrir encore plus de vrais fruits et légumes cultivés selon les règles de la charte bio en bordure de l'Aubette?
Savez-vous que ce Potager est partenaire de nombreuses cantines de lycées et collèges, mais que vous pouvez sur place y acheter de quoi vous nourrir sainement?
Le Potager de Repainville se trouve à Rouen, route de Lyons et le chalet de vente y est ouvert les lundi, mercredi et vendredi de 14h30 à 18h30. (tél 06 68 25 23 22)


La complainte d'un garde chasse(transmis par le RAC). Ce document est exemplaire c'est pourquoi nous le reproduisons in extenso. vous pouvez le trouver sur le site http://www.antichasse.com/mailings_new/colere.htm

Bonjour à tous,
J’ai 39 ans et je suis garde chasse particulier depuis une dizaine d'années et non chasseur contrairement aux 90% des garde chasse français. C'est sympa car tout en effectuant une mission bénévole de service public, je profite de me promener en milieu naturel tout en observant le gibier. Depuis cinq à six ans, les actes d'incivisme se multiplient de façon répétée aussi bien par les chasseurs que par des promeneurs.

En effet :

- par certains chasseurs en battue, en état d'ébriété,
- par des chasseurs se croyant en terrain conquis, refusant les contrôles des garde chasse particuliers,
- peu mais certains m'ont menacé de mort, après avoir chassé sur autrui, en temps prohibé ....
- des organisateurs de battue (louvetiers) qui dénigrent les promeneurs du dimanche etc.
- des particuliers qui jettent dans la nature ou volent dans les vergers ...

J'ai donc alerté à plusieurs reprises les ministères de l'intérieur et de l'environnement pour dénoncer ces actes d'incivisme. Ils n'ont rien voulu savoir et n'ont pas pris ma demande en considération.

Il faut savoir qu'en tant que garde chasse particulier, je n'ai pas le droit de verbaliser un chasseur armé en état d'ébriété, tellement ivre ! qu'il s'est trompé de véhicule pour mettre son chien et poser son fusil chargé sur les sièges du mien ? Pourtant, il n’y a aucune ressemblance entre une R4 berline beige (avec écussons de garde collés sur les portières avant ) et une Ford fiesta blanche.

Les gendarmes ne se sont même pas déplacés, après avoir déposé plainte contre ce chasseur, comme me l’a conseillé le ministère de l’environnement, les gendarmes m'ont conseillé de ne plus intervenir lorsqu'un individu chasse dans cet état ! car cela n'est pas dans mes prérogatives! et donc je commets un abus de pouvoir !Peut-être mais alors vous vous imaginez l'insécurité du public ??? Mon dépôt de plainte a été classé sans suite et ce même chasseur continue à chasser et conduire en état d'ébriété. D'autres chassent en battue en bordure des routes et ne respectent jamais les consignes de sécurité sous la responsabilité de l'organisateur ! J'ai interpellé un chasseur en infraction, ancien garde champêtre révoqué pour avoir menacé le maire, il m'a injurié et menacé de mort lorsque j’ai voulu l’interpeller et verbaliser!!!! Heureusement que son frère était présent et l’a raisonné, sinon ??????? Il vient d'être condamné uniquement pour les injures à vingt deux euros alors que mon avocat m'a coûté presque cinq cent euros !

Lorsque des particuliers jettent des déchets ou épaves de voiture, je n'ai aucun pouvoir car cela ne fait pas partie de mes attributions.

Puis le ministère de l'environnement a publié au journal officiel le 1er septembre 2006 un décret N°2006-1100 du 30 août 2006 ; nous obligeant, tous les garde chasse particuliers, à détenir un permis de chasse validé tous les ans ??? Puis ils veulent que les fédérations départementales des chasseurs nous forment, c'est comme si les gendarmes ou les policiers étaient formés par des criminels!

Pour bien aller, il faudrait que les gardes soient neutres et surtout non chasseurs aux territoires placés sous sa garde.Le monde de la chasse est de plus en plus pourri, autant par ses adhérents que par les ministères actuels, les uns pour tuer et les autres pour ramasser l'argent des permis et taxes diverses. Quand vous voyez un chasseur tirer un faisan au sol, alors qu'il vient d'être lâché et bien souvent par cette même personne, c'est honteux et scandaleux !!!!! Il faudrait que le gibier encore domestique soit lâché par des gens non chasseurs et leur laisser le temps de s’habituer à l’instinct sauvage en milieu naturel. Le gibier de tir ne devrait pas exister !

L’Etat a pris des décisions contraires au bon fonctionnement de la chasse et surtout à la préservation des espaces naturels. On nous interdit :
Le port de la plaque sur notre tenue où il est mentionné « La LOI », alors que celle-ci existe depuis plusieurs siècles.
Le képi vert foncé (porté par nos prédécesseurs avant même la création de l’ONCFS)
Les couleurs tricolores de la nation,
De verbaliser les actes de pollutions en tout genre ?
De verbaliser des chasseurs ivres,

Le port d’une arme de poing de dissuasion (à munition non létale), mais nous autorise à porter un fusil pour chasser et détruire les espèces nuisibles, alors que la première espèce nuisible à la nature est l’homme.

Un garde ne devrait pas avoir le droit de chasser sur le territoire dont il a la garde, afin d’éviter toute polémique, mais aussi pour des raisons d’impartialité avec le milieu de la chasse. Il y a de moins en moins de vrai gibier sauvage, pourquoi ne pas interdire leur tir pendant quelques temps et limiter davantage les prises ? Les chasseurs "tuent" la chasse eux-mêmes !

Vu tout cela, je pense que je vais arrêter car je suis écœuré de ce milieu, soit disant, de la chasse ??????? non des lâches, tant pis et dommage pour les vrais chasseurs d'aujourd'hui très peu nombreux à ce jour. Sur quatre ACCA dont j’ai la garde, une seule respecte les règles de chasse et partage le territoire avec les promeneurs et cela se passe très bien.

Jean Claude

NDLR: Ce document se suffit à lui-même et ne nécessite pas de commentaires.


MONSANTO Condamné pour Publicité mensongère

C'est la victoire de David contre Goliath. Monsanto, le mastodonte de l'agrochimie, dont le siège francais se trouve à Bron, dans la banlieue lyonnaise, était poursuivi pour publicité mensongère autour du Roundup, le désherbant le plus vendu au monde, par l'association Eaux et Rivières de Bretagne (ERB). Vendredi à Lyon, Monsanto Agriculture France a été condamné à payer une amende de 15 000 euros. Le distributeur du Roundup, la société Scotts France, poursuivie pour les mêmes faits, a aussi été condamnée à une amende de 15 000 euros. Le tribunal correctionnel a également ordonné la publication du jugement dans le quotidien le Monde et dans Maison et Jardin Revue.

ERB avait déposé sa plainte en 2001, scandalisée par la campagne publicitaire déployée par Monsanto. Leader en France de la vente de pesticides aux particuliers, l'agrochimiste a bati le succès de sa gamme phare sur une fausse image "écolo". Qualifié dans les publicités de "biodégradable", le Roundup (une dénomination générique pour une gamme de produits) était aussi censé "respecter l'environnement", "laisser le sol propre".

En 2000, Monsanto s'est payé une grosse campagne de pub à la télé pour le Roundup. "A l'ERB, on venait d'obtenir les résultats d'études qui montraient la présence massive de glyphosate, la matière active du Roundup, dans les rivières bretonnes", se souvient Gilles Huet, délégué de l'association (1). Or le glyphosate est un produit dangereux pour l'environnement et la santé, dont la présence dans l'eau et les aliments est réglementée par de multiples textes francais et européens. En 2001, il est classé par la Commission européenne comme "toxique pour les organismes aquatiques" et pouvant "entrainer des effets néfastes à long terme pour l'environnement".

"Avec ses pubs mensongères, Monsanto a favorisé la banalisation de l'usage de ce pesticide, le plus vendu aux jardiniers amateurs", déplore ERB. Une banalisation qui se traduit, selon l'association, par le fort taux de pollution des eaux francaises : les deux molécules chimiques issues du Roundup sont détectées respectivement dans 55 % et 35 % des eaux superficielles (2).

Aux Etats-Unis, à la suite d'une procédure judiciaire menée dans l'Etat de New York, Monsanto avait du cesser, dès 1996, ce type de publicité sur le territoire américain. Mais en France, ce n'est que depuis 2003 que les produits Roundup ne sont plus porteurs de ces qualifications fallacieuses. Mais ils continuent d'être vendus sans précaution.

Depuis 2001, la toxicité du Roundup pour l'environnement et la santé a été confirmée par de nouvelles études scientifiques. "L'équipe du Pr Robert Belle, du CNRS de Roscoff, a mis en évidence le caractère potentiellement cancérigène de l'herbicide (1), précise Jean-Paul Guyomarc'h, responsable du dossier pour ERB. Celle de Gilles-Eric Seralini, professeur de biologie moléculaire à l'Universit2 de Caen, montre que le Roundup est aussi un perturbateur endocrinien."

Le procès avait été reporté deux fois. Mais vendredi, dans son jugement, le tribunal correctionnel de Lyon a estimé que "l'utilisation combinée sur les étiquettes et emballages des termes et expressions "biodégradable", "laisse le sol propre", etc., [...] pouvait laisser faussement croire au consommateur à l'innocuité totale et immédiate desdits produits par suite d'une dégradation biologique rapide après usage [...] alors qu'ils peuvent au contraire demeurer durablement dans le sol, sous la forme de glyphosate et de son adjuvant, voire se répandre dans les eaux souterraines".

"Confiance". Plus génant encore pour Monsanto, la justice a considéré que l'industriel savait parfaitement, et "préalablement à la diffusion des messages publicitaires litigieux, que les produits visés présentaient un caractère écotoxique". Pour le porte-parole de Monsanto France, Yann Fichet, ce jugement "ne remet pas en cause l'utilité des produits de la gamme Roundup". "Il existe une relation de confiance entre nos produits et ses utilisateurs, et nous pensons que les consommateurs continueront à utiliser le Roundup", ajoutait-il vendredi. Monsanto étudie la possibilite de faire appel (sic).

Au contraire, pour Eaux et Rivières de Bretagne, à qui Monsanto doit verser 5 000 euros de dommages et intérêts, "cette condamnation met fin au mensonge de la firme, remet les pendules à l'heure" et "constitue une excellente nouvelle pour la protection de l'eau". D'ailleurs, rappelle ERB, l'article 36 de la loi sur l'eau adoptée le 30 décembre dernier prohibe "les publicités pouvant donner une image exagérément sécurisante ou de nature à banaliser l'utilisation des pesticides".

(1) Libération des 29 octobre et 5 novembre 2004.

(2) Dernier rapport de l'Institut Francais de l'Environnement.

Pour mémoire rappelons que Monsanto est aussi l'un des semenciers les plus importants dans le bidouillage des semences utilisées par les agriculteurs (celles traitées aux pesticides qui tuent irrémédiablement le malheureux passereau (ou gibier : demandez aux chasseurs ce qu'ils en pensent, pour une fois ils sont d'accord avec les écolos) qui aurait l'audace de les manger et votre chat qui a mangé ce passereau! celles qui donnent des plants stériles maintenant l'agriculteur dans la dépendance de ce trust américain, celles qui sont des OGM pourtant interdits par l'Union Européenne).


L'alliance pour la planète, collectif rassemblant plus de 35 associations ou collectifs allant des Amis de la Terre à Greenpeace en passant par la fondation Nicolas Hulot et France Nature Environnement, d'Ecologie sans Frontières au WWF-France, etc., a décidé de faire du 1er février un jour important dans la prise de conscience des problèmes climatiques (voir ci-dessous) mais ce n'est pas la seule action d'envergure de l'Alliance, ainsi je vous signale la campagne « la publicité peut nuire gravement à l’environnement » allez lire le communiqué de presse qui n'est malheureusement sans doute pas paru dans votre quotidien habituel contrôlé par un quelconque lobby industriel et/ou financier.

Et renseignez vous en même temps sur les OGM ces Organismes Généralement Malsains que les lobbies étrangers veulent nous faire avaler et dont l'Alliance vous présente la carte des plantations sauvages en France qui ont pu être identifiées.

Vous voulez en savoir plus sur le dérèglement climatique allez sur la page spéciale climat


Nettoyer les plages
Notre ami Simtof vient d'entreprendre pour la seconde fois une opération de grande envergure de nettoyage des plages Haut-Normandes. Si vous avez un peu de temps n'hésitez pas à lui donner un coup de main et joignez le par téléphone (06 03 07 77 68) pour connaître les dates exactes sur la (ou les) plage(s) qui vous intéressent. Rappelons qu'en 2004 Simtof avait récupéré 25 m3 de déchets sur onze communes dans le secteur Etretat-Veulettes.

Du 15 au 19 janvier ce sera le tour du canton de Valmont et Fécamp (des Grandes Dalles à Senneville)
du 22 au 26 janvier les cantons de Criquetot et Fécamp (d'Etretat à Saint Léonard)
du 29 janvier au 2 février (autour de Fécamp)
du 5 au 9 février les cantons de Cany et Valmont (de Veulettes aux Grandes Dalles)

L'horaire et les dates sont fonction des marées et de la météo donc téléphonez en fin de journée pour connaitre les heures et points de rendez-vous.


Le prochain café-climat aura lieu le Mercredi 24 janvier 2007 de 18h à 20h au café Le Lido (41 rue Armand Carrel à Rouen) sur le thème :

Le bois est-il une énergie d’avenir ?

De plus en plus de personnes s’intéressent en effet aujourd’hui à des modes de chauffage alternatifs qui puissent se substituer aux énergies fossiles ; ce café-débat sera l’occasion d’aborder les aspects très concrets d’un investissement bois, autour de notre invité, Olivier Boulay, Directeur d’Anoribois, l’interprofession de la filière forêt-bois en Haute-Normandie.


Les oiseaux protégés sont encore trop souvent victimes de tirs

Chaque année, des dizaines d’oiseaux protégés sont victimes de tirs, accidentels ou non. En 2004 un bilan (sans doute très partiel) avait constaté le tir de trente espèces protégées, correspondant à 135 oiseaux abattus et 87 blessés, sans compter ceux qu’on ne retrouve jamais…

L’année 2007 est à peine débutée, que déjà un tel cas est identifié, avec une spatule blanche retrouvée blessée le 2 janvier, dans la réserve naturelle de Moëze-Oléron en Charente Maritime. Dans l’incapacité de voler et dans un état de maigreur anormal, l’oiseau a été capturé par un garde pour être soigné. Une radiographie a révélé la présence de 6 plombs de chasse et de 3 fractures. Visiblement touchée depuis 2 à 3 jours, la spatule blanche a succombé hier à ses blessures.
La ligue de protection des oiseaux (LPO), gestionnaire de la réserve, a condamné 'le comportement inacceptable de certains chasseurs qui contribuent ainsi à dégrader la biodiversité', et rappelle que la spatule blanche est une espèce intégralement protégée en France avec moins de 200 couples nicheurs dans l’hexagone, dont 4 à 6 en Charente-Maritime.

Notons que cet oiseau ne peut être confondu avec aucune autre espèce. Entièrement blanc, avec un bec à bout spatulé caractéristique, c’est un échassier à longues pattes, long cou et long bec, d’une envergure de 1,20 à 1,35 m. Fréquentant les zones humides littorales, où elle se nourrit de petits poissons, mollusques ou crustacés, la spatule blanche est migratrice et passe l’hiver principalement en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mauritanie).
L’espèce fait l’objet depuis une vingtaine d’années d’un plan de sauvegarde international, initié par les ornithologues néerlandais. Dans ce cadre, en 1991, la réserve naturelle des marais de Moëze a bénéficié d’un don néerlandais de 38 000 euros, afin de restaurer les habitats aquatiques favorables aux haltes migratoires et à l’hivernage des spatules. Les résultats ont dépassé les espérances de la LPO, avec des effectifs de passage multipliés par dix (plus de 500 individus).


et ça continue il y a quelques mois l'ortie devenait interdite d'usage en France pour la culture bio. Après de nombreuses protestations on croyait naïvement que le bon sens avait triomphé. Eh bien non, il n'a pas triomphé et les trusts qui veulent absolument nous empoisonner la vie ont repris l'avantage. En pleine campagne présidentielle c'est significatif. Voici les faits tels que nous les rapporte Pascal Farcy un proche de Gérard Farcy dont nombre de nos lecteurs écoutent les conseils sur France Bleu le samedi matin.

28-12-2006
Les semences anciennes et le président de Kokopelli condamnés
Les semences potagères anciennes font partie de notre héritage à tous, or, aujourd'hui, mis à part chez quelques petits producteurs et/ou distributeurs disséminés ici et là, il est difficile de s'en procurer. L'Association Kokopelli, qui propose plus de 1 200 variétés anciennes de légumes, fleurs et céréales issues de l'agriculture bio, vient de perdre un procès en appel et se trouve condamnée à plusieurs milliers d'euros d'amende au titre de la non-inscription sur le catalogue officiel de certaines semences qu'elle diffuse.

Si historiquement, le 14 mars 2006, le tribunal d'Instance d'Alès avait relaxé Dominique Guillet (président de l'Association Kokopelli) et débouté le GNIS (1) et la FNPSP (2) de l'ensemble de leurs demandes, ces 2 organismes avaient fait appel, néanmoins l’avocat général, à l’audience du 31 octobre 2006, avait considéré celui-ci comme non recevable. Cela n'a visiblement pas été le sentiment de la Présidente de la Cour d’Appel de Nîmes qui, le 22 décembre, a condamné l'association et son président, Dominique Guillet, à 17 130 euros d'amende, en reconnaissant, en outre, ce dernier coupable de mettre sur le marché des 'semences de variétés non inscrites' au catalogue.
Pour l'association, ce verdict a des '... des relents d’une « justice » que l’on pourrait croire sous influence ... A travers cette condamnation, tous les jardiniers passionnés par la variété au jardin, par la variété des goûts, des formes, des couleurs, tous ces jardiniers qui construisent en conscience les jardins du futur sont atteints dans leur liberté. Nous ne sommes pas dupes, le jugement de Nîmes est une insulte à la diversité de penser. Il fait le lit des technologies mortifères et restrictives ; il oppose la Vie, dans toutes ses grandeurs, à la morbidité la plus profonde.'

Face à cette situation, l'association Kokopelli se pourvoit en Cassation et va assigner l'Etat français devant la Cour Européenne de Justice. En effet, de nombreux textes de la communauté européenne ou mondiaux (traité de Rome, FAO…) insistent sur l’extrême urgence et importance à préserver le patrimoine cultivé de l’humanité.
Par ailleurs, sachant que pour être légalement commercialisée, une variété potagère doit être inscrite sur le catalogue officiel des espèces et variétés de légumes, Kokopelli entend proposer au GNIS la création d'un répertoire libre et gratuit pour les semences anciennes, à l'inverse du catalogue officiel qui est payant (3).

Pascal Farcy
(1) GNIS Groupement national interprofessionnel des semences et plants
(2) FNPSP Fédération nationale des professionnels de semences potagères et florales
(3) Le coût de l’inscription au catalogue officiel, pour une variété de céréales, s'élève à plus de 8 000 € pour les 10 premières années. Ce coût prohibitif empêche l'inscription des variétés anciennes, très nombreuses, par les petits producteurs ou les associations et ne peut-être supporté que par des multinationales telles Monsanto et autres spécialistes des OGM et/ou plants trafiqués.


les dernières infos de 2006 ou les premières de 2007
Edito
Nous démarrons la nouvelle année en présentant nos meilleurs voeux écologiques à tous nos fidèles lecteurs où qu'ils soient dans le monde. L'analyse statistique de fréquentation du site montre que vous êtes nombreux à lire la rubrique écologie, elle va donc être renforcée en 2007.

Que se passe-t-il en ce moment sur le front de l'environnement? Le point essentiel en France est le pacte écologique de Nicolas Hulot qui a déjà été signé par 437874 personnes en ce matin du 5 janvier. Alors pourquoi pas vous? Ecoutez Nicolas, lisez ses propositions et engagez-vous pour la sauvegarde de notre environnement, c'est essentiel. Ce n'est pas dans 10 ans qu'il faudra se réveiller mais aujourd'hui.


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