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version initiale 2002
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dernière mise à jour
22 mars 2013

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capteurs de température

troisième partie (3/7)

capteurs à résistance métallique
le platine
thermistances
des matériaux peu stables
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capteurs à résistance métallique

La plupart des métaux présentent un coefficient de température de la résistivité de l'ordre de 3.410-3/°C. Trois matériaux sont principalement utilisés à l'état de résistance en raison, d'une part, de leur linéarité et d'autre part, de leur facilité de mise en oeuvre : ce sont le cuivre, le nickel et le platine. Les valeurs normalisées à 25°C, sont 50 pour Ni et 100 pour Pt .

Fig. évolution de la résistance relative en fonction de la température pour les matériaux exploité

En réalité depuis les années soixante l'impérialisme américain a quasiment imposé la résistance de platine, ce n'est pourtant pas le matériau le plus intéressant. En effet aux basses températures (moins de 200°C) le nickel présente une bien meilleure tenue mécanique ce qui permet la réalisation de résistances nues (c'est à dire non enrobées) donc de temps de réponse infiniment plus court. En outre son coefficient de température est presque le double de celui du platine, gage d'une plus grande sensibilité. Le nickel, matériau français grâce à la Nouvelle Calédonie, a d'ailleurs été le matériau privilégié dans toute l'Europe avant la seconde guerre mondiale et jusque vers 1960. Un second matériau serait plus performant que le platine jusqu'à des températures dépassant les 800°C, il s'agit tout simplement de l'or qui a un comportement réellement linéaire de 4K à sa température de fusion (1063°C), mais jusqu'en 1973 l'or était tabou aux USA et donc inemployable technologiquement d'où le choix du platine (produit aux USA à la différence du nickel).

Mais la purification du platine est très délicate et son comportement n'est pas linéaire puisque sa résistivité varie selon une loi comportant non seulement un terme du premier ordre, mais un terme du second et du troisième ordre de signes opposés.


La conséquence en est que la résistivité du platine ne varie pas exactement linéairemant avec la température et même qu'elle oscille au delà de 600°C ce qui interdit son emploi dans cette plage de température (puisque pour la même valeur de résistance on peut avoir trois températures différentes ainsi que le montre la figure ci-dessous).


On notera d'ailleurs qu'il existe 3 sortes de standard de résistances de platine dont les caractéristiques sont légèrement différentes. Si tous ont une résistance de 100,00 à 25°C, les standards dits industriels ont les moins bonnes performances en terme de précision et linéarité.


les divers standards (source Measurement Instrumentation & sensors handbook) I immersion, S surface, A air

Deux types de présentation sont utilisés,

La figure ci-dessous présente un exemple de résistance de platine, destinée à des applications industrielles (fours), qui bénéficie d'une présentation mécaniquement beaucoup plus résistante que la présentation en ampoule de verre, mais n'est guère plus efficace en ce qui concerne le temps de réponse.



thermistances

Les matériaux, de type semiconducteur, à base d'oxydes métalliques (principalement de cobalt en mélange avec diverses terres rares) présentent des coefficients de température très négatifs.
RT = a exp(b/T)
avec b de l'ordre de -0.05/°C, et a lié à la géométrie et pouvant être relativement important ce qui permet l'obtention de toutes valeurs entre 0 et 10M, avec un capteur pouvant être très miniaturisé.


Fig. exemple de thermistance disque et de thermistance perle

Les inconvénients sont évidemment la non linéarité, le coût très variable selon la tolérance demandée et la stabilité dans le temps (une thermistance stockée à 25°C dérive de 1% par an dans le meilleur des cas ce qui implique des réétalonnages fréquents des dispositifs les utilisant). De plus leur plage de température est limitée à 200°C et il est indispensable de tenir compte de l'échauffement du à l'effet Joule dans les résultats).


Fig. exemple de caractéristiques de thermistances