généralités
C'est le système
de couplage le plus employé en radio-électricité. Il résulte
d'un échange de flux magnétique entre deux bobinages isolés
électriquement l'un de l'autre (primaire, secondaire)
Si le primaire
est parcouru par ip = Ip sin
t
un flux de même forme est produit par les spires de ce bobinage, flux
dont une fraction coupe les spires du bobinage secondaire. Si M est le coefficient
d'induction mutuelle entre les deux bobinages, il apparait aux bornes du secondaire
une fem induite
soit, en utilisant la notation complexe,
Si le secondaire
est un circuit fermé, la fem es va engendrer un courant is
lequel produit à son tour un flux dont une fraction induit dans l'enroulement
primaire une fem ep telle que 
équations
fondamentales
Appelons E
la fem du primaire, Zp et Zs les impédances du
primaire et du secondaire (non couplées). On peut alors écrire
(loi de Kirchhoff)
On en déduit
immédiatement Is = f(Ip) et en reportant dans l'expression
de E on obtient 
La présence
du secondaire couplé au circuit primaire se traduit donc par une modification
de l'impédance de celui-ci et le schéma équivalent du primaire
devient :
 |
tandis
que la relation Is = f(Ip) conduit pour le secondaire
au schéma ci-contre |
 |
coefficient
de couplage
Si np
et ns sont le nombre de spires des enroulements p et s, Lp
et Ls les coefficients de self inductance, on peut montrer si l'on
appelle ls et lp les inductances de fuite que
de même que 
d'où
l'on déduit facilement 
Et si l'on ramène toutes les fuites au primaire en supposant ls
= 0, on obtient l'inductance totale de fuite
Np telle que
soit
ce sont
les coefficients de Boucherot. On caractérise parfois le couplage
par le coefficient de dispersion de Blondel
ou le coefficient de couplage
notons que Np = s Lp
transformateur
industriel (transformateur d'alimentation)
En dehors des relations précédentes, on peut faire intervenir la
présence d'un noyau de fer qui canalise les lignes d'induction. Si l'on
appelle
le flux utile et R la réluctance
du circuit magnétique, la loi d'Hopkinson nous permet d'écrire
une relation supplémentaire du type 
Très souvent on néglige la réluctance et les pertes, on
a alors ce qu'on appelle un transformateur idéal
défini par
 |
d'où
on tire en posant m = ns/np
et le schéma équivalent à un transformateur parfait
alimentant une charge Zu soit Us = ZuIs |
d'où
tout se
passe comme si on avait
Z'u = Zu/m2
directement au primaire |
Si l'on tient compte de
la réluctance, le reste étant supposé idéal, en
circuit secondaire ouvert (is = 0)
(en régime sinusoidal f = fm
sin
t d'où up
= np
mcos
t
puisque
up = npdf/dt,
si
Up = n
m
est constant il vient immédiatement que
m
est constant, c'est à dire indépendant de la charge)
pour I
s = 0 ça donne

or

La mesure de
I
p0 conduit donc à la connaissance de R
m
le schéma
équivalent est alors :


cas général
On tient compte
en outre des inductances de fuite et de la résistance du fil constituant
les enroulements. Or à vide

et

d'où
le schéma équivalent

avec 
En ramenant toutes les fuites au primaire on obtient le schéma ci-dessous
utilisé pratiquement car s peut être obtenu
par une mesure en court circuit.
circuit
couplé à secondaire accordé (transformateur de liaison)
Lp
<< Rp
On emploie
une capacité Cs
Le circuit secondaire est équivalent à un circuit RLC dans lequel
Is varie comme dans ce dipôle avec une résonance pour
LsCs
02
= 1
Lp
# Rp
Dans ce
cas l'allure générale du phénomène est la même,
mais alors
n'est
plus négligeable et constitue un terme capacitif, ce qui entraine un
décalage vers les plus hautes fréquences du maximum de Is
et un affaiblissement de celui-ci.
Transformateur
à primaire et secondaire accordés
On rajoute, par rapport au cas précédent une capacité Cp
en série avec le primaire de telle sorte que la résonance se produise
pour la même valeur de
au primaire
et au secondaire. A la résonance Zs=Rs
et donc
est une
résistance pure. Si elle est égale à Rp la transmission
de puissance est maximale et le rendement atteint 50%. Ceci se produit pour
un couplage moyen. Si M est faible le primaire se comporte presque comme s'il
était seul, au secondaire on observe alors un maximum de Is
assez pointu mais d'amplitude faible. Par contre à fort couplage les
réactances ramenées entrainent une forte compensation à
la résonance et donc une réduction importante de Ip
à cette fréquence.


Notons que les variations de Us sont assez voisines (comme allure
en 1ère approximation) de celles de Is en fonction de
et du couplage.
Remarques
complémentaires
Le circuit
précédent peut être considéré comme un quadripôle
dont le schéma équivalent serait en T

On écrit alors
avec

Ces équations permettent d'ailleurs de déterminer m, en effet
à vide Is = 0 entraine
et si Rp est << Lp
on a sensiblement
On peut noter aussi qu'à
secondaire ouvert la relation donnant Us conduit à une détermination
aisée de M puisqu'alors
.
Il suffit donc de mesurer Us et Ip
Notons l'existence d'une
capacité parasite entre les deux enroulements qui modifie très
légèrement le couplage (en l'augmentant généralement).