force de
Laplace
Oersted,
en 1819, observa qu'un courant électrique passant dans un conducteur
rectiligne provoque la déviation d'une aiguille aimantée. Ampère
quelques mois plus tard expliqua ce phénomène et donna la formule
de la force élémentaire qu'une portion de conducteur parcourue
par un courant exerce sur un conducteur parallèle parcouru lui aussi
par un courant. Enfin Laplace comprit que cette propriété était
caractéristique de l'espace ou se trouve le conducteur, propriété
que l'on appelle induction magnétique B.
Finalement on peut écrire que la force dF s'exerçant sur l'élément
de longueur dl parcouru par un courant I s'exprime par la loi
qui porte depuis le nom de loi de Laplace
=
BIdlsin
...
Cette force
est dirigée selon la règle des 3 doigts de la main droite.
Si l'élément de courant se déplace en translation d'une
distance dx, le travail correspondant sera
= IBdScos
=
IdF où dF est le flux coupé par dl.
Il en résulte qu'un circuit fermé parcouru par un courant I et
subissant un déplacement fini lui faisant couper un flux
F
lié à un champ électromagnétique développe
un travail I
F.
Si le circuit comporte n spires, la variation de flux embrassé sera multipliée
par n.
Principe
du flux maximal : tout circuit parcouru par un courant tend à embrasser
le maximum de flux. La position correspondant à ce flux maximal est à
énergie potentielle minimale. C'est donc une position d'équilibre
stable, ce que l'expérience d'Oersted avait montré.
Les conséquences
de ce principe sont multiples et expliquent nombre d'applications, par exemple
le déplacement des armatures d'un électro-aimant qui correspond
à une augmentation du flux.
Considérons
maintenant un cylindre en métal capable de tourner autour de son axe
et placé entre les pôles d'un aimant. Supposons qu'il porte suivant
ses génératrices des encoches garnies de portions de conducteurs
(tels le brin AB) reliées entre elles et à une source extérieure
de telle sorte qu'elles soient parcourues par un courant électrique.
Compte tenu de la géométrie du dispositif il est clair que les
lignes d'induction perpendiculaires au fer du cylindre sont radiales (dirigées
vers l'axe du cylindre) donc perpendiculaires aux brins
quel que soit celui considéré, il s'ensuit que chaque brin va
être soumis à une force tangentielle.
Supposons maintenant que lorsqu'un brin franchit la ligne neutre xy, c'est à
dire la position correspondant à une inversion du champ pour le brin
considéré, nous sachions simultanément inverser le sens
du courant parcourant ce brin. La loi de Laplace nous indique alors que la force
va s'exercer dans le même sens. En d'autres termes tous les brins
de gauche sont parcourus par un courant de sens inverse à ceux de droite,
mais comme le champ magnétique est aussi inversé l'ensemble des
brins seront soumis à des forces de même sens qui vont donc engendrer
un couple dont il résultera que le cylindre va tourner de manière
continue : on vient de créer un moteur électrique,
c'est à dire un dispositif dans lequel de l'énergie électrique
se transforme en énergie mécanique.
induction
électromagnétique
Rappelons
quelques résultats classiques. L'induction ainsi qu'on l'a vu dépend
de la source de champ, mais aussi du milieu c'est à dire de sa perméabilité.
 |
Dans le vide B=µ0H |
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dérive d'un potentiel |
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a un flux conservatif |
 |
|
 |
a une circulation |
|
exerce sur un élément Idl une force |
 |
soit CB=µ0I |
F = B I dl sina |
Lorsqu'on est dans un milieu autre que le vide la perméabilité
absolue devient µ = µrµ0 et B = µH.
On peut montrer que µ r= 1 +
où
représente la susceptibilité magnétique
du matériau
production
de fem et courant électrique sinusoïdaux
champ
uniforme
...
Considérons
dans le plan zOx, à t = 0, une spire de cuivre rectangulaire ABCD, de
surface S (projection BC) susceptible de tourner autour de l'axe zOz' et placée
dans un champ uniforme d'induction B suivant Oy et animée d'un mouvement
de rotation de vitesse angulaire
.
Embrassant un flux variable (F = BScos
)
elle est le siège d'une fem induite e = - dF/dt soit e
= BS
sin
t
force électro-motrice variant sinusoïdalement de valeur maximale
Em = BS
.
induction
B à répartition sinusoïdale
On dispose
maintenant un cylindre entre les pôles N et S d'un électro-aimant
(fig ci-dessus). L'induction dans l'entrefer sera à répartition
sinusoïdale si la courbe de cette induction en fonction de la distance
du point considéré à un point d'origine M0,
mesurée sur la périphérie du cylindre est une sinusoïde.
Dans ces conditions, un cadre ABCD de longueur utile l = AD tournant
avec une vitesse tangentielle uniforme v, ou angulaire
,
sera le siège d'une fem e = 2Blv soit puisque B = Bm
sin
= Bm sin
t,
on retrouve e = Em sin
t.
Pour des raisons pratiques
et de coût c'est ce second procédé qui est retenu dans
les alternateurs.
Petite question: avez-vous lu avec attention la page d'accueil de ce site?
Non...c'est dommage car vous y découvrirez bien plus d'informations
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