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![]() 9 pages à l'impression |
version
initiale 2002 |
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dernière
mise à jour 22 mars 2013 |
première partie (1/3) : notions de radioactivité
que
chacun devrait connaitre |
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les
doses de radiation |
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a,b,g,
neutrons |
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La transformation spontanée d'un radionucléide en un élément plus stable s'accompagne toujours d'émission de particules caractéristiques de la transition nucléaire subie.Cette transition s'effectue avec une probabilité caractéristique du nucléide selon une loi de type
C'est ce qu'on appelle la radioactivité naturelle, découverte par Henri Becquerel en 1896 sur l'uranium. Par contre des réactions nucléaires de synthèse qui impliqueraient le choc de deux noyaux sont impossibles naturellement sur terre, elles ne peuvent se produire que lorsqu'on met en jeu des quantités d'énergie gigantesques c'est à dire dans les étoiles, quelquefois à la limite de l'atmosphère par le biais de rayons cosmiques très énergiques (quelques milliards d'électron-volts) et dans les processus artificiels (accélérateurs de particules et bombes atomiques). Nous ne les considérerons pas ici.
transition
d'où l'on tire aisément la période T du radionucléide, qui représente l'intervalle de temps pendant lequel la moitié des noyaux initiaux subissent une transition nucléaire T = Log2/log[no/n(t)] =t
période
activitéUne autre notion importante est celle d'activité At, c'est à dire le nombre de transitions par unité de temps
3.6106 g | 238U |
1g | 226Ra |
12.310-3g | 137Cs |
quelques chiffres : sources de radioactivitéLe Becquerel Bq = 1 transition /s, est l'unité légale d'activité;.
1 homme de 70 kg | 7000 Bq environ (dont 1/3 de 14C et le reste de 40K des os) |
1 kg de poisson =100 g de café | 100 Bq |
1 l de lait | 80 Bq |
1 kg de granite | 1000-8000 Bq |
1 kg d'uranium | 25.106 Bq |
1 kg de déchets nucléaires vitrifiés après 50 ans | 10 12 Bq |
La Curie est l'activité de 1g de radium, c'est souvent encore l'unité pratique d'activité. le Gray est l'unité de dose absorbée, il mesure la quantité de radiation absorbée par la matière
1Gy = 1 Joule/kg de matière Le Rad = 10-5 Joules = 100 ergs est l'ancienne unité de dose de rayonnement, c'est la dose de rayonnement qui cède une énergie de 100 ergs à 1g de matière quelconque (1 Rad=10-2 Gy). rad signifie radiation absorbed dose. Théoriquement le rad est illicite, mais pratiquement c'est toujours l'unité employée. Outre la dose absorbée on caractérise la dose equivalente c'est en fait la dose absorbée multipliée par un facteur de pondération du rayonnement, on l'exprime en sievert et plus fréquemment en millisievert. Cela permet de prendre en compte les effets différents des divers types de rayonnement. Le Rem est l'ancienne unité de dose équivalente, c'est la dose de rayonnement qui produit les mêmes effets biologiques qu'1 rad de rayons X. Par suite 1 Rem = 1 Rad * facteur biologique dépendant de la radiation en jeu. la dose efficace prend en outre en compte le tissu soumis à la radiation. On l'exprime aussi en sievert, c'est la dose équivalente multipliée par un nouveau facteur de pondération tissulaire. Après de nombreuses réunions internationales, les experts semblent s'être mis d'accord sur ce facteur de pondération en examinant la gravité des cancers induits par les diverses sources de rayonnement.
radiation | énergie | facteur multiplicateur |
photon ![]() |
qcq | 1 |
électrons ![]() |
qcq | 1 |
protons | >2.5MeV | 5 |
![]() |
qcq | 20 |
neutrons | <10keV | 5 |
neutrons | 10keV-100keV | 10 |
neutrons | 100keV-2MeV | 20 |
neutrons | 2MeV-20MeV | 10 |
La norme actuelle interdit de dépasser 1mSv/an pour un adulte en terme de radioactivité ajoutée à la radioactivité naturelle. On admet généralement qu'une dose d'irradiation cumulée de 10000mSv en une ou plusieurs fois conduit au décès de l'irradié, mais en médecine et sur une zone très localisée on peut appliquer jusqu'à 104 rems/an.
quelques chiffres issus de documents du CEA :
origine du rayonnement | quantité absorbée en mSv/an |
cosmique (soleil, galaxies) | 0.37 (essentiellement gamma) |
interne (homme naturel + alimentation) | 0.37 (béta) |
tellurique | 0.7 (gamma) à Rouen |
radon (air) | 1.3 (alpha) |
artificielle (médecine, nucléaire, militaire) | environ 1 |
Le MeV = 15.910-14 Joule équivalent à 4.510-20 kW/h Le Röntgen R est la quantité de rayonnement X ou qui produit dans 1cm3 d'air une ionisation de charge égale à 1/3.109 coulomb.
Radiations nucléaires
On caractérise l'atténuation d'un faisceau de rayons a selon une loi de type I = Io exp(-kx) où x est l'épaisseur parcourue, et Io l'intensité initiale du faisceau à l'entrée du matériau.soit du type ionisation (un électron est alors libéré avec une grande énergie cinétique et peut conduire à une émission secondaire) soit de type excitation avec émission finale d'un photon.
Pour une source donnée, le spectre d'énergie desRappelons qu'un neutrino serait une particule élémentaire de masse et de charge nulles, mais de spin 1/2 (et -1/2 pour l'antineutrino), particule déterminée par la théorie et supposée intervenir dans nombre de phénomènes nucléaires, en particulier au niveau des étoiles et des trous noirs, mais dont on n'a pu expérimentalement prouver l'existence à ce jour, puisque la seule méthode d'identification d'une particule élémentaire consiste à en dévier la trajectoire grâce à un champ de forces (électrique ou magnétique) ce qui est inapplicable dans ce cas!
Cependant, il faut tenir compte des interactions avec le matériau qui entraînent une trajectoire en ligne brisée et même une rétrodiffusion pouvant atteindre 30% des particules incidentes. Ce phénomène qui dépend à la fois du matériau et de la profondeur atteinte par les particules est utilisé à des fins de mesure (en particulier lors de la mesure d'un revêtement de surface de numéro atomique très différent du support et bien sûr d'épaisseur inférieure à la pénétration dans ce matériau.98 mm pour l'air, 12.5 mm pour le Plexiglas, 50mm pour l'aluminium.
137Cs --> 137Ba + 0.6 MeV période 33 ansL'interaction avec la matière seffectue selon 3 processus différents :
60Co --> 60Ni ++ 1.3 et 1.2 MeV période 5.5 ans.
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La pénétration desLeffet Compton : un électron de latome est projeté, en même temps quil apparait un photon diffusé dénergie plus petite que celle du rayonnement incident. Notons que si ce photon est encore assez énergétique il pourra provoquer un nouvel effet Compton lors de la rencontre d'un autre électron.
Le photonarrive avec une énergie h
, heurte l'électron et l'envoie dans une direction faisant un angle
avec sa direction initiale tandis qu'un nouveau photon de fréquence plus faible est émis avec un angle
. La conservation de la quantité de mouvement et de l'énergie permet d'évaluer les angles
et
en fonction des longueurs d'onde des deux photons.
Leffet de matérialisation : le photon disparaît mais donne naissance à deux électrons, lun positif, lautre négatif qui sont lancés dans le milieu. Cet effet se produit préférentiellement pour les de très haute énergie. Le positon disparait très vite par rencontre avec la matière en donnant une émission d'énergie et ce phénomène n'est identifiable en pratique que dans les grands accélérateurs de particules.
Le processus photoélectrique est assez complexe : le photon est absorbé, son énergie h
libère un électron des couches profondes avec une énergie We = h
-Wl1. Ensuite le trou est comblé par un électron plus périphérique dont l'excès d'énergie est lui même émis sous forme de photon X tel que
hx = Wl1 - Wl2. Ce processus se produit pour des g de relativement faible énergie.
On utilisera les83 m d'air, 100 mm d'eau, 15 mm de fer.
Mais en pratique cette réaction est rare, car, le plus souvent, un neutron libre va être capturé par un noyau proche et conduire à une réaction de fission (centrale nucléaire).Le lithium, le bore et le béryllium matériaux légers, émettent spontanément des neutrons sous l'effet de
Un détecteur de radioactivité va délivrer une impulsion électrique lorsqu'une particule interagit dans la partie sensible de son volume utile. On va donc soit compter les impulsions, soit mesurer leur amplitude. Dans l'emploi industriel d'une source de radio-isotope, il faut tenir compte de la période/activité de la source qui implique un réétalonnage fréquent. Lorsque la source a vu son activité décroître, il peut arriver qu'elle ne parvienne plus à activer le détecteur, ce n'est pas une raison pour la jeter n'importe où.