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dernière
mise à jour
30 janvier 2015 |
les savants
du XXème Siècle
Nombre de
personnalités citées ici sont en fait à cheval sur deux
siècles. Nous avons fait le choix de les placer, soit au 19ème,
soit au 20ème, selon que leur travail (ou découverte) essentiel
a été réalisé dans l'un ou l'autre siècle.
Alors que la période du 15ème au 16ème fut celle de l'infiniment
grand avec la mécanique céleste, les 17-18ème ont été
placés essentiellement sous le signe des mathématiques et de l'optique
ondulatoire, le 19ème consacré aux phénomènes macroscopiques
essentiellement en thermique et électromagnétisme, le 20ème
siècle est caractérisé, pour ce qui nous concerne, par
plusieurs faits majeurs : la compréhension et l'exploitation de l'infiniment
petit, c'est à dire de la constitution de l'atome et de la matière,
d'abord théorique (avant 1930 environ), puis dans les années soixante
la vérification (validation ou invalidation) de ces théories avec
quelques compléments phénoménologiques et théoriques
et enfin, depuis une trentaine d'années, l'exploitation technologique
intense de ces découvertes.
Certains
chercheurs encore en vie, et parfois ultra médiatisés, n'ont pas
été retenus ici, soit que leur notoriété soit due
à une compétence hors de notre champ d'intérêt
(et il y en a beaucoup), soit parfois qu'elle soit un tantinet usurpée
(il y en a heureusement beaucoup moins). Précisons que parfois la date
de décès (et même de naissance) n'a pas été
indiquée car elle est inconnue du rédacteur du site. Si, pour
l'un ou l'autre, vous connaissez cette date, merci de me faire signe, de même
si vous détectez une inexactitude.
Précisons
que nous avons indiqué, chaque fois que possible, l'itinéraire
professionnel du scientifique. Ainsi chacun pourra constater que la plupart
des "grands scientifiques" se sont beaucoup déplacés
avant de finir par se stabiliser, et que ces déplacements leur ont permis
de rencontrer les plus grands spécialistes du moment dans leur
domaine de prédilection et ainsi d'enrichir leur expérience
tout particulièrement pendant leur thèse ou juste après
la soutenance de celle-ci.
Alfven
(Hannes) : (Norrköping, 1908- Stockholm, 1995) astrophysicien suédois,
diplômé de l'université d'Uppsala où il présenta
une thèse sur les ondes électromagnétiques ultra-courtes,
il enseigna à l'Institut Royal de Technologie de Stockholm. En
1967, après un passage dans le Maryland et en Union Soviétique
il vient travailler dans les départements de génie électrique
des universités californiennes de San Diego. Il étudia le
plasma de la magnétosphère et découvrit les ondes
qui s'y propagent et qu'on nomment ondes d'Alfven, ce qui lui valut un
Nobel en 1970.
Par
ailleurs il ne croyait pas au Big Bang auquel il reprochait d'être
une pure théorie ne reposant sur aucune vérification expérimentale
et proposa une autre explication cosmologique connue sous le nom de modèle
d'Alfven-Klein |
Anderson
(Carl David) : (New York, 1905- San Marino CA, 1991) : physicien américain,
fils d'immigrés suédois, étudiant au Caltech où
il fera toute sa carrière, découvreur sous la direction
de Millikan du positon en 1932 lors d'une étude sur les rayons
cosmiques, prix Nobel (1936), puis, avec son premier étudiant Neddermeyer,
du méson aujourd'hui appelé muon, une particule subatomique
207 fois plus lourde que l'électron (1937). Il travaillera aussi
un temps sur les fusées pendant la seconde guerre mondiale. |
Appleton
(sir Edward Victor) : (Bradford, 1892- Edinbourg, 1965) physicien anglais.
Etudiant à Cambridge sous la responsabilité de Rutherford
et JJ.Thomson. Après la première guerre mondiale il se consacre
à la physique de l'atmosphère au Labo Cavendish, puis à
Trinity College, Londres une douzaine d'années et enfin à
nouveau Cambridge en 1936. C'est en 1924 qu'il commence ses expérimentations
sur la haute atmosphère qui le conduisent à mesurer par
le biais de la réflexion d'émissions radio l'altitude de
l'ionosphère, Nobel 1947. Il participa aussi à la mise au
point du radar et supervisera les recherches britanniques autour de la
bombe atomique |
Arsonval
(Arsène d') : (La Borie/Haute Vienne, 1851- id., 1940) physicien
et docteur en médecine français, adjoint de Claude Bernard
au Collège de France qui perfectionna le galvanomètre et
le téléphone, et s'intéressa vivement aux applications
thérapeutiques des courants de haute fréquence. Membre de
l'Académie de Médecine (1888) et de l'Académie des
Sciences dès 1894. |
Auger
(Pierre) : (Paris, 1899-id, 1993) physicien français qui découvrit
vers 1923 l'effet qui porte
dorénavant son nom dont l'intérêt n'apparut pas à
l'époque, mais qui aujourd'hui est la base des procédés
de contrôle en ligne des processus de fabrication de composants
électroniques. Pierre Auger est l'exemple type du savant qui aurait
mérité un Nobel et qui a été oublié
et ne figure même pas dans les dictionnaires .
Il fut professeur
à la Sorbonne dès 1937, travailla pendant la guerre sur
des problèmes d'énergie atomique aux USA, participa ensuite
à la création du CEA, du CERN, puis du CNES qu'il présidera
jusqu'en 1963 avant de prendre la direction de l'ESO (European Space Organisation).
Il fut membre de l'Académie des Sciences de 1977 jusqu'à
sa mort. Pierre Auger a aussi beaucoup travaillé sur le rayonnement
cosmique, l'un des observatoires spécialisé de la région
de Mendoza dans la Pampa Amarilla près des Andes argentines porte
d'ailleurs son nom. Pour mémoire cet observatoire international
comporte 1600 détecteurs répartis sur une surface de plus
de 3000km2. |
Baird
(John Logie) : (Helensburgh, 1888- Bexhill, 1946), cet écossais
n'acheva jamais ses études universitaires initiées à
Glasgow et interrompues par la première guerre mondiale, ce qui
ne l'empêchera pas d'être un pionnier de la télévision
dès 1924, dont il montra les premières images couleurs dès
1928 et assura le première transmission à longue distance
(dès 1927 entre Londres et Glasgow, puis l'année suivante
entre Londres et New York). Après 1937, son système électromécanique
fut remplacé par le système purement électronique
de EMI-Marconi. Mais Baird continua à améliorer les systèmes
de télévision en présentant en 1944 un écran
couleur purement électronique de qualité semblable à
nos écrans actuels. Précisons que son génie inventif
s'exerça aussi dans divers autres domaines tels les fibres optiques,
le radar et et la vision nocturne par IR. |
Bardeen
(John) : (Madison/Wisconsin, 1908- Boston, 1991) physicien américain,
il obtint un diplome d'ingénierie électrique de l'université
de Madison en 1928. De 1930 à 1933 il suivit son professeur de géophysique
Leo J. Peters au centre de recherche Gulf à Pittsburgh mais la recherche
pétrolière ne le passionne pas et il préfère intégrer
le département de physique mathématique de Princeton où
il s'intéresse à la physique du solide ce qui l'amène à
faire un Ph.D sur la cohésion et la conduction électrique des
métaux (1936). Après des séjours dans divers universités
et organismes il entre aux Bell Labs après la guerre dans le service
de physique du solide où il va étudier les semiconducteurs ce
qui lui vaudra le prix Nobel en 1956 pour la réalisation du premier transistor
en germanium (en 1948) avec William Schockley et W.H. Brattain. Dès 1951
il revient à l'université de l'IIlinois et c'est là qu'il
obtiendra son second Nobel en 1972 avec ses collègues Cooper et Schrieffer,
pour la théorie de la supraconductibilité (proposée en
1957).
Blackett
(Patrick) : (London, 1897- id., 1974) physicien anglais, gradué
à Cambridge en 1921; comme nombre de savants britannique il travailla
d'abord une dizaine d'année au Laboratoire Cavendish. Spécialiste
des rayons cosmiques qu'il a étudiés, à l'université
de Manchester, grâce à un compteur de son invention , qui
lui permit de confirmer l'existence du positron, il obtient le Nobel en
1948. Il tenta ensuite sans succès d'établir une théorie
unifiée de l'électromagnétisme et de la gravité.
Il réussit néanmoins grâce à ses magnétomètres
ultra-perfectionnés à mettre en évidence la dérive
des continents et à initier ce qu'on désigne sous le vocable
de paléomagnétisme. L'un des bâtiments de l'Imperial
College à Londres porte son nom en souvenir de l'époque
où il en fut Chef du Département de Physique avant de devenir
Président de la Royal Society en 1965. |
Blanc-Lapierre(André)
: ( 7 juillet 1915 - 14 décembre 2001) physicien français,
électronicien Membre de l’Académie des sciences dès
1970. Il effectua sa thèse à l'école Normale Supérieure
sur le thème de l' Étude expérimentale de l’effet
de grenaille pur, Application à l’amplification des courants
photoélectriques très faibles, ce qui l'amena un peu
plus tard à entreprendre une thèse de mathématiques
à propos des fonctions aléatoires soutenue en 1945 et point
de départ d'un ouvrage sur lesdites fonctions qui fait toujours
autorité aujourd'hui. Ses travaux sur la théorie du signal
et de l'information seront initiés entre 1950 et 1960 lors de son
séjour comme Professeur à l'Université d'Alger. Ses
travaux sur la cohérence optique, publiés en 1954, ne furent
reconnus que bien après le développement universel du laser.
Après son passage à Orsay où il s'intéresse
au développement de l'accélérateur linéaire
il devient directeur de Supélec et l'artisan de son déménagement
hors de Paris (1976) et bien sûr de la création de son laboratoire
de signaux et systèmes dont il confia la direction à son
ami Bernard Picinbono, mais où il continua ses recherches jusqu'en
2001. |
Blondel
(André) : (Chaumont, 1863- 1938) Ancien élève de
Polytechnique il devient d'abord Inspecteur Général des
Ponts et Chaussées. Physicien français inventeur de l'oscillographe
(1893) et des radiophares. Membre de l'Académie des Sciences (1913).
Il effectua de nombreux travaux sur les ondes radioélectriques
et les alternateurs, ainsi que les moteurs asynchrones. Il est l'un des
pionniers du transport de l'énergie électrique à
grande distance et à très haute tension. Il proposa l'installation
du barrage de Génissiat et de son usine hydroélectrique. |
Bode
(Henrik Wade) : (Madison,Wi 1905- Cambridge Mass. ,1982)
physicien américain, Bachelor of Arts and Masters de l'Université
de l'Ohio. Puis ingénieur aux Bell Labs où il s'intéresse
à la théorie des réseaux et aux communications à
longue distance. Ph.D à l'Université Columbia en 1935. Auteur
d'un ouvrage devenu un classique du genre Network Analysis and Feedback Amplifier
Design en 1945. Continuant à travailler aux Bell Labs il s'en retire
en 1967 avec le titre de Vice-Président chargé des affaires militaires,
pour aller professer à Harvard.
On lui doit évidemment
beaucoup de publications sur les filtres,, mais aussi une représentation
des fonctions complexes, dite diagramme de Bode. |
Bohr
(Niels) : (Copenhague, 1885- id., 1962) physicien danois, prix Nobel 1922
pour sa contribution à la théorie concernant la structure
de l'atome intégrant la structure planétaire de Rutherford
et la théorie des quantas de Planck. Son interprétation
de la mécanique quantique lui valut une relation houleuse avec
Einstein. On sait rarement que c'est en examinant la lumière émise
par un filament chauffé que Niels Bohr comprit que celle-ci n'était
pas aléatoire mais correspondait à un spectre bien significatif
de variation quantifiées de niveaux d'énergie des électrons
du matériau considéré. Il imagina conjointement la
notion de couche électronique. |
Born
(Max) : (Breslau, 1882- Göttingen, 1970) physicien allemand, auteur
d'une théorie électronique de l'affinité chimique,
prix Nobel 1954. Max Born a écrit un ouvrage remarquable sur la
structure atomique de la matière qui non seulement est une
référence mais en plus présente l'histoire de la
théorie de l'atome avec à la fois rigueur et simplicité.
En pratique, avec ses collaborateurs et élèves Werner Heisenberg
et Jordan, il a beaucoup contribué au développement de l'algèbre
de la mécanique quantique, en concurrence avec Dirac, d'une part,
et Schrödinger, d'autre part.
Ce fut aussi, à la fin de sa vie, un militant actif de la paix
et de l'éthique scientifique, fondateur du mouvement anti-nucléaire
avec Bertrand Russell. |
Bragg
(sir William Henry) : (Wigton, 1862- Londres, 1942) physicien britannique.
Etudiant au Trinity College de Cambridge, puis chercheur au laboratoire
Cavendish (1885), avant d'être nommé professeur à
l'université d'Adélaide jusqu'en 1909 où il revient
à Leeds, puis Londres (1915).Il s'intéressa à de
nombreux domaines, mais ce sont ses travaux avec son fils William Lawrence
(1913-1914) sur la diffraction des rayons X par les cristaux qui ouvriront
une nouvelle branche de la science et leur vaudront le .prix Nobel (1915).
Il est le constructeur du premier spectrographe à haute fréquence
lequel lui a permis l'analyse de la structure de nombreux cristaux. Il
a écrit de nombreux ouvrages dont évidemment An Introduction
to Crystal Analysis. |
Branly
(Edouard) : (Amiens,1844- Paris,1940) physicien français. En 1865
il entre à Normale Sup où il sera l'élève
de Louis Pasteur. Après un rapide passage au lycée de Bourges
il revient en 1869 à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes où
il commence à s'intéresser au rayonnement solaire, sa thèse
de doctorat, soutenue en 1873 traite de phénomènes électrostatiques.
En 1877 il reprend des études de médecine couronnées
en 1882 par une Thèse de doctorat sur le dosage de l'hémoglobine
et le traitement des malades anémiés. Tout en exerçant
la médecine il continue ses recherches en électricité
et découvre les radio-conducteurs et qui invente un cohéreur
basé sur le tube à limaille (1890) base pratique de la TSF
qui permit son réel développement et les démonstrations
de Marconi, puis de Ducretet. On lui doit quelques ouvrages de physique
et d'électricité (1895). Il fut l'un des premiers à
expérimenter la télécommande. En 1909 il obtient
le prix Nobel de physique. Il entra à l'académie des Sciences
en 1911. |
Brillouin
(Léonl) : (Sèvres, 1889- New York, 1969) Il entre à
Normale Sup en 1908. puis poursuit ses études à l’Institut
de Physique Théorique de Münich dirigé par Sommerfeld.
Il s'initier à la physique du solide au laboratoire de Max von
Laue. En 1913 il commence une thèse sur La théorie des
solides et des quanta (soutenue en 1920). En 1927 il participe au
cinquième congrès Solvay, qui marqua la naissance officielle
de la mécanique quantique.De 1928 à 1932 il enseigne à
la Faculté des Sciences de Paris avant d'être nommé
professeur de physique mathématique au Collège de France.Il
sera membre de l'Académie des Sciences (1921). On lui doit de nombreux
travaux sur la structure des solides et la radiotélégraphie
. IL a publié de nombreux ouvrages dont Recherches sur la structure
des cristaux et l'anisotropie des molécules; ainsi que Travaux
sur la relativité: les points singuliers de l'univers d'Einstein.
Ce fut un spécialiste de la mécanique quantique et de la
théorie des semi-conducteurs.
Les physiciens du
solide retiennent en particulier les "zones de Brillouin". |
Broglie
(Prince Louis de) : (Dieppe, 1892- Louveciennes, 1987) Ce physicien français
se vit décerner un prix Nobel exceptionnel cinq ans après
la présentation de sa thèse, c'est à dire en 1929,
pour sa théorie de la mécanique ondulatoire qui,
dans un texte magistral de 27 pages, unifiait quasiment l'ensemble des
travaux qui venaient pendant quelques décennies de révolutionner
notre perception de l'infiniment petit. En 1933 il obtint la chaire de
physique théorique de l'Institut Poincaré. Précisons
qu'il fut de longues années Secrétaire Perpétuel
de l'Académie des Sciences, après en avoir été
en 1933 le plus jeune membre, et en outre membre de l'Académie
Française à partir de 1944, honneur qu'il partagea, en tant
que physicien avec Louis Leprince-Ringuet. |
Caquot
(Albert) : (Vouziers,1881- 1976) fils d'exploitants agricoles, il entre
à Polytechnique à 18 ans et en ressortira dans le corps
des Ponts et Chaussées. Cet ingénieur français, responsable
de la construction de plus de 300 ouvrages d'art, a beaucoup travaillé
sur les problèmes d'élasticité et de résistance
des matériaux, on lui doit un ensemble de résultats concernant
le béton armé en particulier.Il fut l'un des pionniers de
la mécanique des sols ce qui l'amena à l'Académie
des Sciences en 1934. C'est lui qui construisit le premier pont en béton
armé à haubans (Donzère Mondragon 1952), l'usine
marée-motrice de la Rance, mais aussi la structure en béton
armé de la statue du Christ de Rio de Janeiro. Bien évidemment
il enseigna la résistance des matériaux durant de longues
années dans diverses grandes écoles. Il s'intéressa
aussi à l'aéronautique et occupera des fonctions importantes
au ministère de l'air tout en apportant une contribution technique
essentielle dans les perfectionnements du moteur à hélice,
des ballons captifs, la construction de la soufflerie de Meudon, aussi
bien qu'à la création de l'ONERA ou du CNES. |
Castaing
(Raymond) : (Monaco,1921 - 1988) physicien français.
Après son agrégation, il entre à l'ONERA en 1947,
pour y préparer sa thèse, Application des sondes électroniques
à une méthode d'analyse ponctuelle, chimique et cristallographique,
sous la direction d'André Guinier. On lui doit la sonde atomique
qui porte son nom et permet une analyse en surface des matériaux.
Le premier prototype de cette machine est toujours visible dans le hall
d'entrée de l'ONERA à Chatillon. Il participera aussi au
développement du spectromètre SIMS. Professeur à
l'Université d'Orsay il occupera diverses fonctions administratives
de direction à l'ONERA, au CNRS, entrera à l'Académie
des Sciences en 1977 et s'intéressera au nucléaire (aux
problèmes de gestion des déchets et à l'évaluation
du projet Superphénix) |
Chadwick
(sir James) : (Cheshire, 1891- Cambridge, 1974) physicien anglais, gradué
de l'Université de Manchester, après la première
guerre mondiale il rejoint l'université de Cambridge et bien vite
l'équipe du laboratoire Cavendish pour travailler sous la direction
de Rutherford, et y accomplir la transmutation de divers éléments
léger par bombardement avec des particules alpha, en vue d'études
sur la structure du noyau atomique. C'est alors qu'il découvrit
l'effet photoélectrique nucléaire, puis prouva celle du
neutron en 1932. Prix Nobel 1935. Ce travail était une pierre importante
dans le développement futur de la fission de l'uranium 235. Il
quitte alors Cambridge pour Liverpool puis pendant la seconde guerre mondiale
il travaille aux USA au projet Manhattan (développement de la bombe
atomique). Il reviendra en Angleterre ensuite pour terminer sa carrière
à Cambridge. Il a été annobli en 1951. |
Chambers
(R.G.) : (1924- ) physicien anglais, travaillant à Cambridge, puis
à l'université de Bristol en 1958 dont il sera doyen par
2 fois, et dont il est professeur émérite de physique depuis
1990. Son apport sur l'influence de l'épaisseur sur les propriétés
ohmiques des couches minces a été essentiel (1952). On lui
doit divers ouvrages dont electrons in metals and semiconductors. |
Claude
(Georges) : (Paris, 1870- St-Cloud, 1960) industriel français très
polyvalent qui s'intéressa à l'énergie des mers,
la fabrication d'explosifs, le transport de l'acétylène...On
retiendra surtout l'invention des tubes d'éclairage au néon
(1910) et un procédé de liquéfaction de l'air (1902)
qui sera à l'origine de la société l'Air Liquide.
Son expérience menée à Cuba pour démontrer
la faisabilité de la production d'électricité à
partir de la différence de température de l'eau de mer en
surface et en profondeur n'a jamais été exploitée. |
Compton
(Arthur Holly) : (Wooster/Ohio, 1892- Berkeley, 1962) physicien américain,
né dans une famille d'universitaires renommés. Il passa
sa thèse en 1916 à Princeton puis après quelque enseignement
dans le Minnesota, passa 2 ans chez Westinghouse avant de se faire attribuer
une bourse pour aller étudier en Angleterre à Cambridge
au fameux laboratoire Cavendish. En 1920 il revient à l'université
de Saint Louis (Missouri). C'est là qu'on lui doit la découverte
de l'effet Compton en 1923 (mais ses travaux et discussions avec Rutherford
lors de son séjour à Cavendish ont joué un grand
rôle dans la découverte), accroissement de la longueur d'onde
des photons X lorsqu'ils sont diffusés par les atomes légers
(rencontre d'un électron) qui lui vaudra le prix Nobel 1927. Il
a aussi étudié les rayons cosmiques et travaillé
sur la bombe atomique en impulsant le projet Manhattan. A partir de 1946
il administrera l'université de Saint Louis.
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Coolidge
(William David) : (Hudson/Mass., 1873- Schenectady, 1975) physicien américain.
Après ses études au MIT il vint continuer sa formation en
Europe à Leipzig. C'est là qu'il devint assistant de Drude
et rencontra Roentgen et commença à s'intéresser
aux rayons X. En 1899 il rentre à Boston. En 1905 il entre au nouveau
centre de recherche de General Electric à Schenectady.Il mit au
point la fabrication des filaments de tungstène (1906) ce qui n'était
pas évident car ce matériau n'est pas spécialement
ductile. Les premières lampes à filament de tungstène
n'apparurent sur le marche qu'en 1911. A la suite de sa rencontre avec
Roentgen, il n'avait pas oublié les RX et après son succès
avec le tungstène il y revint. Les premiers tubes à RX à
gaz avaient un comportement très aléatoire, c'est alors
que Langmuir était sur le point de découvrir l'effet themo
émissif. Coolidge s'inspira donc des travaux de Langmuir et inventa
en 1913 le tube à rayons X à cathode incandescente (tube
de Coolidge). La mise en oeuvre d'un processus de pompage des gaz
dans le tube, en éliminant ceux-ci, permettait une bien plus grande
stabilité de l'émission et par suite l'exploitation industrielle
et médicale des RX.
En 1917
le laboratoire fut chargé de développer un système
d'écoute des sous-marins auquel Coolidge apporta une contribution
importante En 1932 il devint le directeur du laboratoire et c'est l'année
où son collègue Langmuir obtint le prix Nobel (premier américain
dans l'histoire du Nobel) Pendant la seconde guerre mondiale Colidge fit
partie du Conseil chargé de la bombe A et le labo isola l'uranium
235 et démontra que c'était un matériau fissible.
Même après sa retraite en 1945 Coolidge continua à
s'intéresser aux RX et tout particulièrement à leurs
applications médicales. |
Cormack
(Allan McLeod) : (Johannesburg, 1924- Winchester MA, 1998) physicien américain,
d'origine sud africaine mais de parents écossais, débuta
ses études supérieures au Cap, puis à Cambridge,
avec un passage au laboratoire Cavendish. En 1950 il revient au Cap pour
y travailler en physique nucléaire. En 1956 il s'intéresse
à ce qu'on appelle aujourd'hui le CAT-scanning (Computerized Axial
Tomography). Ayant, lors de son séjour à Cambridge, épousé
une étudiante américaine il décide d'aller passer
une année sabbatique aux USA auprès du cyclotron d'Harvard.
Il s'installe définitivement aux USA et, de temps en temps, recommence
à s'intéresser au problème du CAT-scanning. Mais
ce n'est qu'à partir de 1970 qu'il va y consacrer l'essentiel de
son temps pour aboutir à l'invention du scanner. Simultanément
l'anglais Godfrey Newbold Hounsfield à Hayes, England au THORN
EMI Central Research Laboratories développait le même système,
ce qui leur valut de partager le prix Nobel de médecine en 1979. |
Cotton
(Aimé) : (Bourg en Bresse,1869- Sèvres, 1951) physicien
français qui travailla beaucoup sur les problèmes de magnétisme
et découvrit en particulier la biréfringence magnétique.
S'intéressant aussi à l'optique, il découvrit le dichroïsme
circulaire. Il travailla ensuite avec Pierre Weiss avec lequel il examina
le spectre du cadmium et du zinc. Ils déterminèrent aussi
la valeur du rapport de la charge de l'électron à sa masse. L'une de ses
inventions bien connue est la balance qui porte son nom et permet de mesurer
l'intensité d'un champ magnétique. Le CNRS a donné
son nom au laboratoire du magnétisme de Meudon-Bellevue où
il fit une partie de ses travaux alors qu'il était professeur à
la faculté des Sciences de Paris (après 1921). Il fut aussi
membre de l'Académie des Sciences dès 1923. |
Crookes
(sir William) : (London, 1832-id. 1919) ce physicien anglais à
oeuvré dans divers domaines, en particulier les rayons X pour lesquels
il a inventé le tube d'émission à cathode froide,
dit tube de Crookes, il a aussi découvert la nature des
rayons cathodiques et reçu le prix Nobel de chimie en 1907. Dès
1864, il prit la direction du très renommé Quarterly
Journal of Science et publia de très nombreux ouvrages dans
des domaines technologiques très divers, allant de la "Physique
moléculaire dans le vide" en 1878 à la "Solution
de la question des égouts" en 1883 en passant par un "Manuel
de teinture et d'impression du calicot" en 1881. |
Czochralski
(Jan) : (Kcynia, 1885- Poznan,1953) chimiste polonais qui inventa le procédé
portant son nom pour obtenir de grands monocristaux, universellement exploité
aujourd'hui dans l'industrie des composants électroniques. Né
dans une petite ville polonaise (alors prussienne), il se rendit à
Berlin pour travailler dans la pharmacie familiale vers 1900, puis fit
des études de chimie à Charlottenburg (Berlin) où
il se spécialisa dans la chimie des métaux. En 1907 il entra
comme ingénieur dans la société d'électrotechnique
AEG. C'est accidentellement en laissant tomber un stylo dans un creuset
d'étain en fusion qu'il découvrit sa méthode de tirage
des monocristaux, dont il publia le processus en 1918 dans la Zeitschrift
für Physikalische Chemie. Notons que ce ne fut alors employé
que pour mesurer la vitesse de cristallisation d'un métal et que
ce n'est qu'en 1950 que des ingénieurs des Bell Labs l'utilisèrent
pour fabriquer un monocristal de germanium.
Après avoir monté un laboratoire de recherche métallurgique
en Allemagne, puis été cofondateur de la Deutsche Gesellschaft
für Metallkunde (société allemande pour la science
des métaux) il deviendra professeur à l'université
technologique de Varsovie en 1928, puis, après les aléas
de la guerre, il créera dans sa ville natale une entreprise de
cosmétique qu'il dirigea jusqu'à sa mort. |
Davisson
(Clinton Joseph) : (Bloomington/Ill. 1881- Charlottesville/Virg. 1958)
physicien américain. Il fit ses études à Chicago
auprès de Millikan, puis en 1904 devint assistant à Purdue
University, puis en 1905 à Princeton où il travaille avec
Richardson, et en 1911 il soutient sa thèse On The Thermal
Emission of Positive Ions From Alkaline Earth Salts. et en 1913 il
fera un court séjour auprès de JJThomson au laboratoire
Cavendish, puis à partir de 1917 il travaillera aux Bell Labs..En
1919 il initie la série d'investigations qui conduit en 1927 à
la découverte de la diffraction des électrons, confirmant
la théorie de la mécanique ondulatoire élaborée
3 ans plus tôt par de Broglie, et, de facto, permettant la réalisation
ultérieure du microscope électronique. Nobel 1937. |
Debye
(Petrus) : (Maastricht, 1884- Ithaca NY, 1966) physicien néerlandais,
il fait ses études supérieures à l'université
de Munich puis exercera en Allemagne aux Pays-Bas et en Suisse, en 1940
il continue ses recherches aux USA à l'Université Cornell
où il séjournera jusqu'en 1952. Auteur de recherches sur
les applications chimiques de la théorie des quantas (avec Sommerfeld),
spécialiste de l'état solide aux basses températures.
On retient de lui la notion de température critique (température
de Debye) et la méthode, dite de Debye et Scherrer (1916),
utilisant la diffraction des rayons X pour l'étude des poudres
cristallines(avec Compton). Nobel de chimie (1936). |
De
Forest (Lee) : (Council Bluffs/Iowa, 1873-
Hollywood, 1961) ingénieur américain. Après ses études
à Yale il travaille dans diverses compagnies dont Western Electric,
mais la plupart du temps il agit en inventeur indépendant. On lui
doit plus de 180 brevets essentiellement dans le domaine de l'électronique,
mais le plus connu est l'invention de la triode (1906) qui permit l'essor
de l'électronique et tout particulièrement de l'amplification.
Il construisit aussi des systèmes de télégraphie
sans fil pour l'US Navy et après avoir monté une station
de radio à San Francisco il passa les 30 dernières années
de sa vie à Hollywood, dans le milieu de la radio et de l'entertainment,
mais fut très déçu de l'évolution vers la
médiocrité des programmes radio. |
De
Haas (Wander Johannes) : (Lisse, 1878 - Bilthoven, 1960) physicien
néerlandais, Après avoir débuté comme employé
chez un avocat, il décide de changer de voie et entre à
l'université de Leiden (P-B) où il étudie la physique
sous la direction de Kamerlingh Onnes. Il obtient sa thèse en 1912
Measurements Concerning the Compressibility of Hydrogen, in Particular
of Hydrogen Vapor at and below the Boiling Point . Il part alors
pour Berlin où il va travailler sur le magnétisme et, avec
Einstein, sur le phénomène dénommé depuis
Einstein-De Haas effect.
De
retour à Leiden il est l'auteur d'expériences sur la supraconductibilité
et le magnétisme aux très basses températures. Il
est principalement connu pour l'effet Shubnikov-De Haas (vers 1930) découvert
lors d'une étude de la magnéto-résistance du bismuth
et l'effet de Haas-van Alphen trouvé lors de l'étude du
diamagnétisme du bismuth à basse température. |
Dirac
(Paul) : (Bristol, 1902- Talahassee/Floride, 1984) immense physicien et
mathématicien anglais, il étudie d'abord à Bristol
puis à Cambridge. En 1925, il rencontre Niels Bohr, puis Werner
Heisenberg. Il publie son premier article cette année là
sur le formalisme de la physique classique et quantique. En 1926, il démontre
l'équivalence physique de la mécanique ondulatoire d'Erwin
Schrödinger et le modèle d'Heisenberg. Il soutient sa thèse
cette même année et part travailler avec Bohr à Copenhague.
qui fut l'un des créateurs de la mécanique quantique, bien
connu pour la statistique dite de Fermi-Dirac, il avait prévu théoriquement
l'existence du positon alors qu'il était encore étudiant
grâce à sa version de la mécanique quantique relativiste
tenant compte du spin, ce qui lui permit de prévoir l'existence des antiparticules,
prix Nobel 1933 avec Erwin Schrödinger. Après une carrière
d'enseignant à Bristol, puis Cambridge, il part en 1970 pour l'université
de Floride où il restera jusqu'à sa mort. |
Einstein
(Albert) : (Ulm, 1879- Princeton, 1955) physicien allemand, naturalisé
américain en 1940,considéré comme un très
mauvais élève en primaire il fit cependant ses études
d'ingénieur à l'école polytechnique de Zurich en
Suisse dont il obtient le diplôme en 1905 année où
il publie son premier mémoire sur la relativité. Dès
1909 il était professeur à l'Université de Zurich,
avant de revenir à Berlin pour diriger le prestigieux Kaiser-Wilhelm
Institut jusqu'à l'avènement du nazisme en 1933, date à
laquelle il était en voyage aux Etats Unis où il décide
de rester et d'accepter un poste de professeur à Princeton. Il
fut l'auteur de la théorie de la relativité qui lui valut
le prix Nobel 1921, mais aussi théoricien du mouvement brownien.Inventeur
du concept de photon, il a mis en équation la photoélectricité
et on lui doit un certain nombre de relations dans le domaine de l'application
de la mécanique quantique. Contrairement à une idée
diffusée par les journalistes il n'a jamais travaillé dans
le domaine nucléaire qu'il soit civil ou militaire.
Précisons
qu'informé par Niels Bohr des travaux menés par les nazis
sur l'énergie atomique il transmet l'information au président
Roosevelt qui initie alors les mêmes travaux aux USA (projet Manhattan)
qui mèneront à la construction de la bombe A. Einstein,
pacifiste dans l'âme, tente en vain de dissuader le président
Truman d'utiliser cette bombe atomique et dès lors, jusqu'à
sa mort, il militera activement contre l'arme nucléaire et la guerre
en général. |
Einthoven
(Willem) : (Semarang/Java, 1860- Leyde,1927) physiologiste hollandais.
Après le décès de son père, médecin
des armées à Java, alors qu'il n'avait que 6 ans, sa mère
décide de revenir à Utrecht où il fera toutes ses
études. Après des études médicales il entre
comme assistant à la clinique ophtalmologique, puis effectue une
première étude intitulée Quelques remarques sur
le mécanisme de l'articulation du coude et pour sa thèse
une seconde Stereoscopy by means of colour variation (1885).
Il devient alors professeur de physiologie à l'université
de Leiden. et effectue de nombreuses recherches dans ce domaine et commence
à s'intéresser aux réponses électriques du
corps humain à diverses sollicitations. Il utilise d'abord un électromètre
ce qui ne le satisfait pas, puis un galvanomètre qu'il va devoir
améliorer et progressivement il va s'intéresser au muscle
cardiaque et devenir le pionnier de l'électrocardiographie. Il
a défini les diverses combinaisons d'électrodes et de points
de mesure toujours utilisés aujourd'hui. Il obtiendra le prix Nobel
de médecine en 1924. |
Esaki(Leo)
: (Osaka, 1925- ) physicien japonais qui fit sa thèse (Ph.D) à
l'université de Tokyo (1959) et entra ensuite (1960) au service
d'IBM au centre de recherche Thomas Watson de New York, mais c'est chez
Sony, vers 1958, peu après son B.S,. qu'il découvrit l'effet
tunnel, (qui lui vaudra le prix Nobel en 1973 avec Ivar Giaever et
Brian David Josephson) c'est à dire la possibilité pour
un électron de franchir une jonction PN en transitant directement
de la bande de conduction de la zone N à la bande de valence de
la zone P, sans passer comme dans une jonction normale par la bande de
conduction de la zone P, grâce à un dopage adéquat
de la zone N. Les diodes Esaki, ou diodes à effet tunnel, ont la
particularité de se comporter sur une portion de leur caractéristique
comme des résistances négatives, ce qui est très
intéressant pour la réalisation d'oscillateurs.Chez IBM
il mène une recherche sur les super-réseaux de semiconducteurs. |
Esnault-Pelterie
(Robert) : (Paris, 1881- Nice, 1957) ingénieur français.
Iissu d’une famille d’industriels, Robert Esnault-Pelterie
achève en 1902 des études de physique à l'Université
de Paris, puis installe un laboratoire de recherche sur les moteurs, ainsi
que sur les planeurs et les avions. L'aéronautique lui doit diverses
innovations dont l'une, essentielle, le manche à balai.
Sur le plan théorique il a jeté les bases de la navigation
interplanétaire à l'aide de fusées à réaction.
Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1936. |
Fabry
(Charles) : (Marseille, 1867- Paris,1945) physicien, polytechnicien d'abord
professeur de lycée, puis à l'université de Marseille
(1894) puis à la Sorbonne, il fut enfin directeur de l'Institut
d'Optique (1921). Il découvrit l'ozone atmosphérique, s'intéressa
à la spectrométrie et la photométrie et surtout exploita
les interférences à ondes multiples. On lui doit le fameux
interféromètre de Fabry-Perot qui trouve des applications
dans de nombreux domaines, tels la métrologie ou l'astrophysique,
et bien entendu de nombreux ouvrages d'optique. Enfin, il établit
un système international de longueurs d'onde, grâce à
des repères spectroscopiques parfaitement déterminés. |
Fermi
(Enrico) : (Rome, 1901- Chicago, 1954) immense physicien italien qui fera
ses études à l'université de Pise. En janvier 1922
après 4 ans passés à l'université, il publie
son premier article qui traite de la relativité générale.
Ensuite c'est à Rome qu'il publiera sa théorie statistique
quantique que l'on appellera plus tard la statistique de Fermi-Dirac.Il
émigre aux USA en 1939(en raison du fascisme). Outre ses travaux
sur la structure atomique et la statistique quantique (Nobel 1938), ses
idées sur la désintégration des atomes sous l'effet
d'un bombardement de neutrons lui permirent de réaliser la première
fission de l'uranium en 1938, il est aussi connu pour avoir construit
la première pile à uranium et graphite à Chicago
(1942) et travaillera, pendant la seconde guerre mondiale comme nombre
de physiciens, au laboratoire de Los Alamos dans le cadre du projet Manhattan.
Il reviendra ensuite à Chicago diriger l'institut d'études
nucléaires (qui deviendra l'Institut Enrico Fermi). |
Feynman
(Richard) : (New York, 1918- Los Angelès, 1988) physicien américain,
Il fit ses études universitaires au MIT puis à Princeton
où il présenta sa thèse en 1942. Il sera professeur
de physique théorique à Cornell de 1945 à 1950, puis
au Caltech. Il étudia les interactions entre photon et champ électromagnétique,
et devint l'un des physiciens les plus influents de la seconde moitié
du XXe siècle, en raison notamment de ses travaux sur l'électrodynamique
quantique relativiste, les quarks et l'hélium superfluide. D'où
un prix Nobel en 1965. Ce fut en outre un remarquable vulgarisateur de
la science de haut niveau, un conteur, un excellent musicien et même
un traducteur des "hiéroglyphes" Maya. |
Franck
(James) : (Hamburg, 1882- Göttingen, 1964) physicien américain
d'origine allemande, Il fit ses études universitaires à
Heidelberg, puis à Berlin où, pendant son Ph.D., il rencontra
Drude. A partir de 1920 il enseigne à Göttingen où
il travaille en étroite relation avec Max Born, ses recherches
sont alors concentrées sur la fluorescence des gaz et des vapeurs.
En 1925 il reçoit le Prix Nobel pour sa théorie de la luminescence
et ses travaux avec Hertz sur la cinétique des électrons
(travaux effectués lors de son séjour à Berlin).
Après 1933 il émigre vers les USA (Baltimore), puis Chicago
où il participera au projet Manhattan. |
Fuchs(Klaus.):(29
décembre 1911 - 28 janvier 1988) Ce physicien d'origine germanique
travaillant à Bristol sous la direction de sir Nevill Mott, puis
de Max Born à Edimbourg, apporta vers 1936 une contribution essentielle
à la compréhension des mécanismes perturbant la conductibilité
dans les matériaux métalliques à l'état de
couche mince. Pendant la seconde guerre mondiale il travailla au projet
Manhattan de développement des bombes atomiques à Los Alamos(1944)
puis à Harwell comme responsable de la Divison de Physique Théorique.
En 1950 il fut accusé d'espionnage au profit de l'Union Soviétique
ce qui lui valut d'être emprisonné une dizaine d'années.
Il termina sa carrière en RDA. |
Gabor
(Dennis) : (Budapest, 1900- Londres,1979) physicien britannique d'origine
hongroise, il fit ses études universitaires à Berlin.2migrant
en Angleterre en 1933, il entre chez Thomson-Houston pour y développer
diverses applications optiques. Ses premiers travaux sur ce qui deviendra
l'holographie datent de 1948, invention pour laquelle il recevra le Nobel
(1971), mais ce n'était pas l'objectif initialement visé
qui était le développement d'un nouveau principe de microscopie
électronique (qui n'aboutira pas vraiment). On lui doit aussi une
réflexion introductive à la théorie de la communication
et aux techniques neuronales si en vogue aujourd'hui. A partie de 1949
il rejoint l'Imperial College de Londres où il enseignera jusqu'en
1967. |
Gamow
(George Anthony) : (Odessa, 1904- Boulder/Col, 1968) physicien américain
d'origine russe, travailla d'abord à Gottingen avec Max Born sur la radioactivité,
puis à Copenhague avec Niels Bohr, il est connu pour sa découverte
de la barrière de potentiel qui interdit à un électron
de pénétrer à l'intérieur du noyau d'un atom. Après
1933 il rejoint les Etats Unis et devient professeur à l'université
Washington (district de Colombia), et y développe sa théorie expansionniste
de l'univers à partir d'un big bang (1948).
Geiger
(Hans) : (Neustadt, 1882- Berlin, 1945) physicien allemand. Geiger étudie
la physique et les mathématiques à Erlangen, où il obtient
son doctorat en 1906. À partir de 1907, il travaille comme assistant
d'Ernest Rutherford à l'Université de Manchester, où il
découvre avec John Mitchell Nuttall la loi de Geiger-Nuttal et effectue
des expériences qui conduisent Rutherford à son modèle
atomique. Inventeur du compteur de particules dit compteur GM vers 1913
qu'il perfectionna avec Muller en 1928. On lui doit d'avoir identifié
la charge des particules alpha (1908) et montré que le numéro
atomique d'un élément est le nombre de charges de son noyau (1913). |
Gell-Mann
(Murray) : (New York, 1929- ) physicien américain qui fit sa thèse
à Yale.professeur au Californian Institute of Technology (Caltech)
Après la découverte de nouvelles particules élémentaires
(kaons et hypérons) . Il imagina l'hypothèse du quark
(nom qu'il choisit en référence à un livre de James
Joyce) et introduisit l'étrangeté afin d'expliciter
les propriétés de ces particules élémentaires,
Nobel 1969. Il écrivit un ouvrage de vulgarisation The Quark
and the Jaguar: Adventures in the Simple and the Complex dont le
titre est lui aussi issu d'une oeuvre littéraire, un poème
d' Arthur Sze. |
Gernsback
(Hugo) : (Luxembourg, 1884- New York, 1967) ingénieur américain
qui définit le radar (1911) et ce qu'il a appelé la triode
à cristal ( ce qu'on nomme aujourd'hui le transistor) en 1943.
Il imagina la télévision, l’avènement du plastique,
du fer anti-rouille, du juke-box, des enregistreurs à cassette,
de l’énergie solaire... On lui doit aussi le terme "science-fiction".
Il fut surtout un auteur et éditeur de science fiction en créant
en 1926 la revue Amazing Stories, mais passionné par la
radio il créa aussi des revues pour radio amateurs Modern Electrics
(1908), Science and Invention (1920). Une série d'ouvrages
lui est consacrée sous le titre Hugo Gernsback, the man who
invented the future. |
Grivet
(Pierre) : (1911-1992) physicien français,
l'un des pères de l'électronique, spécialiste des
transmissions radioélectriques, Il fut ingénieur en chef
à la CSF (Compagnie Générale de Télégraphie
Sans Fil), puis longtemps patron de l'Institut d'Electronique Fondamentale
d'Orsay et bien évidemment Membre de l'Académie des Sciences.
On lui doit de très nombreux travaux aussi bien sur les radars
que les spectromètres à rayons béta et toutes les
applications de la radioélectricité en général. |
Hadamard
(Jacques) : (Versailles, 1865- Paris, 1963) mathématicien français,
professeur au Collège de France (1897-1935) ainsi qu'à Polytechnique
et à Centrale, qui joua un rôle fondamental dans la création
de l'analyse fonctionnelle, il étudia théoriquement les
fonctions et les équations aux dérivées partielles.
Son résultat le plus célèbre est la preuve obtenue
en 1896 (obtenue indépendamment la même année par
Charles-Jean de La Vallée Poussin) du théorème des
nombres premiers. Il a laissé son nom aux matrices de Hadamard
utilisées dans la transformée de Hadamard dont le champ
d'application est vaste : algorithmes quantiques, traitement du signal,
compression de données, etc. La pseudo-transformation de Hadamard
est également utilisée en cryptographie. |
Hahn
(Otto) :
(Frankfurt/Main, 1879- Göttingen,1968) chimiste allemand "Le
père de la chimie nucléaire" étudia, avec
Lise Meitner, la fission de l'uranium (1938) ce qui lui valut, mais à
lui seul, un Nobel en 1944. Il étudia d'abord à Munich,
puis Marburg et enfin à l'université de Londres, dans le
laboratoire de Sir William Ramsay où il commença à
s'intéresser à la radioactivité. Il va alors aller
à Montréal travailler avec Rutherford et c'est là
qu'il découvrira le thorium. De retour à Berlin il commence,
en 1907, une collaboration de 30 ans avec Lise Meitner. Outre la fission
de l'uranium, il découvrit de nombreux éléments et
isotopes radioactifs. |
Hall
(Edwin Herbert) : (Gorham/Maine,1855- Cambridge, Mass. 1938) physicien
américain qui étudia, lors de sa thèse à Baltimore,
l'influence d'un champ magnétique sur la conductivité, afin
de répondre à la question soulevée par Maxwell se
demandant si la résistance d'un conducteur variait en présence
d'un tel champ, et découvrit en 1879, l'effet qui porte son nom.
Il devint professeur à Harvard à partir de 1895 et jusqu'à
sa retraite en 1921. |
Heisenberg
(Werner) : (Würzburg, 1901- Munich, 1976) physicien allemand, élève
de Max Born, qui l'orienta dans la découverte de l'algèbre
quantique (1925) Il développa la première formalisation
de la mécanique quantique, en même temps qu'Erwin Schrödinger
leurs formalismes mathématiques étaient différents
mais équivalents, Heisenberg utilisa une formalisation matricielle,
alors que Schrödinger utilisa une approche par les équations
différentielles (Nobel 1932). Auteur de nombreux travaux sur la
mécanique quantique et la structure de l'atome, on lui doit en
particulier sa fameuse relation d'incertitude qui précise
dans quelle mesure on peut connaitre la vitesse et/ou la position d'un
électron. À partir de 1929, il travailla avec Wolfgang Pauli
à l'élaboration de la théorie quantique des champs.
Son action pendant la seconde guerre mondiale est très controversée. |
Hess
(Victor) : (Waldstein, 1883- New York, 1964) physicien autrichien, naturalisé
américain. Fils d'un bucheron, il passa son doctorat à Graz
(1910). De 1910 à 1920 il travailla à l'institut du radium
de Vienne. C'est au cours de cette période qu'il effectua des recherches
sur les rayons cosmiques qu'il découvrit lors d'ascensions en ballon
en 1912 (découverte qui lui valut le Nobel de Physique en 1936).
Il passa ensuite 3 ans aux USA à la direction d'un institut comparable
avant de revenir professeur à l'université de Graz. Opposant
au nazisme, il partit définitivement pour les USA en 1938 et enseigna
à l'université Fordham. |
Hilbert
(David) : (Königsberg, 1862- Göttingen, 1943) mathématicien
allemand, professeur à Königsberg puis Göttingen (1895)
unanimement reconnu comme la figure emblématique des maths du XXème
siècle. Il fut l'un des fondateurs de la méthode axiomatique
et du formalisme. Dans son oeuvre principale "Grundlagen der
Geometrie : les fondements de la géométrie", datant
de 1899, il inaugure la méthode axiomatique en donnant une formulation
rigoureuse de la géométrie euclidienne. Elle porte en outre
sur les invariants, la nature du nombre et les principes de la logique.
On lui doit en particulier les espaces qui portent son nom et qu'il est
amené à introduire vers 1909, au cours de son travail sur
des équations intégrales. Notons que la pensée axiomatique
d'Hilbert va devenir dominante, jusqu'à avoir une influence, sans
doute excessive, dans l'enseignement des "mathématiques modernes". |
Holweck
(Fernand) : (Paris, 1890- id, 1941) physicien français. Né
dans une famille alsacienne, Fernand fait toutes ses études à
Paris, et sortira major de l'École Supérieure de Physique
et Chimie Industrielle de la Ville de Paris en 1910. Les travaux de Fernand
Holweck portent essentiellement sur des problèmes électroniques
et de vide, et il fut un très bon expérimentateur auquel
on doit une pompe à vide moléculaire et un pendule à
lame oscillante. Il établira la continuité entre les UV
et les rayons X en 1920. Dès 1926 il met au point, avec d'autres
chercheurs, un système de télévision.
Résistant
il sera torturé à mort par la Gestapo en 1941. |
Hoyle
(Fred) : (Bingley, 1935- Bournemouth, 2001) astronome et mathématicien
anglais il passa la plus grande partie de son activité à
l'observatoire de Cambridge. Auteur d'une théorie de la gravitation
et défenseur d'un modèle d'univers stationnaire (en complète
opposition avec le modèle en expansion issu de l'hypothèse
du big bang). Il est aussi connu comme auteur de science-fiction. |
Hubble
(Edwin) : (Marshfield, 1889- San Marino, Calif. 1953) astrophysicien américain,
a établi l'existence de systèmes stellaires en dehors de notre
galaxie semblables au notre mais qui s'éloignaient ce qui a confirmé
la théorie de l'expansion de l'univers. Son nom a récemment été
donné à une station orbitale équipée d'un téléscope
permettant d'examiner avec une très grande qualité d'image les
plus lointaines galaxies. |
Joliot-Curie
(Irène et Frédéric) : elle (Paris, 1897- id.,1956)
et lui (Paris, 1900- id.,1958) physiciens français spécialistes
de la physique nucléaire et de la structure de l'atome. Ils démontrèrent
l'existence du neutron (découvert par Chadwick) et découvrirent
la radioactivité artificielle (1932) ce qui leur valut un Nobel de
chimie en 1935. Tandis qu'Irène devenait sous-secrétaire d'état
à la recherche scientifique en 1936, son mari, Frédéric,
devint le premier haut commissaire à l'énergie atomique en
1946 et, à ce titre, il dirigea la construction de la première
"pile atomique" française (en 1948). |
Josephson
(Brian David) : (Cardiff, 1940- ) physicien britannique qui obtint son
Ph.D. à Cambridge en 1964. après un séjour en diverses
universités américaines il revient à Cambridge en
1972. S'intéressant aux métaux en état de supraconductivité,
il découvrit que les électrons pouvaient alors franchir
une mince couche d'isolant, effet dit Josephson (en 1962) qui donne
lieu à diverses applications et semble d'intérêt prometteur
dans la conception de mémoires ultra rapides, prix Nobel 1973 avec
Esaki. Il s'intéresse aussi au paranormal. Professeur retraité
depuis le début 2007, il continue à animer le groupe de
recherche de Cambridge sur l'unification de la théorie de la matière
condensée. |
Kapitsa
(Petr Leonidovitch) : (Kronstadt, 1894- Moscou, 1984) physicien soviétique,
connu pour ses recherches sur le magnétisme et la physique des
basses températures, qui devaient notamment le conduire à
la découverte de la superfluidité de l'hélium(1938)
II. Après des études à l'Institut polytechnique de
Petrograd, où il est lecteur jusqu'en 1921, Petr Leonidovitch Kapitsa
se rend en Grande-Bretagne à l'université de Cambridge,
où il collabore avec Rutherford jusqu'en 1934 où il reste
à Moscou. pionnier des très basses températures,
il fut aussi le père de la bombe thermonucléaire soviétique,
ce n'est évidemment pas pour ce dernier travail qu'il reçut
le prix Nobel en 1978 avec l'américain Penzias et le britannique
Wilson, mais pour sa publication de 1938 sur l'hélium... |
Kastler
(Alfred) : (Guebwiller, 1902- Bandol, 1984) physicien français
qui reçut le Nobel en 1966 pour l'invention de la technique du
pompage optique qui ouvrit la porte à la création
du laser à gaz ou à l'état solide, dispositifs devenus
essentiels dans le monde actuel dans maints domaines allant de la microchirurgie
aux télécommunications. Alfred Kastler ne fut pas seulement
un remarquable savant, ce fut aussi un homme d'une qualité rare
qui me fit, jusqu'à sa mort, l'honneur et l'amitié de présenter
mes Comptes Rendus à l'Académie des Sciences. |
Kennelly
(Arthur
Edwin) : (Bombay, 1861- Boston, 1939) Ingénieur anglo-américain.
Après avoir travaillé comme employé de bureau dans
une société d'ingenierie à Londres, puis comme
électricien et enfin comme ingénieur (sur un bateau-cablier),
il rejoint en 1887 l'équipe de direction du laboratoire de Thomas
Edison dans le New Jersey, jusqu'en 1894 où il monte sa propre
entreprise de consultant à Philadelphie. C'est alors qu'il va
formuler sa méthode d'analyse des circuits connue sous le nom
de théorème de Kennelly (publication en 1893).
On lui doit aussi d'avoir compris les processus de réflexion
des ondes radio par l'ionosphère en 1902 alors qu'il était
Professeur à Harvard. De 1913 à 1924 il sera aussi Professeur
au MIT et accessoirement Président de l'Institute of Radio
Engineers en 1916, puis il sera chercheur associé auprès
de la fondation Carnegie jusqu'en 1930.
Il participa seul
ou comme co-auteur à l'édition d'une trentaine d'ouvrages
et publia plus de 350 articles techniques dans diverses revues et écrivit
environ 500 éditoriaux pour Electrical World.
|
Lallemand
(André) : (Cirey les Pontailler, 1904- Paris, 1978) astronome français
qui fit ses études à Strasbourg.où il devint aide
astronome à l'observatoire dès 1928. Il restera à
Strasbourg jusqu'en 1943 date ou il rejoindra l'observatoire de Paris.
Nommé professeur au Collège de France, il occupe la chaire
de méthodes physiques de l'astronomie de 1961 à 1974 et
dirige l'Institut d'Astrophysique de Paris de 1960 à 1971. Il est
élu membre de l'Académie des Sciences en 1961.
Spécialiste
de la photoélectricité dans ses applications à l'astronomie,
on retiendra surtout de lui son invention de la caméra électronique
(1936), ancêtre de nos modernes caméscopes numériques,
dont le rendement quantique était très supérieur
à celui de l’émulsion photographique, mais qui a aujourd'hui
été supplantée par les CCD. |
Landau
(Lev Davidovitch) : (Bakou, 1908- Moscou,1968) physicien
russe, diplomé de l'université de Bakou, puis de Léningrad
où il mènera des recherches jusqu'en 1929, rencontrant Niels
Bohr. A partir de 1932 il prend la direction de l'institut théorique
de Kharkov, puis en 1937 l'institut de physique de Moscou. Spécialiste
de mécanique quantique et des très basses températures,
auteur d'une théorie de la superfluidité, auquel on doit,
en co-écriture avec son complice Lifschitz, de nombreux ouvrages
de physique quantique. Le prix Nobel de physique lui fut décerné
en 1962. |
Langevin
(Paul) : (Paris, 1872- id. 1946) physicien français auteur de nombreux
travaux sur les ultra sons (invention du sonar développé
pendant le première guerre mondiale pour la détection des
sous-marins), la relativité (dont il fut un ardent défenseur
en France) et le magnétisme Il a utilisé la physique statistique
de Boltzmann pour donner une théorie du magnétisme qui permet
de comprendre la variation avec la température de la susceptibilité
des matériaux paramagnétiques. Il fut professeur au Collège
de France dès 1909, avant de devenir directeur de l'Ecole de Physique
et Chimie de Paris (1925), dont il était d'ailleurs ancien élève.
Notons qu'il passa quelques années en Angleterre avec J.J. Thomson
au laboratoire Cavendish, avant de soutenir sa thèse, ce qui à
l'époque (1897-1898) était remarquable. Il est l'un des
auteurs du fameux rapport "Langevin-Wallon" base du renouveau
de l'université française. |
Langmuir
(Irving) : (Brooklyn, 1881- Falmouth, 1957) physico-chimiste américain.
Diplomé de l'école des mines de Columbia, il part à
Göttingen faire sa thèse avec Nernst (1903-1906). Après
un court passage à l'institut de technologie Stevens (New Jersey)
il entre au service de la compagnie General Electric, dont il sera le
directeur associé de 1932 à 1950. On lui doit de nombreux
travaux : ampoules électriques à atmosphère gazeuse,
théorie de l'électrovalence avec Lewis en 1916. En physique,
il met au point une technique permettant de déclencher artificiellement
la pluie, basée sur une injection d’iodure d’argent
et de neige carbonique dans les nuages. Et avec son assistante Miss Blodgett
la découverte des films monomoléculaires (couches de Langmuir-Blodgett)
est d'une très grande portée scientifique aussi bien dans
les domaines des capteurs, de la pollution marine que des frottements.
Le Prix Nobel de chimie qui lui est remis en 1932 récompense ses
avancées dans le domaine de la chimie des surfaces et des films
moléculaires. Il construisit aussi une pompe moléculaire
à vapeur de mercure ancètre de nos modernes pompes à
vide à diffusion d'huile (1916). |
Laue
(Max Von) : (Pfaffendorf, 1879- Berlin, 1960) Physicien
allemand. Après son bac passé à Strasbourg, il fait
ses études universitaires successivement à Strasbourg, Göttingen,
München et Berlin de 1898 à 1903. Il va ensuite travailler
à Berlin auprès de Max Planck. En 1906 il rencontre Einstein
et une profonde amitié naitra entre les deux hommes. En 1909 il
regagne l'université de München.Il a découvert la diffraction
des rayons X (1912) par les cristaux. et par suite a permis d'accéder
à la structure de ceux-ci et, in fine, aux dimensions de l'atome.
Prix Nobel 1914. A partir de 1919 il est professeur de physique à
l'université de Berlin. A la fin de la guerre il écrira
une histoire de la physique pendant son internement en Angleterre, après
avoir écrit plusieurs ouvrages sur la relativité. Ensuite
il rentre en Allemagne pour occuper des fonctions plus administratives
à Göttingen, puis Berlin où il mourra victime d'un
accident de voiture. |
Lawrence
(Ernest Orlando) : (Canton/Dakota, 1901- Palo Alto, 1958) physicien américain.
Il fera ses études successivement dans les universités du
Sud Dakota, du Minnesota, à Chicago puis soutiendra son Ph.D. à
Yale en 1925 En 1928 il enseigne en Californie et devient en 1930 le plus
jeune professeur de Berkeley.En 1936 il sera directeur de l'University's
Radiation Laboratory, plus connu aujourd'hui sous le nom de Lawrence
Lab. l'un des plus célèbres laboratoires de Californie
(celui ou la densité de prix Nobel au m2 est impressionnante),
son nom a aussi été donné au 103ème élément
(transuranien) le lawrencium obtenu en 1961. Lawrence fut l'inventeur
du cyclotron en 1929. Il travailla essentiellement sur la physique nucléaire
mais aussi sur la photoélectricité et la physique biologique
(avec son frère John), en outre ce fut un auteur prolifique dont
la plupart des papiers parurent dans la Physical Review . Nobel
1939 pour l'invention du cyclotron. |
Leprince-Ringuet
(Louis) : (Alès, 1901- Paris, 2000) polytechnicien, il intègre
Supélec en 1920. En 1929 de Broglie le recrute dans son laboratoire
de physique des RX et c'est là qu'il va s'intéresser au
nucléaire.Il enseigne la physique à l'École Polytechnique
de 1936 à 1969 et au Collège de France de 1959 à
1972. Spécialiste français de l'étude des rayons
cosmiques qu'il a étudié en haute montagne. Il a aussi travaillé
sur diverses particules dont certains mésons et les hypérons.
Membre de l'Académie des Sciences à partir de 1949 et de
l'Académie Française en 1966.
On lui
doit de nombreux ouvrages dont je retiendrai pour leur éclectisme
: Les Rayons cosmiques, les Mésons (Albin Michel)1949
; Le Grand Merdier ou l'espoir pour demain ? (Flammarion)1978
; L'Aventure de l'électricité (Flammarion)1982
|
Mathiessen:
physicien allemand spécialiste de l'étude de la conductivité
des matériaux à basse température.
Meitner
(Lise) : (Vienne,1878-Cambridge,1968) physicienne d'origine
autrichienne, En 1905, Lise Meitner effectua son travail de doctorat sous la
direction du physicien expérimentateur Franz-Serafin Exner, qui introduisit
à Vienne l'étude de la radioactivité.AAprès son
doctorat elle travaille à Berlin, sous la direction de Max Planck (1913).
Après son engagement comme infirmière pendant la première
guerre mondiale elle revient à Berlin ('Institut Kaiser Wilhelm de Chimie)
ou elle rencontre Otto Hahn. Exilée à partir de 1938 à
Copenhague elle participa à la découverte de la fission de l'uranium
(1939) avec Otto Hahn. voir ce nom. |
Meyer
(Yves) : ( ) physicien français, professeur à l'université
Paris-Dauphine et l'ENS de Cachan, l'un des spécialiste et fondateur
de la théorie des ondelettes, l'une des avancées
les plus importantes de la fin du siècle dernier pour le traitement
du signal. Il s'intéresse aussi au traitement de l'image et au
"compressed sensing". Membre de l'Institut Universitaire de
France et Grand Prix de l'Académie des Sciences. Membre de l'Académie
des Sciences depuis 1993. |
Millikan
(Robert Andrews): (Morrison,Ill. 1868- San Marino, Calif. 1953), physicien
américain, fils de pasteur et petit fils d'éleveurs Il fera
son Ph.D à l'université de Columbia pour une recherche sur
la polarisation de la lumière émise par une surface incandescente
(1895). Il passe alors une année en Allemagne (Göttingen et
Berlin) puis revient à Chicago travailler avec Michelson. De 1910
à 1921 il sera professeur à l'université de Chicago
et on lui doit de nombreux ouvrages d'enseignement. En 1921 il prend la
direction d'un laboratoire du Caltech où il restera jusqu'en 1946.
Il détermina en 1911 la charge de l'électron, au cours d'une
expérience devenue célèbre, en 1916 il mesurait la
constante de Planck, puis comme beaucoup d'autres s'intéressa aux
rayons cosmiques. Nobel en 1923. |
Minkowski
(Hermann) : (Aleksotas, 1864- Göttingen, 1909) mathématicien allemand,
auteur d'une importante contribution complémentaire à la théorie
de la relativité restreinte d'Einstein (interprétation géométrique
dans un espace à 4 dimensions, dit espace-temps de Minkowski)
dont il fut le professeur en 1905 à Göttingen. |
Moore
(Gordon Earle) : (San Francisco, 1929- ) cofonfateur et chairman émérite
de la compagnie Intel. Il fera ses études d'abord de chimie
à Berkeley (1950), puis sa thèse au Caltech (1954) en chimie
et physique. Il va d'abord rejoindre William Schockley au Labo Schockley
de la société Beckman Instruments, puis passe cher
Fairchild Semiconductor lorsque Sherman Fairchild crée
cette compagnie. En 1968, s'associant au développement de la Silicon
Valley il devient cofondateur et vice président exécutif
d'Intel jusqu'en 1975 où il occupe le poste de président.
Il dirigera Intel jusqu'en 1997.
En 1965, travaillant chez Fairchild, il fit une intéressante constatation
à propos des puces mémoires : Les circuits à l’état
de l’art sur le marché doublaient leur capacité tous
les 18 mois environ. En extrapolant, en 1980, il énonçera
une loi empirique selon laquelle le nombre de transistors des microprocesseurs
sur une puce de silicium, doublera tous les deux ans. En 2001, il a fait
un don de 600 million de dollars à la bibliothèque du Caltech,
puis en 2007 un nouveau don de 200 million de dollars pour la construction
du nouveau télescope du Caltech.... |
Morlet
(Jean .P): (Fontenay sous Bois, 1931 - Nice, 2007) ingénieur
français polytechnicien (1952) géophysicien spécialiste
de la théorie et des applications des ondelettes.Ingénieur chez
Elf lorsqu'il inventa, en collaboration avec Alex Grossman, la transformée
en ondelettes (et le mot ondelette) pour résoudre des problèmes
de prospection pétrolière, vers 1975. Aujourd'hui les ondelettes
apportent, en même temps qu'un moyen puissant pour la modélisation
et le calcul, un langage et un point de vue commun à des spécialistes
de nombreuses disciplines
Mössbauer
(Rudolf) : (München, 1929- ) physicien allemand, il fait ses études
universitaires à München et sa thèse au labo de physique
appliquée de l'université technique de la capitale bavaroise,
puis au Max Planck Institute d'Heidelberg(1955-1958) Il part ensuite au
Caltech dont il devient professeur dès 1961, puis revint en Bavière
3 ans plus tard et prit la direction de l'institut Laue-Langevin en 1972.
Il est aujourd'hui professeur émérite de l'université
de München.
Prix Nobel (1961) pour sa découverte d'un effet de résonance
nucléaire en 1957. Cet effet fait intervenir l'émission
ou l'absorption d'un photon g par un noyau situé dans un cristal
dont Mössbauer a pu montrer qu'elle était différente
du même phénomène lorsque le noyau est libre, ce qui
a engendré des applications intéressantes dont en particulier
la possibilité d'obtenir un rayonnement monochromatique de fréquence
constante. |
Mott
(Sir Nevill Francis) : (Leeds, 1905 - Aspley Guise,
1996) Après des études universitaires à Bristol puis
Cambridge où il débute ses recherches, il va ensuite travailler
à Copenhague avec Niels Bohr, puis à Göttingen avec
Max Born avant de revenir en Angleterre à Manchester avec Bragg,
puis au laboratoire Rutherford à Cambridge. En 1933 il intègre
la chaire de physique de l'université de Bristol ou il travaillera
sur les propriétés des métaux et des semiconducteurs
avec H. Jones. De 1954 à 1971 il passa le reste de sa carrière
au laboratoire Cavendish de Cambridge, université qu'il finit par
présider. Ses derniers travaux, thème de sa conférence
lors de sa remise du prix Nobel en décembre 1977, concernait les
électrons dans les verres. |
Muller
(Karl Alexander) : (Bâle, 1927- ) physicien suisse, diplomé
de l'école polytechnique fédérale de Zürich
(1957) il intégre l'institut Battelle à Genève et
s'y intéresse à la RMN. Dès 1963, au sein du laboratoire
zurichois d'IBM, il étudia la physique des solides et tout particulièrement
les matériaux de type pérovskite (tel SrTiO3). Il collabora
avec le physicien Johannes G.Bednorz à partir de 1983, et ils synthétisèrent
en 1986 un oxyde, supraconducteur à 35K, réalisation qui
a permis d'ouvrir la voie à diverses applications industrielles
en électrotechnique et en magnétisme.Prix Nobel 1987. Notons
que depuis d'autres céramiques voisines ont été synthétisées
portant le record à 93K. |
Néel
(Louis) : (Lyon, 1904- Brive la Gaillarde, 2000) physicien français,
spécialiste du magnétisme dont il décrivit toutes
les formes. Après son agrégation à Normale Sup en
1928 il va faire sa thèse dans le fief de Weiss, à Strasbourg
(soutenue en 1932) où il sera Professeur jusqu'en 1945. Il continuera
ensuite sa carrière à Grenoble dont il a été
l’acteur principal du développement scientifique dans la
deuxième moitié du 20ème siècle et où
il réussit dès 1945 à faire créer une chaire
de physique expérimentale avec tous les postes associés
et dès 1946 il y a été à l’origine de
la création des laboratoires de physique du CNRS et du CEA Grenoble
dont il fut le premier Directeur. Professeur à l’Université
Joseph Fourier, il a été le premier Président de
l’Institut National Polytechnique de Grenoble. Membre de l'Académie
des Sciences dès 1953 et de très nombreuses sociétés
savantes nationales et internationales et docteur honoris causa
d'une dizaine d'universités étrangères et bien évidemment
titulaire de très nombreuses distinctions, dont le prix Nobel 1970. |
Nernst
(Walther) : (Briesen, 1864- Moskau, 1941) physicochimiste allemand, Il
étudie la physique et les mathématiques dans les universités
de Zurich, Berlin et Graz puis fonde l'institut de chimie physique et
d'électrochimie de Göttingen. Il inventa une lampe à
incandescence, élabora une théorie des piles basée
sur l'ionisation des électrolytes, effectua de nombreuses mesures
de chaleurs spécifiques à basse température. Le Nobel
1920 récompense ses travaux en thermochimie.Il prendra alors la
direction de l'Institut de Chimie Physique de Berlin poste qu'il occupera
de 1924 à sa retraite en 1933. Il s'intéresse alors à
l'électroacoustique (en créant un piano électrique)
et l'astrophysique. |
Nyquist(Harry)
: (Nilsby,1889 - Harlingen,1976) physicien américain d'origine
suédoise fit son doctorat à Yale (1917) après des
études universitaires à l'université du North Dakota.
Après un bref passage chez ATT, il intègre les Bell Labs
où il s'intéresse beaucoup à la théorie de
l'information et aux automatismes. On lui doit le diagramme qui porte
son nom et dont le tracé permet d'évaluer la stabilité
d'un système asservi ou bouclé ainsi que le théorème
d'échantillonnage dit de Nyquist-Shannon. En 37 années aux
Bell labs il déposa 138 brevets. De 1954 à son décès
il vécut une retraite paisible à Harlingen au Texas, tout
en étant consultant à temps partiel. |
Oppenheimer
(Robert Julius) : (New York, 1904- Princeton, 1967) physicien américain
important pour ses travaux en mécanique quantique et en physique
nucléaire. Il fait ses études à Harvard, puis part
2 ans à Göttingen, revient à Harvard en 1927, puis
passe au Caltech l'année suivante et devient professeur à
Berkeley où il fait des recherches en physique nucléaire.
Nommé directeur du centre de recherches de Los Alamos en 1943 (à
la grande déception de Lawrence), il est considéré
comme le père de la bombe A. Il fut ensuite, dès 1947, directeur
de Princeton où il succède à Einstein, mais ses opinions
politiques amènent Eisenhower à le destituer en 1953. Prix
Enrico Fermi en 1963. |
Pauli
(Wolfgang) : (Wien, 1900- Zurich, 1958) physicien suisse d'origine autrichienne,
Il a étudié à Vienne avant d'aller étudier
à Munich avec Sommerfeld. Après sa thèse (1921) il
part à Göttingen comme assistant de Max Born, puis rejoint
Niels Bohr à Copenhague. De 1923 à 1928 il sera lecteur
à Hambourg avant d'être nommé professeur de physique
théorique à Zurich. A partir de 1935 il sera fréquemment
aux USA, mais reviendra à Zurich à la fin de la guerre.
Il a beaucoup contribué à la théorie électronique,
Nobel 1945. On se souvient évidemment du principe d'exclusion
de Pauli précisant que dans la matière deux électrons
ne peuvent se trouver dans un même état énergétique.
Il imagina, avec Fermi, le neutrino. Ses trois écrits majeurs concernent
la théorie de la relativité, la théorie
quantique et la mécanique ondulatoire ! |
Pauling
(Linus Carl) : (Portland, Ore 1901- Big Sur CA, 1994) chimiste américain.
Il démarre ses études à l'université agricole
de l'Orégon et passera son PhD au Caltech (1925). Il va alors visiter
les savants européens avant de prendre un poste au Caltech en 1927.introduisit
la mécanique quantique en chimie, il précisa la nature des
liaisons chimiques tout particulièrement dans les macromolécules
et les complexes (the Nature of the Chemical Bond, 1939). Il
développe le concept d'hybridation des orbitales atomiques, ses
travaux en biologie sont aussi fondateurs et il découvrira notamment
la structure de l'hélice alpha (motif d'enroulement secondaire
des protéines), mais pas celle de l'ADN. Conscient de la pollution
atmosphérique, il s'intéressera aussi à la voiture
électrique. Nobel de chimie en 1954 et Nobel de la Paix en 1962
pour sa campagne contre les essais nucléaires. |
Perrin
(Jean) : (Lille, 1870- New York, 1942) physicien
français, diplômé de Normale Sup, docteur ès
sciences dès 1897, qui étudia d'abord le mouvement brownien,
puis identifia les "rayons cathodiques" et enfin détermina
le nombre d'Avogadro (vers 1908) à partir de l'étude du
mouvement brownien de particules dans des solutions colloïdales (
Membre de l'Académie des Sciences dès 1923, Prix Nobel 1926
pour ses travaux sur la structure discontinue de la matière). Il
participa à la création du CNRS (1939) et du Palais de la
Découverte (1936). |
Pirani(Marcello)
: (Berlin, 1880- Berlin, 1968) physicien allemand étudia à Berlin
(Ph.D. 1903) puis travailla à l'université technique d'Aachen
avant de rejoindre le labo de recherche de Siemens à Berlin qu'il dirigera
dès 1905. C'est là qu'il inventera, dès 1906, l'un des
moyens les plus courants de mesure du vide poussé (jauge de Pirani).
En 1918 il est promu professeur à TU Berlin, mais bien vite il va travailler
pour Osram (1919-1936) tout en conservant son poste de prof d'université.
En 1936 il rejoint la Grande Bretagne et entre chez General Electric à
Wembley. En 1953 il retournera en Allemagne et retravaillera à Berlin
pour Osram sur les problèmes de décharge dans les gaz, de verre
et de céramiques. |
Planck
(Max) : (Kiel, 1858- 1947) physicien allemand, descendant d'une famille
de pasteurs et de théologiens, il initie ses études universitaires
à Munich, puis les termine à Berlin sous la férule
de Kirchhoff et Helmholtz. Il soutient une thèse sans panache sur
le second principe de la thermodynamique (1878) et peine à trouver
un poste. Il en aura un à Berlin à la mort de Kirchhoff,
titularisé en 1892 il y restera près de 40 ans et deviendra
directeur de l'institut de physique théorique de Berlin. Créateur
de la théorie des quantas sa contribution à l'avancement
de la compréhension de la structure atomique a été
essentielle (Einführung in die theoretische Physik). Nobellisé
en 1918, son nom reste attaché à une constante universelle
base de sa théorie. |
Raman
(sir Chandrasekhara Venkata) : (Trichinopoly, 1888- Bangalore,1970) physicien
indien qui fit ses études à Madras. professeur à
l'université de Calcutta pendant 15 ans, puis à Bangalore
(1933-1948) qui en étudiant la diffusion de la lumière dans
les milieux transparents découvrit l'effet qui porte son nom, c'est
à dire le fait que ces milieux traversés par un faisceau
de lumière monochromatique acquièrent le pouvoir d'émettre
eux-mêmes non seulement une radiation de même fréquence
mais aussi des radiations différentes de fréquences proches
mais dont l'écart est caractéristique de la composition
chimique du milieu. Nobel 1930. |
Rouard
(Pierre) : (Marseille,1908 -id.,1989) physicien français,
spécialiste de l'optique il étudia tout particulièrement
les propriétés optiques des matériaux à l'état
de couche mince. Membre de l'Académie des Sciences (1970), doyen de la
Faculté des Sciences de Marseille et créateur de l'Ecole Supérieure
de Physique de Marseille.
Rateau
(François) : () Physicien français, chercheur
CNRS sur le campus caennais, ses travaux sur la supraconductibilité de
certains matériaux à température relativement proche de
l'ambiante ont ouvert la voie vers des applications pratiques des supraconducteurs
(et donné des idées aux chercheurs d'IBM mieux dotés financièrement!
voir ci-dessus Muller).
Richardson
(sir Owen) : (Dewsbury,Yoks. 1879- Alton, Hamps. 1959) physicien anglais.
En 1897 il entre à Trinity College (Cambridge) En 1900 il démarre
une étude sur l'émission thermoélectronique au Laboratoire
Cavendish qui l'amène à découvrir les lois de l'émission
thermoélectronique dès 1901,( Nobel 1928). Après
1906 il quitte Cambridge pour les USA et va enseigner à Princeton
jusqu'en 1913 en continuant ses recherches sur l'émission thermoionique,
l'effet gyromagnétique et la photoélectricité. Il
revient à Londres en 1914. Ses deux principaux ouvrages sont Electron
Theory of Matter et the Emission of Electricity from Hot Bodies. |
Rutherford,
Ernest : (Nelson,Nouvelle-Zélande,1871- Cambridge,1937), physicien
néo-zélandais. En octobre 1895, Ernest Rutherford débarque
en Angleterre pour entrer dans un laboratoire prestigieux, le Cavendish
Laboratory de Cambridge. Dès janvier 1898, après avoir achevé sa thèse,
il publie une étude sur le rayonnement de l'uranium, où il écrit : « Ces
expériences montrent que le rayonnement de l'uranium est complexe et qu'il
comporte deux types distincts de rayonnements : l'un qui est très facilement
absorbé et que l'on appellera par commodité le rayonnement alpha, et l'autre
de caractère plus pénétrant et qui sera appelé le rayonnement bêta ».
Professeur à l'Université Mc Gill de Montréal, avec FrederickSoddy, il
identifie une émanation radioactive du radium comme étant du radon et
montre que les atomes quand ils se désintègrent et ne sont pas immuables
(transmutation). C'est à lui qu'on doit la notion de période et
l'identification des particules alpha au noyau d'hélium et, en 1911, l'existence
d'un noyau au cœur des atomes . Prix Nobel 1908. |
Schottky
(Walter): (Zurich,1886- Pretzfeld,1976) physicien
et électronicien allemand. Il poursuit ses études à
Berlin, prépare son doctorat chez Max Planck (1912) il part alors
pour Iéna, puis entre chez Siemens à Berlin. En 1920, il
retourne à l'université à Wurzburg pour travailler
avec Wilhelm Wien (qui a eu le Prix Nobel en 1911 pour son travail sur
le corps noir). En 1914 il devient professeur de physique à l'université
de Rostock, mais à 41 ans il retourne chez Siemens où il
restera jusqu'à sa retraite en 1958. Spécialiste des interfaces,
on lui doit l'élaboration des jonctions portant son nom entre un
métal et un semi-conducteur (1928). En 1938 il formule une théorie
prédisant l'effet qui porte aujourd'hui son nom. Mais il s'intéressera
aussi à la conception d'un récepteur superhétérodyne
(1918) et d'une tétrode (1919). |
Schrödinger
(Erwin) : (Wien, 1887- id. 1961) physicien autrichien, obtient son doctorat
de physique théorique à Vienne en 1910. Il contribua énormément
à l'avancée de la mécanique ondulatoire après
la thèse de Louis de Broglie, En 1927 il rejoint Max Planck à
Berlin, mais en 1933 il quitte l'Allemagne nazie pour aller à Oxford
et recevoir son prix Nobel (avec son concurrent Dirac). Après quelques
péripéties il finit par occuper le poste de directeur de
l'école de physique théorique de Dublin (1940-1957). Comme
Dirac et Einstein il ne put jamais se résoudre à accepter
l'idée primitivement énoncée par Max Born et Heisenberg
selon laquelle la physique devait renoncer à décrire à
l'échelle atomique l'évolution du mouvement d'une particule
identifiée, mais ne pouvait que prédire des probabilités. |
Shannon
(Claude, Elwwod): (Gaylord/Mich, 1916- Medford/Mas.,
2001) Ingénieur américain d'origine irlandaise qui dans
les années 30, en développant les applications téléphoniques
et constatant les similitudes entre les raisonnements de l'algèbre
de Boole et l'organisation des circuits téléphoniques, démontra
le théorème de l'échantillonnage qui porte son nom.
Il est à l'origine de la théorie de l'information et l'inventeur
du mot "bit" (contraction de binary digit). |
Smith
(Phillip) : () ingénieur américain qui s'intéressa à
la transmission des ondes radio le long d'un câble et développa
un abaque permettant la détermination graphique des caractéristiques
de la ligne.
Sondheimer(E.H.):
( ) physicien anglais d'origine allemande, d'abord à Cambridge (GB) il
oeuvra au Department of Mathematics, Imperial College, London en 1952, où
il s'intéressa à la physique des couches minces. On lui doit une
théorie simplifiée (1952) permettant d'exprimer la conductibilité
d'une couche métallique en fonction de son épaisseur et d'un paramètre
caractéristique du type de réflexion des électrons aux
surfaces limites de la couche, inspirée de celle de Fuchs (1936). De
1960 à 1982 il enseigna au Westfield College de Londres en continuant
à s'intéresser aux phénomènes de transport dans
les solides comme en témoigne son dernier ouvrage Green's Functions
for Solid State Physicists (1998).
Sorensen
(Sören) : (Havrebjerg, 1868- Copenhague, 1939) chimiste danois, fils
d'agriculteurs, il commence des études de médecine à
l'université de Copenhaggue, mais se tournera vite vers la chimie.
Diplômé en 1881 il travaille quelques temps à l'université
en synthèse inorganique avec Jorgensen. Il obtient son Ph.D. en
1899. Il entre au laboratoire de la brasserie Carlsberg de Copenhague
(fondé par J.C. Jacobsen en 1876) après le décès
tragique de son directeur J Kjeldahl en 1901. C'est dans ce laboratoire
que Sorensen va développer nombre de méthodes expérimentales
en biochimie et définir la notion de pH d'une solution comme étant
son indice d'acidité (1909) mesuré comme le logarithme négatif
de sa teneur en ions hydrogène.Parallèlement il mettra au
point les procédés électrochimiques de mesure du
pH, les solutions tampon, les mesures colorimétriques de pH et
étudiera nombre d'enzymes et de protéines.Il quitta le labo
Carlsberg en 1938. |
Stark
(Johannes) : (Schickenhof, 1874- Traunstein, 1957) physicien bavarois,
après son bac à Regensburg il étudie la physique
et la cristallographie à Munich (doctorat 1900). Il part alors
pour Göttingen où il devient professeur "extraordinaire"
en 1906 et s'intéresse à l'effet doppler en optique. En
1908 il obtient un poste de professeur "ordinaire" à
Aix la Chapelleprix Et c'est là qu'il obtient le Nobel 1919 pour
sa découverte du dédoublement des raies spectrales en présence
d'un champ électrique. Intégrant alors l'université
de Wurzburg Il aura quelques difficultés ensuite avec ses collègues
car il refuse catégoriquement la mécanique quantique et
malgré son Nobel il sera contraint de démissionner En collaborant
avec le régime nazi il obtiendra la direction d'un institut berlinois
mais se dsicréditera complètement vis à vis de la
communauté scientifique.
|
Steinitz
(Ernst) : (Laurahütte, 1871- 1928) mathématicien allemand
qui fut l'un des fondateurs de l'algèbre moderne. Après
son doctorat à Berlin il revient comme prof de maths à Breslau
en 1910, dès 1920 il sera professeur "ordinaire " à
l'université de Kiel en 1928 il décède d'une maladie
de coeur. C'est dès 1910 qu'il publie Algebraische Theorie
der Körper élaborant de manière abstraite la théorie
des corps et élargissant la théorie de Galois à des
corps quelconques. |
Stern
(Otto) : (Sorau, 1888- Berkeley, 1969) physicien américain d'origine
allemande. Né en Silésie, il étudie d'abord à
l'université de Breslau (doctorat de chimie physique en 1912).
Il part alors pour Prague rejoindre Einstein et le suivra à l'ETH
de Zurich en 1913. Après un court passage à Francfort il
sera professeur associé à Rostock(1921) puis titulaire à
Hambourg (1923). découvrit les propriétés magnétiques
des atomes (expérience de Stern et Gerlach, 1921) et étudia
la matérialisation des photons pour laquelle il obtint le prix
Nobel en 1943. En 1933 il quitte l'Allemagne pour l'institut Carnegie
de Pittsburgh et prendra sa retraite à Berkeley en 1945. Il a aussi
contribué au développement de l'épitaxie par jet
moléculaire. |
TaguchiNaoyoshi:
physicien japonais (Osaka Institute of Technology) qui le premier réussit
à produire de manière relativement reproductible des microcapteurs
chimiques à base d''oxyde d'étain (1968) selon un brevet
qu'il avait déposé dès 1962. Après avoir démarré
en octobre 1968 la production de masse des capteurs TGS (Taguchi Gas Sensor),
il fonda en 1969 la compagnie Figaro Engineering Inc qui depuis développe
et produit de nombreux microcapteurs de gaz. |
Thomson
(Sir Joseph John) : (Manchester, 1856- Cambridge,
1940) physicien anglais, élève de Maxwell à Cambridge,
Professeur de Physique Expérimentale au Trinity College dès
1884, il fera toute sa carrière au Laboratoire Cavendish. inventeur
du spectrographe de masse, il mesura le rapport e/m de la charge à
la masse de l'électron. (Nobel 1906 de physique pour son travail
sur la conduction de l'électricité par les gaz.) et développa
l'une des plus remarquables écoles de physique expérimentale
du monde (labo Cavendish). Son fils George (Cambridge, 1892- id. 1975)
eut le Nobel en 1937 pour sa découverte de la diffraction des neutrons
rapides dans les cristaux. |
Timoshenko
(Stephen Prokofyevich) : (Shpotivka près de Kiev, 1878- Palo Alto,1972)
ingénieur américain d'origine ukrainienne diplomé
de l'école des chemins de fer de St Petersbourg il a travaillé
à l'Institut Polytechnique de St.Petersbourg comme assistant de
laboratoire en mécanique appliquée à partir de 1903
et commence à s'intéresser aux problèmes d'élasticité
et d'analyse des contraintes. Il soutient sa thèse à Kiev
en 1907 et jette alors les bases de son traité d'analyse des
contraintes qui fait toujours référence aujourd'hui.
Il sera alors professeur à St Petersbourg (à l'école
des chemins de fer puis l'institut polytechnique), puis à Zagreb
en 1920 et partira aux USA en 1922, où il travaillera d'abord chez
Westinghouse (toujours les chemins de fer) avant d'enseigner la mécanique
appliquée à l'Université du Michigan (1927-1936)
puis à Stanford (1936-1964). Ensuite il prendra sa retraite en
Allemagne à Wuppertal, mais mourra en Californie à Palo
Alto. |
Turing
(Alan Mathieson) : (London, 1912-Wilmslow, 1954)
pionnier de l'informatique, il imagina dès l'âge de 23 ans,
alors qu'il était maitre-assistant à Cambridge, ce qu'on
appelle communément "la machine de Turing",
le premier calculateur universel programmable, et inventa les concepts
de programmation et de programme, ainsi que ceux d'algorithme et de calculabilité.
Après la guerre, il a travaillé sur un des tout premiers
ordinateurs, puis a contribué de manière provocatrice au
débat difficile sur la capacité des machines à penser
et la notion d'intelligence artificielle en établissant le test
dit de Turing. Après 1952 il s'intéressa aussi théoriquement
à une autre branche des mathématiques celle de la morphogénèse
et la vérification expérimentale de son analyse théorique
dut attendre les années 1990. Ce brillant mathématicien
fut malheureusement persécuté en raison de son homosexualité
et il se suicida.
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Uhlenbeck
(George) : (Djakarta, 1900- Boulder, 1988) physicien
américain d'origine néerlandaise Né en Indonésie,
Il revint à la Haye avec ses parents à l'âge de 6
ans et y fit ses études secondaires, puis entra à l'institut
de technologie de Delft avant de poursuivre ses études d'ingénierie
chimique à l'université de Leiden ou ses professeurs de
physique furent Ehrenfest, H K Onnes et J P Kuenen. Diplomé en
1920 il continue à travailler sous la direction d'Ehrenfest, mais
pour financer ses études il accepte un poste de tutorat du fils
de l'ambassadeur des Pays-Bas en Italie et son Master se poursuit pendant
les vacances d'été et se termine en septembre 1923. Continuant
son travail en Italie il en profite alors pour rencontrer Enrico Fermi.
En juin 1925 il revient en Hollande et devient l'assistant d'Ehrenfest.
C'est alors que travaillant avec un étudiant, Samuel Goudsmit,
il découvre le spin de l'électron dont Pauli avait proposé
l'idée en janvier, il écrit alors sa thèse en deux
mois à Copenhague avant d'aller aux USA à l'université
d'Ann Arbor dans le Michigan(1927). En 1935 il revient à Utrecht
où une chaire s'était libérée à la
suite du suicide d'Ehrenfest, mais dès 1938 il retourne aux USA
(à Columbia) et après 1939 il s'y établira définitivement
passant d'une université à l'autre jusqu'à sa retraite
en 1971. Il reçut de nombreuses distinction pour son travail sur
la structure atomique et la théorie cinétique de la matière
et fut même président de l'American Physical Society en 1959. |
Von
Neumann (Johannes): (Budapest, 1903- Washington,
1957) mathématicien hongrois émigré aux Etats Unis,
Professeur à Princeton. Il publia de nombreux articles sur l'algèbre
et la mécanique quantique avant de se consacrer à la construction
d'ordinateurs et à la modélisation mathématique de
la réaction en chaîne de la bombe A. Auteur d'une théorie
des jeux et du comportement économique avec l'économiste
américain Oskar Morgenstern, lui-même d'origine autrichienne,
et d'une machine issue de cette théorie, dite machine de von
Neumann, dont la structure est à la base de tous les ordinateurs
modernes.
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Wehnelt
(Arthur) : (Rio de janeiro, 1871- Berlin, 1944) physicien allemand. Il
enseigna de 1901 à 1906 à l'université d'Erlangen/Nurnberg,
puis au Physikalische Institut de Berlin. Auteur de nombreux travaux sur
l'émission thermoélectronique, en particulier des oxydes
alcalino-terreux en 1913 (cathode à chauffage indirect), dès
1905 il proposa d'introduire l'électrode de modulation qui porte
depuis le nom de cylindre de Wehnelt et qui permet de régler
l'intensité du faisceau d'électrons. Wehnelt apparaît
donc comme l'inventeur du canon à électrons.
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Weiss
(Pierre Ernest) : (Mulhouse, 1865- Lyon, 1940) physicien français,
normalien, professeur à Strasbourg, membre de l'Académie
des sciences dès 1926, est connu pour ses travaux sur le magnétisme.
Il a notamment étendu au ferromagnétisme la théorie
du paramagnétisme, élaborée par Langevin. Il a aussi
découvert le phénomène magnétocalorique.
Pierre
Weiss a d'abord suivi des études de mécaniques à
l'ETH de Zurich (1883-1886) puis il entra à Normale Sup à
Paris et obtint l'agrégation en 1893, puis fit sa thèse
avec Brillouin (Paris 1896) en étant maître de conférences
à Rennes. Sa thèse concernait les propriétés
magnétiques de la magnétite et des alliages fer-antimoine
et dans ce travail il établit pour la première fois la relation
entre magnétisation et symétrie du cristal En 1902 il retourne
à l'ETH pour y diriger le laboratoire de physique jusqu'en 1910.
C'est là qu'il va proposer sa théorie du ferromagnétisme
qui permit, à partir de la mesure de la susceptibilité magnétique
de certains matériaux, de vérifier les prévisions
de la théorie atomique quant au moment magnétique de ceux-ci
(vers 1910). Il suggéra alors l'existence du magnéton repris
ensuite par Pauli en 1920 (magnéton de Bohr). Ensuite il terminera
sa carrière à Strasbourg où il collaborera longuement
avec Aimé Cotton avec lequel il détermina le rapport e/m
dans l'électron. |
Widlar
(Robert J) : (Cleveland, 1937- Puerto Vallarta, 1991) Cet ingénieur
américain fit ses études à l'université
du Colorado (1959-1962) puis entra chez Fairchild en 1963. C'est là
qu'il va créer le premier circuit intégré µA702
en 1965, En 1966 il rejoint National Semiconductor à Sante Clara
et va être responsable du design de toute une série d'amplificateurs
opérationnels dont le LM101 (équivalent au 741). En 1970,
il émigre au Mexique et devient consultant pour diverses sociétés
dont NS. Il aidera à la création de Linear Technology
en 1981. C'était un scientifique plein d'humour : quand NS décida
de réduire ses dépenses de représentation, il amena
une chèvre pour brouter l'herbe du quartier général
de la compagnie...et réduire les frais de tondeuse!
Il décèdera
à 53 ans d'une crise cardiaque en faisant du jogging.
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Wiegand
(Clyde) : (Long Beach, Wa, 1915 -Oakland, Ca, 1996). Physicien américain
qui débuta ses études universitaires à Salem (Oregon) puis
fit son doctorat à Berkeley(1950) il participa au projet Manhattan
de développement de la bombe atomique, dont il fut en charge du détonateur.
Ultérieurement il découvrit l'antiproton au Lawrence Lab de Berkeley
(mais curieusement fut oublié pour le Nobel) et au cours de travaux sur
les matériaux magnétiques il mit au point une structure métallurgique
originale, responsable d'un effet intéressant qui porte son nom, et dont
l'application dans le domaine des capteurs est très répandue (voir
effet Wiegand).
Wien
(Wilhelm) : (Gaffken, 1864- München, 1928) physicien allemand . Il
fait ses études à Göttingen puis à Berlin (doctorat
avec Helmoltz en 1886) Il a étudié l'action des champs électrique
et magnétique sur les rayons positifs et donné en 1893 la
loi indiquant la répartition en fréquence des radiations
émises par le corps noir en fonction de la température (Nobel,
1911). La puissance rayonnée par unité de surface pour une fréquence Z
donnée d'un corps noir, à une température T, est maximale pour une fréquence
Zm telle que: Zm/T = 58,79 GHz.K-1.On
lui doit aussi le pont de Wien, base de nombreux oscillateurs. |
Wiener
(Norbert) : (Columbia, Miss. 1894- Stockholm, 1964), ingénieur
américain. Enfant très précoce il entre à
14 ans à l'université de Harvard et, en 1913, il soutient
sa thèse sur la logique mathématique. En 1919 il obtient
un poste au département de mathématiques du Massachusetts
Institute of Technology (MIT), où il enseignera jusqu'à
la fin de sa vie. Il fera de multiples travaux mathématiques tant
sur le mouvement brownien que sur l'analyse de Fourier (1930). Pendant
la seconde guerre mondiale à l'occasion de travaux sur la conception
d'un calculateur pour des fins militaires il va entreprendre une réflexion
sur la transmission de l'information et ce qu'on appelle aujourd'hui l'interface-homme
machine jetant les bases de la cybernétique publiées ultérieurement
dans un célèbre ouvrage sur le principe et les applications
des systèmes à commande automatique Cybernetics ; or,
Control and Communication in the Animal and the Machine.(1948) |
Wilson
(Charles Thomas Rees) : (Glencorse, 1869- Carlops, 1959) physicien écossais,
doctorat à Cambridge en 1892. En 1894 lors d'un séjour à
l'observatoire au sommet du Ben Nevis il observe la formation d'un nuage et
décide de reproduire le phénomène en laboratoire.En 1895
il travaille chez Maxwell au labo Cavendish. C'est ainsi qu'il deviendra l'inventeur
de la fameuse chambre à condensation (chambre de Wilson) permettant de
visualiser la trajectoire d'un électron, dont l'exploitation lui valut
un Nobel en 1927 (avec Arthur Compton). Il fera toute sa carrière à
Cambridge où il terminera enseignant de "Météorologie
électrique" à partir de 1918, puis "d'histoire naturelle"
en 1925. Très attaché à l'Ecosse il y vivra ses 25 dernières
années.
Yukawa
Hideki : (Tokyo, 1907- Kyoto, 1981) physicien
japonais. Il obtint ses diplômes à l'université de
Kyoto, puis fit son doctorat à Osaka (1938) et devint professeur
à l'université de Kyoto.Mais c'est à Osaka qu'il
publia, en 1935, On the Interaction of Elementary Particles,
un article où il imaginait le méson, particule élémentaire
dont l'existence fut prouvée expérimentalement bien plus
tard, pour expliquer les forces de cohésion du noyau atomique.
C'est après plus de 15 années d'étude autour du méson
qu'il obtient le Nobel 1949, et qu'il va aller faire une tournée
aux USA (Princeton et New York). Il publia de nombreux ouvrages de physique
théorique et anima jusqu'en 1946 la revue Progress of Theoretical
Physics. |
Zadeh
(Lofti Asker) :(Bakou/Azerbaïdjan 1921- ) mathématicien d'origine
iranienne. Après des études supérieures à
Téhéran, il part pour les USA en 1944. Il sera professeur
à Berkeley à partir de 1959, et inventeur dans les années
65 de la logique floue (qu'il théorisera en 1973) qui permet le
traitement de l'incertain et de l'imprécis en général,
c'est à dire de rendre compte de concepts de la vie courante qui
auparavant n'étaient pas pris en compte par les approches classiques.
Son dernier article Toward a Generalized Theory of Uncertainty (GTU)—An
Outline, Information Sciences, Elsevier, Vol. 172, 1-40, 2005. |
Zeeman
(Pieter) : (Zonnemaire/Pays-Bas, 1865- Amsterdam, 1943) physicien néerlandais.
Après un court passage à Delft il entre à l'université
de Leyden en 1885 où il sera l'élève de Kamerlingh
Onnes (en mécanique) et Lorentz (en physique expérimentale)
dont il deviendra l'assistant en 1890. Il étudie alors l'effet
Kerr et soutient sa thèse en 1893. En 1897 il étudia l'action
des champs magnétiques sur l'émission lumineuse (effet Zeeman)
ce qui lui valut de partager le Nobel en 1902 avec Lorentz. A partir de
1900 il enseigne à l'université d'Amsterdam où il
remplacera Van der Waals en 1908 comme directeur du laboratoire de physique.
En 1923 on lui construira un nouveau laboratoire sur un socle anti-vibratoire
appelé depuis le labo Zeeman où seront menées de
nombreuses expériences non perturbées par les vibrations.
Il prendra sa retraite en 1935.
Outre
le prix Nobel il reçut de nombreuses distinctions et fut fait docteur
honoris causa des universités de Göttingen, Oxford, Philadelphie,
Strasbourg, Liège, Gand, Glasgow, Bruxelles et Paris. Il était
membre de nombreuses sociétés savantes et organisations
internationales. |
Zener (Clarence
Melvin) : (Indianapolis, 1905- Pittsburgh, 1993) physicien américain.
Il fait ses études universitaires d'abord à Stanford, puis
obtient son PhD à Harvard en 1929 pour une thèse intitulée
Quantum Mechanics of the Formation of Certain Types of Diatomic Molecules
Il enseignera dans diverses universités dont Chicago (1945-1951)
puis entrera chez Westinghouse (1951-1965) et reviendra à l'université
ensuite, d'abord du Texas (1966-1968) puis à Carnegie Mellon (Pittsburgh)
jusqu'en 1993.
Il
fut le premier à décrire, dès 1934, en s'intéressant
au claquage des diélectriques, les propriétés électriques
de ce qui fut nommé plus tard la diode Zener (par les
Bell Labs). Il travailla aussi sur la supraconductivité, la métallurgie
(entre 1935 et 1950), étudia la friction et écrivit même
sur la geométrie.
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