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18 mars 2013
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moteur asynchrone

rappel du principe emploi de courants polyphasés
technologie du stator comme pour l'alternateur
rotor la cage d'écureuil
inductance des spires ne pas les négliger
caractéristiques du moteur asynchrone bilan énergétique
relations pratiques des paramètres relatifs
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Rappel du Principe

Par action d'une induction tournante, obtenue par l'intermédiaire de courants polyphasés dans les bobinage d'un stator, sur un circuit fermé on crée un couple moteur de valeur moyenne non nulle susceptible d'entraîner le rotor support de ce circuit.


Technologie du stator

Le stator est conçu de la même façon pour un moteur asynchrone que pour un moteur synchrone ou un alternateur polyphasé. On a vu que la fréquence du courant définissait la vitesse angulaire, en fait pour obtenir un fonctionnement plus satisfaisant mécaniquement, comme pour les machines à courant continu on est amené à multiplier le nommbre de pôles ce qui se traduit par une vitesse angulaire moindre. Si l'on a 2p pôles la vitesse angulaire s'obtient à partir de la pulsation du courant par = p.


rotor

A p paires de pôles fictifs correspondront p spires en court circuit de largeur égale à l'intervalle polaire. Dans ces conditions, la force électromagnétique d'entraînement F = Bli exercée sur chaque portion active de la spire est maximale si la fem dans la spire e = BLv l'est (B induction, L inductance, v vitesse angulaire du rotor) ce que l'on obtient évidemment si l'un des brins de la spire se trouve en un point de B maximal (pôle nord) et l'autre aussi (pôle sud) puisqu'alors les fem dans chaque brin actif sont maximales et s'ajoutent donnant le maximum de courant et de couple.

Il y a cependant quelques inconvénients à ce montage simpliste : d'une part, le rotor est mal utilisé (1 spire par 2 pôles), et d'autre part, le couple moteur est pulsatoire à fréquence double du courant dans les spires, ce qui mécaniquement n'est pas souhaitable.

En effet si l'on néglige l'inductance de chaque spire devant sa résistance, BLv est en phase avec le courant i dans chaque brin actif, B et i passent ensemble par un maximum (avec le même signe), il en résulte que le couple proportionnel à Bi varie sinusoïdalement à fréquence double.



Ce problème est évité en garnissant l'armature du rotor de nombreuses spires identiques et régulièrement décalées les unes par rapport aux autres. Les couples s'ajoutent et, comme la somme de fonctions sinusoïdales décalées, le couple résultant est alors pratiquement une constante.

En pratique cet enroulement est réalisé en "cage d'écureuil" c'est à dire par un ensemble de barres de cuivre, aluminium ou laiton disposées à la périphérie du rotor et reliées entre elles par un anneau de forte section. Ce système se justifie relativement aisément :



Soit une spire ABCD, si on néglige son inductance on a 2e = 2ri (avec e dans chaque brin de résistance r) sur un brin actif la loi d'Ohm s'écrit ri = VA - VB + e d'ou VA = VB ce qui traduit le fait que toute l'énergie électrique induite est consommée par effet Joule dans le brin AB, de même VC = VD. Il en serait de même pour un autre brin. Il ne se passerait donc rien si on connectait A et A' d'une autre spire voisine, d'où le principe de la cage d'écureuil.


inductance des spires

Nous avons jusqu'ici négligé l'inductance des spires, or Lw n'est pas nul et en particulier au démarrage cela contribue à affaiblir le couple (car i n'est plus en phase avec B) et à la limite à empêcher le démarrage (le couple n'étant alors pas constamment moteur).


Pour limiter cet inconvénient il convient de réduire ce déphasage donné par tg = L/R. Comme on ne peut modifier L on joue sur R en faisant une spire ouverte en série avec un rhéostat de démarrage, connecté par l'intermédiaire de bagues solidaires de l'axe du rotor et sur lesquelles frottent des balais fixes solidaires du stator. Notons que ces balais sont en graphite et s'usent par frottement au cours du fonctionnement, il conviendra donc de les changer régulièrement.


Caractéristiques du moteur asynchrone

Appelons 0 la vitesse synchrone du moteur, 1 sa vitesse de rotation, r la résistance de l'enroulement rotor. Par rapport au flux cet enroulement tourne à la vitesse relative 0-1. Soit Ct le couple transmis. Le bilan énergétique s'écrit ce qui exprime qu'aux pertes près le stator transmet au rotor la puissance Ct 0 qui se divise en deux parts : l'effet Joule rotor et Ct1 la puissance mécanique sur l'arbre.

Le glissement s'exprime par

pertes Joules rotor

En gros et d'où et le rendement s'exprime alors par

La conséquence c'est qu'il faut faire en sorte que le glissement soit faible si on veut un rendement correct. On en déduit par ailleurs qu'à couple constant la puissance absorbée est indépendante du glissement. Enfin les pertes Joules évoluent avec le glissement, elles sont donc maxi au démarrage (g = 1) et tendent vers zéro lorsqu'il y a synchronisme (g = 0).

On a déjà vu que le couple était maximal pour = M tel que . Le même raisonnement permet de montrer que cela correspond à L = r et par ailleurs M est indépendant de r puisque . On peut montrer aussi qu'à glissement égal le couple est sensiblement proportionnel au carré de la tension d'alimentation, tandis qu'à couple égal le glissement est sensiblement proportionnel à la résistance du rotor.


relations pratiques

On va faire intervenir des paramètres relatifs. Posons et où r est la résistance du rotor et Ru la résistance rotor capable de donner le couple M au décollage (quand g = 1)

...

La caractéristique de couple étant sensiblement une droite passant par g = 0, si gn est le glissement normal on peut écrire avec ces notations tandis que la relation entre g et r conduit à d'où l'on déduit aisément g = r'c relation pratique qui implique la connaissance de Ru. On l'obtient en exprimant les pertes Joule au décollage, ainsi pour un rotor triphasé (car dans ce cas g = 1) d'où l'on tire Ru Pn et gn sont connues (valeurs nominales inscrites sur la plaque constructeur) il reste donc à définir In (courant rotor en marche normale). On sait que où E' est la fem du rotor au décollage. Au décollage la résistance du rotor Ru est importante ce qui revient à dire que le déphasage entre E' et In est minimal et cos = 1, les fuites sont relativement importantes ce qui revient à dire que E' qui correspond au rotor en court-circuit est moindre que E correspondant au rotor ouvert. On admet en pratique E'cos = 0.9E

d'où les relations approximatives mais suffisantes et


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