ABCapteurs - motivations

"Si mes mots sont une aide pour ceux qui tentent de construire leur vie et leur avenir, notamment
pour les jeunes qui envisagent de s'orienter vers la voie scientifique, alors mon but sera atteint"
in Hubert Reeves, Je n'aurai pas le temps, Ed. du Seuil (2008)

POURQUOI ? : Les motivations sont multiples :

La première est évidemment de rendre service aux étudiants, jeunes chercheurs, ingénieurs ou techniciens débutants, mais aussi à Monsieur Toulemonde qui voudrait comprendre un peu mieux le monde dans lequel il vit. Et pour cela nous ne nous contenterons pas de parler technologie. A chaque fois que nous le jugerons nécessaire nous rappellerons les réelles conditions économiques qui permettent de mieux expliquer pourquoi telle technique s'est développée ici et non là-bas. Nous profiterons aussi de ce site pour expliquer, à propos d'une notion ou d'une mesure, les grands problèmes de notre planète, ceux qui sont occultés ou minimisés par les gouvernements et les politiques d'une manière générale et qui pourtant sont cruciaux pour la pérennité de la vie humaine sur cette planète à très court terme. La gravité de ces problèmes nous a même incité à rajouter un module écologie regroupant toutes les infos initialement éparpillées dans le site et à en rajouter évidemment de nouvelles régulièrement actualisées.

Cette volonté de dire la vérité ne fera évidemment pas plaisir à tout le monde car souvent nous serons amenés à égratigner l'ultra-capitalisme pseudo-libéral dont nous sommes jours après jours les victimes et à révéler des informations d'une extrême importance qui nous ont été régulièrement occultées par les médias et la plupart des politiques, complices (ou valets au sens le plus méprisable du terme) de cet ultra-capitalisme pour lequel, comme le dit si bien Noam Chomsky, économiste et professeur au MIT, dans le titre d'un récent ouvrage "le profit" (passe) "avant l'homme". J'ajouterai qu'il s'agit en outre du profit à très court terme, sans aucune vision d'avenir, sans aucune précaution environnementale, sans aucun souci des générations futures (même quand on fait semblant dans une mascarade médiatique à laquelle seuls quelques idéalistes naïfs se laissent encore piéger).

Si je n'hésiterai pas à rectifier de multiples contre-vérités ressassées à longueur d'antenne par ces mêmes journalistes incultes ou leurs interlocuteurs pseudo-ministres, c'est parce que j'en ai réellement "ras le bol" de constater à quel point les étudiants que je cotoie encore aujourd'hui que je suis retraité ou ceux que j'ai cotoyés lors de ma vie de chercheur, et tout particulièrement pendant une vingtaine d'année ceux de la maîtrise d'environnement, qui logiquement auraient du être en pointe de la lutte pour la survie de la planète, et au contraire étaient déjà complètement aseptisés, conditionnés, a-réactifs et d'une incroyable naïveté vis à vis des réels gouverneurs de la Terre (et ce ne sont pas les quelques lycéens qui avaient manifesté il y a quelques années contre l'ignominieuse réforme des retraites qui me rassurent car, en effet, l'immense majorité des étudiants pourtant confrontés au manque d'emplois aux salaires scandaleusement bas, aux conditions de logement catastrophiques, cette immense majorité reste atone et n'imagine même pas qu'il existe d'autres solutions plus respectueuses des humains, malgré l'appel d'un homme de bon sens tel Stéphane Hessel et son manifeste "Indignez-vous" ) Mais Stéphane Hessel est décédé le 27 janvier 2013 et depuis son message humaniste est totalement oublié.
La seconde motivation est de ne pas perdre l'ensemble du capital de connaissances acquis en une quarantaine d'années par le rédacteur du site et tous les thésards et autres stagiaires (plus de 150) qui lui ont apporté, un jour ou l'autre, leur concours. Il est impossible de les citer tous ici, nous mentionnerons cependant, dans le désordre, ceux qui ont le plus contribué par leur travail à l'enrichissement potentiel de ce site : Yamina Taright, Gilles Maléfan, Philippe Makany, Patrick Langlois, Saïd Chadli, André Arribert-Desjardins, Sang-Goog Lee, Andriana Rakotoharisoa, Miloud Hassani, Michel Spy, Hu Xin, Jalal Sabor, Imam Fachrudin, Mody Diop, Abderrazak Asli, Mohammed Bahoura, Fabrice Van de Walle, Eric Esnault, Luc Kamtchueng, Antoine Gressus, Xavier Foucher, mais aussi Jean-François Châteaux du LIEN (Nancy), Sébastien Saez du GREYC (Caen), Samanta NG, Jean-Mael Schleppy et Guillaume Rapp tous trois de l'école d'ingénieurs automobile de Bienne (Suisse) et bien d'autres. Que tous soient ici remerciés, tant pour leur acharnement à faire avancer leur thème de recherche que pour leur amitié.
En effet, pendant près de 40 années, j'ai travaillé dans un laboratoire qui initialement s'intéressait à la physique du solide et à l'électronique, puis nous avons exploité ces compétences acquises en physique du solide à la conception de capteurs et d'instrumentation à base de systèmes à microprocesseur et cela nous a conduit à découvrir sous un jour nouveau divers domaines (aussi bien en aéronautique, que certains domaines médicaux, agronomiques voire automobile, etc..).
Aujourd'hui, cédant à une mode générale, ce laboratoire s'oriente vers l'utilisation quasi exclusive de l'outil informatique en oubliant complètement qu'un instrument comporte trois parties : un module destiné à percevoir l'environnement (c'est le capteur), un autre effectuant un indispensable pré-traitement électronique et enfin un module informatique chargé d'extraire du sens en combinant éventuellement ce qui provient du module de traitement et d'autres données issues de bases de données ou de mesures antérieures.
Omettre les deux premiers modules (c'est à dire ignorer comment ils sont bâtis, comment ils fonctionnent et comment ils dérivent au cours du temps) c'est évidemment s'exposer à commettre des erreurs d'interprétation.
Mais il y a plus grave encore : aujourd'hui la mode est à la promotion des NTIC, c'est à dire des pseudos nouvelles technologies de l'information et de la communication. Même le CNRS a créé un tel département où se sont engouffrées nombre d'équipes qui autrefois faisaient de l'électronique ou de l'automatique. Aujourd'hui on ne promotionne que le traitement informatique du signal. La conséquence à moyen terme en est une crise de l'enseignement de l'électronique et subséquemment une crise de la compétence pour concevoir ces systèmes miniaturisés qui sont pourtant le marché du 21ème siècle. Comme d'habitude, l'incompétence des pouvoirs publics va de pair avec l'effet de mode et on va laisser passer toutes les opportunités technologiques, alors que simultanément on constate, en Allemagne et évidemment en Extrème-Orient, un véritable boom des micro- et nano-technologies. Ce site n'évitera pas la décadence française en terme de compétence en électronique hard et microtechniques, mais peut-être permettra-t-il à certains d'en prendre conscience et, à titre personnel, d'en tirer quelques moyens d'améliorer leur propre formation.
La troisième motivation résulte d'un autre constat dramatique : la physique (et la science en général) est de plus en plus mal perçue en France, son enseignement n'attire plus les foules et ses résultats, pourtant très utiles dans la vie pratique, sont totalement méconnus du plus grand nombre, mais aussi souvent des étudiants scientifiques et parfois même des enseignants du domaine. J'insiste sur ce point : si vous agissez dans votre vie de tous les jours (dans votre cuisine, au volant de votre voiture aussi bien qu'en jouant au tennis, etc.) en exploitant vos connaissances en physique ce ne peut que vous être très bénéfique (et quand je dis bénéfique ce n'est pas une simple clause de style). Mais ce comportement, qui est évidemment le mien, n'est pas le propos essentiel de ce site, il transparaitra cependant, en filigrane, dans certains chapitres pour ceux d'entre vous qui savent réellement lire.
En outre, malgré la prise de conscience de quelques collègues et l'initiative de créer en France un colloque régulier traitant du domaine à la fin du siècle dernier, il n'existe toujours quasiment aucun ouvrage de type encyclopédique en langue française traitant des capteurs et de l'instrumentation, c'est à dire du domaine scientifique essentiel dans lequel nous avons travaillé des dizaines d'années.
Enfin les contre-vérités, aberrations et approximations véhiculées par les médias, en particulier audiovisuels aux heures de grande écoute, en matière de science, d'environnement et de recherche scientifique, ne peuvent que nous inciter à réagir vigoureusement.

POUR QUI ?
bien sûr ce site s'adresse aux étudiants, qu'ils soient en Faculté, en IUT, en BTS ou école d'Ingénieurs.
mais il est aussi utile pour nombre d'enseignants qui y trouveront des compléments à leur formation initiale et en exploiteront quelques pages dans leur propre enseignement.
évidemment tout ingénieur, technicien entré dans la profession y trouvera matière à répondre à certains des problèmes qu'il doit résoudre.
Monsieur Toulemonde, pour peu qu'il veuille mieux comprendre le monde technologique dans lequel il vit, pourra nourrir sa réflexion à la lecture de nombre des chapitres présentés ici. Nous avons en effet à son intention tenté de limiter les développements mathématiques rebutants au profit des explications phénoménologiques rédigées dans un langage rigoureux, mais cependant le plus clair possible.
nombre de lycéens y trouvent aussi des compléments à leurs cours de physique.
Enfin il est une catégorie de lecteurs qui me sont particulièrement chers et pour lesquels j'ai enrichi mon projet initial, ce sont les auditeurs potentiels du CNAM . J'ai eu l'occasion, pendant plus de trente huit années, de participer à la formation de plus de 150 ingénieurs et environ le double d'excellents techniciens par la voie du Centre Régional de Haute-Normandie Associé au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il y a 40 ans, le CNAM dispensait 3 niveaux d'enseignement, un niveau A destiné aux auditeurs de niveau bac (et des cours de mise à niveau pour ceux qui ne l'avaient pas), un niveau B supérieur et enfin, juste avant la soutenance du diplôme d'ingénieur, un niveau C très spécialisé. Ainsi, en suivant ces cours du soir, un auditeur, avec un simple brevet des collèges (voire un ancien certificat d'études primaires, j'en ai connu plusieurs) et de la volonté, pouvait accéder au diplôme d'ingénieur : parmi mes anciens de cette filière (sans baccalauréat initial) j'ai pu compter quelques années aprés leur soutenance 2 directeurs d'usine, 3 PdG de PME, plusieurs agrégés, un responsable de département en école d'ingénieurs et même deux professeurs d'université et évidemment des ingénieurs répartis dans les divers niveaux hiérarchiques des entreprises et ... aujourd'hui, bien sûr, quelques retraités. C'est dire l'efficacité de cette formation.
Las, aujourd'hui le financement du CNAM est assuré essentiellement par les Conseils Régionaux, et ceux-ci ne raisonnent pas en terme de qualité, ni de formation individuelle, ni même d'intérêt régional à long terme, mais en masse budgétaire (et ce processus s'aggrave fortement avec les réformes étatiques récentes) et imposent un quota minimum d'auditeurs (10 voire 15 et même parfois 25) pour ouvrir un cours. Simultanément l'ouverture de nombreuses sections de BTS et d'IUT a sensiblement restreint le nombre d'auditeurs potentiels des cours de niveau A du CNAM. La conséquence en est dramatique pour ceux, nombreux mais cependant en nombre inférieur aux quotas, qui n'ont pas eu la chance d'intégrer un BTS ou un IUT (parce qu'ils n'avaient pas le bac) et qui après quelques années en milieu industriel voudraient cependant progresser et bénéficier de ce qu'on appelait autrefois avec quelque fierté "la Promotion Supérieure du Travail". C'est pour tous ceux-la, qui ont la volonté d'apprendre, mais n'ont plus à leur disposition les formations préparatoires et de niveau A du CNAM, en particulier en électronique, supprimées par le malthusianisme des élus, c'est aussi pour tous ceux-là que j'ai décidé de mettre sur le web tous les enseignements que j'ai pu effectuer au cours des trente dernières années au CNAM. Bien sûr la majorité des cours ont du être réécrits, et doivent être régulièrement actualisés et mis en forme pour le web, ce qui est un travail gigantesque, aussi tout n'est-il toujours pas terminé aujourd'hui et ne le sera jamais.
Enfin, après quelques années d'existence de ce site, je me suis aperçu qu'il était visité aussi par un grand nombre d'étudiants étrangers, dont d'ailleurs la langue française n'est généralement pas la langue maternelle. Sachant les difficultés croissantes que rencontrent ces derniers à venir terminer leurs études en France en raison d'une politique gouvernementale extrêmement restrictive (et de plus en plus restrictive dans le seul objectif de faire des économies en réduisant le nombre de filières, de groupes de TP et in fine d'enseignants-chercheurs) , il est donc de mon devoir de leur fournir, via ce site web, les informations scientifiques qu'ils ne pourront plus acquérir directement dans les universités françaises. Notons que ces économies sont absolument STUPIDES puisqu'en minimisant la recherche française (faite dans les laboratoires français par des étudiants français et de nombreux étudiants étrangers) et repoussant maints étudiants étrangers on détruit la richesse innovative et l'on rend notre économie complètement dépendante des nations qui n'ont pas ce malthusianisme imbécile, en justifiant en outre les délocalisations vers l'extrême orient ce qui ne peut qu'aggraver les difficultés budgétaires et conduire au déclin inexorable de notre pays. Si vous connaissez un député faites lui lire ce dernier paragraphe.

En conséquence j'ai décidé de consacrer une grande partie de mon temps libre (de retraité) à la rédaction de ce site, avec l'ambition, sans doute un peu folle et parfaitement démesurée, de combler toutes les lacunes précitées dans un site gigantesque (équivalent déjà à plus de 2900 pages A4 au début 2015), faisant la part belle à l'expérimentation, se voulant très explicatif, à la fois rigoureux sur le plan scientifique, mais écrit dans un langage accessible, où les équations n'arriveraient pas comme des "cheveux sur la soupe", où les phénomènes seraient véritablement analysés, mis en perspectives, et, in fine, compris en profondeur et non plus superficiellement.

Lors de la création de ce site, je l'imaginais utile pour mes compatriotes, et puis très vite ce site est devenu la référence francophone et aujourd'hui, alors que les sites d'enseignement se multiplient, près de 1000 internautes continuent à le consulter chaque jour en période scolaire, l'analyse statistique détaillée de sa fréquentation me montre que près d'un lecteur sur trois est issu d'un pays non francophone qu'il s'agisse de l'Amérique du Nord, l'Amérique latine, l'Orient, le continent africain ou tout simplement de l'ensemble de notre vieille Europe. Aussi ce site web n'est plus seulement la référence francophone en matière d'instrumentation, sans équivalent y compris dans le monde anglo-saxon, mais aussi tout simplement un élément du rayonnement culturel de la France dans le monde.

Enfin notons que ce site sert dorénavant de base à divers enseignements de formation initiale ou continue (ou continuée) dans plusieurs universités francophones au Québec et en Belgique en particulier, ainsi qu'en de nombreux établissements français, et divers établissements français dans certains pays non francophones, mais, ne vous y trompez pas, ce site n'est ni reconnu ni encore moins soutenu par le ministère de l'éducation nationale français, alors qu'il est "promotionné" par de nombreux ministères de pays francophones et même non francophones (tel la Grande Bretagne par ex.), cherchez l'erreur!

QUELQUES DETAILS sur les modules du site.

D'abord ils sont absolument complémentaires

PHYSIQUE et ELECTRONIQUE FONDAMENTALE Bien sûr cela suppose de commencer par "le commencement", c'est à dire la compréhension de la structure de l'atome et de la matière à l'état solide et du comportement des électrons dans celle-ci. C'est évidemment le module qui a pris (et continue à prendre, car il est loin d'être achevé) le plus de temps rédactionnel car il fallait, tout à la fois, éviter l'écueil de la complexité des mathématiques quantiques et, à l'opposé, celui de la schématisation simpliste qui ne permet pas de comprendre les propriétés physiques dont nous aurons besoin dans l'analyse des capteurs et des concepts retenus pour les imaginer. Et le lecteur qui abordera ce module de physique du solide s'apercevra bien vite de l'originalité de notre démarche.

Il ne faut pas perdre de vue que le fil conducteur de ce site c'est l'instrumentation, donc l'essentiel est présenté avec en arrière plan cet objectif : donner tous les éléments pour comprendre (ou concevoir) un instrument de mesure du 21ème siècle.

En conséquence dans ce module on va passer en revue les bases de l'électronique analogique et celles de l'électronique numérique ainsi que quelques éléments indispensables de traitement du signal. Mais ce dernier domaine est immense et chaque semaine voit apparaitre une nouvelle technique de traitement du signal plus ésotérique que les précédentes, aussi il ne s'agira ici que de présenter quelques éléments que l'auteur considère comme des valeurs sûres et non comme des fantaisies mathématiques d'intérêt limité. Enfin, comme en milieu industriel le capteur est le plus souvent le premier élément d'une chaîne de régulation ou de commande, on donnera quelques bases sur les asservissements et les dispositifs de puissance.

En outre nous avons constaté que l'évolution imposée (par quels énarques incultes?) de la pédagogie conduit de plus en plus les lycéens, puis les étudiants à devoir découvrir par eux-mêmes les lois de la physique. On a juste oublié que tout le monde ne peut être à la fois Einstein, Laplace, Dirac et Marie Curie et une bonne trentaine d'autres scientifiques de génie...alors modestement ce site cherche à expliquer simplement mais sans concession les bases de la physique du solide et de sa petite soeur l'électronique pour pallier aux abandons de l'enseignement.

CAPTEURS ET INSTRUMENTATION Il s'agit d'un traité destiné à permettre la conception d'un instrument de mesure électronique. Mais, comme le domaine des capteurs est immense, nous ne parlons ici en premier lieu que de ceux que nous avons réellement expérimentés et/ou conçus. Nous enrichissons progressivement ce traité en tenant compte des demandes des lecteurs. En conséquence, en fin 2014 il restait encore plusieurs domaines importants que nous n'avons pas encore abordés. Les chapitres correspondants sont parfois en gestation, mais c'est comme chez les éléphants : ça prend plusieurs années.

COMPRENDRE SON PC Ce module avait d'abord été écrit pour les étudiants effectuant un stage dans mon laboratoire et qui, parce qu'ils avaient appris le langage C, croyaient être des experts en informatique, mais en fait, comme Monsieur Toulemonde, ils ne savaient à peu près rien de l'organisation et du fonctionnement pratique d'un microordinateur. Et c'est en collectant leurs erreurs que j'ai imaginé ce module, écrit donc par un physicien/électronicien absolument pas informaticien de formation pour les non-informaticiens. En effet, je ne programme jamais et ne connais véritablement aucun langage, hormis quelques notions de html, même si, à une époque, j'ai écrit, en Pascal, le logiciel d'un dispositif d'aide au diagnostic médical en gastroentérologie encore en service en Europe quelques trente cinq années plus tard. Ce fut l'exception destinée à "confirmer la règle ". Aujourd'hui, eu égard à l'évolution technologique qui rend l'ordinateur de plus en plus abstrait dans son fonctionnement, mais simultanément son emploi par un nombre toujours plus grand d'utilisateurs de tous âges et pas du tout formés (ou informés) ce module est de plus en plus utile et je continue à lui apporter régulièrement des compléments

CONSEILS A UN DEBUTANT Ce module, dont la toute première version papier fut écrite, dans les années 80, conjointement par mon collègue et complice Denis de Brucq, alors Professeur à l'Université de Rouen, et moi-même, est destiné à tous les stagiaires en laboratoire (ou en entreprise) qu'il s'agisse d'un stage de 10 semaines (type IUT) ou de 3-4 ans (thèse). Dans tous les cas un stage comportera une phase préliminaire d'information/bibliographie, puis une phase de travail impliquant une certaine méthodologie et enfin une phase de présentation des résultats, sous forme écrite et orale. Ce sont ces différentes étapes qui sont présentées ici, avec beaucoup de conseils pratiques, inédits et validés par mes propres stagiaires. Beaucoup d'étudiants croient savoir rédiger un rapport ou faire un exposé parce qu'ils ont pratiqué (ou cru pratiquer) cet exercice au lycée, en fait ils avaient surtout appris l'art du coupé-collé et ils se trompent donc lourdement et c'est parce que leurs présentations étaient très systématiquement catastrophiques ( et le sont encore très souvent) que nous avons pris le temps de rédiger ce module. Et ce n'est sans doute pas un hasard si les stagiaires passés dans mon équipe, et ayant mis en oeuvre ces conseils, se sont presque toujours retrouvés en tête de classement à la fin de leur stage, après la soutenance de leur rapport devant un jury. Notons enfin que dans le module consacré au PC figure un chapitre sur l'emploi de Word en vue de la rédaction de rapports.

Précisons, en ce qui concerne la présentation des résultats, que bon nombre d'ingénieurs ou de décideurs, et de politiques qui se croient importants!, pourraient s'inspirer de ces conseils de bon sens pour effectuer des présentations audibles et/ou lisibles. Malheureusement s'ils ne savent pas communiquer, ils ne savent pas lire non plus le plus souvent...

ECOLOGIE Initialement ce module s'intitulait architecture solaire. Bâtir sa propre maison, en essayant de tirer au mieux parti de l'énergie solaire, fut une aventure très enrichissante. J'en ai tiré de nombreux enseignements que j'essaie de faire partager ici. Même si votre projet n'est pas typiquement solaire, la lecture de ces pages vous apportera maints conseils généraux et économiquement rentables. Et puis les problèmes environnementaux devenant de plus en plus cruciaux j'ai donc décidé de compléter ce module et de l'élargir en en faisant un nouveau thème majeur rassemblant les multiples contributions à l'environnement qui ont émaillé ma carrière de chercheur et de citoyen du monde. Il comporte donc des renvois vers certains chapitres ou sous chapitres d'autres modules, mais aussi des contributions nouvelles. Ainsi nous avons ajouté, parmi bien d'autres, un chapitre sur le dérèglement climatique, ses conséquences et notre contribution pour tenter de l'enrayer qui ne va pas manquer de s'étoffer dans les prochaines années.

BILAN Après 37 années de carrière il m'a paru intéressant de tracer un bilan afin de montrer au lecteur les évolutions de domaine de recherche, les multiples fonctions ... d'un chercheur ancré dans le réel, ce qui est souvent très loin des images télévisuelles, mais aussi de montrer qu'on ne devient pas chercheur par hasard et aussi qu'un vrai chercheur doit aller au delà de son domaine scientifique et respecter au mieux une réelle éthique avec une exigence de vérité, de tolérance, de main tendue vers l'autre quelle que soit sa couleur, sa religion, son origine. Et une vie de chercheur c'est aussi rempli de multiples anecdotes drôles ou émouvantes et même parfois tragiques. Ici nous en avons sélectionné quelques unes qui nous ont paru suffisamment remarquables pour justifier leur transcription. Ce récit sera complété lorsque d'autres anecdotes intéressantes ressurgiront de notre mémoire.

PHYSICIENS CELEBRES Enfin la grande nouveauté à partir de 2002 fut l'encyclopédie des savants cités dans le texte. Il s'agit d'un autre challenge car nous avons l'ambition non seulement de lister ces personnalités, ce qui est presque réalisé, mais aussi dans un second temps de vous indiquer leurs inter-relations afin de vous permettre de mieux appréhender comment la science a pu avancer, en particulier au siècle dernier. Ici encore nous avons la certitude d'innover. Mais il faudra attendre encore quelque temps avant que nous ne mettions ce module complètement en ligne. Comme les autres il va s'enrichir régulièrement.

Précisons, avec Georges Canguilhem, qui fut Professeur d'Histoire des Sciences à la Sorbonne, l'une des raisons qui amène un scientifique à s'intéresser à l'histoire des sciences et qu'il me plait de vous conter. "Celui qui parvient à un résultat théorique ou expérimental jusqu'alors inconcevable, déconcertant pour ses pairs contemporains, ne rencontre aucun soutien, faute de communication possible, dans la cité scientifique. Et parce que savant, il doit croire en l'objectivité de sa découverte, il recherche si d'aventure ce qu'il pense n'aurait pas été déjà pensé. C'est en cherchant à accréditer sa découverte dans le passé, faute momentanément de pouvoir le faire dans le présent, qu'un inventeur invente ses prédécesseurs" (in Etudes d'histoire et de Philosophie des Sciences. Vrin éd. 1968).

Ajoutons que même pour un scientifique physico-chimiste de sérieuses connaissances historiques et géographiques sont d'une extrême utilité dans son travail de tous les jours. Ainsi pour ne prendre qu'un exemple personnel parmi des dizaines d'autres, j'ai un jour été consulté par un géographe à propos de la conception de station météo automatique devant fonctionner aussi bien au Spitzberg que dans une vallée himalayenne et notre coopération fut exemplaire car ma connaissance géographique de ces deux régions du globe m'a permis de comprendre instantanément les enjeux de cette coopération tant pour la climatologie que pour l'économie de cette vallée himalayenne et d'imaginer des solutions directement acceptables pour ces populations soumises à des climats extrêmes et de culture historiquement aussi différentes.

PHOTOS Quelques images pour vous faire rêver un peu, après avoir dégusté les pages techniques de ce site. Ne pensez pas que c'est superflu, rien n'est jamais superflu quand il s'agit de montrer la beauté de notre planète là où elle n'est pas encore irrémédiablement polluée. En outre, un scientifique responsable se doit d'être aussi un réel protecteur de la nature, pas un pseudo-écologiste ignare véhiculant des idées rétrogrades et systématiquement absent des vrais combats vitaux de notre époque, mais également un réel contempleur de la nature visible et souvent invisible aux yeux de celui qui ne sait pas regarder, ni prendre son temps.

Nous avons choisi, sans que ce soit une impérieuse exclusivité, d'illustrer d"abord mais pas exclusivement le thème de l'eau, inestimable source de vie et, au fil du temps, ce florilège initié dans quelques agglomérations remarquables pour leur qualité de vie, deviendra un réel plaidoyer pour la nature. Or, qui n'a pas été appelé, par un désir spontané, à pénétrer dans l'intimité d'une forêt, d'une mare, d'un lac ou d'une prairie alpine au bord d'un torrent glaciaire, celui-là ne saura jamais ce qu'apporte la découverte d'un cheminement non programmé, la surprise d'une rencontre inopinée qui vous émerveille. Non, celui-là ne saura jamais ni ce qu'est l'incomparable richesse de la nature extérieure (là où l'homme n'est pas ou peu présent), ni ce qu'est en lui l'irremplaçable richesse de la nature intérieure.

Enrichissant fréquemment cette rubrique, chaque fois qu'après une ballade, en milieu naturel ou peu urbanisé, nous rapportons des images vraies et mettant en avant la spontanéité, la sensibilité, l'imprévisible, l'émotion, la liberté... il nous est peu à peu apparu indispensable de lui consacrer un site web spécifique. Ce dernier, réalisé avec ma complice Pierrette Lagache, est opérationnel, et très enrichi, depuis juillet 2009.
son adresse : http://terre-eaudereve.fr

QUIZZ Après plus de cinq années d'existence du site, et répondant à la sollicitation d'un fidèle lecteur du site nous avons imaginé ce quizz destiné à vous permettre de tester vos connaissances dans les domaines présentés ici, et après quelques mois d'expérimentations il apparait que cette expérience se révèle très positive. Nous avons donc décidé de la maintenir.

LIENS Tout site web digne de ce nom propose une rubrique de "liens". Nous les avons regroupés en trois catégories : d'une part, ceux qui apportent un complément d'information technique dans les domaines abordés dans ce site et, d'autre part, ceux dont je souhaite vous faire partager le plaisir qu'ils m'ont apporté. Et, depuis juin 07, un ensemble de liens citoyens sont venus s'ajouter à ce florilège. Bien évidemment ces liens sont régulièrement controlés.

Certes combien, parmi les internautes qui fréquentent ce site, prendront le temps de lire les lignes qui précèdent?

Pour la majorité ce sont des étudiants qui ne recherchent qu'une toute petite information technique (et facile à recopier) pour leur prochain exposé et, vivant pour la plupart en milieu urbain depuis leur plus jeune âge, ils n'ont jamais regardé, avec le regard émerveillé qui est le mien, le monde qui les entoure. Ils foncent et parfois se... défoncent, mais ne prennent pas le temps de regarder, ne serait-ce que le manège du moineau qui niche sous leur toit. Savent-ils seulement identifier un moineau? Le rouge-gorge, qui depuis que j'écris ces lignes, m'observe à travers la vitre de ma fenêtre en picorant les miettes et graines que j'ai déposées à son intention, en sait sans doute plus qu'eux malgré la si faible durée de son existence.

Mais 5000 d'entre vous ont visionné les pages écologiques de ce site la première année, c'était un début. Quand j'ai introduit sur ce site mon premier module écologique, sur l'architecture solaire, certains collègues m'ont dit que je perdais mon temps que ça n'intéresserait personne. En 2007 vous êtes plus de 17000 à avoir visionné ce module et en 2009 la progression a encore été de 17% par rapport à 2008, et ça continue, donc ce n'était pas aussi inutile que ça et c'est ce qui me pousse à continuer dans ce sens.

En outre ce site est optimisé pour Internet Explorer et Mozilla Firefox.
Internet Explorer dans ses versions antérieures, ne vous affichait pas toujours le site tel que je l'ai conçu car Microsoft ne respecte pas toujours la norme HTML, cependant la version 8 dès lors que vous lui indiquez qu'elle doit exploiter les lignes de code écrites en javascript vous affichera très bien ce site.

En outre Firefox vous permet de vous affranchir beaucoup plus efficacement des publicités outrancières que certains "providers" (votre fournisseur, pas le mien!) vont éventuellement rajouter sans scrupules sur ce site web qui, après un travail d'investigation sérieux et un changement de prestataires pour les statistiques, a été débarassé de toute publicité (d'origine interne) susceptible d'en brouiller l'image et d'encombrer votre écran. Cependant si Firefox 1 et Firefox 2 étaient d'excellents navigateurs ce n'est plus tout à fait le cas des versions récentes qui comportent des bugs inacceptables toujours pas corrigés en 2015: en particulier il ne sait plus afficher la police de caractère symbol très utilisée dans les textes scientifiques ce qui nous a obligé à remplacer lesdits symboles par des images gif de ces caractères dans l'ensemble du site ce qui fut un travail très fastidieux. Cependant il se peut que dans certaines pages il reste encore un symbole écrit avec la police symbol et qui ne sera donc pas affiché correctement par Firefox 3 et au delà. Donc utilisez de préférence la version 2 de Firefox ou Internet Explorer 8. Mais si vous préférez Safari 5 d'Apple c'est bien aussi, par contre Google Chrome ne comprend pas correctement le javascript et n'affiche pas les menus de ce site ce qui est un gros handicap. Enfin on constate de plus en plus souvent le parasitage des sites web par des pages publicitaires non désirées et sans aucun rapport avec le site qui s'intercalent lorsque vous passez d'une page à une autre. Si cela vous arrive avec Electron mon Amour dites vous bien que votre PC a été parasité, par exemple lors d'une mise à jour d'un logiciel.

Enfin si vous demandez une page et que le système vous répond qu'elle n'est pas disponible, c'est anormal. Elle est disponible, cliquez sur "actualiser" dans votre navigateur et redemandez-là si nécessaire. Ca doit marcher. Si une image ne s'affiche pas, c'est aussi anormal, mais il peut arriver qu'elle n'ait pas été correctement chargée sur le serveur. Dans ce cas dites-le moi. Et, bien sûr, si vous vous intéressez au chapitre en cours de rédaction (ou de mise à jour), il peut arriver que vous demandiez à visualiser le dernier sous-chapitre, dont le lien est prévu, mais qui n'est pas encore écrit... ou qui est en cours de chargement. Dans ce cas seule la patience peut vous être utile! Et eu égard aux nombreuses mises à jour il peut aussi arriver que vous vouliez lire une page qui est en cours de rechargement et donc indisponible pendant parfois deux ou trois minutes.

contrairement à ce que suggère cette image je ne vous réclame pas de droit d'affranchissement, ce site est freeware

Pour terminer je voudrais préciser que je répond par principe à tous ceux qui m'écrivent et souvent très rapidement. En 2001 vous aviez été 1167 à le faire, dont certains plusieurs fois. Beaucoup me demandaient de résoudre leurs problèmes ou de les aider à préparer des exposés. J'ai souvent passé du temps pour vous aider. Certains m'ont remercié, d'autres, plus nombreux qu'on ne l'imagine, l'ont oublié (mais j'ai quarante années de fréquentation du monde universitaire, donc je ne suis plus surpris par l'ingratitude des uns et des autres). Parfois cela a débouché sur une relation amicale, quelques uns m'ont envoyé leur travail (que j'ai parfois pu intégrer dans le site ), d'autres m'ont suggéré une idée d'amélioration, voire donné l'adresse d'un site web intéressant. Ou signalé des erreurs sur le site (lien brisé, fautes de frappe, figures oubliées...il en reste encore sans doute). Continuez, c'est ainsi qu'on progresse. Mais lisez l'additif concernant les mails c'est important pour vous (et ne pensez-pas que ça s'adresse seulement aux autres, c'est stupéfiant le nombre d'étudiants et d'ingénieurs dont la maîtrise du mail est minimaliste, voire erronée, et qui bien entendu ne le savent pas).

Un FORUM sur ce Site?

De nombreux internautes m'ont réclamé la création d'un forum sur ce site : ma réponse est négative. Pourquoi?

Principalement pour deux raisons essentielles :

La première est que ce site est actuellement fréquenté par parfois 2000 visiteurs différents en une journée et, qu'en conséquence, un forum serait très vite un espace de pagaille sans la présence permanente d'un modérateur. J'ai déjà bien assez d'activités. En outre les échanges sur les forums se font statistiquement plus fréquemment la nuit, et la nuit j'ai mieux à faire et plus agréable que de modérer un forum.

La seconde raison est que près de 40% des visiteurs de ce site proviennent de pays non francophones et, qu'en conséquence, ce site participe activement au rayonnement culturel de la France. Et je me refuse à cautionner un forum où, comme je le constate sur bien d'autres, le langage utilisé relève soit de l'invective plutôt que de l'échange d'idées réfléchies, soit, ce qui est aussi souvent le cas, d'une pauvreté orthographique et linguistique plus proche du texto que de la langue française. Et nos amis, non francophones de naissance, qui font l'effort d'apprendre notre langue et de la pratiquer correctement, ne méritent pas qu'on leur inflige ce langage dégradé indigne d'un citoyen du monde civilisé.

Etes vous curieux? avez-vous trouvé les commentaires en glissant nonchalamment votre souris sur les images miniatures ou sur des mots en rouge? Ca démarre dès la première page d'accueil.

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				dernière mise à jour 28 janvier 2015