Electron mon Amour - nouvelles du climat

Depuis quelques semaines un diaporama circule sur la toile, réalisé par de pseudos scientifiques détournant les travaux de nombre d'autres pour leur faire dire ce qu'ils n'ont jamais dit. L'objectif de ce montage abject, subventionné par une fondation (qui bien évidemment ne dit pas son nom) soutenue par des multinationales responsables d'une bonne part de la dégradation de notre environnement, fondation initiée par un pseudo scientifique français dont le seul titre de gloire est d'avoir réussi à faire croire qu'il était hyper-compétent (par le biais de publications qu'il a cossignées mais pas écrites), l'objectif de ce montage ignominieux est de nous faire croire que le déréglement climatique que nous constatons chaque jour n'existe pas, que l'effet de serre n'a pas d'influence sur le réchauffement et qu'en conséquence (ce qui n'est pas dit mais fortement suggéré) on peut continuer à polluer la planète et surtout qu'il ne faut pas taxer les pollueurs. Ce diaporama sous couvert de diagrammes scientifiques détournés, voire inventés, est extrêmement bien fait techniquement et pourrait faire croire à nombre de nos concitoyens de bonne foi que les scientifiques du GIEC spécialistes du climat nous racontent des bobards. Malheureusement les membres du GIEC sont des gens responsables et compétents et ne font que constater la réalité. Le climat se dérègle, les glaces arctiques fondent de plus en plus et consécutivement le niveau des mers monte lentement mais sûrement et les anomalies climatiques se multiplient. Les habitants de certaines iles polynésiennes sont les premiers, mais pas les seuls, à le constater, et pour eux ce n'est malheureusement pas une vue de l'esprit. Il en est de même pour les victimes des tempêtes subtropicales récentes en Méditerranée ou des épisodes pluvieux exceptionnels de Thailande ou du Pakistan (dont la probabilité était annoncée dès 2009) dont la réalité ne peut être mise en doute.

Alors si l'un de vos contacts vous transmet ce diaporama, ne soyez pas crédules, c'est une escroquerie intellectuelle.

Comme prévu ci-après, l'hiver 2010-2011 s'annonce encore plus rigoureux que le précédent, ce qui confirme le rôle de la fonte de la banquise dans le déréglement du climat européen. Après un été riche en incendies gigantesques liés à la sécheresse et la température élevée, et inversement sur les pays de mousson des pluies catastrophiques, l'hiver très neigeux a démarré dès le mois de novembre et provoqué une immense pagaille sur les routes françaises et les aéroports européens. Pourquoi tant de neige ? La banquise étant fondue ne joue plus son rôle de miroir pour le rayonnement solaire au voisinage du pôle. Celui-ci pénètre donc mieux dans l'océan atlantique favorisant une plus grande nébulosité dans le nord de l'atlantique laquelle est naturellement poussée vers l'Europe en raison de la conjonction naturelle de vents froids venant des régions polaires et de la rotation de la terre et se transforme sur l'Europe de l'ouest en chutes de neige très abondantes.

Alors que quelques imbéciles, qui ne veulent pas regarder en face la réalité du problème climatique résultant de l'activité insensée de l'homme, ont réussi (en employant des procédés hautement condamnables) à créer le doute sur la qualité des travaux de synthèse de centaines de scientifiques du monde entier, certains pays commencent à prendre le problème avec sérieux. Ainsi Taiwan, qui est l'un des rares Etats de la planète à ne pas faire partie de l'ONU (en raison de l'opposition archaïque de la Chine communiste) et qui de ce fait n'est absolument pas concerné par le respect du protocole de Kyoto, a cependant pris conscience de la réalité du risque climatique grâce à l'action de ses scientifiques et commence à prendre des mesures positives. Pourquoi? Tout simplement parce qu'en analysant les données climatiques de la planète entre 1990 et 2007 les scientifiques taiwanais du Centre de recherche sur les changements climatiques de l'Academia Sinica ont pu prédire un risque de précipitations extrêmes plus important que dans les modèles traditionnels. En particulier pour Taiwan, les chercheurs prévoiaient une situation s'aggravant fortement, et le début de l'année 2010 leur a malheureusement donné raison (et pas seulement à Taiwan). Les risques d'inondations et de coulées de boues deviendront de plus en plus élevés. Les mesures prises aujourd'hui pour limiter les émissions de CO2 ne seront effectives sur le climat que dans plusieurs dizaines d'années en raison du cycle du carbone. Il est donc impératif pour Taiwan d'adopter rapidement des politiques efficaces de gestion des eaux et des sols et de prévention des inondations. Et nombre d'Etats feraient bien d'y réfléchir aussi très rapidement.

L'hiver 2009-2010 est plutôt exceptionnel et, dans l'espace européen sa rigueur apporte de l'eau au moulin des incompétents (tels un certain ex-directeur de l'Institut du Globe français bien connu dans les milieux scientifiques pour sa "néantise"), alors qu'un peu de bon sens suffit pour comprendre qu'un réchauffement moyen de la planète entraine des conséquences multiples qui peuvent se traduire localement par des perturbations diverses. Ainsi la fonte excessive des glaces polaires en été entraine un flux d'eau glacée très important dans l'Atlantique nord qui perturbe la circulation traditionnelle des courants (aggravant les courants froids le long des côtes est américaines et entrainant l'enneigement exceptionnel de Washington, mais aussi perturbant le Gulf Stream qui traditionnellement réchauffe les côtes d'Europe de l'Ouest ce qui se traduit par un refroidissement sensible cet hiver avec plusieurs épisodes neigeux et même une glacification de la mer Baltique au début mars). Dans d'autres régions le réchauffement va entrainer une augmentation des précipitations, ailleurs il va accélérer les mouvements de la croute terrestre ce qui se traduit par une multiplication des tremblements de terre. Certes il y a toujours eu de tels tremblements de terre, mais l'effet de serre a un effet accélérateur. Bien sûr la multiplication des tempêtes et ouragans gravissimes est mathématiquement liée à ce réchauffement moyen et l'Europe de l'ouest devient progressivement une zone où se produisent des tempêtes subtropicales avec les conséquences gravissimes que l'on connait, conséquences aggravées en outre par l'incompétence de nombreux responsables locaux et de promoteurs construisant n'importe où sans jamais se poser la question des risques prévisibles.

Après Copenhague
La date du 31 janvier 2010 avait été fixée comme limite au dépôt par les Etats de leurs propositions de réduction d'émission de gaz à effet de serre pour les prochaines années.. . Seuls 55 sur 194 États membres de la Convention sur le climat des Nations unies (UNFCCC) ont transmis leurs engagements ce qui illustre bien le peu d’engouement suscité par l’accord signé en catastrophe à Copenhague. Le bilan laisse pour le moins songeur et Greenpeace a calculé qu'à ce rythme l'élévation de température moyenne de la planète sera supérieure à 3°C

voir le détail des pseudo-propositions c'est édifiant!

04 février 2010

Une polémique totalement déplacée

La publication, par des voleurs, d'emails piratés sur le serveur de la Climate Research Unit de l'université d'East Anglia et sortis de leur contexte, alimente (en plein milieu de la conférence de Copenhague) une stupide polémique sur le réchauffement climatique, dont les détracteurs profitent pour remettre en cause les travaux du GIEC et la réalité de ce réchauffement. Je voudrais rappeler à ces imbéciles, américains (conservateurs!) pour la plupart, mais pas exclusivement, que le nombre d'évènements climatiques majeurs du type ouragan ou cyclone augmente chaque année de manière significative en particulier sur le territoire des USA. Il faut vraiment être idiot pour ne pas s'en rendre compte. Par ailleurs les habitants du Bengladesh, des Maldives ainsi que les voyageurs dans l'océan arctique sont bien conscients d'une part de la disparition progressive et de plus en plus rapide de leur territoire ainsi que, d'autre part, de la fonte majeure de la banquise. Et en France aujourd'hui 10 décembre 2009, dans mon village sur le plateau picard à 10h du matin la température sur le thermomètre extérieur (sous abri et orienté au nord) est de 18°C (oui vous avez bien lu 18°C) alors qu'à la même époque, lorsque j'étais enfant dans les années cinquante, la température moyenne était proche de 0°C et jamais je ne me souviens d'être sorti en récréation à l'école primaire en décembre sans m'habiller chaudement. Aujourd'hui, alors que j'écris ces lignes il n'y a aucun chauffage en fonctionnement dans la maison. Ce n'est évidemment pas logique...

10 décembre 2009

la Honte

En complément de l'appel figurant ci-dessous, et à quelques jours de la conférence de Copenhague, voici un tableau édifiant montrant en tonnes d'équivalent CO2 la quantité de gaz à effet de serre générée par habitant et par an pour différents pays de notre planète. Le chiffre en rouge à gauche indique le rang dans ce classement de la honte. Ce graphique émanant des statistiques des agences de l'ONU montre que l'Australie avec ses 19 millions d'habitants répartis sur un territoire de 7,6 millions de km2 a un impact sur la planète aussi important que la France avec 65 millions d'habitants sur 550000 km2, mais que la Corée du Sud ne fait pas mieux avec seulement 46 millions d'habitants. Bien sûr la Chine bien que classée 72ème en terme de production de GES par habitant dépasse les Etats-Unis en raison de sa population gigantesque.

Précisons que dans les pays qui arrivaient en tête de ce classement datant de 2005, la prise de conscience de la dangerosité de l'excès de GES dans la haute atmosphère est encore quasi inexistante (il suffit de voir les lumières de Las Vegas, de Sydney ou de Dubai pour s'en convaincre) en fin 2009. Et pourtant les conséquences sont déjà très sensibles à l'échelle planétaire. La dernière info à ce sujet montre que même le continent antarctique commence à voir ses glaces fondre de façon conséquente. Savez vous que si l'ensemble des glaces de ce continent fondaient le niveau de la mer monterait de 70 mètres? Et qu'au rythme actuel de la fusion des glaciers dans une vingtaine d'années il n'y aura quasiment plus de neiges éternelles en Europe, c'est-à dire assèchement des torrents qui sont alimentés par ces glaciers et dont la plus grande partie de l'eau sert aujourd'hui à arroser nos cultures (comme dans la basse Durance où déjà la situation est devenue critique l'été dernier).

30 novembre 2009

L'ULTIMATUM CLIMATIQUE

Le changement climatique, tout le monde en parle. Ce qu'on dit moins, c'est que ses conséquences sont d'ores et déjà dévastatrices : écosystèmes ravagés, variabilité climatique extrême, hausse du niveau des océans... Plus de 250 millions de personnes en sont dès à présent victimes dans les pays les plus pauvres : inondations, sècheresses ravageant les récoltes, propagation des maladies tropicales, pénuries d'eau, migrations forcées...
Il est urgent d'agir. Sans action forte et rapide de la communauté internationale, et de la France en particulier, lors de la conférence de l'Onu sur le climat qui se tiendra à Copenhague, en décembre prochain, nous allons droit dans le mur...

Je vous propose d'agir maintenant ! Rejoignez les centaines de milliers de citoyens réunis autour de l'Ultimatum climatique par une coalition de 11 ONG françaises, pour demander au président de la République Nicolas Sarkozy de s'engager en faveur d'un accord historique à Copenhague, qui soit contraignant et juste pour sauver l'avenir de la planète.

Signez l'appel sur http://www.copenhague-2009.com et faites passer le message autour de vous !

une source d'info complémentaire : http://blogs.tv5.org/climats/
De nombreux médias véhiculent la terminologie « dérèglement climatique » pour évoquer le changement climatique. Peut être s’agit t’il là, d'une version climatique du fameux «le temps se détraque» de nos grand-mères ? Ou bien est ce une illustration de la technocratisation de nos sociétés modernes pour lesquelles le climat ne suivrait plus le règlement ? Dans tous les cas, cette formulation du sujet qui nous préoccupe est totalement inadaptée à la réalité du changement climatique. lire la suite

23 avril 2008

L'absorption de dioxyde de carbone par les systèmes continentaux et marins diminue:
Une équipe internationale constituée de nombre de membres du GIEC, mais pas exclusivement, vient de s'intéresser au bilan du CO2 dans l'atmosphère en prenant en compte de très nombreux paramètres. Jusqu'à présent toutes les projections effectuées pour les prochaines décennies supposaient que le taux de CO2 dans l'atmosphère serait maintenu ou même réduit, ce qui est indispensable pour limiter les effets du dérèglement climatique en cours. Cette nouvelle étude est bien plus alarmante que les précédentes car elle montre qu'entre 2000 et 2006 la production de CO2 par l'activité humaine a augmenté de plus de 3% par an alors que cette croissance n'était que de l'ordre de 1% dans les 50 dernières années du siècle passé. Et simultanément les mesures ont montré que la capacité des océans (en particulier) mais aussi des systèmes terrestres à absorber le CO2 diminue et cette diminution est importante puisqu'elle est de 20% environ sur les dernières années comparées à la capacité des années 1950. Donc non seulement les sociétés humaines ne prennent pas la mesure du problème et continuent à générer du CO2 sans restriction, mais la nature ne suit plus. La conclusion qui s'impose d'elle même c'est que la catastrophe planétaire ne sera pas évitée, n'en déplaise à quelques abrutis, faux scientifiques, qui continuent de nier le dérèglement en cours.

Pour plus de renseignements lire la publication complète http://www.pnas.org/cgi/reprint/104/47/18866

04 mars 08

L'année 2007 plus chaude que prévu

L’équipe de James Hansen, du Goddard Institute for Space Studies (NASA), vient de rendre publique son analyse statistique du climat mondial en 2007.

L’année qui vient de se terminer prend la deuxième place parmi les années les plus chaudes depuis au moins 150 ans que la météorologie instrumentale précise existe, après l’année 2005. Le plus spectaculaire cette année a été le réchauffement très marqué des zones arctiques, avec une rétraction sans précédent de la banquise estivale. Le graphique ci-dessous indiquant l'écart moyen des températures par rapport au niveau stable du 19ème siècle est particulièrement parlant.

Le second graphique montre l’accélération du réchauffement en cours. Les climatologues mettent l’accent sur un paradoxe: l’année 2007 aurait dû être plutôt froide, si l’effet de serre additionnel dû à l’homme n’était pas en action, car le cycle de onze ans de l’activité solaire est maintenant au plus bas ce qui aurait du nous placer au niveau des années 1990. En outre le Pacifique Sud a vu un épisode de la Nina (refroidissement du à une remontée des eaux froides profondes inverse du phénomène El Nino qui conduit lui à un réchauffement des cotes sud-américaines ouest) et malgré cela la température moyenne du globe a continué de croître inexorablement.

28 janvier 08

L'expédition total pole airship de Jean Louis Etienne

Jean Louis Etienne et son équipe (une vingtaine de personnes) vont bientôt repartir pour le pôle nord avec un objectif directement lié au réchauffement de la planète. La banquise n’est qu’une fine coquille d’œuf comparée aux 4000 mètres d’eau sur lesquels elle flotte ! Emportée par les courants, harcelée par les vents, sans cesse elle se brise, s’ouvre, se chevauche, créant, ici, des chenaux d’eau libre, là des rides de glace dont la crête peut atteindre une dizaine de mètres de haut. Son épaisseur peut donc fortement varier d'un lieu à un autre, et en un même lieu d'une période à une autre. Chaque été une grande partie de cette glace fond et jusqu'alors son étude était localisée au voisinage de stations fixes.

Dans le cadre de l’Année Polaire Internationale 2007-2008, l’expédition Total Pole Airship a pour objectif de mesurer l’épaisseur de la banquise qui recouvre l’Océan Arctique. Pour cela l'équipe de Jean Louis Etienne survolera dès le mois d'avril 2008 l’océan gelé en passant par le pôle Nord à l’aide d’un dirigeable sous lequel sera fixé un appareil (EM bird) qui enregistre instantanément l’épaisseur de la glace de mer quand on le déplace à 20 mètres au-dessus de la glace. Il a été mis au point le Dr Christian Haas de l’Alfred Wegener Institut (Institut polaire allemand).

La montée à Tromsoe, au nord de la Norvège, et le survol de la Mer de Barentz jusqu’au Spitzberg seront les étapes les plus délicates du fait des conditions climatiques au nord de l’Europe à la fin de l’hiver. Au-delà s'effectuera le survol du courant de dérive transpolaire jusqu’au pôle Nord point de départ de diverses mesures radiales jusqu’à la latitude 85°N. Ensuite le dirigeable gagnera le Pôle Nord Magnétique et la Mer de Beaufort où d'autres mesures seront effectuées. L’arrivée en Alaska est prévue début mai 2008 après 10 000 km de mesures.

En avril 2007, une campagne d’étalonnage (figure ci-dessus) a permis d’affiner la précision de l’EM-Bird. Le survol avec l’instrument accroché sous un hélicoptère donnait «l’épaisseur EM-Bird». La vérification de cette mesure a été effectuée par comparaison avec l’épaisseur réelle de l'échantillon de banquise survolé dont la topographie de la partie sous-marine a été réalisée par un robot filoguidé (ROV) équipé d’un sondeur mono-faisceau. Il était piloté de la surface : l’électronique et l’écran de contrôle étant installés sous une tente chauffée. La superposition des deux topographies, aérienne et sous-marine, permet de connaître l’épaisseur réelle de l’échantillon de banquise. La comparaison entre le modèle 3D ainsi réalisé et les résultats de l’EM-Bird a permis d’en affiner la précision.

Pour tout connaitre de cette expédition, tout savoir sur les glaces arctiques et la vie de l'océan,
consultez l'excellent site de Jean Louis Etienne

additif de février 08 : un accident stupide a tué cette expédition pour 2008 espérons qu'un nouveau ballon sera reconstruit et que l'année prochaine verra la réalisation de cette campagne de mesure

18 janvier 08

le dérèglement climatique touche de plein fouet le Canada

Les Canadiennes et les Canadiens se souviendront peut-être de 2007 comme de l'année durant laquelle les changements climatiques ont commencé à se faire sérieusement sentir dans leur pays.

Au « sommet du monde », la disparition des glaces marines de l'Arctique - remarquée en septembre, voir ci-dessous : un nouveau record - a été si frappante qu'elle a rapidement été classée comme l'événement météorologique le plus marquant. En effet, les Nations Unies ont déclaré que la perte de glace record constituait l'un des principaux événements mondiaux. Mais ce n'est pas tout, selon Environnement Canada l'année a été marquée par le deuxième hiver le plus chaud jamais enregistré, dépassant de quelque 3 °C la température normale et le septième été le plus chaud avec des températures excédant en moyenne de près de 1 °C les températures normales. Cela s'est traduit par de nombreuses tempêtes et averses de grêle (en particulier en août dans le Manitoba) qui ont détruit une bonne partie des récoltes, tandis que dans le sud du pays (et en particulier dans le sud de l'Ontario) c'est la sécheresse qui devenait inquiétante avec un énorme problème d'assèchement progressif du lac Supérieur. Cette année le Manitoba a été touché par une tornade de niveau F5 (c'est à dire le niveau le plus élevé de l'échelle Fujita, correspondant à des vents de 420km/h) ce qui ne s'était jamais produit, tandis que la Colombie britannique et les Prairies ont subi des inondations record et que le Canada atlantique subissait en novembre un ouragan qui a détruit un certain nombre de plages et d'installations portuaires.

03 janvier 08

Un graphique très explicite

Météo-France vient de publier son bilan annuel et nous en avons extrait ce graphique qui représente les moyennes annuelles des températures calculées à partir des relevés de 30 stations réparties sur l'ensemble du territoire français et comparées à la moyenne des 30 dernières années du siècle précédent.

Ce graphique montre à l'évidence le réchauffement moyen ces dernières années, avec bien évidemment des fluctuations d'une année sur l'autre et une certaine compensation des fluctuations d'une région à une autre. En particulier cette année 2007 le tiers nord-ouest du pays a vécu un été particulièrement maussade ce qui a eu pour conséquence de limiter la température moyenne qui si la tendance de l'hiver et du printemps s'était poursuivie eut été supérieure à celle de 2006

31 décembre 2007

La Conférence de Bali accouche d'une souris

Quoique notre ministre de l'ecologie semble satisfait du résultat, force est de constater que cette conférence n'a eu comme seul réel résultat que d'augmenter l'effet de serre puisque tous les participants y sont allés en avion. Pour le reste c'est quasiment zéro et une preuve supplémentaire de l’égoïsme et de la cécité de ceux (Etats Unis, Australie, Canada et intérêts pétroliers) qui ont décidé de l’avenir du monde en fonction de leurs intérêts propres et immédiats. Lisez à ce sujet le blog de Corinne Lepage qui ajoute "A la non-assistance à humanité en danger, nous devons répondre par la mobilisation de toutes les consciences et les volontés humaines".

20 décembre 2007

GIEC : LE "CONTRE-RAPPORT" DU WWF

130 gouvernements ont planché à Valence (en Espagne) sur leur rapport consacré à l'avenir climatique de la planète. Les précédents rapports du GIEC ont été édulcorés par les gouvernements. Aussi afin de préserver la qualité du travail des scientifiques du GIEC, le WWF Belgique diffuse son propre rapport qui reprend la totalité des travaux du GIEC. Ca décoiffe. Vous pouvez télécharger la version PdF de ces 2 documents sur le site du WWF. Attention ils sont initialement destinés aux gouvernants et donc rédigés en anglais, mais ça vaut le coup de faire l'effort.

21 novembre 07

âmes sensibles s'abstenir ... et pourtant c'est ce qui nous attend : lettre écrite en 2070

visualisez ce diaporama datant de 2002 avec la visionneuse powerpoint (gratuite à télécharger sur 01net si vous ne l'avez déjà)

Un Nouveau Record

L'Arctique vient en effet de battre un triste record confirmant notre précédente info : celui de la plus petite superficie de glace de mer jamais observée. Il s'agit là de l'un des meilleurs indicateurs du réchauffement climatique en cours...
Dès le 17 août, la banquise arctique n'occupait déjà plus que 5,26 millions de km² alors qu'en septembre 2005, date du dernier record enregistré, la superficie mesurée était de 5,32 millions de km². Or, le mois de septembre reste chaque année le mois où la diminution est la plus forte.
Selon les dernières données du centre américain de recherches sur la neige et la glace (NSIDC), au 16 septembre, la couverture de glace n'avait plus qu'une superficie de 4,13 millions de km². Le déficit par rapport au précédent record de 2005 est donc de plus d'un million de km², c'est à dire une surface égale à cinq fois le Royaume-Uni ou l'équivalent de la Californie et du Texas réunis.
Walt Meier, membre du NSIDC, souligne qu'il "s'agit de la plus forte diminution par rapport au précédent record et c'est assez stupéfiant".

Combien d'ours blancs ont-ils vus leur coin de banquise s'effondrer et se sont retrouvés brutalement en pleine mer loin d'une zone stable et ont péri d'épuisement en tentant de regagner la terre ferme?

02/10/07

Le réchauffement climatique ouvre le passage du Nord Ouest

une info transmise par l'ambassade de France au Canada

Le 14 septembre, les scientifiques ont annoncé que le passage du Nord-Ouest, route maritime directe entre l'Europe et l'Asie, est entièrement libre de glaces pour la première fois depuis que des observations satellite ont débuté en 1978. Ce passage à travers l'Arctique canadien constitue un raccourci entre l'océan Atlantique et l'Océan pacifique et permettrait aux navires, qui actuellement transitent par le canal de Suez ou le Canal du Panama, d'économiser de manière significative temps et carburants.

Les modèles climatiques prévoyaient que ce passage pourrait éventuellement s'ouvrir suite au réchauffement climatique qui fait fondre les glaces de l'Arctique, mais aucun n'imaginait que cet événement interviendrait si rapidement. A-t-on atteint le point critique où l'on bascule d'un changement progressif à une évolution rapide ? Quoi qu'il en soit, cette brutale fonte des glaces intensifie la bataille internationale pour le contrôle des routes et des ressources naturelles ainsi libérées.

Il sera important de vérifier que ce passage s'ouvrira maintenant chaque année.

25/09/07

Deux dossiers très intéressants à consulter : l'un est publié dans le Courrier International de cette semaine (20/09) et rassemble plusieurs contributions de personnalités contestant les explications proposées par le GIEC et la majeure partie des scientifiques pour expliquer le dérèglement, l'autre issu de Terra Economica donne une dizaine de raisons d'espérer un ralentissement du réchauffement.

23 sept 07

URGENT

Consultation
des étudiants sur leurs attentes de formation aux enjeux énergétiques et climatiques

L'association Avenir Climatique s'adresse à l'ensemble des étudiants, en leur demandant de répondre avant le terme de l'enquête début octobre 2007. Les résultats de cette enquète seront exploités lors du "Grenelle de l'Environnement". Cliquez sur la banière.
Rappel : Avenir Climatique est une association citoyenne indépendante de tout parti politique et de toute ONG créée en 2007 et initiée par Jean-Marc Jancovici, ingénieur conseil et membre du Comité de Veille Ecologique de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme. Elle est principalement constituée d’ingénieurs, d’universitaires, et d’étudiants.

La conférence de Vienne sur le changement climatique se conclut comme à l'habitude sans véritable accord

Un millier de délégués venus d'une centaine de pays se sont réunis à Vienne pour de nouvelles discussions sur le changement climatique. Une nouvelle fois, celles-ci ne se sont conclues qu'avec des objectifs indicatifs de réduction des émissions.
lire la suite

Sur le front du climat (un article issu de Terra Economica)

Il y a un mois, à Paris, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a martelé la nécessité d’une réaction urgente et franche de la communauté internationale.

Et pendant ce temps... Les Etats-Unis s’apprêtent à rendre aux Nations unies, avec un an de retard, leur rapport sur le changement climatique (Climate Action report). Selon le New York Times qui s’est procuré une copie du document, l’administration Bush annonce que les émissions de gaz à effet de serre augmenteront de 11% aux Etats-Unis entre 2002 et 2012 (sensiblement autant qu’entre 1992 et 2002). « Depuis 1990, chaque point de croissance de nos émissions a permis une croissance économique de 3 points. (...) C’est un bon chiffre et c’est mieux que les résultats affichés par l’Union européenne », se félicite Myron Ebell, un des responsables du think tank conservateur Competitive Enterprise Institute (CEI), dans les colonnes du New York Times.

Bon résultat ? Sauf que, pour mémoire, si les Etats-Unis avaient ratifié le protocole de Kyoto, ils auraient dû s’engager à réduire leurs émissions de 7% entre 1990 et 2012. Sauf que, au rythme prévu par le rapport, les Etats-Unis émettront en 2020 un volume de gaz à effet de serre 50% plus important qu’en 1990. Sauf qu’en 2003 les Etats-Unis émettaient à eux seuls près de 6 milliards de tonnes de CO2, un des gaz à effet de serre les plus nocifs (source Nations Unies).

Après être revenu sur la signature par les Etats-Unis du protocole de Kyoto - en refusant de le ratifier - l’administration Bush continue aujourd’hui de nier l’évidence et d’emmener, non seulement les Etats-Unis mais encore l’humanité tout entière, dans le mur. Et certains, en France, continuent à être pro Bush!

Une info transmise par le ministère des affaires étrangères :

Le changement du climat modifie les dates de migration de certains oiseaux

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/40593.htm

Plusieurs espèces d'oiseaux migratoires ont été aperçues plus tôt au printemps dans les régions nordiques. C'est la conclusion du projet mené par le centre d'excellence nordique qui inclut les universités de Helsinki, Oslo et Lund. Ces centres étudient comment le changement climatique affecte les écosystèmes.
Les groupes ont étudié une grande quantité de données collectées par des amateurs au cours des 20-30 dernières années ainsi qu'au niveau des observatoires en Suède, Norvège, Finlande et à Capri, en Italie. Une étude aussi vaste qui inclut une douzaine d'espèces n'avait jamais été entreprise par le passé. Elle montre que des espèces qui migrent sur de longues distances arrivent dans les régions nordiques plus tôt qu'avant. Les analyses faites en Italie confirment également que les espèces migratoires arrivent également à des dates plus précoces dans les régions méditerranéennes. Cela pourrait indiquer une évolution marquée des dates de migration qui seraient en corrélation directe avec le changement climatique. Le travail publié dans la revue Science, a soulevé une grande polémique et les auteurs essayent d'étayer leur hypothèse avec des analyses complémentaires.

Pour en savoir plus : Nils Christian Stenseth, Centre for Ecological and Evolutionary Synthesis (CEES), Département de biologie, Université d'Oslo, Boîte postale 1050, Blindern, 0316 Oslo, Norvège - Tél. +47-22854584 - email : n.c.stenseth@bio.uio.no

Site internet du centre d'excellence nordique http://www.cees.no/ecoclim/

Triste nouvelle conséquence du réchauffement climatique

819 phoques (dont 180 bébés) ont été retrouvés morts au Kazakhstan sur les rivages de la mer Caspienne, un phénomène attribué par les autorités à un hiver anormalement doux. Les premières informations suggèrent que ce n'est pas la pollution mais la fonte prématurée des glaces qui est en cause et a perturbé la période des naissances.

Déjà il y a quelques semaines les scientifiques québécois avaient montré que l'absence de glace dans l'estuaire du Saint Laurent avaient perturbé les naissances chez les phoques canadiens au point que pas un seul bébé phoque n'avait été repéré dans l'estuaire, ce qui n'avait pas empêché, quelques jours plus tard, le gouvernement canadien, totalement irresponsable, d'autoriser l'abattage de 380000 bébés phoques cette année.

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				dernière mise à jour 17 novembre 2011