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![]() 6 pages à l'impression |
version
initiale 2002 |
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dernière
mise à jour 22 mars 2013 |
sixième partie (6/7) : caractéristiques
implémentation de fonction spécifique | voir l'ampli_op | |||
caractéristiques techniques système | un grand tableau | |||
amélioration de la précision | le feedback | |||
la fiabilité et les causes de panne | disponibilité, réparabilité... | |||
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Les spécifications techniques doivent évidemment préciser le domaine de mesure (c'est à dire l'étendue de mesure), la résolution (c'est à dire la plus petite variation de la grandeur à mesurer que l'on doit détecter), la précision (c'est à dire la probabilité que la valeur mesurée soit correcte) qui se décline en un très grand nombre de variables, de même que les comportements temporels du système. Le tableau ci-dessous dont nous ne garantissons pas l'exhaustivité liste ces différents paramètres. On notera x la grandeur d'entrée (à mesurer) et y la grandeur de sortie (de l'instrument).Les spécifications d'un système font l'objet du cahier des charges dont nous avons déjà parlé. Nous allons revenir ici sur certaines d'entre elles en insistant sur les aspects techniques, la tolérance aux pannes, l'ergonomie et les contraintes environnementalestechniques
paramètre | symbole | description résumée |
étendue de mesure | e.m. ou f.s | plage entre le minimum et le maximum de la grandeur mesurée (full scale) |
résolution | dxmin | plus petite variation de la grandeur d'entrée détectable à la sortie |
sensibilité absolue | S = dy/dx à x donné |
rapport de la variation de la grandeur de sortie à celle d'entrée pour une entrée donnée |
sensibilité relative | dy/dx pour x=0 |
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sensibilité croisée | dy/dxi i=1, 2, 3... |
on appelle ainsi la sensibilité définie pour 1 mesurande quand il y en a plusieurs |
précision | probabilité que la valeur mesurée soit correcte | |
incertitude | 1 - précision | |
erreur absolue | y-v | v vraie valeur, y mesure |
erreur relative | (y-v)/y | |
erreur relative % d'e.m. |
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non linéarité | Dxmax | déviation maximale par rapport à la droite optimale approximant la réponse |
slew-rate | V/µs | vitesse maximale de variation de la sortie sans distorsion |
largeur de bande | B | différence de fréquence entre la valeur nominale et celle correspondant à un affaiblissement de la grandeur de sortie de 3dB |
hystérésis | déviation du signal de sortie par rapport à l'entrée résultant d'une variation quelconque de celle-ci | |
offset | mV ou µV | valeur du signal de sortie quand l'entrée est à zéro |
dérive | µV/mois, µV/K | lente variation du signal de sortie en fonction du temps ou de la température à entrée constante |
plage de température | Tmax-Tmin | dans laquelle le système est conforme à ses spécifications |
reliabilité | R(t) | probabilité qu'a le système de fonctionner correctement après une période de temps définie |
mean time between failure | MTBF | durée moyenne de fonctionnement entre deux pannes successives |
Rapport de réjection de mode commun | RRMC | rapport entre la tension de mode commun et la tension de mode différentiel produisant la même tension de sortie |
Le principe de contre-réaction (feedback)La précision d'un système résulte essentiellement de l'accumulation d'un certain nombre d'erreurs que l'on peut classer en 3 grandes familles : systématiques, conditionnelles et stochastiques nous donnons dans le chapitre sur la métrologie quelques informations sur ces erreurs. Nous allons maintenant montrer quelques techniques pour améliorer les caractéristiques d'un système.
Un autre procédé pour améliorer la précision est représenté par la figure ci-dessoussi H1 est très grand, alors Ht est peu différent de 1/K c'est à dire indépendant de H1. Si K, comme c'est généralement le cas, est constituée de composants passifs, c'est facile à mettre en oeuvre. Si la fonction de transfert H1 est du type double couplage directoù Ao est le gain en boucle ouverte de l'amplificateur, l'examen du diagramme de Bode de l'amplitude en fonction de la fréquence montre un accroissement de la bande passante, donc la contre-réaction diminue le gain mais augmente la bande passante.
Le besoin de connaissance a priori concernant la fiabilité (ou la reliabilité) d'un système s'est généralisé dans les années 70. Dans un système relativement simple et possédant peu d'éléments on peut estimer cette caractéristique assez aisément, mais comment faire dès lors qu'on emploie des processeurs possédant 108 transistors ? La fiabilité repose sur la qualité des divers constituants du système, laquelle dépend des procédures de contrôle qualité mises en oeuvre lors de leur fabrication. Actuellement il existe des protocoles de production définis par les différents partenaires et devant être respectés à toutes les étapes de la fabrication dans le cadre des normes de qualification ISO 9000. Nous n'entrerons pas ici dans les considérations économiques liées à ces concepts, non plus qu'à tenter d'identifier quelles pourraient être les conséquences d'une défaillance du système. Nous nous contenterons d'évoquer comment essayer de prédire la durée de vie d'un instrument fonctionnant dans des conditions définies.la fiabilité
La dernière notion dont nous tiendrons compte dans la conception d'un système est liée à la disponibilité. L'idée est que certains éléments sont irréparables et, dans ce cas, on doit garantir la disponibilité de pièces de rechange, tandis que lorsque la réparation est plausible ce ne sont plus les mêmes éléments qu'il faudra tenir en stock, mais il faut alors préciser la durée probable de maintenance et donc de non disponibilité du système et expliciter le coût pour l'entreprise: vaut-il mieux faire un échange standard en quelques secondes d'une carte complète ou procéder à son dépannage en quelques heures, sachant que le coût des éléments à stocker est très différent, mais qu'un arrêt de production peut aussi être très coûteux ?disponibilité, réparabilité
- la qualité, c'est à dire la totalité des caractéristiques d'un produit capable de remplir le service attendu par un utilisateur (c'est à dire en respectant ses spécifications)
- la durée de vie, c'est à dire la durée totale du temps s'écoulant entre la naissance et la mort du système, sous les conditions de respect des exigences de maintenance prévues
- la reliabilité c'est la probabilité que le système puisse effectivement accomplir sa fonction avec les performances attendues après une certaine période d'opération. Alors que la qualité est une notion intemporelle, la reliabilité dépend du temps. On peut dire que la reliabilité c'est la qualité en fonction du temps. On exprimera cette notion quantitativement en faisant appel aux notions classiques de probabilité-statistique.
- Ainsi si un système tombe en panne en moyenne l fois durant sa durée de vie, on pourra exprimer la probabilité pour x systèmes de tomber en panne sur une durée t grâce à une distribution de Poisson f(x,l,t) = e-ltlt/x. Ainsi si l'on appelle R(t) la probabilité que le système ne tombe pas en panne sur un intervale de temps compris entre 0 et t, on montre que R(t) = f(0) = e-lt
où h(t) représente la quantité l dans le cas où le taux de panne est une fonction du temps.
- le MTBF mean time between failure peut alors s'exprimer comme étant 1/l soit encore l'intégrale de R(t) entre 0 et l'infini.
- Il est clair que très souvent un système peu coûteux aura une faible fiabilité et un coût de maintenance élevé et vice versa. Aussi il existe généralement un optimum intermédiaire entre ces deux extrêmes qu'il convient d'approcher au mieux. La redondance de certains éléments peut-être envisagée. Par ailleurs il convient d'examiner l'aspect fiabilité lorsqu'on imagine un système de type décentralisé avec multiplexage (quelle est l'architecture la plus à risque de panne? convient-il de remplacer un système avec des modules en série par un système privilégiant les mises en parallèle? = MTBF en série, MTBF en parallèle).
les causes de panne
- environnementales : le système n'a pas été conçu en tenant compte des réalités environnementales. Rappelons quelques conséquences de certaines conditions d'environnement:
type d'environnement | conséquence prévisible |
température, rayonnement UV | vieillissement, craquelures, perte d'étanchéité |
cycles thermiques | fatigue, dérives à long terme |
humidité | corrosion, court-circuits, courants de fuite |
vapeur | court-circuit |
produits chimiques, | corrosion |
huiles et solvants | dissolution des caoutchoucs |
- conceptuelle : un exemple d'erreur de conception à ne pas commettre, c'est lorsqu'on a besoin de mettre un potentiomètre de réglage pour ajuster une résistance variable ou un potentiel et d'oublier que lorsqu'il est en butée il peut être équivalent à un court-circuit et dans ce cas provoquer la destruction d'un autre composant lié, voire de tout un ensemble. Il faut toujours mettre une résistance en série pour éviter ce risque.
- fabrication : erreur ou détérioration partielle pendant la fabrication ou la manipulation/le stockage
- aléatoires : en apparence seulement, car une analyse fine ferait apparaitre une cause précise mais imprévue telle une accumulation d'effets qui, pris séparément, sont non destructeurs.
- facteur humain : les causes d'origine humaines sont légion. On citera les défauts de communication (l'opérateur ignorait une procédure), l'excès de hâte, la faute délibérée (non respect d'une consigne jugée sans importance ou acte véritable de malveillance), ou simplement une défaillance dans l'organisation du contrôle qualité (ISO 9000). Fréquemment dans cette catégorie on trouve l'emploi de personnel intérimaire non formé aux spécifications techniques de l'entreprise.
- logiciel : enfin, et ce n'est pas forcément la cause la plus rare, une mauvaise conception du software, non conçu en respectant le principe de tolérance aux pannes par reconfiguration automatique ou basculement d'une procédure à une autre en cas d'anomalie.
- messages : en outre dans la partie logicielle il y a souvent des messages, en particulier des messages d'aide. Il est recommandé de ne pas les mettre dans le programme principal mais de les regrouper dans un répertoire spécifique ce qui facilitera grandement la maintenance du logiciel. En particulier si l'on doit traduire ces messages dans une autre langue, il est évident que ce sera infiniment plus simple si tous sont regroupés dans un module à part plutôt que dans le cours du programme principal qui lui n'est pas modifié lors d'un changement de nationalité.
Quelques considérations concernant la tolérance aux pannesLes systèmes automatisés sont parfois d'une extraordinaire complexité et leur conduite, tout autant que leur maintenance, nécessite l'analyse de nombreuses informations provenant de multiples capteurs. Que faire lorsque un ou plusieurs capteurs sont momentanément défaillants ? C'est à cette question que nous allons essayer d'apporter non des réponses mais quelques éléments de réflexion propres à identifier le type de réponse à apporter à un cas précis.
[1] E. O. Doebelin, Measurement Systems, 4th ed., McGraw-Hill (New York) , 1990.
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