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dernière mise à jour
23 février 2015

BATIR UN PROJET SOLAIRE (ou non)
quelques conseils valables dans tous les cas

 

se renseigner, exprimer ses besoins
optimiser le choix en fonction de l'objectif
en voir plusieurs
c'est vous le patron
comment les sélectionner
la suivre pas à pas
quelques années de suivi


Avant de démarrer
La phase préparatoire est sans aucun doute la plus importante dans un projet de construction et elle comporte plusieurs étapes incontournables et qu'il est déconseillé de sous-estimer. Ce que je dis là n'est pas original, c'est une simple question de bon sens.

Il faut d'abord se poser la question de ce que l'on souhaite comme habitat : en ville, en campagne, en banlieue, une résidence au calme ou près d'une zone commerciale, combien de pièces a-t-on réellement besoin, avec des enfants pour encore longtemps ou non, une résidence pour dix ans ou pour toute une vie (c'est à dire une fin de vie avec ses éventuels problèmes de difficultés de déplacement propres à nombre de personnes âgées), étages ou tout de plein pied, sous-sol, garage attenant, atelier, grenier...grande pièce à vivre ou petites pièces séparées où chacun peut s'isoler réellement, facilité de nettoyage, grandes baies ou petites fenêtres, multiples portes ou non, terrasse ou terrasses, piscine intégrée ou non, etc...

Faire la liste de toutes les pièces, de leurs implantations éventuelles les unes par rapport aux autres, définir leur surface optimale, leur géométrie (comment vous les voyez), tenir compte des meubles que vous possédez déjà. Pour chaque pièce ainsi définie faire un croquis d'implantation des meubles et en déduire les portes et fenêtres, et les prises de courant (multiplier par deux ou trois, il n'y en a jamais assez) et les interrupteurs, et n'oubliez pas qu'une porte ou une fenêtre occupe une certaine place pour s'ouvrir. Ne croyez surtout pas que c'est sans importance, ce n'est pas lorsque vous vous serez fait assommer par une porte ouvrant dans le mauvais sens qu'il faudra vous dire que votre maison est mal conçue. Pour une ouverture donnée il y a quatre positions possibles d'ouverture de la porte, faites des simulations et tenez compte de vos habitudes ou de vos handicaps, si vous êtes gaucher vos besoins sont différents d'un droitier. Il faudra donc trouver le meilleur compromis. N'hésitez pas à y passer beaucoup de temps. Trop de gens achètent des maisons sur catalogue et se rendent compte après, mais trop tard, qu'il y a plein de détails qui sont inadaptés et qu'ils vont en supporter les conséquences pendant de longues années...


le choix du terrain
Une fois que l'on a décidé des grandes lignes intérieures de la construction (ce qui n'a rien à voir avec un plan qui lui devra tenir compte d'autres paramètres tels la résistance des matériaux et les multiples réglementations) et de son emplacement, par exemple à la campagne, vient le problème du choix du terrain.

Ici nous avons pour hypothèse que vous privilégiez le bioclimatique et le choix du terrain n'est pas du tout anodin. Mais nos conseils valent dans tous les cas. Attention au coup de coeur pour un terrain vu en été et qui semble génial. C'était les vacances et la rue était déserte au moment où vous l'avez découvert, en période autre c'est un enfer de circulation. C'est une aubaine, il est 30% moins cher que dans la commune voisine. Avez vous identifié qu'il sera systématiquement inondé en hiver parce qu'il est situé juste à l'emplacement d'une ancienne mare qui a été bouchée. Il y a une vue superbe, certes, mais que penser du courant d'air permanent du à la configuration des lieux. Par temps chaud (3 jours par an!) c'est agréable, mais par temps "normal" (300 jours par an) c'est invivable.

Alors comment choisir le terrain idéal : Nous prenons toujours l'hypothèse que vous souhaitez construire une maison bioclimatique, vivre dehors le plus souvent possible et sans avoir besoin d'un passe montagne (ou d'un tchador si vous voulez faire branché) et bien évidemment avoir un coût de chauffage le plus faible possible. Et il va donc falloir résoudre la quadrature du cercle.


une terrasse ensoleillée en été mais pas trop

Les éléments à connaitre : les sens des vents dominants (je dis bien les sens car statistiquement vous aurez peut-être 200 jours par an de vent du sud-ouest et 150 jours par an du nord-nord-ouest, sachant que les vents de nord ou nord-ouest seront sensiblement plus froids et que ceux de sud-ouest seront plus humides, et souvent plus forts (cet exemple vécu est le mien évidemment) vous en déduisez que votre terrain sera bien s'il est à l'abri de ces vents là. Mais attention, imaginons qu'il y ait un rideau d'arbres sur le terrain voisin de 50m de haut et très touffus. Les vents de sud-ouest sont quasiment arrêtés, c'est génial, sauf que le soleil aussi est arrêté et c'est beaucoup moins génial pour une maison solaire. Alors que faire : trouver le compromis idéal entre ensoleillement en période de chauffage, ombre légère en période estivale, protection contre les vents dominants, absence de risques d'inondations, pente limitée parce qu'une forte pente c'est invivable quand on a plus de 60 ans (et que cet âge là j'espère bien que vous le dépasserez largement, mais en bon état physique: Au fait vous avez 25 ans aujourd'hui madame ou mademoiselle et lisez ces lignes, quelle est la hauteur de vos talons...est-ce compatible avec une maison à la campagne, et avez-vous pensé à votre dos dans vingt ou trente ans? Suivre la mode fut-elle stupide n'est pas une obligation, par contre se démolir le dos vous le paierez très cher, très très cher, pendant des années et il sera trop tard aucun charlatan ne pourra rien pour vous, et même le meilleur chirurgien sera démuni. Je sais que vous ne me croyez pas, et pourtant, si vous saviez...).

La dimension du terrain est aussi un critère de choix. Ce n'est pas seulement un critère économique qui doit vous guider. Certes il est plus facile de faire un bon choix quand on n'a pas de problème financier. Un très grand terrain suppose un entretien important et donc des gros moyens, un trop petit terrain vous soumet au risque du voisin qui va vous flanquer par terre toute votre stratégie solaire en plantant un arbre qui va vous faire une ombre gigantesque dans 5 ou 10 ans, ou au contraire en abattant le rideau d'arbres dont vous aviez apprécié l'existence sur son terrain quand vous avez acheté le votre. L'idéal va donc se situer entre 1500 et 2000m2, un terrain plutôt plat, avec la rue côté sud, plutôt rectangulaire (mais assez proche d'un carré) la largeur minimum étant sur la rue. Ainsi vous pourrez bâtir votre maison suffisamment loin de la rue pour ne pas être abruti par les bruits de la rue, mais conserver côté nord assez d'espace pour y créer votre rideau brise vent (à 3 ou 4 m de la cloture pour éviter les ennuis avec d'éventuels voisins ronchons, mais suffisamment loin de votre maison pour ne pas trop assombrir les ouvertures côté nord et ne pas risquer la chute d'arbres ou de grosses branches sur la maison en cas de très forte tempête : vous savez celle qui ne se produit qu'une fois par siècle, mais justement quand vous êtes là).

Une maison solaire bioclimatique ça doit récupérer au mieux le soleil l'hiver : donc prévoir un minimum d'arbres côté sud-sud-est, côté sud et ouest-sud-ouest. En tout cas sutout pas des arbres à feuillage persistantt ou à feuillage tombant en fin d'hiver. Par contre on peut prévoir une haie de 2m de haut à feuillage persistant car votre maison est à plus de 20m de la haie et, quel que soit l'endroit de France, le soleil d'hiver culminera toujours très au-dessus de cette haie.

Si votre maison n'a pas de sous-sol mettez tous les espaces tampons au nord (atelier, garage, cellier). La porte du garage étant de préférence côté est (éviter le côté ouest dans une région relativement pluvieuse telle la Bretagne ou la Normandie). Un enterrement plus ou moins important (pas forcément sur tous les côtés) peut se révéler utile : plus la maison est basse moins vous avez besoin d'arbres pour couper le vent.

Une solution élégante consiste à choisir un terrain disposant de talus sur son pourtour : un talus de 1.5m planté d'une haie ajourée qui filtre le vent et laisse passer le soleil c'est idéal.

Choisir son terrain en fond de vallée, sur le plus haut point du plateau ou à mi-pente? Les trois solutions ont des avantages et des inconvénients. Dans une vallée on aura sans doute moins de souci avec le vent (encore qu'il peut y avoir un courant d'air permanent tout dépend de l'orientation de la vallée par rapport aux vents dominants), mais plus de risques d'inondations. Le haut du plateau limite les risques d'inondation mais n'arrête pas le vent. La mi-côte peut être une solution intéressante mais parfois catastrophique tout dépend de la géologie. Et c'est le dernier point sur lequel j'insisterai. Avant d'acheter votre terrain examiner la carte géologique du site (le BRGM édite lesdites cartes qu'on trouve dans les Maisons de la Presse dignes de ce nom) et tenter d'avoir des informations auprès des vieux habitants du coin. Examiner le plan cadastral avec soin et si possible consulter celui de 1811 (ou de cette époque napoléonienne) pour comparer :
  • ça vous permettra de découvrir que le super terrain à bâtir que l'on vous propose était une mare il y a deux siècles et d'en déduire que vous aurez sûrement des problèmes en cas de gros orage,
  • où qu'il y avait une ferme et que la zone où vous voulez construire votre maison se trouvait en plein milieu de celle-ci juste à l'endroit où l'on extrayait de la marne pour améliorer la structure des champs voisins, et aujourd'hui le vieux pommier que vous projetez d'abattre se trouve très exactement à l'emplacement de cette marnière qui va vous amener des soucis très sérieux dans les années futures.
  • Ou bien que l'endroit où vous imaginez votre potager renferme les anciens soubassements en silex d'un bâtiment du défunt corps de ferme et que votre motoculteur tout neuf y trouvera un motif rapide de défaillance.
  • Si vous avez la possibilité d'examiner une photo aérienne du site, réalisée au tout début du printemps (mars-avril), ce peut aussi être très instructif pour identifier des "anomalies". Une photo infra-rouge est encore plus pertinente.


    le choix de l'architecte
    Un architecte, est-ce bien raisonnable? La réponse est : oui, s'il est compétent. Vous avez le choix entre une construction industrielle, typiquement chère et bas de gamme, et un travail beaucoup plus élaboré, personnalisé, avec un architecte qui connait son métier et qui, in fine, ne va pas vous coûter beaucoup plus cher (et même parfois moins). Le premier problème c'est évidemment de trouver l'architecte compétent, celui qui saura exploiter correctement votre budget, qui comprendra vos objectifs et vos motivations et qui saura les transcrire dans la pierre ou le bois. Ici encore il faut prendre son temps, en voir plusieurs, aller voir leurs réalisations, discuter avec leurs anciens clients, revenir une seconde, voire une troisième fois, examiner leurs réalisations pour comparer avec ce que d'autres vont vous proposer.

    Enfin quand le choix est fait il faut que les choses soient claires : vérifier l'existence de garanties réelles, engagement contractuel clair sur la réalisation, ce qui veut dire coût défini, qualité définie et durée du chantier clairement définie. Il ne doit pas y avoir dans le contrat de clauses léoninnes qui vont permettre de remplacer un matériau par un autre de moindre qualité par exemple.

    Avant de vous engager définitivement, n'hésitez pas à consulter l'architecte du CAUE le plus proche (le maire de la commune doit pouvoir vous donner ses coordonnées, sinon la direction départementale de l'urbanisme peut vous fournir cette info), c'est d'autant plus indispensable que votre construction sera dans un secteur sensible (proche d'un monument historique ou dans un parc régional par exemple) et qu'en outre votre architecte est peu connu dans le secteur. Ca peut vous éviter un refus de permis de construire : il faut savoir que malgré les affirmations gouvernementales le fait de vouloir construire une maison différente de la cage à lapin industrielle agréée dans votre secteur est toujours un handicap, handicap d'autant plus prononcé que vous allez clamer que vous faites une maison solaire. Donc ne dites jamais dans un document administratif que vous voulez faire une maison écologique, bioclimatique ou solaire. Ces mots ne doivent jamais être prononcés non plus devant le responsable de l'attribution de votre permis de construire (sauf cas exceptionnel où il se trouve être l'un de vos amis, ou connu pour ses amitiés écologiques).

    Notez ce paradoxe : vous obtenez pour votre projet un label de qualité qui vous ouvre droit à une subvention de l'ADEME par exemple et, simultanément, votre permis de construire est refusé par le fonctionnaire départemental chargé de votre dossier et qui n'a pas su lire le plan de masse fourni dans ledit dossier (histoire vécue plusieurs fois dans divers départements français à ma connaissance et je n'en connais qu'une infime partie!).


    le projet architectural
    Ne faites pas comme un de mes anciens collègues qui a totalement délégué le soin de concevoir son futur home à l'architecte. N'oubliez jamais que c'est vous qui vivrez dedans et pas l'architecte. Ne vous laissez pas imposer des solutions qui ne vous conviennent pas et faites vous sérieusement expliquer les choix technologiques, les astuces qui vous paraissent étonnantes voire bizarres. Si votre architecte est un bon, il vous expliquera clairement, s'il n'est pas capable de vous expliquer clairement et de manière crédible ses choix, changez d'architecte. Ne laissez rien dans l'ombre, mais jouez carte sur table, c'est à dire dites dès le départ à votre partenaire que vous voulez tout comprendre et que vous allez donc le bombarder de questions de béotien qui vont peut-être l'ennuyer parce que pour lui c'est peut-être évident, mais pour vous ça ne l'est pas et que c'est votre maison.

    Vous devez, ensuite, faire très attention à ce qu'il n'oublie pas vos désidérata. Maints architectes vont vous écouter gentiment puis vous proposer un projet qui ne tient absolument pas compte de vos besoins, définis dans la première partie de ce chapitre, mais qui leur font plaisir à eux. Attention certains sont capables de vous démontrer que ce n'est pas possible de faire un garage de 3.5 m de largeur et vous imposeront une largeur de 3m qui vous empêchera d'ouvrir les portières de votre voiture dans le garage! Parce que 3m ça collait avec une épure qu'ils avaient faites précédemment pour un client qui, d'aileurs, n'avait pas donné suite. Sur le même plan, je connais dans la région rouennaise plusieurs garages de 10m de longueur dans lesquels il est impossible de garer deux voitures parce qu'une porte ne peut alors ni se fermer ou ni s'ouvrir (quand les deux voitures sont dans le garage il faut les pousser l'une contre l'autre pour fermer la porte du garage, mais alors il n'est plus possible d'ouvrir la porte qui mène dans l'intérieur de la maison, c'est l'une ou l'autre mais pas les deux).

    Donc votre projet architectural doit être très précis. A titre d'exemple la maison qui est la mienne comporte 184 types de pièces de bois différentes dans l'ensemble de sa structure. Chacune bénéficie d'un plan précis et les assemblages n'ont pas été laissés au hasard mais sont eux aussi l'objet de plans de détail à la même échelle. Ce doit évidemment être la même chose pour la plomberie ou l'installation électrique. Ce qui vous permettra d'éviter de découvrir lors de l'emménagement que vous ne pouvez placer la machine à laver parce qu'un robinet occupe 20cm au milieu de son emplacement ou que votre armoire va se trouver devant l'interrupteur de la chambre à coucher (ou pire que ni la porte ni la fenêtre ne permettent le passage de cette armoire du 13ème siècle en chêne massif indémontable!).

    Bien sûr puisqu'il s'agit d'un projet solaire le bilan énergétique prévisionnel devra avoir été élaboré avec le plus grand soin. Votre architecte dispose actuellement d'outils logiciels facilitant les calculs, mais il ne vous est pas interdit de vérifier, en exploitant les méthodes simplifiées présentées dans le précédent chapitre, la crédibilité du projet. Si vous êtes d'accord à mieux que 10% près avec votre architecte c'est acceptable. Mais vous pouvez ensuite discuter avec lui pour tenter d'améliorer les points où il y a manifestement la plus grande divergence entre ses prévisions et les votres, tout en sachant que la réalité sera toujours plus complexe.


    les constructeurs
    Une maison non conventionnelle sera nécessairement construite par des artisans. Ici encore il va falloir être rigoureux dans l'organisation préalable. Votre architecte doit être capable de définir le timing exact de la constuction, c'est à dire qui fait quoi et quand. A partir de cet organigramme les contrats des divers artisans concernés seront établis, avec obligation de résultat. Il doit être clairement indiqué dans le contrat qu'un retard entraine une pénalité (et son montant) de même qu'une malfaçon entraîne la suspension du paiement (et quand on est attentif les malfaçons sont repérées immédiatement, et si vous n'avez pas la possibilité de passer chaque jour sur le chantier pour vérifier il faut y déléguer un professionnel en plus de l'architecte).

    Cette façon de procéder va sans doute vous entraîner quelques retards dans le démarrage de votre construction car certains pseudo-professionnels ne sont pas tentés par un contrat strict, et il vous faudra peut-être aller chercher à 200km l'artisan qui acceptera de travailler ainsi. A titre personnel j'ai du aller chercher l'électricien dans les Vosges et le couvreur à Granville pour une construction en Haute-Normandie, mais le coût, la qualité et les délais ont été scrupuleusement respectés.

    Notez que les conseils ci-dessus concernant les contrats avec les entreprises sont essentiels, ainsi qu'il est essentiel de vérifier la fiabilité des dites entreprises et la réalité de leur assurance. En outre si votre projet implique l'utilisation active du soleil, c'est à dire, contrairement à celui présenté ici, la mise en oeuvre de capteurs spécifiques qui vont d'une manière ou d'une autre chauffer de l'eau, il est encore plus indispensable d'être très prudent car les investissements sont beaucoup plus lourds et une erreur de conception ou de fabrication risque de se payer très cher.


    la construction
    Si vous avez tout bien prévu, comme précisé ci-dessus, les choses se passeront bien. Il faut cependant avoir imposé votre présence sur le chantier à n'importe quel moment, sans qu'elle soit ressentie comme une agression ou un manque de confiance, et effectivement venir très régulièrement (le mieux c'est chaque jour) faire le point. Il faut que les divers intervenants sachent que vous allez venir, et que vous soyiez suffisamment diplomate pour que votre présence ne soit pas vécue comme une "surveillance" mais comme le désir que vous avez de comprendre comment on construit une maison. Les artisans qui aiment leur métier seront le plus souvent très fiers de vous montrer leur technicité, et si vous savez y faire, les dix minutes journalières que vous passerez à bavarder avec eux ne seront pas du temps perdu (pensez que dans dix ans vous voudrez faire une petite modification et que savoir où passent réellement les cables électriques ou les conduites d'eau vous évitera sans doute bien des ennuis).


    l'expérimentation
    S'agissant d'une construction dite "habitat solaire" il est impératif d'en valider expérimentalement les choix, afin de permettre, soit de les recommander, soit de les améliorer pour de futurs constructeurs. Il faudra s'astreindre à noter le temps qu'il fait, le vent, la température extérieure (de préférence plusieurs fois par jour à des heures précises), l'humidité et votre consommation d'énergie au jour le jour. Si votre appoint énergétique est de type électrique ça sera évidemment plus facile. Il faut essayer de se rendre compte s'il y a un écart important ou non avec les prévisions et en particulier si un tel éventuel écart n'est pas significatif d'un type de situation climatologique précis. Par exemple lorsque le vent souffle dans une certaine direction, votre consommation d'énergie augmente de façon excessive : et c'est ainsi que vous découvrez qu'un joint a été mal posé et que la fenêtre de la chambre d'amis (chambre qui ne sert pas) laisse entrer un filet d'air glacé considérable quand le vent attaque cette fenêtre sous un certain angle.

    La première année est importante pour la correction des petits défauts, mais eu égard aux aléas climatiques, ce n'est qu'au bout d'une dizaine d'années qu'on pourra tracer un réel bilan de votre système.

    Pour suivre, nous vous proposons quelques photos qui peut-être vous donneront des idées.

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