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Quelques
Conseils
Dans les précédents
chapitres nous avons examiné théoriquement
les principaux procédés permettant d'alimenter un dispositif et
nombre de lecteurs s'imaginent qu'ils peuvent désormais concevoir une
alimentation pour le super dispositif dont ils rêvent depuis des mois.
Est-ce possible? Est-ce bien raisonnable?
Au siècle
précédent la réponse à ces questions aurait sans
doute été oui, mais aujourd'hui, compte tenu de l'évolution
récente de la technologie il y a fort à parier qu'il sera plus
simple, moins cher et plus sûr d'acheter une alimentation toute faite
dans un catalogue spécialisé.
En effet l'électronique
évolue très vite et cette évolution est toujours dans le
sens d'une plus grande miniaturisation, c'est à dire d'une plus grande
compacité. On constate une évolution
vers des tensions d'alimentation de plus en plus faibles.
En 2000 on considérait comme original et très avancé un
système fonctionnant sous moins de 3V. En 2003 on commençait à
rencontrer des dispositifs fonctionnant sous 1.2V, et des tensions encore inférieures,
jusqu'à 0.5V, étaient alors déjà envisagées.
Aujourd'hui, c'est la routine. Mais cela ne signifie pas diminution de puissance,
la tendance est plutôt de maintenir la puissance consommée ce qui
signifie augmentation sensible du courant débité et implique
une diminution obligatoire des résistances de contact et de distribution
sous peine d'augmentation drastique de l'effet Joule et donc de la température
du système.
Réduire
les dimensions en améliorant la dissipation thermique, augmenter les
courants débités dans les circuits imprimés sans provoquer
de problèmes mécaniques nécessite un professionalisme et
une expérience de la conception de circuits importants. Aussi je ne saurai
trop recommander au débutant de bien réfléchir avant de
se lancer dans la conception d'une alimentation.
Actuellement on privilégie aussi les dispositifs susceptibles de fonctionner
en mode "power-save" pour lesquels la consommation est moindre, mais
il faut être conscient que lorsque le système repasse en mode normal
l'alimentation doit brutalement fournir des courants importants, dont
il résulte des tensions transitoires (e = Ldi/dt s'applique généralement
: e étant la tension transitoire, L l'inductance entre alimentation
et charge, et di/dt la vitesse de variation du courant fourni à la charge).
Pour limiter ces transitoires il faudra évidemment soigner la conception,
introduire une mesure de la tension au niveau de la charge (et non en sortie
de l'alim) pour piloter la régulation finement en exploitant au mieux
la rapidité de basculement des circuits MOSFETs. Plus elle sera élevée
et plus on obtiendra de bons résultats.
Dans les systèmes
complexes modernes on parlera souvent d'architecture
distribuée, c'est à dire de puissance distribuée,
de bus à tension intermédiaire, de POL (point
of load regulation) par opposition au "point
of load converter". C'est à dire qu'on trouvera de multiples
alimentations dans un système et qu'on va devoir s'intéresser
de près au séquencement de celles-ci afin d'optimiser le
fonctionnement. Bien sûr les diverses sources devront être isolées
les unes des autres et lorsqu'on emploie des modules intégrés
on va très vite se rendre compte des problèmes de soudure sur
le circuit imprimé, d'autant plus critiques que les courants seront importants
et les modules proches. On notera aussi que le positionnement relatif des divers
micromodules devra aussi tenir compte de la nécessité de capacités
de découplage sur chacun, de l'organisation sur le circuit de plans de
masse et de puissance et de trous métallisés ad hoc en cas de
circuit multicouche.
En conclusion on dira que la réalisation d'un système complexe
impliquera une réflexion importante sur l'implantation non seulement
des éléments actifs mais aussi des circuits d'alimentation.