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AVERTISSEMENT dernière mise à jour
18 mars 2013

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introduction au microprocesseur et circuits assimilés
quatrième partie (4/5) : une application

position du problème l'objectif et le réseau
architecture de la station météo un microsystème typique
les différents capteurs des spécificités
l'électronique de la station quelques astuces
le logiciel de la station les organigrammes essentiels
une collection d'icônes pour visiter tout le site

microstation climatologique pour l'agronomie

Afin de montrer la puissance du microprocesseur ou du microcontrôleur en instrumentation nous allons examiner une application très complète développée il y a quelques années au PSI-LCIA à l'insa de Rouen. Cependant l'analyse du développement complet occupant environ 6 semaines du cours sur les microprocesseurs professé au centre associé du CNAM nous n'examinerons pas la totalité des éléments mais seulement quelques uns, retenus en raison de leur intérêt général ou au contraire en raison d'une solution spécifique.

position du problème

La connaissance de l'environnement climatique des cultures, constitue un facteur d'optimisation des processus agricoles. En effet elle permet de procéder, à des traitements phytosanitaires préventifs, plus efficaces et moins agressifs, et facilite aussi un meilleur contrôle, du dosage des fertilisants. On arrive ainsi à éviter la pollution des sites et surtout à augmenter la rentabilité des exploitations. Le projet qui s'inscrit dans cette optique, a pour vocation, de contribuer à la mise en place, d'une base de données, exploitable par un système expert, qui devra utiliser, les connaissances de l'ingénieur agronome pour diagnostiquer, et interpréter, l'évolution des paramètres climatiques sur le site agricole et surtout leur incidence effective sur l'évolution prévisible des plantations.

Dans ce domaine, il existe une trés grande variété d'études climatiques, qui sont ou ont été réalisées dans des zones géographiques différentes. En effet chaque région posséde sa spécifité, ce qui fait que les paramètres importants à contrôler, pourront varier d'un endroit à un autre. Une analyse effectuée par les experts agronomes, a permis de déterminer l'ensemble des grandeurs climatiques les plus utiles en agronomie, avec leurs plages de variation, et les précisions requises. Le tableau donne en outre les résolutions obtenues dans le cadre de ce projet.



Dans ce contexte d'une agronomie scientifique, il s'avère nécessaire, de développer, un type de stations microclimatiques, à vocation strictement agricole, dont le rôle, sera de documenter et d'actualiser, la base de données précitée, c'est à dire de constater et quantifier le temps qu'il a fait (en vue d'identifier les risques phytosanitaires ou les besoins d'engrais) et non de servir à prévoir le temps qu'il fera. Elles devront être judicieusement disposées, et assemblées, en réseaux de moyenne densité, autour d'un noeud central, relié lui-même par serveur web, aux agriculteurs intéressés.

Nous présenterons ici d'abord l'architecture du réseau, puis celle d'une station unitaire et, dans le cadre de ce dossier sur les capteurs, nous ne développerons que quelques éléments du microsystème qui a par ailleurs fait l'objet de plusieurs travaux de mémoires et thèses, dont certains cités en référence [DIO91][ASL98].

Architecure du réseau

L'architecture de base du réseau, est constituée d'un certain nombre de stations unitaires, à vocation strictement agricole, judicieusement réparties, sur le terrain à étudier, et reliées à un microordinateur de type PC. Ce nombre peut varier suivant les cas, d'une seule station destinée à un agriculteur, à plusieurs dizaines, dans le cas d'un réseau départemental. L'organisation synoptique de base est donnée, sur la figure ci-dessous.


Fig. structure d'un réseau agnomique géographiquement cohérent

La station locale.

Sa fonction consiste à relever sur le site concerné des données microclimatologiques, de façon séquentielle, par le biais de capteurs adaptés, en vue de prévoir effectivement, les conséquences de cette situation climatique, sur un type de culture précis, et dans un type de terrain donné. Le choix de l'emplacement de la station, est conditionné par la nécessité d'obtenir, des renseignements détaillés sur une zone déterminée, de l'exploitation agricole. le nombre total des stations implantées, dépendra de la diversité des conditions climatologiques existantes, sur le site. D'autre part, il faut noter que les données, utiles pour un type de culture, ne seront pas forcément les mêmes, si on en considère une autre. Ces contraintes conduisent à imaginer, une station modulaire pour répondre, aux différents cas de figures. Mais cependant pour des raisons économiques, il est nécessaire de concevoir un seul type de station, avec une grande automaticité intelligente. D'ou le choix d'une architecture basée sur le microcontrôleur 8031 de INTEL, qui via un logiciel ad hoc, va permettre la gestion des capteurs implantés et de leur électronique ainsi qu'un prétraitement des données sur le site. Ce qui permet de réduire les temps et coûts de transferts vers le microordinateur, tout en autorisant grâce à un clavier, un afficheur, et une mémoire de moyenne capacité, une consultation sur le site, des données récentes, aussi bien que celles des mois précédents.


Fig. Station climatologique prototype en cours de test sur site

D'autre part, la consommation sera réduite par un choix des composants électroniques en technologie CMOS, et surtout par une alimentation fractionnée du système, assurée par le logiciel, dans le but d'obtenir une autonomie convenable d'un mois au minimum, dans le cas d'une station alimentée uniquement par batterie. Cependant, un panneau solaire peut être utilisé, pour augmenter considérablement l'autonomie énergétique.


architecture de la station

L'architecture de la station locale, est construite autour du microcontrôleur 8031 de INTEL, elle est représentée sur la figure. On y reconnaît les composants classiques d'un microsystème, choisis en fonction de leur coût peu élevé, et de leur faible consommation énergétique. Les capteurs utilisés, répondent aussi aux mêmes critères de coût et d'économie d'énergie mais aussi de fiabilité en ce qui concerne, les signaux délivrés.


les capteurs

Cependant, nous pouvons distinguer deux sortes de capteurs, ceux qui sont de type analogique, qui ont la caractéristique de fournir des signaux nécessitant un filtrage, une amplification et un convertisseur analogique-numérique, et ceux de type numérique, délivrant des impulsions, et qui nécessitent un système de comptage

Le capteur de température.

Pour mesurer la température, nous utilisons le circuit intégré " LM 335 " vu par ailleurs.



Le capteur de rayonnement solaire.

Nous avons choisi comme capteur le TP 60 P de SIEMENS, qui est en fait une cellule photovoltaïque qui possède un profil de sensibilité proche de celui recherché. Il dispose d'un enrobage neutre qui joue le rôle de couche anti-reflet, ce qui permet d'absorber dans une certaine mesure tout le rayonnement solaire incident, et de limiter l'influence des éclairements issus d'une possible réflexion sur certaines surfaces comme le sol ou issus de la voûte céleste, et qui ont un rôle négligeable sur la vie des plantes. Nous avons représenté sur la figure ci-dessous, une vue en coupe du capteur.

......
Fig. cellule solaire et principe de montage associé en tension

La cellule débite environ un courant de 34 mA, pour un rayonnement de 1 kw/m2, pour une surface de 130 mm2. Cependant, lorsque l'on utilise le capteur en générateur de courant, il faudra tenir compte, de l'influence de la température, qui pourrait être dûe soit à l'air ambiant, ou au courant circulant dans la cellule, ou bien au rayonnement solaire. Il est donc nécessaire, pour ce qui concerne le logiciel de prévoir des corrections qui vont servir à compenser, les éventuelles dérives. Le principe de mesure, utilisé dans le cadre de la station unitaire est figuré ci-dessus à droite.

Le capteur d'humidité du sol.

Ce paramètre est trés important, pour définir le besoin en eau du site agricole. Pour le mesurer nous utilisons, le DTP 1000 de la société NARDEUX


Fig hygromètre de sol

Les caractéristiques fournies par le constructeur, sont les suivantes: - Précision globale: de l'ordre de 5 %. - Gamme de température de mesure: -10 à +50 °C. Son principe est de type barométrique. Il mesure la dépression résultant du pompage de l'eau de son réservoir à travers une céramique de porosité contrôlée par les plantes.La cellule barométrique est solidaire d'un potentiomètre dont le curseur se déplace linéairement avec la pression.

Le capteur d'humidité relative de l'air.

Le capteur retenu est de type capacitif (humidistance Philips)



Les caractéristiques techniques données par le constructeur, sont les suivantes: - Gamme de mesure: 10 à 100 % d'humidité relative. - Sensibilité entre 33 et 43 % d'HR: 0,4 pF +/- 0,05 pF, par % d'humidité relative. - Capacité à 25 °C, 43% d'HR et 100 Khz: 122 pF +/- 15 %. - Gamme de température de mesure: 0 à 85 °C. . En ce qui concerne l'électronique du capteur, on utilise un système multivibrateur classique.

Le capteur d'humectation des feuilles



Il doit signaler la présence de rosée, ou d'humectation dûe à une source d'humidité comme la pluie. Le principe qui sera utilisé consiste à détecter un éventuel court-circuit, entre deux pistes conductrices d'un circuit imprimé, en forme de doigts interdigités.


Fig. électronique associée au capteur d'humectation

Le bloc anémomètre-girouette.

Nous avons choisi l'ensemble SOLENT, de la société PLASTIMO, utilisé dans la navigation marine. Il permet de connaître, à la fois la vitesse et la direction du vent, par l'anémomètre et la girouette incorporés.



la girouette

Elle est constituée d'un drapeau solidaire, du curseur d'un potentiomètre de valeur 5,3 Kohms. Le signal de sortie, lu au niveau du point milieu, va varier de façon linéaire, par rapport aux différentes positions angulaires du curseur, ce qui va nous permettre, de connaître la direction du vent. Mais dans le cadre de notre application, nous ne pouvons pas exploiter cette linéarité, parce que le capteur présente, sur sa partie fixe, un angle mort de 2 à 3 degrés d'arc, qui est une zone de haute impédance au niveau de laquelle le curseur est déconnecté. Ce qui fait que lors du passage de 0° à 360°, ou de 360° à 0°, le signal repasse par toutes les valeurs précédentes. Ce qui va créer, une grande ambiguité, pour l'exploitation des données lues. En effet, le logiciel ne pourra pas déterminer si le curseur se trouve, dans la zone de haute impédance, ou dans l'autre partie du capteur. Le problème est illustré sur la figure ci-dessous.



Sur la figure, on voit que les deux points P2 et P4, simulent la même valeur angulaire, et il existe une infinité de bipoints sur les deux segments de droite P0-P3 et P3-P1, qui poseront le même problème. D'où une impossiblité certaine d'exploiter le signal sous cette forme. Pour lever l'ambiguité, nous proposons le schéma suivant :



Mais avec ce principe, la tension à la sortie du capteur, ne sera plus linéaire, elle va varier, entre 0 et 2,4 volts, si le curseur se trouve, en dehors de l'angle mort. Et dans le cas contraire, elle se fixe à une valeur maximale de 3 volts, qui va nous donner une valeur hexadécimale FFH. A partir du moment, où cette valeur "FFH", est lue au niveau du CAN, on pourra éviter toute erreur d'interprétation.

L'anémomètre.


Fig. anémomètre SOLENT

Il est constitué d'une partie mobile solidaire de trois godets dans lesquels le vent peut s'engouffrer ce qui permet de faire tourner, un aimant devant deux contacts ILS, sous ampoules, et qui sont placés, à l'intérieur de la partie fixe inférieure. A chaque fois que l'aimant s'approche d'un des deux contacts, le circuit se ferme et délivre une impulsion, nous aurons donc deux impulsions par tour.



Dans le logiciel, nous procéderons, à un comptage de toutes les impulsions sur une fenêtre de temps d'une seconde. Ainsi nous pouvons remonter à chaque fois à la vitesse du vent, en utilisant une des caractéristiques de mesure fournies par le constructeur, à savoir que 72,8 impulsions par seconde vont correspondre à une vitesse de 131 Km/h.

Le pluviomètre.

Il fait partie des capteurs dits numériques, et génère le même type d'impulsion que l'anémomètre. Son rôle dans la station est de donner le cumul des précipitations journalières. Nous avons opté pour le transducteur de type R01 3032 A, de la société PRECIS MECANIQUE. Il présente les caractéristiques suivantes. Le capteur fonctionne de la façon suivante: A savoir que l'eau provenant de la pluie est recueillie dans une bague réceptrice, elle est ensuite canalisée par le cône de réception ou entonnoir et se déverse dans l'un des augets en position. Lorsque ce dernier sera rempli, il va basculer brusquement et se vider de son contenu, pour mettre en position le second auget. Cette eau sera ensuite évacuée par les deux trous placés au fond du boitier. Les deux butées de fin de course jouent un rôle important dans cette brève rotation autour de l'axe, en effet sans elles, le deuxieme auget vide ne pourrait pas se retrouver dans la position de remplissage idéale, parceque la course de l'ensemble en rotation, serait complète. Lors du basculement, l'aimant est entrainé rapidement devant le contact ILS, ce qui produit une trés brève fermeture du circuit électronique, générant ainsi, une impulsion vers le circuit de comptage.


électronique de la station

Nous n'allons pas détailler tous les éléments du microsystème. En particulier nous ne donnerons pas la répartition des adresses des différents éléments connectés au microcontrôleur, ni les schémas et procédures de mise en route d'un tel système. Nous nous limiterons à quelques schémas concernant le clavier ou le principe générique pour les capteurs.

gestion du clavier.



Lorsque la station a été initialisée, via un poussoir, le µC autorisera la prise en compte du clavier via la ligne U17, ainsi à chaque frappe sur le clavier le circuit de décodage transmet une interruption non masquable au µC qui active la ligne U17(output enable) et peut ainsi récupérer sur le bus de données le code de la touche enfoncée.

horloge temps réel et base de temps

Tout microsystème nécessite une horloge et ici il faut en outre une horloge temps réel puisque la date doit être connue. Le circuit utilisé est un grand classique, aussi nous le donnons seulement pour mémoire.



Elle sert d'une part, à connaître la date en cours, ce qui est trés important, pour l'organisation des fichiers de données, sur la station, et aussi pour déclencher, le protocole de transmission de ces mêmes données, vers le noeud central, à un moment précis. D'autre part, elle permet d'assurer, une interruption toutes les seizes secondes, pour une acquisition séquentielle, des différents capteurs implantés. Pour cela, nous utilisons une horloge temps réel, de type "MC146818", dont la sortie (CKOUT), est dirigée vers un diviseur de fréquences, de type "MC14521B".

La sortie (Q24) de ce diviseur de fréquences, servira d'interruption, pour les différentes acquisitions séquentielles, comme nous l'avons précisé ci-dessus. La fréquence de travail utilisée, est de valeur (4,194304 MHZ). D'autre part le point (CKFS) est reliée à la référence du système, ce qui fait que cette fréquence de travail, sera alors divisée par 4, au niveau de la sortie (CKOUT), dirigée vers le diviseur de fréquences.

Gestion de l'alimentation des capteurs.

Dans le but de réduire la consommation d'une station locale, chacun des capteurs implantés, ne sera alimenté que lors de son acquisition. A l'exception du pluviomètre et de la cellule destinée à la mesure du rayonnement solaire, qui elle, fonctionne en générateur de courant. Pour cela nous utilisons, pour chacun des capteurs à alimenter, un "switch analogique" de type (4067), dont la connection est représentée ci dessous.



Multiplexage des voies analogiques

En exploitant simultanément un second multiplexeur comme montré sur la figure ci-dessus nous avons la possibilité de n'utiliser qu'un seul amplificateur opérationnel. En effet l'ensemble des capteurs gérés selon ce principe fournit une tension comprise entre 0 et + 5V.

Deux options s'offrent alors à nous: Nous présentons ci-dessous la procédure retenue pour contrôler la chaîne. Le principe consiste à exploiter deux voies des multiplexeurs analogiques avec non des capteurs mais des sources de tension de référence, à faible dérive thermique, judicieusement choisies dans la plage des tensions obtenues en sortie des capteurs. Ainsi il est possible d'identifier simultanément et la dérive d'offset et la dérive de pente de la chaîne et de calculer les corrections à effectuer sur les mesures liées aux capteurs. En pratique il suffit d'une tension de référence et d'un court-circuit.


Fig. circuit d'aide à la correction des dérives thermiques

Sur la figure suivante nous montrons le principe complet dans le cas d'un amplificateur opérationnel simple. Un seul capteur a été représenté pour des raisons évidentes de clarté. On voit que le multiplexeur 1 fournit l'alimentation du capteur J, le multiplexeur 2 assure la commutation de la résistance R3,J permettant un certain décalage de zéro adapté au capteur J tandis que le multiplexeur 3 assure à la fois la liaison du capteur vers l'ampli_op et simultanément la commutation de la résistance R1J qui permet la définition du gain associé à ce capteur J. La voie 14 est réservée à la référence de tension (diode zener de 1.25V à haute stabilité) et la voie 15 à une tension nulle.


Fig. principe de la commutation synchrone d'alimentation et de gain

La sortie du circuit (LM 2904) est d'abord filtrée, puis envoyée, sur un convertisseur analogique-numérique 10 bits (ADC 1001). Les lignes d'adresses de chacun des trois multiplexeurs, à savoir ( A0 à A3 ), sont reliées aux mêmes lignes de commandes, du port "P1". Ainsi, la sélection d'une voie de mesure analogique, se fera en même temps, que celle de la voie de décalage du zéro et celle de gain lui correspondant. Dés que la sélection est faite, les sorties des multiplexeurs seront reliées, respectivement au +V et à l'amplificateur opérationnel, de la façon représentée sur la figure.

A chaque sélection d'une voie différente, le gain qui va correspondre, au capteur implanté sur cette voie sera GAIN (G) = ( R2 / R1.J ). Avec cette procédure, nous n'avons besoin, que d'un seul amplificateur opérationnel, pour toutes les voies analogiques actives. Cependant, soulignons que les différentes résistances utilisées, dans ce principe de multiplexage, à savoir les (R1.J), et l'unique résistance (R2), de même que les R3J et R4 vont dériver en fonction de la température ambiante mais pas leur rapport si on les a choisies de même type.

Electronique des voies numériques

Il s'agit de compter les impulsions issues d'un capteur, dit de type numérique, soit sur une fenêtre de temps, dont la durée est précise (cas de l'anémomètre), soit sous la forme d'un cumul calculé, sur une durée journalière (cas du pluviomètre). L'électronique est semblable.



Pour ce comptage, nous utilisons

logiciel de la station

Il doit répondre d'une part, aux exigences du cahier des charges et doit être facile d'utilisation pour le client. C'est pourquoi nous disposons d'un clavier de 16 touches et d'un afficheur de deux lignes de 16 caractères qui permettent de dialoguer avec l'utilisateur. Le logiciel doit : Organisation générale du logiciel.

Il peut être divisé en sept blocs différents, décrits sur la figure suivante. Chacun de ces blocs, représente en fait un sous-programme, avec une fonction bien précise. Nous pouvons citer : Nous avons représenté, sur la figure suivante, l'organigramme général de gestion du système et nous présentons à la suite quelques organigrammes détaillés correspondant à certaines cases de celui-ci.



Gestion de l'interruption dûe à la base de temps.

Il s'agit de décrire, de façon globale dans cette partie, le sous-programme d'acquisition séquentielle, de traitement, et d'écriture en RAM externe des données. Aprés nous donnerons, dans un deuxième temps, le détail de toutes les étapes suivies.

Cette partie du programme consistera, à sélectionner chacune des voies de mesure dans un premier temps, et à alimenter si nécessaire le capteur implanté sur la voie en cours, par une commutation du "switch" analogique correspondant. Après cela le programme devra respecter un délai d'attente, dans le but d'obtenir, la stabilité du signal commuté, avant de procéder à la recherche du type de grandeur mesurable, en RAM interne du 8031, qui a été définie pour cette voie. Nous avons représenté sur la figure ci-dessous, les différentes étapes suivies, dans le sous-programme.



Dans cette phase, l'acquisition et le prétraitement seront effectués conformément au type de grandeur implantée, avant de procéder au rangement en RAM externe des résultats obtenus. L'adresse de rangement va dépendre de la date, et aussi de l'heure en cours, d'où la nécessité de consulter au préalable l'horloge temps réel, avant toute sauvegarde de données. Cette précaution est nécessaire d'une part, pour assurer une bonne transmission des fichiers de données vers le noeud central, et d'autre part, pour assurer une bonne consultation de ces mêmes données, par le biais du clavier de la station. En effet, dans les deux cas il s'avère nécessaire de connaître les adresses d'implantation de ces fichiers, aussi bien horaires, que journaliers, en RAM externe. Ces adresses sont définies par le logiciel en fonction de la date et de l'heure d'acquisition.

Le sous-programme commence par une sauvegarde des registres spéciaux, d'abord le PSW, puis les registres DPH et DPL, ensuite l'accumulateur A. On a après une sélection de l'horloge temps réel, par le sous-programme "SHTR", une lecture successive des minutes, de l'heure, du jour, et du mois. Il faut rappeller que la lecture de tout paramètre au niveau de l'horloge, ne sera possible que si le bit "UIP" du registre A, passe à l'état bas. C'est pourquoi nous procéderons à chaque fois, à un test préalable de ce bit. Après chacune de ces lectures, ces paramètres sont sauvegardés temporairement, dans des registres de la banque 0, de la RAM interne. Tous ces paramètres sont inscrits dans la RAM interne du 8031, avec la répartition suivante des adresses : Dans 7CH nous avons l'heure, le jour est dans 7DH, nous écrivons dans 7EH le mois, et les minutes dans 7FH. Cette sauvegarde temporaire est trés importante au niveau du logiciel, parce que après l'acquisition, et le traitement des grandeurs climatiques, il faudra relire tous ces paramètres. En effet ils nous permettent de déterminer toutes les adresses aussi bien horaires, que journalières d'écritures en RAM externe.

Aprés avoir relevé la date, l'heure et les minutes, le logiciel procéde à la sélection successive des différentes voies de mesure, aussi bien analogiques, que numériques. Un registre sera utile, pour la commutation successive des voies de mesures, c'est le registre R7, de la banque 0, qui est localisée en RAM interne. C'est pourquoi dans le programme, on débute cette étape par l'initialiser, en le chargeant avec la valeur (00H). Ensuite il sera incrémenté successivement, à chaque fois, entre deux acquisitions, prétraitements et sauvegardes en RAM externe, jusqu'à la dernière voie de mesure implantée sur la station. En effet, dès que son contenu correspond, au numéro de la dernière voie de mesure, le cycle se termine. Pour ne pas perdre ce contenu entre deux incrémentations, il est sauvegardé à chaque fois à l'adresse 32H en RAM interne. La valeur sera reprise à chaque fois, pour être incrémentée, avant d'attaquer la procédure d'acquisition de la voie suivante. Lorsqu'une voie de mesure est sélectionnée, le programme lance un délai d'attente de 50 ms environ, pour obtenir la stabilité du signal délivré par le capteur implanté sur cette voie. Ce qui va permettre, en plus du filtrage, d'atténuer fortement tous les bruits de mesure. Cette précaution devra donc précéder chaque phase de lecture d'un capteur.

D'autre part, à chaque fois qu'une voie de mesure sera commutée, en attendant sa stabilité, le logiciel va rechercher, le type de capteur implanté dans cette voie et le traitement à effectuer, conformément à la grandeur climatique que mesure ce capteur. Nous utilisons alors un sous-programme important "DETCAP", qui va retourner en RAM interne rechercher le code qui était entré au préalable, pendant la première phase de programmation, de la station unitaire. Ce code permet par la suite d'appeler, les sous-programmes d'acquisition et de traitement correspondants.

En même temps, durant chaque acquisition et traitement d'une voie analogique, le programme devra commuter les voies "14" et "15" des multiplexeurs, ce qui permet de lire la valeur de la tension régulée de contrôle du gain et de l'offset, et de vérifier une possible variation de ce dernier. On pourra ainsi corriger l'influence sur cette valeur analogique mesurée juste avant cette phase, d'une possible dérive thermique de toute la chaîne de mesure, depuis le capteur concerné jusqu'à la sortie du convertisseur analogique-numérique.

Aprés cela le logiciel doit procéder à la sauvegarde des ces données, en RAM externe. Ce qui passe d'abord par la recherche de l'adresse des fichiers d'écriture. D'où la nécessité de relire l'heure et la date qui étaient sauvegardées en RAM interne du 8031.

Cas des capteurs de type analogique.

Nous commencons par donner ci-dessous, l'organisation générale du sous-programme commun aux différents capteurs de type analogique.



Prétraitement des données : cas de la direction du vent

Le pré-traitement est différent selon les données. Le cas du vent est un peu particulier puisque nous devons combiner deux informations, à la fois la direction du vent mais aussi sa vitesse afin de déterminer une répartition fréquentielle des directions significatives du vent (en effet identifier qu'à un instant donné la girouette est arrêtée dans une position n'a pas de signification si le vent est nul, on doit donc combiner les deux paramètres).C'est pourquoi nous avons choisi de présenter ici cet organigramme un peu plus complexe que ceux se contentant d'établir la moyenne horaire d'une grandeur.



conclusion

L'objet de ce sous-chapitre était de montrer sur quelques éléments d'un projet instrumental complexe Le projet complet comporte évidemment bien d'autres sous-programmes spécifiques d'une donnée particulière, destinés à transmettre les informations périodiquement vers le serveur central, ainsi qu'une importante collection de sous-programmes d'initialisation et d'étalonnages, etc...Nous ne détaillerons pas non plus les programmes assembleur correspondant aux organigrammes ci-dessus. Nous renvoyons à ce propos le lecteur intéressé vers les thèses en référence en fin du chapitre suivant.


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